Archives du mot-clé randonnée

Un hiver tout en nouveautés plein air!

La rando alpine, le fatbike et l’escalade de glace gagnent en popularité au Québec, mais ne risquent pas de détrôner avant longtemps le ski de fond, la raquette, le ski alpin et le patin à glace. Dans tous les cas, nos régions regorgent de nouveautés pour profiter des plaisirs de l’hiver. Suivez la guide!

En Gaspésie

Le retour de la Traversée de la Gaspésie

La Traversée de la Gaspésie est de retour en 2022, du 19 au 26 février, en version un peu restreinte pour le nombre de participants. Dépêchez-vous de réserver si vous voulez faire du ski de fond ou de la raquette dans quelques-uns des plus beaux secteurs de la région, tout en profitant de l’ambiance incroyable de cet évènement!

Photo: Ricochetdesign.qc.ca, Facebook TDLG

Des sorties guidées à Petite-Vallée

Évasion Nature Petite-Vallée vous invite à découvrir des points de vue inusités en montagne ou au bord de la mer en sorties guidées de ski de fond ou raquette dans la région de Petite-Vallée. 

Photo: Facebook Évasion Nature Petite-Vallée

Des excursions de ski hors-piste

Chic-Chac, spécialiste du ski hors-piste et de la randonnée alpine guidée, agrandit ses horizons à Murdochville en offrant des excursions en ski hors-piste avec nuit en camping d’hiver ainsi qu’en raquette alpine hors-piste.

Photo: Facebook Chic-Chac

Un nouveau spa

Entre Gaspé et Percé, place à la raquette sur la pointe Saint-Pierre, puis au délassement du corps en thermothérapie au nouveau Thuya Spa du Nordet, un ancien motel entièrement rénové.

Photo: Facebook Nordet

Du glamping dans la région de la baie des Chaleurs

Dans la région de la baie des Chaleurs, à Nouvelle, des forfaits hivernaux sont proposés au nouveau site de glamping Èst-Éco-Cabines. On n’est pas loin du centre de plein air Les arpents verts, à Carleton-sur-Mer, de ses sentiers de raquette et ski de fond et de son anneau de glace.

Photo: Facebook ÈST éco-cabines

À Montréal… pour aller plus loin

Des sorties tout compris

L’entreprise Locapaq, spécialiste de la location d’équipements de plein air, se lance dans des sorties guidées tout compris (même l’équipement et le transport) cet hiver: découverte du ski-raquette à la journée (cinq sorties entre janvier et mars) ou avec nuit en refuge (quatre week-ends entre mi-janvier et mars); aventure de refuge en refuge en ski-raquette (du 3 au 5 janvier et du 3 au 5 mars); initiation au camping d’hiver (22-23 janvier, 19-20 février, 28 février-1er mars); traversée du lac Saint-Jean en ski-raquette (24-26 janvier; 19-21 février; 4-6 mars).

Photo: Facebook Locapaq

En Mauricie

De l’escalade de glace

Friands d’adrénaline? Initiez-vous à l’escalade de glace sur paroi naturelle avec Passion Escalade à Trois-Rives. Sur son terrain au bord du Saint-Maurice se trouve une paroi de 400 mètres de long et haute de 15 à 70 mètres!

Photo: Amélie Vertefeuille, Facebook Passion Escalade

De la randonnée alpine

À la station Vallée du Parc, qui fête ses 50 ans, les amateurs de randonnée alpine sont gâtés, avec deux nouvelles voies d’ascension pour skis avec peaux de phoque.

Photo: Facebook Vallée du Parc

Dans la région de Québec

Le plein d’activités

Redécouvrez le Camp Mercier, paradis du ski de fond en tout genre, mais aussi de la raquette et de la rando hivernale dans la réserve faunique des Laurentides, à la faveur d’une visite du bâtiment d’accueil entièrement refait par la SEPAQ.

Photo: Facebook Réserve faunique des Laurentides

Un forfait alléchant

La SEPAQ crée également un nouveau forfait alléchant incluant deux nuits au Monastère des Augustines, à Québec, et une dans un chalet EXP du parc national de la Jacques-Cartier. De quoi communier autant avec soi qu’avec l’histoire et la nature.

Photo: Facebook Le Monastère des Augustines

Une nouvelle passerelle

Dans ce même parc de la Jacques-Cartier, une nouvelle passerelle permet désormais l’accès à une boucle pour la marche sur neige ou en raquettes sur le sentier de la Rivière-Cachée.

Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

En Montérégie 

Un nouveau parcours évolutif

Au mont Saint-Bruno, rien de tel pour apprendre le ski alpin ou améliorer votre technique que le tout nouveau parcours évolutif sur neige proposé autant aux enfants qu’aux débutants adultes.

Photo: Facebook Ski Saint-Bruno

Des parcours aériens

Arbraska ouvre cet hiver ses parcours aériens de Rigaud et du mont Saint-Grégoire. De la haute voltige en toute sécurité!

Photo: Facebook Arbraska 

Dans les Cantons-de-l’Est

Des billets de ski à prix réduit

La carte L’EST GO est de retour pour acheter à prix réduit deux à huit billets de ski alpin échangeables à Destination Owl’s Head, Bromont, Mont-Orford et Mont Sutton et utilisables en tout temps. Quantité illimitée sur le site lestgo.ski!

Photo: Facebook Tourisme Cantons-de-l'Est

Du nouveau à Bromont

Bromont Montagne d’expériences a un nouveau chalet de 200 places au mont Soleil, une plus grande flotte de location d’équipements et a agrandi sa pente-école.

Photo: Phil Bernard, V2com

Du nouveau à Orford

Au Mont-Orford, une nouvelle remontée mécanique permet de «gravir» le mont Alfred-Desrochers; l’entretien des pistes est amélioré et on inaugure cet hiver trois nouveaux sentiers d’ascension pour la randonnée alpine.

Photo: Facebook Mont-Orford

Plus de ski hors-piste

À Owl’S Head, l’offre de ski hors-piste et la zone famille sont bonifiées et trois parcs à neige voient le jour, tandis que le système d’enneigement a été optimisé.

Photo: Facebook Owl's Head Ski & Golf

Du ski et de la randonnée alpine

Au Mont Sutton, le système d’enneigement est aussi au «top» grâce à de gros investissements, et un deuxième sentier d’ascension pour la randonnée alpine est ouvert.

Photo: Facebook Mont Sutton

Plus de randonnée alpine

La randonnée alpine fait également son entrée au parc du Mont Hatley, tandis que deux sentiers de raquette sont ouverts pour rejoindre le sommet.

Photo: Facebook Parc du Mont Hatley

Des soirées d’astronomie

Le parc national du Mont-Mégantic reprend cet hiver des soirées d’astronomie à l’ASTROLab.

Photo: Facebook ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic

Dans Charlevoix 

Des tarifs réduits au Massif

En vertu d’une nouvelle entente, les détenteurs d’un abonnement de saison du Massif peuvent se prévaloir cet hiver d’abonnements à prix réduit pour le ski de fond au Sentier des Caps de Charlevoix et, inversement, les clients de ce dernier obtiennent des tarifs réduits pour les activités du Massif.

Photo: Facebook Sentier des Caps

De la via ferrata

La Via ferrata La Charlevoix, sur le terrain du Manoir Richelieu, mais installée et gérée par Projet Vertical, a sa version hivernale et compte désormais un kilomètre de long; de quoi vous en mettre plein la vue tout en grimpant et descendant sur la paroi!

Photo: Facebook Projet vertical

Sur la Côte-Nord 

De la tyrolienne

Attitude Nordique, lauréat d’un prix d’excellence en plein air pour ses produits et services de qualité lors du dernier congrès d’Aventure Écotourisme Québec, vous invite cet hiver à vous aventurer sur ses tyroliennes dans une belle baie du golfe du Saint-Laurent près de Baie-Comeau.

Photo: Facebook Attitude Nordique

Du fatbike

À Sept-Îles, 50e Parallèle offre pour sa part la location de fatbikes et des sorties guidées sur cette monture sur roues idéale en hiver.

Photo: Facebook 50e parallèle

Dans Centre-du-Québec

Plein de sentiers!

Le parc régional de la Rivière Gentilly a cet hiver une flotte de 50 fatbikes offerts à la location de même qu’une vingtaine de paires de skis-raquettes pour s’épivarder sur près de 20 km de sentiers.

Photo: Facebook Parc régional de la rivière Gentilly

Dans les Laurentides

De la randonnée alpine

La station Belle-Neige officialise son sentier de randonnée alpine avec location d’équipement sur place.

Photo: Facebook Belle Neige

De nouveaux hébergements

Au parc régional de la Montagne du Diable, ce sera le premier hiver d’activité du secteur Lac et Chute Windigo, avec six minimaisons pour l’hiver, en plus de ses autres chalets et refuges.

Photo: Facebook Parc régional Montagne du Diable

En Outaouais 

De la longue randonnée

La SEPAQ rend disponibles six circuits organisés pour la longue randonnée en ski de fond ou en raquette pour trois à cinq jours dans la réserve faunique de Papineau-Labelle, avec nuitées en refuges et transport possible des bagages. Les parcours étaient néanmoins déjà existants.

Photo: Facebook Réserve faunique de Papineau-Labelle

Du patin

Au Parc nature Éco-Odyssée, le labyrinthe de canaux de l’été devient cet hiver un parcours de sentiers glacés entre marais, forêt et champs. Avec 5 km de patin… si vous ne vous perdez pas!

Photo: Facebook Parc nature Eco-Odyssée

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean 

Plus de choix!

Le Village historique de Val-Jalbert multiplie ses offres hivernales, avec notamment un allongement de ses sentiers déneigés pour la marche de même que ceux de ski de fond, grâce au Club de plein air Ouiatchouan.

Photo: Facebook Village historique de Val-Jalbert

Un atelier de survie en forêt

Equinox Aventure vous transporte en mars au lac Saint-Jean pour tester le kayak à travers les glaces. Parmi les activités offertes, on vous propose aussi une immersion en forêt boréale (bain de forêt en raquettes) et un atelier de survie en forêt en janvier et février.

Photo: Facebook Équinox aventure

Aux Îles-de-la-Madeleine

Un nouveau traversier

Et si on allait faire un tour aux Îles en hiver autrement qu’en avion? C’est possible en embarquant à bord du nouveau traversier Madeleine II de la CTMA, plus confortable que l’ancien et conçu pour mieux naviguer dans les glaces. Bienvenue au pays des blanchons (fin février-début mars), mais aussi de la raquette, du ski de fond et du fatbike.

Bon à savoir 

  • La SEPAQ offre des carnets de 12 billets non nominatifs pour l’accès à ses centres de ski de fond.
  • La boutique ski de l’Association des stations de ski du Québec vend de nouveau cet hiver des billets pour son programme d’initiation au ski alpin pour les enfants de plus de 5 ans, et les adultes. 29,95$ pour une leçon de ski alpin, la location des skis et des bottes et l’accès aux pistes! La carte Ski Passe-Partout (45,99$) donne pour sa part cinq bons rabais sur les billets de plus de 70 stations participantes.

Profiter de la basse saison dans le Bas-Saint-Laurent

Nous sommes dans la basse saison qui, hormis pour la période des Fêtes et celle de la relâche scolaire, va perdurer longtemps dans beaucoup de régions. Le Bas-Saint-Laurent est un bon exemple de destination moins touristique hors saison estivale. Et si on en profitait pour découvrir ou redécouvrir, sans la foule de l’été, quelques-uns de ses attraits?

Lutter contre la dépression saisonnière 

Novembre et décembre ne sont pas des mois chéris pour la plupart des gens, y compris les adeptes de plein air. La dépression saisonnière? On la ressent dès que les arbres se dénudent complètement, que la grisaille monochrome s’installe, aggravée par le changement d’heure et la chute des températures. Hors des grands centres urbains, les beaux parcs ferment leurs portes au moins jusqu’aux Fêtes, comme la boulangerie du village et les bons restaurants. La fin d’automne marque une période difficile pour les habitants locaux autant que pour les visiteurs. Et même quand l’hiver sera venu, bien des sites touristiques demeureront fermés jusqu’en mai ou juin.

Est-ce une raison pour s’encabaner en attendant la neige ou le prochain printemps? Évidemment, non! J’ai plusieurs fois expérimenté des sorties en randonnée pédestre (ou en crampons quand le gel est là) durant cette période qui parait si déprimante à première vue, mais qui est loin de l’être si l’on prend la peine d’y regarder de plus près.

L’exemple m’en est fourni par un récent séjour au Bic, où j’ai déniché plusieurs bijoux, dont un tout nouveau sentier, une réserve de faune à Pointe-au-Père, des paysages incroyables sur la grève, dans l’archipel du Bic, et bien plus encore!

Photo: @ Mikael Rondeau

Le sentier des Coulombe, entre sapins et brume

Une écharpe autour du cou, des mitaines, une veste polaire ou un imperméable, des bâtons de marche… et c’est parti en auto du village du Bic en direction ouest. À hauteur du bureau touristique de Saint-Fabien, on vire à droite sur la route de la mer. À peine un kilomètre plus loin, je ne peux pas ne pas aller revoir le beau belvédère Raoul-Roy du parc national du Bic. La vue est imprenable ce jour-là sur la falaise plongeant dans le Saint-Laurent.

De l’autre côté de la route, un petit stationnement marque l’entrée du sentier des Coulombe, dernier-né dans la région, qu’on pourra aussi emprunter en raquettes l’hiver venu. Pour l’heure, seuls les résineux ont conservé leurs épines, dégageant bien certains paysages non visibles en été. Six belvédères sur le parcours en boucle de près de six kilomètres nous attendent. Le premier tronçon, Raoul-Roy, est un chemin forestier qui rejoint rapidement le sentier principal, plus étroit et qui grimpe gentiment en terrain boisé surplombant une falaise.

Un premier point de vue, nommé Éloi-Coulombe, se dévoile à 198 mètres d’altitude. J’y reconnais une ferme et ses pâturages aperçus de très loin lors d’escapades passées dans le parc national, mais jamais d’aussi haut. On en prend la mesure en lisant sur un panneau que ce belvédère sert de site de vol libre aux amateurs de parapente.

À la trouée suivante, un voile de brouillard court sur les champs en contrebas. On devine encore le fleuve mais, au prochain belvédère, on se croirait littéralement à la proue d’un navire fonçant dans une brume épaisse. Le belvédère Antoine-Coulombe occupe quant à lui un court éperon rocheux tourné vers l’ouest, à 257 mètres d’altitude, avec une large plaine à gauche, le grand fleuve perdu dans les limbes à droite et, en face, une crête de montagne à peine visible.

La vue, à partir du sentier des Coulombe. Photo: Anne Pélouas

Il est temps de faire demi-tour, puis de poursuivre sur la boucle principale jusqu’à une croix dominant le secteur du village de Saint-Fabien. Après un nouvel arrêt côté sud au belvédère Mia-Coulombe, on atteint le dernier, nommé belvédère des Murailles. On peut ensuite couper par le Raccourci, un tronçon qui nous ramène sur le chemin forestier du début, ou poursuivre au sud sur le Tronçon de la Montagne pour revenir au point de départ.

À noter: le sentier est fermé pendant la période de chasse.

Saint-Fabien-sur-Mer

Ne manquez pas, en voiture, de descendre ensuite la côte jusqu’au fleuve. La petite route du bord de mer à Saint-Fabien-sur-Mer longe l’anse à Mercier, où le vent du nord entre à plein, tandis que les vagues rugissent au loin.

À marée basse, rendez-vous à l’extrémité est de l’anse. Du stationnement du parc national du Bic, l’anse à Capelans est à deux pas, offrant un condensé des beautés du bord du fleuve en novembre: dégradé de gris de la plage à la mer en passant par les rochers luisant d’eau ou de givre.

Le tour de l’îlet au Flacon se fait facilement à marée basse en longeant la grève, mais attention à ne pas glisser sur les roches! Mieux vaut prendre son temps et s’arrêter pour admirer le paysage, avec la baie du Ha! Ha! et la fourche à Louison à droite, puis lorsqu’on vire vers l’anse à Mercier à gauche, un point de vue inusité sur Saint-Fabien-sur-Mer.

Photo: Anne Pélouas

À marée basse autour des îles

Plein est, le secteur Havre-du-Bic du parc national offre une autre belle occasion de profiter des marches sur la grève, bien emmitouflé. Poussez jusqu’au bout de la route du parc, face à l’île du Quai, au coucher du soleil, ou rendez-vous sur la route du golf en auto. À marée basse, on peut ensuite filer jusqu’à la pointe aux Anglais, voire traverser vers l’île du Massacre pour une incursion dans un monde encore plus maritime.

Photo: Anne Pélouas

Cette immense baie ouverte sur le fleuve qu’est le havre du Bic réserve quelques surprises supplémentaires en novembre, au temps des grandes marées qui peuvent atteindre 12 pieds, contre 3 ou 4 en temps normal. C’est aussi le temps où la mer peut se déchainer et où la brume épaisse du matin crée un univers surréaliste d’où émerge plus tard en journée l’île aux Amours, le cap Enragé, l’île du Massacre…

Photo: @ Mikael Rondeau

Pointe-au-Père hors saison

Le Site historique maritime de Pointe-au-Père – dont l’exposition permanente retrace l’histoire tragique, dans le fleuve Saint-Laurent, du naufrage en 1914 du paquebot Empress of Ireland – reste ouvert jusqu’au 5 décembre (du jeudi au dimanche) et rouvrira le 23 février, avec le même horaire jusqu’au 10 juin. En tout temps, on peut tout de même profiter du site extérieur, avec son magnifique phare, le deuxième plus haut du Canada.

On peut, en tout temps, profiter du site extérieur du Site historique maritime de Pointe-au-Père avec son phare, le deuxième plus haut du Canada. Photo: Facebook Site historique maritime de la Pointe-au-Père

Non loin de là, marchez jusqu’à la plateforme d’observation de la réserve de faune de Pointe-au-Père. Même si les oiseaux migrateurs sont partis depuis quelque temps vers le sud, c’est aussi l’un des meilleurs endroits de la région pour les couchers de soleil, avec la belle promenade du Littoral, aménagée le long du fleuve sur plusieurs kilomètres, en pleine ville de Rimouski.

Bonne adresse au Bic

Pour prolonger le plaisir, rien de tel que de rentrer au chaud après une bonne journée de plein air, surtout en fin d’automne! Les cinq chalets hôteliers du Vieux Loup de Mer, qui demeurent ouverts à l’année, donnent directement sur les hauteurs du havre du Bic, avec accès au bord de la baie. Chaleureux à souhait, ils pourraient bien ne plus vous donner envie de sortir faire des courses! Qu’à cela ne tienne, le Vieux Loup de Mer a désormais son Garde-Manger, une vraie caverne d’Alibaba avec d’excellents produits régionaux, allant du café de chez Moustache à un choix incroyable de bières et de vins québécois, en passant par des plats préparés par de bons restaurants de Rimouski (Les Affamés, Arlequin), et même par la réputée cheffe Colombe Saint-Pierre, dont le restaurant du Bic est fermé cet hiver… De quoi faire rimer plein air et bonne chère, même en basse saison!

Le Garde-Manger du Vieux Loup de Mer propose d’excellents produits régionaux Photo: @ Sam St-Onge

Duo randonnée et détente en Mauricie

La MRC de Mékinac, au nord de Shawinigan, en Mauricie, offre de belles opportunités pour le plein air et la détente en fin d’automne. On en profite?

À l’approche du mois de novembre, la nature semble se mettre sur pause et nous invite à faire de même en attendant la neige… Pourtant, les feuilles colorées sont encore à terre sur les sentiers de la Mauricie, comme ailleurs. Les températures fraiches incitent à s’habiller davantage, à bouger un peu plus en randonnée pour se réchauffer mais, en récompense, vous ne serez pas trop nombreux à profiter de perspectives inusitées sur la rivière Saint-Maurice. 

Le parc national de la Mauricie entre deux saisons

Rendez-vous au parc national de la Mauricie. Il est fermé sans être fermé depuis l’Action de grâce et jusqu’à l’ouverture (partielle) de la saison hivernale le 13 décembre prochain. «Le pavillon de services de la Rivière-à-la-Pêche est clos», précise le site internet.

Le parc n’a plus personne à la guérite pour percevoir ses droits d’entrée par le village de Saint-Jean-des-Piles. La magnifique «route-promenade» qui relie l’intérieur du parc de Saint-Jean-des-Piles à Saint-Mathieu est certes fermée jusqu’au printemps prochain, mais pas sa partie menant au pavillon de Rivière-à-la Pêche près duquel le village de tentes OTENTIK demeure ouvert aux réservations.

Photo: Facebook Parc national de la Mauricie, Parcs Canada

Rando sur le sentier Mékinac

Par l’entrée de Saint-Jean-des-Piles, six sentiers (Lac-Solitaire, Ruisseau-Bouchard, Lac-du-Pimbina, Mekinac, Deux-Criques, Chute Parker) demeurent parfaitement accessibles, mais il faut faire preuve de prudence, car le personnel de Parcs Canada n’est pas là pour vous porter secours.

Le sentier Mékinac offre une superbe boucle de 11 km (niveau intermédiaire), avec 600 mètres de dénivelé positif et négatif. Il est presque toujours en forêt, mais longe la rivière Saint-Maurice pendant le premier tiers du trajet. Comptez trois heures trente pour faire tout le sentier, qui débute dans une allée forestière, plein nord, avec plusieurs échappées visuelles sur la rivière.

On traverse ensuite l’embouchure d’une autre rivière sur un long trottoir de bois avant de pénétrer plus avant en forêt. C’est là que ça monte en zigzag à flanc de montagne jusqu’à atteindre le belvédère du Rosoy, un cap rocheux avec une vue incroyable sur le Saint-Maurice.

De là, on peut faire demi-tour sur le même sentier ou compléter la boucle qui se balade en forêt, monte et descend, procure encore quelques panoramas sur la canopée. On passe à côté d’un ruisseau en cascade au cœur de la forêt, puis d’un barrage de castors.

En fin de compte, le sentier, de plus en plus large et facile, est en parallèle avec la route principale du parc et revient à votre point de départ, au premier stationnement, quelques kilomètres après la guérite d’entrée.

Le sentier Mékinac offre une superbe boucle de 11 km (niveau intermédiaire), avec 600 mètres de dénivelé positif et négatif. Photo: Anne Pélouas

Le 2800 du parc

Cette nouvelle adresse, réellement aux portes du parc national de la Mauricie, facilite grandement un séjour dans la région à cette période de l’année où presque tous les restaurants et auberges sont fermés.

Pour se détendre après une bonne randonnée dans le parc, le site offre des hébergements très sympathiques en bordure du Saint-Maurice, en plus d’un café-resto, le tout ouvert à l’année.

Les «cabines» confortables ont des allures de refuge-conteneur, avec lits superposés, cuisinette, poêle à bois et petite terrasse donnant sur l’eau. On peut se promener sur le terrain, profiter d’un feu en extérieur, puis aller souper au coin du feu au resto du site, bien au chaud, ou faire sa propre cuisine à deux pas du lit…

Pour se détendre après une randonnée dans le parc de la Mauricie, Le 2800 du parc offre des hébergements très sympathiques en bordure du Saint-Maurice. Photo: Facebook Le 2800 du parc

Randonnée sur le sentier du Lac-Solitaire 

Le lendemain, on retourne au parc national explorer le sentier du Lac-Solitaire, qui porte bien son nom, vu qu’il n’y a pas grands marcheurs en ce moment pour s’y rendre et que le lac lui-même semble perdu, tout seul, dans une mer de montagnes, quand on l’aperçoit de haut, à mi-parcours.

La boucle affiche seulement 5,5 km, mais est classée difficile parce que le sentier grimpe de façon soutenue au début, redescends abruptement en lacets vers le lac, pour jouer encore aux montagnes russes en fin de parcours. Il offre à plusieurs reprises de superbes vues sur le lac Solitaire, puis sur son voisin, le lac aux Chevaux, et même si la canopée flamboyante de la forêt mauricienne a perdu son lustre, il reste de beaux tapis de feuilles à terre. Comptez environ trois heures pour absorber les quelque 443 mètres de dénivelé de ce parcours.

Le sentier du Lac-Solitaire fait 5,5 km et offre de magnifiques points de vue. Photo: Anne Pélouas

Spa en nature

Rien de tel après l’effort que le réconfort… La région de Mékinac a une nouvelle adresse «détente» avec Au Snooze Micro Spa (massages, spa nordique), mais pour passer de Saint-Jean-des-Piles à Grandes-Piles, de l’autre côté du Saint-Maurice, il faut reprendre la voiture vers le sud pour trouver un pont un peu avant Shawinigan et suivre la route 155 vers le nord.

À Grandes-Piles, on file dans la vallée Pruneau, qui abritait autrefois une petite station de ski alpin. Plus récent spa de la Mauricie, Au Snooze Micro Spa est ouvert à l’année et a pour originalité de privatiser sa terrasse pour deux heures ou plus, avec qui on veut, pour un maximum de six personnes.

Bain-tourbillon, foyer extérieur, fauteuils de détente voisinent avec un superbe sauna en cèdre, en forme de grosse barrique, avec un fond vitré donnant sur la forêt environnante. Une fois le corps chauffé à bloc, il ne reste plus qu’à aller se vider un peu d’un gros baril d’eau froide sur la tête. Vivifiant!

Les installations du Snooze Micro Spa. Photo: Facebook Au Snooze Micro Spa

Randonnée: deux sommets pour le prix d’un à Bromont

C’est le temps de randonner dans les couleurs. Direction les Cantons-de-l’Est pour un tour sur les hauteurs de Bromont.

À environ une heure de Montréal, Bromont est bien connue pour sa station de ski et ses pistes cyclables, mais c’est aussi un site de choix pour la randonnée pédestre.

Bienvenue au Parc des Sommets, qui compte pas moins de 140 km de sentiers pédestres répartis en différents réseaux: de la montagne, du mont Oak, du lac Gale, Villageois, du mont Berthier… Bien balisés, ces sentiers sont en accès gratuits pour les résidents de Bromont et payants pour les autres, mais au coût modéré de 9,57$. Les fonds recueillis vont à l’organisme Les Amis des sentiers de Bromont, qui entretient et aménage les pistes. 

Domaine du lac Gale

Le secteur du lac Gale est bucolique à souhait, surtout en cette saison automnale où les couleurs rivalisent de diversité dans les forêts et bosquets. Le Domaine naturel du lac Gale, zone de conservation riche en diversité faunique, ornithologique et floristique, accueille les randonneurs sur 15 km et quatre sentiers, de niveaux débutant et intermédiaire. Ils donnent accès à une jolie cascade, un lac et un sommet. On peut choisir entre la boucle de La vallée (3 km), Le tour du lac (3,5 km), La forêt enchantée (1,5 km), qui mène à la cascade, ou Le sommet. Ce sentier de 6 km transite aussi par la cascade, puis grimpe jusqu’à offrir une vue panoramique sur le lac Gale. 

Photo: Gàbii MLan, Facebook

Réseau de la montagne

Au nord-est du lac Gale, le Parc des Sommets étend ses tentacules sur la montagne de Bromont, avec un réseau de sentiers de plus de 50 km pour tous niveaux et trois sommets (monts Bernard, Horizon et Spruce), du haut desquels des belvédères permettent de profiter des paysages d’automne.

J’ai jeté mon dévolu sur un doublé mont Bernard-mont Horizon par un beau matin un brin frisquet, comme c’est souvent le cas en automne. Le multicouche est alors de rigueur côté vêtements, de façon à pouvoir enlever ses «pelures» à mesure que les températures grimpent: celle de l’atmosphère et celle du corps!

Photo: Facebook Parc des Sommets Bromont

Le départ s’effectue du stationnement P7, au bout du chemin O’Connor. Comptez 6 km et deux heures trente à trois heures pour profiter de votre temps en forêt, voire pique-niquer en hauteur.

Les deux petits sommets successifs offrent un sympathique parcours sur des sentiers bien balisés et aménagés sans excès; mais attention aux cartes, qui indiquent les noms de sentiers, tandis que les panneaux de signalisation indiquent plutôt des numéros de sentiers. L’idéal est d’avoir sur soi une carte qui fait le lien entre les deux ou de suivre votre chemin sur l’application gratuite Ondago.

Dès le départ, le sentier Coureur des bois (M50) donne la mesure de la «montagne». Il monte gentiment en lacets dans la forêt pour rejoindre le sommet rocheux et dénudé du mont Bernard en une heure environ. De ce belvédère naturel, le regard plonge au sud comme à l’ouest sur la campagne environnante. On poursuit après une descente d’une quinzaine de minutes sur la piste L’entrecôte, puis La divine, toujours en pleine forêt, avant de remonter jusqu’au sommet du mont Horizon, au nord du précédent. Cette deuxième partie du trajet dure une vingtaine de minutes.

Photo: Facebook Parc des Sommets Bromont

Après un nouveau belvédère (pour la pause) donnant plutôt sur l’ouest de Bromont, on entame la descente par des sentiers différents: Ligament, Relique, Hollywood, Fer à cheval, Entrecôte, pour retrouver en fin de parcours le Coureur des bois.

Sur les sentiers, il faut tout de même être vigilant, car certains sont partagés avec les pratiquants de vélo de montagne, très nombreux dans ce secteur de la montagne. Mais peut-être voudrez-vous vous-mêmes troquer les bottes de randonnée pour une balade en vélo de montagne?

Bonnes adresses à Bromont

Beatnik Hôtel

Une bonne adresse pour loger, à deux pas du Domaine du lac Gale. L’ancien centre de plein air a des allures d’hôtel-boutique campagnard, mais aussi d’auberge de jeunesse des temps modernes, avec cuisines et salons communautaires.

Bistro Le 633

Sur la rue principale de Bromont, on déguste dans ce bistro des plats de type tapas après une bonne randonnée!

Pittstop Vélo-Café

La boutique de rêve pour tous les cyclistes, avec un café attenant plein de belles ressources santé à déguster pour le lunch après l’effort.

Randonnée d’automne: les essentiels pour être bien équipé

En automne, avec les paysages colorés, les feuilles à terre et le temps frais, les conditions sont parfaites pour aller marcher en forêt ou grimper sur les hauteurs. Encore faut-il prendre quelques précautions en matière de vêtements, d’équipement et de nutrition. Voici quelques conseils utiles.

Comment on s’habille?

Le multicouche est plus que jamais de rigueur par températures changeantes. «Le trois-couches», précise Sammy Boulifa, conseiller plein air à la boutique MEC du Marché central de Montréal. La couche collée au corps pour évacuer la transpiration (en polyester ou laine mérinos), la couche intermédiaire qui isole (laine polaire ou duvet léger), et la coquille supérieure, qui protège du vent ou de la pluie (coupe-vent respirant ou goretex). Et tant mieux si cette dernière reste au fond du sac à dos…

Pour moi, le pantalon-short en fibres synthétiques est passé de mode, mais pas pour Sammy. Il est utile pour passer du mode short au mode pantalon. Comme j’ai rarement froid aux mollets, je lui préfère le style capri, couvrant le genou.

Sur la tête, la casquette est toujours de rigueur pour les jours de grand soleil et, aux pieds, il ne faut pas lésiner sur la qualité des bottes de randonnée, offrant adhérence et stabilité. «C’est très important en automne, insiste Sammy, car on marche souvent sur des surfaces mouillées et glissantes (roches, racines ou carrément dans la boue)». Des semelles qui faisaient l’affaire sur terrain sec deviennent alors propices aux glissades non contrôlées…

Et dans le sac?

Dans le «fond de sac», j’ai toujours pour ma part - surtout l’automne - de petits gants, une tuque et un col en polyester pour l’arrêt au sommet, sur un site venteux ou si le temps se rafraîchit en cours de randonnée. Sammy adore pour sa part le «chaos-tube» en laine mérinos, un col multifonctions qui peut servir de bandeau, de tuque ou de foulard, séchant rapidement.

Plus l’automne avance, plus il faut par ailleurs redoubler de prudence face à la «concurrence» des chasseurs en forêt. Le mieux est d’éviter les secteurs de chasse et dans tous les cas de porter des couleurs vives. Les chasseurs éviteront ainsi de vous confondre avec du gibier et, si vous ne pouvez pas vous déplacer à la suite d’une chute, vous serez nettement plus visible qu’en noir…

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Comment on s’équipe?

«Évitez de trop remplir votre sac et n’en prenez pas un de plus de 20 livres», conseille Sammy. En même temps, ne délaissez pas les essentiels… En plus du «fond de sac vêtements», beaucoup négligent des éléments essentiels à emporter avec soi, même pour une randonnée de jour. Le cellulaire, c’est bien utile, mais pas suffisant pour la sécurité. La carte des sentiers qu’on veut emprunter est le minimum, plus une boussole ou un GPS si on sait s’en servir. «Tout le monde devrait aussi avoir un sifflet, un couteau et de quoi faire du feu pour se réchauffer, note Sammy. En cas de blessure ou si l’on s’est perdu, le sifflet et le feu permettront de vous repérer plus facilement».

Règle élémentaire de sécurité aussi: la lampe frontale (au moins une par groupe), car en automne, il fait nuit de plus en plus tôt!

Pour marcher, les plus jeunes n’ont pas besoin de bâtons, mais pour les autres, en avoir un ou, mieux, deux télescopiques permet non seulement de répartir l’effort musculaire, mais aussi d’avoir un meilleur équilibre, surtout quand les feuilles tombent et qu’on ne voit plus très bien où l’on met les pieds dans le sentier.

Qu’est-ce qu’on mange ou boit?

Pour une journée, pas besoin de transporter un réchaud pour manger un repas chaud. Sammy, comme moi, opte pour le thermos (avec thé ou soupe) pour avoir une boisson chaude à la pause du midi. Et un bon bouillon aux légumes dans mon cas. Le thermos permet de limiter l’eau à emporter même s’il ne faut pas sous-estimer le besoin de s’hydrater correctement durant toute la randonnée, même en automne. Un litre par personne est à cet égard le minimum à avoir avec soi, mais si le dénivelé ou le kilométrage à parcourir sont importants, il faut plus...

Chacun fait ensuite à sa guise: sandwich nutritif, salade de légumineuses, saucisson, muffins, noix et fruits secs, barres de céréales pour les collations… Place à l’imagination, tout en veillant au poids que vous aurez à porter sur le dos!