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5 activités à faire (encore) en octobre

La randonnée est l’activité-phare de l’automne, mais le vélo de route et le vélo de montagne aussi. Et en octobre, l’eau des lacs, des rivières et même du fleuve Saint-Laurent n’est pas encore bien froide. Ne ratez pas l’occasion de sortir en planche à pagaie, en kayak de mer ou canot pour profiter de ce mois aux couleurs chatoyantes.

Randonnée pédestre en Outaouais

Bienvenue au Rocher-à-l’Oiseau, près de Sheenboro, dans la région du Pontiac. Ce site naturel se cache au cœur de la ZEC Saint-Patrice, sur le chemin Schyan.

Le rocher à l’Oiseau est un site sacré de la Nation algonquine qu’on atteint à pied en traversant une forêt d’arbres matures. Le sentier de 4,5 km à l’aller mène ensuite à un petit lac bucolique, puis rejoint le haut d’une paroi rocheuse qui s’élève à 150 m au-dessus de la rivière des Outaouais. Imaginez la vue plongeante!

S’il vous reste de l’énergie, n’hésitez pas à dévaler les 150 m de pente sur seulement 1,5 km pour vous rendre jusqu’à la pointe à l’Oiseau. De là, vous pourrez admirer d’en bas, bien qu’un peu de loin, le rocher à l’Oiseau, même si vous ne pourrez pas voir les pictogrammes que des chamans ont peint à la main sur la paroi.

Après un petit arrêt à la plage en bord de rivière, il sera temps de remonter sur le même sentier. Attention aux périodes de chasse au gros gibier, en septembre et novembre. Dossard orange ou vêtements de couleurs vives fortement recommandés durant cette période.

Photo: Facebook Sentier du Rocher-à-l'Oiseau / Oiseau Rock Trail

Planche à pagaie en Montérégie

L’automne, je suggère de commencer à porter un wetsuit en néoprène si vous en possédez un avant de partir faire un tour en planche à pagaie, même au sud du Québec, à moins qu’il fasse encore chaud à l’extérieur. Choisissez un plan d’eau calme (plutôt un lac ou un archipel bien abrité du vent), enfilez votre veste de sauvetage et vogue la planche…

Le bassin de Chambly, en Montérégie, est un de ces plans d’eau bien abrités, idéal pour faire un tour en planche à pagaie. On en profite pour admirer depuis l’eau la beauté architecturale d’une des icônes de la région: le lieu historique national du Fort-Chambly. L’accès au bassin se fait via le quai municipal de Chambly au parc Martel.

Photo: Facebook Tourisme Montérégie

Vélo de montagne dans la région de Québec

Le vélo de montagne est une activité parfaite pour l’automne, alors que les températures ne sont ni trop chaudes, ni trop froides. Les réseaux de qualité, avec de multiples sentiers, se multiplient et couvrent désormais toutes les régions du Québec. Vérifiez toutefois que les sites pour pratiquer cette activité sont bien ouverts quand vous le souhaitez, surtout après les jours de grosse pluie, où la boue impose des fermetures de pistes.

La Vallée Bras-du-Nord est devenue au fil des ans une destination incontournable pour le vélo de montagne, avec des pistes bien aménagées depuis 2007, pour tous les niveaux et dans un décor diversifié, incluant des bords de rivière et de gros caps rocheux. Dans le secteur Saint-Raymond, place aux experts capables de monter sur deux petits sommets et d’en redescendre.

Le secteur Shannahan offre aussi sur 8 km2 et 70 km de sentiers singletrack quelques beaux défis, comme la piste Neilson, plutôt technique, avec sa montée et plein de «ponts» de bois. Deux autres pistes (Beurre d’érable et Boréale) sont plus accessibles aux cyclistes débutants ou intermédiaires. Pour tous, c’est une invitation à plonger dans la forêt boréale, à gravir des collines et longer des falaises.

Dans le secteur Saint-Raymond, 30 km de pistes étroites, au nombre de trois et de niveau intermédiaire et avancé, sont offertes en vallée dans un décor champêtre, avec de courtes montées et des descentes pleines… d’adrénaline! 

Photo: Facebook Vallée Bras-du-Nord

En kayak de mer ou canot au parc régional du Poisson Blanc

Le parc régional du Poisson Blanc, dans les Hautes-Laurentides, n’est pas qu’un trésor pour la pêche. C’est aussi un plan d’eau exceptionnel, s’étirant sur une trentaine de kilomètres du nord au sud avec deux lacs successifs, celui des Sables et celui du Poisson blanc.

Le parc est agrémenté de plus de 84 îles, qui attirent de nombreux kayakistes et canoteurs. Ceux qui veulent encore camper en octobre y trouveront un large choix de sites rustiques bien isolés. Sinon, il y a trois microrefuges et un lean-too moderne, nommé Prisme, pour compléter l’offre d’hébergement du parc sur les rives du grand réservoir.

En plus de se balader sur l’eau, on peut marcher. Le parc a en effet développé un réseau de 10 sentiers de randonnée pédestre sur les berges ou sur les îles.

Sur place, on peut louer plusieurs types d’embarcations: canots, kayaks de mer, planches à pagaie et les originaux «catacanots», avec deux canots assemblés en parallèle. Idéal pour les familles.

Photo: Facebook Parc régional du Poisson Blanc

Vélo de route sur Le P’tit Train du Nord

Doyen des parcs linéaires québécois construits sur d’anciennes voies de chemin de fer, celui du P’tit Train du Nord est au mieux en octobre pour rouler «dans les couleurs».

De Saint-Jérôme à Mont-Laurier, il déroule ses 201 km de piste, alternant asphalte et poussière de roche. L’ajout d’une section entre Saint-Jérôme et Bois-des-Filion, dans le secteur de Sainte-Thérèse-de Blainville, porte le total à 234 km. Les autres secteurs sont ceux de la MRC Rivière-du-Nord et de la MRC des Pays-d’en-Haut, de la MRC des Laurentides et de la MRC Antoine-Labelle.

Partie du réseau de la Route verte, le parc linéaire offre l’avantage d’être en terrain relativement plat, même si la piste s’élève un peu entre Saint-Jérôme et Saint-Faustin–Lac-Carré, avant de retrouver une faible élévation jusqu’à Mont-Laurier. La majorité des cyclistes font cependant le trajet du nord au sud pour bénéficier d’une inclinaison favorable.

Photo: Facebook Parc Linéaire le P'tit Train du Nord

À l’agenda

Deux forfaits tout compris

Locapaq, jeune entreprise montréalaise de location d’équipement de plein air, organise deux activités guidées en octobre:

  • une randonnée pédestre guidée sur le sentier du Fjord, au Saguenay (entre L’Anse-Creuse et Tadoussac), du 5 au 9 octobre, en forfait tout compris, incluant même le transport depuis Montréal, avec trois nuits de camping;
  • une expédition en packraft (embarcation individuelle) sur la rivière Rouge, les 9 et 10 octobre, également en forfait tout compris.

Le Grand Mouvement ParticipACTION

ParticipACTION lance pour tout le mois d’octobre le «Grand Mouvement», une opération destinée à faire bouger les Canadiens en famille, entre amis ou avec des collègues. On explore d’abord virtuellement le pays via l’application gratuite de l’organisme voué à l’activité physique, puis on s’active en plein air en courant la chance de gagner des prix, dont un voyage au Yukon.

Grand cherche et trouve nature

L’organisme montréalais Guêpe (Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement) invite le 2 octobre à Montréal à un «Grand cherche et trouve de la nature». Des naturalistes vous confieront des missions d’observation sur le Parcours Gouin. Objectif: démystifier la biodiversité urbaine et les différents rôles des parcs urbains. Les 2 et 3 octobre, il convie aussi à un rallye-nature au parc de la Cité de Longueuil, toujours en compagnie de ses éducateurs-naturalistes.

Le Mont-Sainte-Anne, sur deux roues ou à pied

Le Mont-Sainte-Anne, entre Québec et Charlevoix, n’est pas seulement une station de ski alpin réputée. À l’image de bien d’autres au Québec (Le Massif, Sutton, Tremblant…) qui ont fortement investi ces dernières années dans une offre quatre-saisons avec de beaux réseaux de sentiers pédestres et de vélo de montagne, celle du Mont-Sainte-Anne a poursuivi cet été l’aménagement de ses pistes de vélo de montagne, activité qui gagne en popularité au Québec. Déjà bien étoffé précédemment, le réseau compte désormais 32 km de sentiers de descente et 135 km de cross-country ou enduro (mélange de descente et montées).

En descente sur deux-roues

En vélo de montagne, les pistes dites de descente ne sont pas pour tout le monde. Il faut être d’un bon calibre, être bien équipé (avec casque intégral), n’avoir pas froid aux yeux et aimer se lancer dans une pente bien raide…

La station n’a pas lésiné cette année pour faire plaisir aux adeptes de cette catégorie de cyclistes de montagne! Elle a en effet investi 150 000$ dans la rénovation complète d’une piste de 6,3 km – La Grisante – qui part du sommet. Pour s’initier à la descente, c’est une nouvelle option, en plus de La Baptême, piste de 4,5 km qui part aussi du sommet et rejoint les pistes de cross-country.

Deux autres pistes de descente classées rouge (La Vietnam et La Tordue) et huit classées noire (dont celle de La Coupe du Monde) démontrent à quel point le Mont-Sainte-Anne joue dans la cour des grands, y compris à l’international, dans cette discipline sportive.

La station n’a pas lésiné cette année pour faire plaisir aux adeptes de vélo de montagne! Photo: Hoshi Yoshida, Facebook Mont-Sainte-Anne

58 pistes de cross-country 

Ce secteur déborde complètement de la station de ski en une multitude de sentiers qui s’épivardent au nord et à l’est. De la piste multifonctionnelle de 3 km qui suit peu ou prou la rivière Jean-Larose à La Pénélope (piste extrême de 5,2 km qui transite par le mont Férréol, plein nord), la panoplie des possibilités est incroyablement diversifiée.

Pour les débutants en vélo de montagne, le Circuit Jean-Larose (6,5 km) suit la piste multifonctionnelle et permet d’atteindre gentiment La Boucle d’Or (2,7 km), aux beaux virages fluides, puis de se mesurer à une piste un peu plus difficile, comme La Germaine (1,6 km), dont les virages sont nombreux et variés.

Les options de pistes de niveau intermédiaire sont nombreuses dans le secteur du camping, mais on peut aussi partir du bas de la montagne et le rejoindre en empruntant La Bouttaboute, longue de 5,3 km et présentant son lot de défis, avec de gros virages inclinés, des ponts et quelques passages plus techniques.

La courte Cairn (1,2 km) est une autre piste très prisée des amateurs de sensations un peu fortes, tandis que les experts aiment se lancer à bride abattue sur La Yable, piste noire de seulement 700 mètres de long, et l’Avenue Royale (600 mètres seulement) pour sauter, virer et planer dans les airs!

Débutant, intermédiaire ou avancé; les options de pistes sont nombreuses! Photo: Giom Giom, Facebook Mont-Sainte-Anne

À noter:

  • En fonction jusqu’au 11 octobre, les télécabines permettent d’atteindre (avec votre vélo) le sommet de la montagne à une altitude de 800 mètres en profitant du paysage, puis d’enfourcher votre vélo sur des pistes difficiles à extrêmes.
  • Sur sa carte interactive, la station suggère trois parcours (débutant, intermédiaire et expert) pour profiter de votre expérience sans vous casser la tête à choisir où aller.
  • On peut faire du vélo-camping sur place. Le Camping Mont-Sainte-Anne sert de «camp de base», étant en effet idéalement placé au cœur du réseau de sentiers de vélo cross-country. De nombreuses pistes, et parmi les plus récentes, partent carrément à deux tours de roues du camping. De plus, un rabais de 15% est appliqué sur les billets de vélo si vous y séjournez… mais attention, ce camping est très convoité. Il est déjà complet par exemple pour le week-end de la fête du Travail. 
En fonction jusqu’au 11 octobre, les télécabines permettent d’atteindre le sommet de la montagne avec votre vélo. Photo: Giom Giom, Facebook Mont-Sainte-Anne

Rando avec vue

Le Mont-Sainte-Anne a également plus d’un tour dans son sac en matière de randonnée pédestre. De son sentier panoramique, au sommet de la montagne, jusqu’à son ascension plus technique, on découvre de magnifiques parcours et des points de vue grandioses sur le fleuve Saint-Laurent et la région de Québec, avec un réseau de 42 km au total. Les chiens en laisse sont admis sur ces sentiers.

Parmi les options possibles (jusqu’au 11 octobre), il y a celle proposée par la «Panorama Express», avec remontée mécanique pour quelques dollars en plus du billet rando, et sans chien. Du haut de la tour d’observation de 360° située près de la gare des télécabines, on se gorge déjà d’un décor naturel à couper le souffle. Il est temps ensuite de partir sur l’un des trois sentiers pédestres du sommet (Chemin des Belvédères, Le Charlevoisien et Le Panorama) pour une courte randonnée en nature, avant de dévaler les 625 mètres de dénivelé de la montagne.

Les plus valeureux montent plutôt à pied de la base de la station au sommet, où la pause pique-nique est de rigueur avant de prendre le chemin du retour. On n’a que l’embarras du choix selon son niveau avec six sentiers. On peut par exemple grimper par La Pichard, sentier facile de 4 km à l’est de la station, et redescendre côté ouest par La Libériste (7,9 km, classée difficile) ou inversement. L’Express, Le Sentier des Pionniers et La Gondoleuse montent ou descendent plus abruptement, tout comme La Crête et L’Escarpée. Reste pour les plus sportifs (marcheurs ou coureurs de trails) la Boucle de Québec Méga Trail, qui fait le grand tour de la station avec 25 km au compteur!

En randonnée, on découvre de magnifiques parcours et des points de vue grandioses sur le fleuve Saint-Laurent et la région de Québec. Photo: Étienne Dionne, Facebook Mont-Sainte-Anne

Cinq événements d’automne au Mont-Sainte-Anne

  • Du 4 au 6 septembre: Coupe du Québec XC 2021 (vélo de montagne)
  • 18 septembre: Raid MSA (15, 30, 45 et 60 km en vélo de montagne)
  • 25 septembre: Montée des Sommets GBV 2021 – défi de randonnée pédestre au profit du Centre Jeunesse de Québec consistant à gravir le sentier La Pichard autant de fois que possible en 3h30.
  • 3 octobre: Wildside Enduro  – championnat québécois de vélo de montagne
  • 8 au 10 octobre: Le défi des couleurs Simard, avec trois parcours de trails, dont un nocturne! 

Au programme dans Lanaudière: La randonnée qui fait du bien

Il reste quelques places pour une activité en forêt qui aura lieu le samedi 28 août au parc régional de la Matawinie, dans Lanaudière. «La randonnée qui fait du bien» propose sur le sentier des Murmures, dans la forêt Ouareau, un parcours guidé adapté du populaire jeu de teambuilding Totem. Objectif: marcher en nature tout en découvrant ses qualités et ses forces à travers le regard des autres.

Avec trois animateurs de choix: Patrick Auger, président de l’entreprise Kilomètre et instructeur de marche afghane; Alisson Turcotte, enseignante de yoga et consultante en développement personnel et spirituel; Denis Chagnon, journaliste, animateur et comédien amateur, qui a publié en 2020 L’homme qui marche partout.

Horaires: de 9h à 15h; infos et inscriptions ici.

8 activités de rêve à Anticosti

La sauvage île d’Anticosti n’est pas que le paradis des chevreuils et des saumons, des chasseurs et des pêcheurs: c’est aussi celui des randonneurs. Voici huit activités de plein air hors-normes.

Au large de la côte sud… de la Côte-Nord, l’île d’Anticosti couvre 16 fois la superficie de celle de Montréal. Sa beauté sauvage et sa richesse écologique sur 222 km de long et 56 km de large en font un terrain de jeu incroyable pour les randonneurs, qui n’ont que l’embarras du choix pour en profiter, à pied ou à vélo.

Vélo électrique à l’ouest de l’île

En séjour à la toute nouvelle Auberge Port-Menier, gérée par la SÉPAQ, on peut enfourcher un vélo électrique pour explorer la partie ouest de l’île, berceau de l’histoire anticostienne. Une route de gravelle traverse la forêt de Port-Menier à Baie-Sainte-Claire, côté nord de l’île. On transite en route par le lac à la Marne aux curieuses rives blanchies par des dépôts de calcaire. La baie Sainte-Claire abritait à la fin du 19e siècle le principal village d’Anticosti, avec ses pêcheurs originaires de Terre-Neuve et d’Acadie, dont il ne reste plus guère de vestiges.

Le forfait de la Sépaq à l'Auberge Port-Menier comprend le prêt de vélo électrique pour tout le séjour. Photo: Facebook Sépaq Anticosti

Le site, qui a retrouvé son aspect naturel, n’en est pas moins magnifique. On peut marcher sur la grève, puis reprendre le vélo en longeant le littoral par la gauche. Le cap des Anglais, à l’extrémité de la baie, impressionne par sa hauteur de plus de 20 mètres. Plusieurs espèces d’oiseaux marins (guillemots à miroir, mouettes tridactyles, cormorans…) affectionnent les alentours du cap. Suit le cimetière du village, puis la traversée d’une curieuse «forêt déprimée» composée surtout de sapins baumiers et d’épinettes blanches aux allures étranges. Les vents forts chargés de sel ont empêché ces bonsaïs courbés et enchevêtrés de grandir «normalement».

Vous aurez ensuite un bel exemple de ce cimetière d’épaves qu’est Anticosti, avec celle du Calou, chalutier gaspésien qui s’est échoué sur le «reef» de la pointe ouest en 1982. Le phare de la Pointe-Ouest, métallique, n’a plus le charme de son ancêtre de 1858, qui fut l’un des plus puissants du golfe, mais il domine toujours cette pointe magique de l’île bordée au sud par l’anse aux Fraises.

Photo: Facebook Sépaq Anticosti

On repart ensuite sur un sentier partagé vélo/pédestre qui suit le littoral jusqu’à cette anse, avant de revenir vers Port-Menier par le chemin forestier du départ. Ne manquez pas, juste avant, d’aller voir les vestiges de la Villa Menier, un manoir que le grand chocolatier français fit construire après avoir acquis l’île en entier en 1895. À côté, près du camping, trône un magnifique vieux phare qu’il faut un peu chercher dans la végétation du bord de mer.

À la chasse aux fossiles

Couverte d’un kilomètre d’épaisseur de calcaire reposant sur le Bouclier canadien, l’île a des strates sédimentaires qui se sont superposées en l’espace de quatre glaciations et dix millions d’années. Elles regorgent de fossiles de coraux en nid d’abeille, preuve de l’existence passée d’une mer tropicale. Dans les canyons de Chicotte et Brick, au sud de l’île, on marche littéralement sur des fossiles tant il y a de roches incrustées de minuscules organismes marins morts il y a des millions d’années.

L'île regorge de fossiles de coraux en nid d’abeille, preuve de l’existence passée d’une mer tropicale. Photo: Anne Pélouas

Pas besoin d’aller aussi loin dans l’île, cependant, pour profiter de ce «voyage dans le temps». À l’Anse-aux-Fraises, à quelques kilomètres à l’ouest de Port-Menier, un extraordinaire site fossilifère est accessible en marchant sur la grève jusqu’au cap de la Vache-Qui-Pisse. Vous comprendrez le pourquoi de ce nom en vous glissant sous la falaise en surplomb à 15 mètres de haut, d’où des filets d’eau dégoutent sur les marcheurs. La paroi du cap, en empilement de strates, est bourrée de fossiles, tout comme les pierres qui s’en sont échappées et qui composent le sol du littoral.

À l’Anse-aux-Fraises, à quelques kilomètres à l’ouest de Port-Menier, un extraordinaire site fossilifère est accessible en marchant sur la grève jusqu’au cap de la Vache-Qui-Pisse. Photo: Anne Pélouas

Canyon Vauréal par le haut ou par le bas

La chute Vauréal – haute de 76 mètres – est l’une des attractions principales du parc national d’Anticosti, au centre de l’île, côté nord. Le canyon de la rivière Vauréal se dresse à 9 km de son embouchure et mène sur un parcours rocailleux jusqu’au bas de la chute. Comptez 6 km aller-retour et environ trois heures de marche. Il faut parfois franchir le lit de la rivière sans craindre de mettre un peu les pieds dans l’eau. Les plus valeureux apprécient la baignade en eaux froides et cristallines à deux pas de la chute vertigineuse.

À défaut de faire cette belle randonnée, on peut atteindre facilement en voiture, puis à pied, le belvédère de la chute Vauréal. Un sentier de 3 km (Les pins blancs) relie en effet le stationnement du canyon au belvédère. Un autre sentier permet ensuite de longer le canyon par le haut et d’admirer encore la chute sous une autre perspective plongeante.

Photo: Anne Pélouas

Canyon de l’Observation

Si vous n’êtes pas rassasié de canyons, rendez-vous à celui de l’Observation, à quelques kilomètres de voiture à l’ouest de Vauréal, près du kilomètre 136 de la Transanticostienne. La magnifique chute en paliers est bien visible d’un sentier, côté gauche du canyon, profond de 30 à 50 mètres. Il le longe sur un kilomètre environ jusqu’à une jonction entre les deux bras de la rivière. On peut poursuivre le long du bras ouest sur le sentier du Brûlé de 1955 pour un parcours total de 10 km aller-retour.

Le canyon de l’Observation est situé à quelques kilomètres de voiture à l’ouest de Vauréal. Photo: Anne Pélouas

De grotte en grotte

Pour ceux qui ne craignent pas le noir, Anticosti est un bon terrain de jeu dans les tréfonds de la terre. Dans le secteur de l’Auberge McDonald, on déambule dans les galeries de la grotte à la Patate avec casques et lampes frontales. Un sentier de 1,5 km longe la vallée de la rivière Patate et conduit à l’entrée de la grotte.

Photo: Facebook Sépaq Anticosti

Plus impressionnante et intéressante est la visite guidée de la «grotte des Trois Plaines», découverte en 1996 par Danièle Morin. On peut réserver une visite guidée de la grotte avec cette résidente de longue date d’Anticosti qui y travaille comme technicienne en aménagement de la faune. C’est lors d’un inventaire forestier en hélicoptère qu’elle a repéré pour la première fois «un grand trou» dans la forêt. Elle y est revenue en motoneige et raquettes, pour découvrir au cœur de la Pourvoirie du Lac-Geneviève, à quelques kilomètres de Port-Menier, une grotte étroite qui court sur 419 mètres de long avec deux ouvertures et trois puits de lumière.

Danièle n’a pas son pareil pour identifier les plantes et fleurs rares qui poussent en bordure du sentier menant à la grotte et vous faire profiter de son savoir botanique et forestier. Cette marche d’approche d’une vingtaine de minutes en pleine forêt, dans un univers de mousses et lichens, vous met dans l’ambiance «humide» de la grotte au creux d’une falaise aux strates typiques d’Anticosti. On y déambule, une fois équipés comme des hommes et femmes-grenouilles, en combinaison de néoprène. Un vieil imperméable, des souliers ne craignant pas l’eau, un casque et une lampe frontale complètent l’équipement du spéléologue amateur.

L’entrée monumentale cache un couloir très étroit aux allures de clocher d’église dans lequel on pourra presque toujours se tenir debout, les pieds mais aussi parfois les trois quarts du corps dans l’eau de la rivière qui coule au fond. Il faut parfois se tenir aux parois pour avancer, voire marcher de biais à certains passages plus étroits. De belles concrétions couvrent le plafond et les parois. La lumière naturelle se rétrécit à mesure qu’on progresse, puis réapparait brusquement à la faveur de trois «regards» crevant le plafond. Ces puits de lumière éclairent alors temporairement la grotte, dévoilant des milliers de gouttes sur la pierre, comme de minuscules diamants. On aboutit à la deuxième entrée-sortie de la grotte. «Bienvenue au Costa Rica!», lance Danièle. Après la noirceur, la luxuriance de la végétation est décuplée. Nous marchons encore un peu dans un petit canyon aux pentes couvertes de plantes rares. «On peut les voir parce que les chevreuils ne peuvent pas venir là pour les manger», précise Danièle. On entame ensuite le chemin du retour par le même parcours de la grotte, revoyant avec plaisir les stalactites, les draperies de pierres usées par le passage de l’eau, les puits de lumière, l’eau qui nous monte à la poitrine, puis la lumière qui pointe au bout du tunnel. C’est le temps du déshabillage, du changement de vêtements et de la petite marche en forêt qui conclut très agréablement cette randonnée complètement hors-norme.

Baie de la Tour

Anticosti compte son lot de baies majestueuses, mais celle-ci trône au sommet du palmarès. Bordée par une très longue plage de galets, la baie de la Tour est encadrée par de hautes falaises qui surplombent le détroit de Jacques-Cartier. Située sur le littoral nord de l’île, à la frontière est du parc national, elle est accessible par une route secondaire de 15 km près du kilomètre 162 de la Transanticostienne. On peut bien sûr marcher sur la grève pendant des heures, mais on peut aussi prendre de la hauteur pour admirer la baie. Juste avant d’arriver sur la plage, un sentier grimpe en effet sur la droite, en forêt. En moins de 30 minutes, on atteint un premier point de vue sur la baie. En poursuivant sur le sentier de la crête, d’autres panoramas magiques sur la baie se dévoilent entre deux arbres.

Bordée par une très longue plage de galets, la baie de la Tour est encadrée par de hautes falaises qui surplombent le détroit de Jacques-Cartier. Photo: Anne Pélouas

Marcher une rivière

Anticosti est le lieu rêvé pour apprécier la «marche en rivière». On n’a que l’embarras du choix, l’île étant sillonnée de rivières du nord au sud. Et pas de problèmes pour s’orienter vu que toutes aboutissent au littoral nord ou sud d’Anticosti. Le parcours consiste à atteindre l’embouchure d’une rivière en voiture ou à vélo, puis de la remonter à pied par l’une de ses rives pour le temps dont on dispose, avant de faire demi-tour. La particularité de ce type de marche est qu’on devra forcément à un moment ou à un autre marcher carrément dans la rivière, voire la traverser pour passer sur l’autre rive, d’où l’importance d’utiliser des souliers d’eau ou des chaussures de sport qu’on n’a pas peur de mouiller et d’être particulièrement vigilant, avec ou sans bâtons de marche, pour ne pas glisser sur un galet et risquer de mouiller aussi son sac, son appareil photo.

Anticosti est le lieu rêvé pour apprécier la «marche en rivière». Photo: Anne Pélouas

Les abords des rivières sont la plupart du temps très agréables pour marcher, étant constitués de roches calcaires très plates, en strates qui se superposent comme en escaliers. Nous avons pour notre part choisi la rivière aux Cailloux, accessible facilement de Port-Menier, dans le sud-ouest de l’île, à 5 km du camp de Sainte-Marie, dans la Pourvoirie du Lac-Geneviève. Quel bonheur de la remonter au son du torrent et d’avoir la chance de voir au passage un beau nid de pygargues à tête blanche!

Un GR anticostien en construction

Parmi les projets engendrés par le dossier de candidature de la municipalité de L’Île-d’Anticosti au Patrimoine mondial de l’UNESCO, qui devrait être présenté au comité du Patrimoine mondial en février 2022, figure celui d’un sentier de longue randonnée qui fera peu ou prou le tour de l’île.

En cours d’aménagement, il pourrait atteindre à terme 475 km de long, avec marche en bord de mer, sur les plages de cailloux ou en forêt. Les premiers tronçons seront ouverts côté nord en 2022. Objectif: obtenir la seconde homologation de GR (pour sentier de grande randonnée), après le Sentier international des Appalaches en Gaspésie. On n’a donc pas fini d’entendre parler d’Anticosti!

9 activités de rêve sur la «route des baleines»

Rando, kayak, tyroliennes, via ferrata et même plongée… De Tadoussac à Havre-Saint-Pierre, la Côte-Nord est un paradis pour faire du plein air entre terre et mer!

1 - Tadoussac en vélo électrique

Passé le fjord du Saguenay en traversier, Tadoussac fait figure d’oasis vibrante et accueillante avant d’entrer de plain-pied dans la belle Côte-Nord. On peut désormais louer un vélo électrique chez Vélo E-Go sur la rue des Pionniers, près de l’office de tourisme, pour sillonner le charmant village et aller même un peu plus loin. Avec ses rues bien en pente, Tadoussac offre un lieu idéal pour utiliser l’assistance électrique de ces vélos, mais on peut tout de même faire grimper son rythme cardiaque sans laisser le moteur tout faire! Chacun à sa guise…

Après avoir fait le tour du cœur du village, grimpé sur ses hauteurs et longé la plage, j’ai piqué jusqu’au débarcadère des croisières, puis pris une petite route à l’est de Tadoussac. Après le golf verdoyant, elle s’enfonce dans la forêt avant de rejoindre le secteur des dunes. On domine alors l’estuaire du Saint-Laurent à l’endroit même où le grand fjord mêle ses eaux au fleuve. Avis aux ornithologues: les oiseaux migrateurs ont depuis longtemps adopté ce site de choix pour s’y reposer entre deux longs voyages dans les airs. À marée basse, on peut aussi partir de Tadoussac et suivre le bas des dunes à pied. 

Vélo E-Go propose la location de vélos électriques pour sillonner Tadoussac et les environs. Photo: Facebook Vélo E-Go

2 – Marche à dos de baleine

En route sur la 138 en direction des Bergeronnes. Curieux comme les roches lisses et bombées du bord de mer ressemblent aux dos des baleines, luisant en moins. C’est justement pour voir des mammifères marins qu’on se balade sur les rochers (à moins de jouer simplement les contemplatifs) à partir du Centre d’interprétation du Cap-de-Bon-Désir, géré par Parcs Canada. On peut marcher ainsi des heures le nez au vent en direction des Escoumins ou au contraire vers le camping du Paradis Marin.

Mieux vaut être toutefois prudent et profiter de pauses répétées pour scruter les eaux noires à la recherche de ces marsouins, petits rorquals ou grosses baleines qui fréquentent les abords de la rive. Rien de mieux qu’une guide de Parcs Canada pour expliquer pourquoi: question de hauts fonds vers Tadoussac et d’eaux de plus de 300 mètres de profondeur devant nous avec un remue-ménage marin particulièrement fort, secouant les organismes marins qui constituent la nourriture préférée de nos amis les mammifères marins. Face à ce garde-manger providentiel, leurs ébats donnent lieu à des cris de joie chez les petits et les grands spectateurs que nous sommes. 

Pour voir des mammifères marins, rien de mieux qu'une balade sur les rochers à partir du Centre d’interprétation du Cap-de-Bon-Désir. Photo: Parcs Canada│É. Lavoie, Facebook Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent

3 - Apnée nordique aux Escoumins

Comment ne pas vouloir ensuite se jeter soi-même à l’eau pour jouer à la baleine, surtout quand il pleut dehors? Le hic, c’est que la température aquatique n’est pas loin du point de congélation. Qu’à cela ne tienne, aux Escoumins, le Centre de découverte du milieu marin, autre institution du parc marin Saguenay–Saint-Laurent, géré par Parcs Canada, abrite en son sous-sol un centre réputé de plongée sous-marine. On y organise aussi des sorties en «apnée nordique» pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux… histoire d’aller voir de près tout ce qui vit dans l’eau et sur les rochers du bord de l’eau. Il faut tout de même enfiler un gros wetsuit, des mitaines, des souliers d’eau et une cagoule en néoprène. Le costume n’est pas très seyant et la marche jusqu’à l’eau un brin pataude en homme ou femme-grenouille. Reste à enfiler les palmes, le masque et le tuba, puis à se jeter à l’eau. En longeant la rive, une lampe résistante à l’eau en main et la tête sous la surface, nul doute qu’on admirera des oursins, étoiles de mer, organismes marins fluorescents et peut-être quelques anémones.

Aux Escoumins, le Centre de découverte du milieu marin abrite un centre réputé de plongée sous-marine. Photo: L. Falardeau, Facebook Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent

4 - Kayak et tyroliennes à Baie-Comeau

Un peu après Baie-Comeau, on descend à pied de la route 138 jusqu’à la mise à l’eau d’Attitude Nordique, une entreprise écotouristique qui propose des sorties en kayak de mer et en planche à pagaie, mais aussi un parcours de via ferrata côtière et deux tyroliennes vertigineuses. La base de départ pour le kayak est un lieu splendide de bord de mer avec une plage encadrée par des rochers. Sur l’eau, direction la baie de Saint-Pancrace, puis celle du Garde-Feu. Les roches du rivage portent la marque indélébile du passage des glaciers. Après avoir débarqué des kayaks, le groupe part s’épivarder dans la forêt, question de monter un peu pour se jeter ensuite dans les airs sur les câbles de deux tyroliennes au-dessus de l’eau. Frissons garantis avant le retour tranquille en kayak.

L'entreprise écotouristique Attitude Nordique propose des sorties en kayak de mer et en planche à pagaie. Photo: Facebook Attitude Nordique

5 - Rando à l’île Grande Basque

L’archipel de Sept-Îles, qui n’est pas loin de la ville, se découvre en petit bateau ou en Zodiac grâce à Croisières Sept-Îles. On peut passer une bonne partie de la journée à sillonner l’île Grande Basque à pied. Elle compte 12 kilomètres de sentiers pédestres qui parcourent la forêt, grimpent sur un sommet ou longent de magnifiques plages. Il est parfois possible aussi de passer par les rochers pour profiter au maximum de la vue sur l’eau.

Les amateurs de camping trouvent sur l’île de beaux sites rustiques installés en bordure de plages. Croisières Sept-Îles organise également de joyeuses parties de pêche à la morue qui complètent bien l’expérience nautique.

De joyeuses parties de pêche à la morue complètent l’expérience nautique offerte par Croisières Sept-Îles.Photo: Facebook Croisières Sept-Îles

6 - Balade à la chute Manitou

Entre Sept-Îles et Rivière-au-Tonnerre, la chute Manitou est accessible à pied de la halte touristique de la Minganie. En moins d’une heure aller-retour, le parcours permet de descendre jusqu’à un belvédère qui donne sur une première cascade impressionnante de la rivière Manitou, en contrebas de la route. Suit un sentier à flanc de colline en forêt, avec de beaux sous-bois mousseux. Il est agrémenté parfois de trottoirs de bois et finalement d’un long escalier qui aboutit au pied de la rivière, qui se matérialise ici en une chute de 35 mètres de haut.

Photo: Pierre-Olivier Boily, Facebook Tourisme Côte-Nord

7 - Randonnée à la chute du Sault-Blanc

Un petit panneau blanc indique au kilomètre 1080 sur la route 138, aussi entre Sept-Îles et Rivière-au-Tonnerre, le départ du sentier de la chute du Sault-Blanc. Il est aménagé au minimum en forêt profonde de résineux, avec force racines et boue, ainsi que de bonnes descentes en lacets dont on imagine la remontée.

Quel bonheur pourtant d’aboutir après deux kilomètres de marche sur une immense plage perdue! Où est la fameuse chute? On la devine au loin, à l’autre bout de la plage, longue de plus de 500 mètres. Il faut marcher dans le sable pour s’en approcher, avec le bruit des vagues pour accompagnateur. De belles roches invitent juste avant la chute à faire une pause pique-nique, puis à prendre le chemin du retour via la plage. Reste à attaquer la montée en se renfonçant dans la forêt jusqu’au point de départ.

À voir: la chute du Sault-Blanc, longue de plus de 500 mètres. Photo: Anne Pélouas

8 – En kayak de mer à l’île aux Perroquets

 Longue-Pointe-de-Mingan, l’entreprise écotouristique Noryac organise, quand le temps le permet, des sorties en kayak de mer à l’île aux Perroquets, située à l’extrémité ouest de l’archipel de Mingan, réserve de parc national canadien.

Après une heure de bons coups de pagaie, on approche de l’île aux Maisons (sans maison), paradis des canards eiders, cormorans et autres volatiles marins. En faire le tour est facile avant de rejoindre sa voisine. La minuscule île aux Perroquets a conservé son joli phare et quelques bâtiments de gardiens. On peut y passer la nuit en forfait quatre étoiles tout compris.

Pour notre part, nous nous contentons d’un pique-nique aux saveurs de la Minganie, où le saumon fumé et le pesto de persil de mer font bon ménage, après avoir profité des lieux. Les falaises de l’île abritent en effet une colonie nicheuse de macareux moines, des petits pingouins et des eiders qui virevoltent de la paroi à la mer à la recherche de nourriture. Du grand spectacle!

Au retour, nous ferons un détour marin par l’île Nue de Mingan. Belle occasion de découvrir de magnifiques monolithes sculptés par la mer, avant de rejoindre la côte. 

Un beau détour par l'île Nue de Mingan! Photo: Facebook Julien Simard

9 - Au pays des monolithes, des plantes rares et des fossiles

Neuf îles de l’archipel de Mingan sont accessibles à la randonnée pédestre, pour un total de quelque 80 kilomètres de sentiers. Plusieurs disposent également de campings. Certains parcours empruntent seulement le littoral en roches et sable et il faut surveiller les tables des marées pour éviter de se mouiller les pieds.

On peut ainsi faire le tour de l’île Nue de Mingan en 4 heures pour 9 kilomètres, celui de l’île du Havre en 8 heures pour 17 kilomètres ou celui de la Grande Île en 12 heures pour 27 kilomètres. Des parcours nettement plus courts, de 300 mètres à 4 kilomètres, traversent certaines îles. Sur l’île de Napiauskau, l’un des plus intéressants est le sentier du poète Jomphe qui, en 300 mètres, donne un excellent aperçu des monolithes cachés dans la forêt. Sur l’île Quarry, on alterne entre les monolithes superbes du bord de mer, les landes ou tourbières où des plantes rares sont visibles, tandis que les roches des falaises sont incrustées de passionnants fossiles. Entre mer et terre, un autre exemple de cette fascinante Côte-Nord qui vous attend!

Photo: Anne Pélouas

Vive l’hiver en plein air!

L’hiver débute en grand dans plusieurs régions du Québec où la neige est déjà au rendez-vous. C’est le temps idéal pour vous allécher avec quelques nouveautés en matière d’activités de plein air, d’hébergements et de spas nordiques. 

Randonnée alpine et fatbike figurent en tête des activités tendance de cet hiver, mais les «classiques» ski de fond, raquette et ski alpin continuent d’attirer les foules. En matière d’hébergements, on fait la part belle aux chalets de charme, mais aussi aux refuges rustiques et aux hébergements insolites, style Coolbox. Tour d’horizon.

Raquette, marche sur neige ou ski de fond?

Nouveau service de location au parc national de la Mauricie

Le parc national de la Mauricie a un nouveau service de location de raquettes (pour adultes et enfants), de crampons et de bâtons de marche, afin de permettre d’aller jouer dehors sans se ruiner. Huit sentiers de 3 à 17 km vous y attendent, en plus de 80 km de pistes de ski de fond. Une nouvelle halte chauffée a été installée sur le sentier #13 (Solitaire).

Photo: Facebook Parc national de la Mauricie, Parcs Canada

Réouverture de l’accès au mont Glen

Dans les Cantons-de-l’Est, les Sentiers de l’Estrie annoncent la réouverture de l’accès au mont Glen, fermé en 2020 pour cause de travaux forestiers. Grand retour, donc, cet hiver, pour compléter en raquettes la belle Boucle de la Bolton Pass.

Un nouveau stationnement sur le chemin Bolton-Centre permet également l’accès aux Sentiers des Ruisseaux, du réseau Missisquoi Nord. Libres d’accès, ils se joignent au réseau des Sentiers de l’Estrie, pour lesquels il faut se procurer un billet d’entrée.

Les Sentiers de l’Estrie annoncent la réouverture de l’accès au mont Glen. Photo: Facebook Les Sentiers de l'Estrie Inc.

Raquette et ski de fond à Val-Jalbert

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le Village historique de Val-Jalbert s’allie cette année au Club plein-air Ouiatchouan pour ouvrir son site à la raquette et au ski de fond.

Cette année, le Village historique de Val-Jalbert ouvre son site à la raquette et au ski de fond. Photo: Facebook Village historique de Val-Jalbert

Randonnée pédestre au crépuscule à Orford

Au Mont-Orford, côté station de ski alpin, on fait dans l’originalité en ouvrant plusieurs pistes à la «randonnée pédestre au crépuscule». Douze pistes seront désormais accessibles aux marcheurs entre 16h et 22h. L’offre variera en fonction des opérations de damage et des canons à neige. Cette nouvelle activité sera gratuite pour les abonnés du parc national du mont Orford et ceux de la station de ski alpin.

Au Mont-Orford, douze pistes seront accessibles aux marcheurs entre 16h et 22h. Photo: montorford.com

Nouveau sentier de raquette dans Lanaudière

Dans Lanaudière, le parc régional des Sept-Chutes a un nouveau sentier de raquette: la «boucle du lac Jérôme», dans la partie sud du parc, avec 4 km à parcourir. Deux refuges ouvrent également pour la saison hivernale.

Deux refuges ouvrent pour la saison hivernale au parc régional des Sept-Chutes. Photo: Facebook Parcs régionaux Matawinie - Lanaudière

Animaux, dodo et raquette au parc Omega

Au parc Omega, en Outaouais, on ne fait pas que voir des animaux en voiture! En hiver, comme le reste de l’année, on peut dormir sur place (en Cabane des loups, Chalet des loups ou Lodge des loups) et aussi faire de la raquette sur 1,9 km de sentiers. Et la location de raquettes est gratuite!

Photo: Facebook Parc Omega

Ski de fond et raquette à Montréal

Dans quatre parcs-nature de Montréal (Cap-Saint-Jacques, Bois-de-Liesse, Île-de-la-Visitation et Pointe-aux-Prairies), un service de location de skis de fond et de raquettes est offert gratuitement cet hiver aux moins de 18 ans par l’organisme Guêpe et grâce à la contribution financière de la Ville.

Un service de location de skis de fond et de raquettes est offert dans quatre parcs-nature de Montréal. Photo: Facebook GUEPE

Randonnée alpine/ski hors-piste/haute route/ski alpin

La tendance des stations de ski alpin à ouvrir des pistes de randonnée alpine et des secteurs de ski hors-piste se poursuit cet hiver.

Ski hors-piste à Murdochville

Dans la Mecque du ski hors-piste, à Murdochville, en Gaspésie, l’entreprise Chic-Chac poursuit sur sa lancée cet hiver avec un terrain de jeu comprenant plusieurs montagnes et des champs de neige poudreuse incomparables.

En plus de son auberge et du presbytère pour dormir, Chic-Chac a investi 1,2 million de dollars dans l’aménagement de l’église du village, qui deviendra au courant de 2021 le centre névralgique de ses opérations, avec en outre un bar-restaurant et une grande salle de spectacles.

Photo: MMylaine RRobichaud, Facebook Chic-Chac

L’anniversaire de l’Auberge de montagne des Chic-Chocs

En Gaspésie toujours, on fête en 2021 le 15e anniversaire de l’Auberge de montagne des Chic-Chocs. Belle occasion d’aller faire un tour au cœur de la réserve faunique de Matane, à 615 m d’altitude, pour pratiquer la raquette, le ski de haute route, le ski Hok et la planche à neige divisible.

En Gaspésie, on fête en 2021 le 15e anniversaire de l’Auberge de montagne des Chic-Chocs. Photo: Facebook Auberge de montagne des Chic-Chocs

Du nouveau à la station Ski Mont Saint-Bruno

À la station Ski Mont Saint-Bruno, le secteur pour enfants a été agrandi et les zones pour débutants, améliorées. La Forêt enchantée s’offre une nouvelle jeunesse pour plaire aux plus petits. Une piste en sous-bois vient compléter celles qui existaient auparavant.

Beaucoup de nouveautés pour les enfants à la station Ski Mont Saint-Bruno. Photo: Facebook Ski Saint-Bruno

Nouvelles pistes au mont Adstock

Dans Chaudière-Appalaches, le mont Adstock ajoute 2,8 km de pistes aux 2 km de l’an passé pour gravir le versant est jusqu’au sommet avec peaux d’ascension et redescendre dans la poudreuse. La coop de solidarité qui gère le site annonce aussi l’ouverture d’un «refuge» pour se réchauffer et profiter de la vue du sommet. 

Le mont Adstock ajoute 2,8 km de pistes aux 2 km de l’an passé pour gravir le versant est jusqu’au sommet avec peaux d’ascension et redescendre dans la poudreuse. Photo: Facebook Mont Adstock, station récréotouristique

Une montée en ski de haute route au Valinouët

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la station de ski Le Valinouët inaugure une montée en ski de haute route de 3,5 km sur son versant principal. Elle donne accès ensuite à l’ensemble des pistes de ski alpin pour la descente.

La station de ski Le Valinouët inaugure une montée en ski de haute route de 3,5 km sur son versant principal. Photo: Le Valinouët

Nouveau service de location à La Réserve

La station Ski La Réserve, dans Lanaudière, ajoute une corde à son arc en proposant la location de skis pour la randonnée alpine.

La station Ski La Réserve propose cette année la location de skis pour la randonnée alpine. Photo: Facebook Ski La Réserve

Au pays du fatbike

De nouveaux sentiers à Valinouët

À la station de ski Le Valinouët, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on renforce cet hiver l’offre de sentiers de fatbike, avec 10 km s’ajoutant aux 4 km déjà ouverts l’an dernier au bas de la montagne, secteur relativement plat.

Tuque et bicycle à Québec

Même à Québec, on pourra désormais s’initier au pédalage sur neige en compagnie d’Émilie, une jeune entrepreneuse à la tête de «Tuque et bicycle». Embarquez sur l’un de ses fatbikes pour un tour guidé (à prix raisonnable) de la Basse-Ville et du Vieux-Québec, avec chocolat chaud au Grand Marché.

Photo: Facebook Tuque & bicycle expériences

Profiter de la vue au parc des Montagnes noires

Au parc des Montagnes noires de Ripon, en Outaouais, on loue désormais des fatbikes pour découvrir 24 km de sentiers damés et se rendre au sommet, où trône une tour de 12 m permettant de voir la région de haut.

La tour de 12 mètres offre une belle vue sur la région. Photo: Facebook Parc des Montagnes Noires de Ripon

Un nouveau spa pour se détendre après le sport 

Le Koena Spa a ouvert ses portes à Aylmer, non loin de Gatineau, en Outaouais. Plongez dans l’ambiance hawaïenne au bord de la rivière des Outaouais et profitez des lieux, des massages et des soins en attendant la réouverture des bains nordiques.

Des chalets qui ont de la classe

 De nouveaux chalets au Vieux Loup de Mer

Au Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, le Vieux Loup de Mer fête son 20e anniversaire et bonifie son offre hivernale avec cinq chaleureux «chalets hôteliers», pour deux à quatre personnes. Une association de prestige avec Colombe Saint-Pierre, cheffe propriétaire de Chez Saint-Pierre, permettra cet hiver la livraison de ses paniers-dégustations au chalet. Un forfait «traineau à chiens et raquettes» est également offert et on est à deux pas du parc national du Bic.

Dans le Bas-Saint-Laurent, le Vieux Loup de Mer bonifie son offre hivernale avec cinq chaleureux «chalets hôteliers». Photo: Facebook Vieux Loup de Mer

Des Coolbox au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, où sont nées les Coolbox, nouveau type de petit chalet de plein air, elles s’installent au pied des pentes du mont Édouard, à L’Anse-Saint-Jean, tandis que Le Valinouët, qui inaugure un chalet d’accueil ultramoderne, ajoute dix Coolbox en «ski in, ski out» directement le long de sa pente-école.

Le Valinouët ajoute dix Coolbox en «ski in, ski out» directement le long de sa pente-école. Photo: Facebook Le Valinouët

De nouveaux chalets à Kenauk Nature

Kenauk Nature, domaine de rêve pour le ski de fond et la raquette, situé dans Petite Nation (en Outaouais), propose trois nouveaux chalets de luxe en location qui viennent compléter l’offre existante.

Trois nouveaux chalets de luxe s'ajoute à l'offre de location de Kenauk Nature. Photo: Facebook Kenauk Nature

Une auberge au lac Édouard

Au lac Édouard, en Haute-Mauricie, la Seigneurie du Triton propose cet hiver la location complète de son auberge de cinq chambres pour une seule cellule familiale. L’accès se fait en train, puis en raquettes, ou en motoneige. On peut profiter ou non du service d’un chef sur place. Raquette et ski de fond sont au programme des activités de plein air.

La Seigneurie du Triton propose cet hiver la location complète de son auberge de cinq chambres pour une seule cellule familiale. Photo: Facebook Pourvoirie Seigneurie du Triton

Refuges au fond des bois

Un nouveau refuge-relais au parc national de la Jacques-Cartier

Le parc national de la Jacques-Cartier, dans la région de Québec, inaugure cet hiver un refuge-relais «Sautauriski» dans le secteur du même nom, où le ski hors-piste est roi. Ski de fond, raquette et fatbike sont aussi à leur meilleur partout dans le parc.

Le parc national de la Jacques-Cartier inaugure un refuge-relais «Sautauriski» dans le secteur du même nom. Photo: Facebook David Sarrazin

Un refuge sur le site d’Éco-Odyssée

En Outaouais, sur le site d’Éco-Odyssée – qui propose l’été de beaux parcours en pédalo, canot et planche à pagaie dans un labyrinthe aquatique –, un refuge nommé Exode ouvre ce mois-ci. Ce prêt-à-camper, avec vue sur les collines de l’Outaouais et accès aux sentiers, peut accueillir deux personnes. 

Eco-Odyssée propose un refuge pouvant accueillir deux personnes. Photo: Facebook Parc nature Eco-Odyssée

Des événements plein air à venir   

Gatineau Loppet 

43e édition du plus grand événement international de ski de fond au Canada, du 19 au 21 février 2021 dans le parc de la Gatineau.

Marathon canadien de ski

Le 7 février 2021, au départ de Montebello. Contrairement à l’habitude, une seule journée, et non deux, est au programme, compte tenu de la situation sanitaire.