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En hiver au parc national de la Jacques-Cartier

Le parc national de la Jacques-Cartier offre un excellent terrain de jeu pour les amateurs de randonnées hivernales, à moins d’une heure au nord de Québec.

La forêt boréale se présente sous son meilleur jour, colonisant les flancs de montagnes majestueuses du massif des Laurentides et encadrant l’immense fracture dans la croûte terrestre que constitue la vallée de la Jacques-Cartier. Le parc national qui l’enserre depuis près de 40 ans nous attend pour un séjour de trois jours qui promet.

Skis de fond, raquettes et crampons sont dans l’auto. En ces temps climatiques incertains, mieux vaut tout avoir sous la main pour profiter des plaisirs de l’hiver.

Passé la guérite du parc, on rejoint son secteur sud, puis le bord de la rivière Jacques-Cartier. Sa vallée offre déjà un spectacle grandiose, encadrée de sommets de 800 à 1000 mètres, de crêtes et d’éperons rocheux. On file jusqu’au centre de découverte. De là démarre notre périple de trois jours d’exploration dans la partie nord du parc.

En route pour le refuge Sautauriski

Le temps est gris mais n’entache pas la beauté de la Jacques-Cartier. Un court méandre et elle reprend sa course presque parfaite dans un axe nord-sud. Les sacs à dos lestés de tout ce qu’il faut pour dormir et manger en refuge sont un peu lourds (avec raquettes en plus), mais nous n’avons que 2,5 km à parcourir, sans dénivelé, et la rivière nous offre son courant continu et sonore pour paysage permanent. Une aire de pique-nique estivale donne l’occasion d’une pause avec vue sur la turbulente rivière Sautauriski qui se jette dans la Jacques-Cartier.

Avec gros sacs à dos mais seulement 2,5 km à parcourir. Photo: Anne Pélouas

Marchant pour quelques minutes encore, nous rejoignons un pont et le refuge Sautauriski. Ouvert en 2020, il sert de relais aux visiteurs du parc le jour et de refuge pour ceux qui y ont réservé une place pour la nuit. Ce sera notre havre de paix pour les trois prochaines nuits. Le «chalet» est spacieux et bien aménagé, avec son coin cuisine et son coin «feu de bois», ainsi que plusieurs tables pour manger au chaud. Le relais est ouvert à tous de 10h à 15h. Après, place aux privilégiés qui restent ici pour la soirée et la nuit. On dort à l’étage-mezzanine, aménagé en dortoir avec six lits à une place et une belle fenestration.

Le haut du refuge Sautauriski, aménagé en dortoir avec six lits à une place. Photo: Anne Pélouas

Pour les adeptes de la longue randonnée comme moi, demeurer plusieurs nuits au même refuge est un luxe, que je savoure dès le premier soir. Les après-midis après l’effort s’organisent facilement: on met nos vêtements du jour et gants à sécher; on déballe les victuailles, sacs de couchage… En temps normal, après avoir épuisé nos ressources en eau transportée par nous-mêmes, il faut faire fondre de la neige, mais ici, la rivière Sautauriski est tout près. Une longue corde est sortie d’un sac à dos et attachée fermement à une marmite. Il faudra beaucoup d’adresse à la plus jeune du groupe pour lancer la marmite du haut du pont dans le courant et surtout l’obliger à se remplir d’eau avant de la remonter pleine avec la corde. On applaudit à la manœuvre! Les soupers en refuge, préparés avec soin à la maison, puis congelés, sont toujours mémorables, tout comme les soirées entre feu de bois, chandelles et jeu de cartes. On se couche avant 22h sans problème.

Le refuge Sautauriski. Photo: Anne Pélouas

Sur la piste des loups 

Dans la nuit, l’une d’entre nous s’est éveillée en entendant une meute de loups par la fenêtre ouverte… prémisse à notre randonnée du jour sur le sentier Les Loups. Il démarre juste après le pont enjambant la Sautauriski et une jolie petite boucle (Le Confluent) que nous avons empruntée la veille sur 1,7 km après notre arrivée. Raquettes aux pieds, nous partons à l’assaut de la Montagne de la Sautauriski. Deux heures de montée abrupte sur un sentier de neige tapée et glacée par endroits nous démontrent que les crampons auraient été plus indiqués, mais ils sont restés au refuge.

En route pour la Montagne de la Sautauriski (en arrière-plan) via le magnifique sentier des Loups en raquettes ou crampons. Photo: Anne Pélouas

Après trois kilomètres en forêt à flanc de montagne, une intersection indique une dernière montée vers le sud. On oblique dans un superbe couloir de sapins enneigés pour atteindre un belvédère, à 763 mètres d’altitude. La rivière Jacques-Cartier est littéralement à nos pieds, et toute sa vallée s’étirant vers le sud dans une «mer» de montagnes environnantes. On lunche dans l’allégresse, sous un ciel bleu et un soleil radieux, tandis qu’une jolie martre attend en contrebas quelques miettes de nos repas.

La jolie martre qui attendait les miettes de notre repas! Photo: Anne Pélouas

Le chemin du retour, en boucle et descente quasi constante, nous mènera à un second belvédère, tourné cette fois vers le nord de la vallée, puis au bord de la fameuse Jacques-Cartier qu’on voyait de si haut. Bilan: 11 km en cinq heures trente, pauses comprises.

Du haut du sentier des Loups. Photo: Anne Pélouas

À l’assaut des Coulées 

Le lendemain, place au ski de fond pour explorer le sentier des Coulées. La boucle complète de randonnée pédestre compte 10,4 km, accessible du centre de découverte, comme de notre refuge. En ski de fond (que nous sommes allées rechercher à l’auto tout en y laissant nos raquettes), nous ferons plutôt un aller-retour, débutant gentiment le long de la rivière Sautauriski sur 2,4 km. De jolis rochers recouverts de glace y ressemblent à des icebergs.

Place au ski de fond pour explorer le sentier des Coulées. Photo: Anne Pélouas

Le sentier bifurque ensuite vers le sud pour une montée continue en forêt sur 2,3 km. La Voie-du-Bûcheron conduit à un petit pont. À gauche, on peut rejoindre à 400 mètres un point de vue sur la rivière Sautauriski et la montagne gravie la veille. Au-delà du pont, la Voie-du-Bûcheron devient secteur de ski hors-piste, tandis que le sentier des Coulées mène en descente au centre de découverte. En ski de fond, il faut faire demi-tour, mais quelle gratification que cette longue et belle descente jusqu’au bord de la rivière Sautauriski, où l’on retrouve le soleil qui se couche derrière les montagnes, et sur le joli camping endormi Le Grand-Duc, à deux pas du cours d’eau. C’est trop beau: il faudra revenir!

Le parc national du Bic en hiver: aussi beau qu’en été!

Le parc national du Bic, en hiver, est aussi beau qu’en été. Suffit d’y marcher un peu pour apprécier ce formidable terrain de jeux. Il est tout en baies, anses, montagnes… donnant vue sur un littoral majestueux, des îles envoûtantes et l’estuaire maritime du Saint-Laurent, immense. 

En raquettes ou en crampons

Dépendamment de l’état de la neige au sol, qui varie énormément en bordure du fleuve, enfilez vos crampons ou vos raquettes pour découvrir les trésors du parc national du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent.

Le parcours des Anses offre un circuit facile de 4,4 km entre le havre du Bic et l’anse à l’Orignal, avec le cap Enragé sur le front de mer. La pointe aux Épinettes est juste à côté pour ajouter un petit 5 km.

Le sentier de La Citadelle (10 km) et celui de La Coulée-à-Blanchette (10 km) permettent quant à eux de traverser le parc de bout en bout, du centre de services à l’anse à Capelans, mais offrent peu de points de vue intéressants.

Celui du Pic-Champlain, par contre, en boucle de 8,9 km, procure de belles sensations, dont celle de faire corps avec la forêt environnante… mais avec deux belvédères sur les hauteurs du parc. Celui du Pic-Champlain, qui se dresse au-dessus d’impressionnantes falaises à 346 mètres d’altitude, vaut la balade.

Enfilez vos crampons ou vos raquettes pour découvrir les trésors du parc national du Bic. Photo: Anne Pélouas

Sur la piste du Contrebandier

Pour éviter de marcher sur la longue piste du Portage (sans grand intérêt), laissez plutôt votre auto au stationnement P3-Le Balbuzard. Un court trajet mène à la Ferme Rioux. Même si elle est fermée l’hiver, elle garde tout son charme photogénique face à l’anse à l’Orignal.

Le sentier suit la grève jusqu’à un vieux chalet, puis en bordure de l’anse à Voilier. Écoutez la mer, puis plongez dans les entrailles d’une petite montagne via le sentier Le Contrebandier. La forêt est belle et après une bonne montée, la piste passe non loin du cap à l’Orignal et rejoint la magnifique anse à Mouille-Cul. Le bruit des vagues sur la grève et la vue qui s’étend jusqu’à l’îlet aux Flacons, plein ouest, par-delà la baie du Ha! Ha!, sont parmi mes coups de cœur du parc en hiver.

Le sentier de la Fourche à Louison, qui permet de faire le tour de la petite péninsule, étant fermé cet hiver, reprenez la boucle du Contrebandier pour traverser une jolie pinède et revenir vers l’anse à l’Orignal.

La Ferme Rioux est fermée l’hiver, mais elle garde tout son charme photogénique face à l’anse à l’Orignal. Photo: Anne Pélouas

En ski de fond

Près de 60 km de sentiers sont ouverts au ski aux quatre coins du parc national et il y en a pour tous les goûts.

Une gentille balade depuis le centre de services de la Rivière-du-Sud-Ouest mène sur la piste Le Portage jusqu’à La Grève, face au havre du Bic et même plus avant dans le fleuve en poursuivant vers le cap à l’Orignal (18 km aller-retour).

La Coulée-à-Blanchette (10 km, plus difficile) offre une belle incursion en forêt sous le Pic-Champlain, puis jusqu’à l’anse à Capelans, à l’ouest du parc.

Les amoureux de hors-piste empruntent les pistes non damées de La Citadelle qui file vers l’ouest du parc depuis l’anse à Doucet (10 km) ou du Contrebandier (9 km), qui fait une très jolie boucle en forêt et sur le bord de l’eau au nord du parc. 

Près de 60 km de sentiers sont ouverts au ski aux quatre coins du parc national et il y en a pour tous les goûts. Photo: Anne Pélouas

Fatbike

Quand la neige est un peu tapée, le vélo à pneus surdimensionnés est une option intéressante pour parcourir cinq sentiers damés du parc, comme Le Portage (7,8 km), Le Chemin-du-Nord (7 km), La Pointe-aux-Épinettes (5,1 km) et La Coulée-à-Blanchette (10 km). Avec un peu d’avance, on peut réserver sa monture sur le site web du parc. 

Mes bonnes adresses dans la région de Rimouski

  • Les chutes Neigette: dans l’arrière-pays de Rimouski, d’impressionnantes chutes qui gèlent en hiver et un circuit de raquette original, entre chutes, falaises et vues sur les champs.
  • Le Vieux Loup de Mer: pour dormir dans un chalet d’antan, chaleureux et tout confort, avec vue sur l’île aux Amours.
  • Poissonnerie Verseau II: arrêt sur la route 132, à Trois-Pistoles, pour remplir sa glacière de bons produits de la mer avant de rentrer en ville.

Prêt-à-partir: un outil pratique pour les randonneurs

Besoin d’aide pour l’organisation de votre prochaine randonnée? Les circuits «Prêt-à-partir» pour randonneurs de Rando Québec sont conçus pour faciliter la préparation et l’organisation de vos randonnées. Voici comment.

Il y a plusieurs années déjà, j’ai découvert les fiches «Prêt-à-partir» (PAP) sur le site de Rando Québec. Elles m’ont servi quelquefois à préparer une sortie et d’autres fois à vérifier le kilométrage ou le dénivelé en vue d’un article. Je n’avais cependant pas mesuré l’ampleur du travail accompli par l’organisme ni l’importance que ces fiches pourraient avoir, été comme hiver, pour tous ceux qui veulent dénicher de nouveaux sentiers partout au Québec, partir en toute sécurité avec un maximum d’informations techniques sur une randonnée précise, surtout dans le cas d’un circuit sur plusieurs jours.

L’initiative – qui fête son dixième anniversaire – mérite assurément d’être mieux connue, alors que le concept imaginé par Olivier Bélanger, directeur des opérations de Rando Québec (et responsable des fiches Prêt-à-partir), est devenu un incontournable pour bien des gestionnaires de sentiers, d’associations touristiques régionales et d’unités régionales de loisir et de sport du Québec (URLS). Faire connaître les sentiers locaux via leurs propres sites, c’est bien, mais fournir des circuits de randonnées quasiment clés en main, c’est encore mieux!

Les fiches «Prêt-à-partir» sont utiles à tous ceux qui veulent dénicher de nouveaux sentiers partout au Québec, partir en toute sécurité avec un maximum d’informations techniques sur une randonnée précise, surtout dans le cas d’un circuit sur plusieurs jours. Photo: @ Annie-Claude Roberge

Des fiches pratiques 

Le Prêt-à-partir, comme défini par Rando Québec, «est un produit destiné au randonneur dans le but de faciliter la planification et l’accès à la randonnée afin de bonifier la qualité de l’expérience avant, pendant et après l’activité».

Cet outil décrit succinctement la randonnée, fournit les renseignements pratiques (stationnement, accès, gratuité ou non, saison, restrictions, services) et toutes les informations techniques, jour par jour: distance, dénivelé, niveau, balisage, durée, hébergement, ravitaillement en eau… Un graphique de cheminement en rando (par jour) s’y ajoute ainsi qu’une carte très détaillée, avec les points d’intérêt, par exemple.

On peut imprimer le document pour l’emporter avec soi ou le télécharger sur le répertoire de sentiers Balise Québec (autre belle initiative de Rando Québec). Soixante-quinze circuits sont aussi accessibles sur l’application Avenza Maps, qui permet de s’orienter ensuite via le GPS de son cellulaire, même sans réseau.

De nombreux ajouts à venir

 2021 fut une année-charnière, selon Olivier Bélanger, avec le lancement du «Défi 75 S» (pour 75 sentiers), programme de promotion de la randonnée de découverte qui permet à tout un chacun de s’inscrire, puis de parcourir 25, 50, voire 75 sentiers de tous niveaux et d’enregistrer ses performances. «Pour le lancement du programme, rappelle Olivier, nous avions créé 75 Prêts-à-partir, correspondant à autant de randonnées. Ça valait la peine, car ce programme a réellement ouvert la porte au développement des Prêt-à-partir.»

«Actuellement, précise-t-il, nous en avons 135 disponibles, mais de gros développements s’en viennent.» Le projet est de fait en voie de connaître une croissance exponentielle dans les mois à venir. Mi-décembre, par exemple, un partenariat avec l’organisme Loisir et Sport Lanaudière sera annoncé. Il devrait permettre d’ici trois ans d’avoir 120 Prêt-à-partir pour la seule région de Lanaudière.

Récemment, la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent ont également signé des ententes avec Rando Québec pour proposer plusieurs parcours de Prêt-à-partir. La SEBKA est l’un des sites de plein air à avoir depuis peu son propre PAP, «Batture et montagne», qui suggère un circuit en bord de fleuve, puis à dos de «cabouron», petites collines rocheuses à l’est de Kamouraska. Dans la même région, mais au parc national du Bic, un PAP est aussi disponible pour arpenter le sentier des Anses.

«Nous avons dû investir nous-mêmes dans le projet, se souvient Olivier, mais aujourd’hui, ce sont des gestionnaires de sentiers, des municipalités, des URLS, des associations touristiques régionales qui nous contactent pour des contrats. Ce que nous voulions d’abord, c’est démystifier la longue randonnée pour la rendre plus accessible. L’un des premiers Prêt-à-partir concernait ainsi le sentier du Fjord (de la baie Sainte-Marguerite à Tadoussac) mais, ensuite, nous en avons aussi créé pour des sorties d’une journée ou moins.»

Pour Rando Québec, ajoute-t-il, l’idée était aussi de «mettre la lumière sur un itinéraire, sur la façon d’aborder tel ou tel sentier en y ajoutant des expériences, en guidant le marcheur vers un bel endroit pour pique-niquer ou observer des oiseaux…»

Pour tout trouver

Pour l’instant, la recherche sur Balise Québec impose d’identifier une région pour trouver les sentiers répertoriés, puis les documents Prêts-à-partir éventuellement disponibles. «Mais c’est tout de même le meilleur endroit pour trouver les fiches les plus à jour possible avec l’aide des gestionnaires de sentiers», précise Olivier. Il y a même une option, ajoute-t-il, pour que le randonneur signale un problème rencontré sur un sentier et ajoute une photo. Ainsi, il est facile de savoir si un tronçon est inaccessible à cause du bris d’un pont ou d’une période de chasse.

Créée en 2013, la plateforme est en refonte complète. «On travaille fort pour amener les fiches Prêts-à-partir en première ligne de la recherche sur Balise Québec en 2026», promet Olivier.

Tout un avenir glorieux, donc, pour cet outil «spécial rando» qu’on vous encourage fortement à adopter.

Des prêts-à-cuisiner pour le plein air ou la maison

Il y a quelque temps que le risotto forestier, le ramen gaspésien et le daal boréal de la jeune compagnie québécoise Dunord me font de l’œil. D’ordinaire, je transporte uniquement en nourriture de secours de longue randonnée un plat lyophilisé acheté dans un magasin de plein air. Je ne les trouve pas très bons et souvent très chers. Je préfère préparer mes propres plats légers.

Là, j’ai plongé: les trois «prêts-à-cuisiner» végétaliens déshydratés et vendus 12$ pour deux portions n’allaient pas vider mon portefeuille et, en plus, l’idée derrière ces plats avait de quoi réjouir mon esprit anti-gaspillage alimentaire.

Pour Jonathan Dumas, un ancien des Fermes Lufa (agriculture urbaine sur toit), c’est aussi un mantra. Il y a à peine deux ans, il a créé Dunord dans l’idée de proposer des plats à prix abordables conçus à partir de surplus de production de huit fermes biologiques de la Montérégie et agrémentés de produits sauvages du Québec (champignons, poivre des dunes, sumac vinaigrier, salade de mer).

En plus de ses trois produits-vedettes, Dunord propose des boîtes mensuelles de huit plats, dont le contenu varie au gré des arrivages de produits en surplus de fermes partenaires: couscous aux graines de citrouille, pâtes de pois chiches et sauce aux épinards et pommes sont en vogue.

Selon une étude de Second Harvest datant de 2019, il se gaspillerait 58% de la nourriture produite au Canada, de la récolte à votre propre logement. La transformation et l’entreposage en sont la cause à 43%, mais 21% de ce qui entre à la maison comme aliment semble également prendre le chemin de la poubelle des Canadiens. Pour les Québécois, le pourcentage est légèrement inférieur, à 17%.

L’ambition de Jonathan: réduire le gaspillage alimentaire à la maison en popularisant la consommation de repas déshydratés (qui se gardent jusqu’à un an) et rescaper des légumes du Québec laissés généralement au champ pour les déshydrater et les intégrer dans ses recettes. Jonathan calcule avoir ainsi pu récupérer 14 000 livres de légumes du printemps à l’automne 2024.

La principale différence avec les sachets «bouffe» vendus dans les magasins de plein air est que les siens ne sont pas lyophilisés, mais déshydratés, un processus moins coûteux. En plus de faire une bonne œuvre anti-gaspillage alimentaire, votre cuisine (au refuge, en camping d’hiver ou à la maison) en sera simplifiée par l’ajout d’eau pour la réhydratation et d’un temps de cuisson réduit. On aura ainsi plus de temps à consacrer au plein air.

L’idée derrière ces plats a de quoi réjouir mon esprit anti-gaspillage alimentaire. Photo: Alex Dozois

À l’agenda 2024-2025

Festival du film de montagne Montagne en scène:  pour sa 3e édition, la tournée québécoise de ce festival s’arrêtera à Montréal, le 16 et 17 décembre (Salle Pierre-Mercure), et à Québec, le 12 et 16 janvier (Théâtre de la Cité universitaire).

Symposium Québec vélo de montagne: du 3 au 5 septembre 2025 (Centre des congrès du Mont-Sainte-Anne). Organisée par le regroupement Québec Vélo de montagne, cette première édition s’adresse à «toute personne intéressée par le développement, la promotion ou la gestion du vélo de montagne à des fins récréatives et touristiques». Des conférences, ateliers et sorties de groupe à vélo sont notamment prévus.

C’est l’occasion de célébrer l’existence de Québec vélo de montagne, un regroupement inusité de cinq stations ou organismes de plein air de la région de Québec (Le Massif, Mont-Sainte-Anne, les Sentiers du Moulin, E47 et Vallée Bras-du-Nord) qui sont des leaders en matière d’offre de pistes de vélo de montagne. Bien que concurrents, ils se sont alliés dans un bel esprit de «coopétition» pour développer depuis 10 ans le «produit» vélo de montagne dans la région, avec plans stratégiques, investissements en infrastructures et sentiers, marketing commun. Le tout avec l’appui de quatre municipalités régionales de comté (MRC), de la Commission de la capitale nationale, des deux associations touristiques de Québec et de Charlevoix, et de Destination Côte-de-Beaupré. Comme quoi l’union fait la force.

Randonnées d’automne aux quatre coins du Québec

Les randonnées d’automne sont presque les plus belles de l’année. La frénésie gagne en cette saison tous les acteurs du milieu du plein air et du tourisme, qui veulent vous attirer dans leur coin de pays. Tour d’horizon et dernières nouvelles.

Accès gratuit à 32 parcs régionaux

Grâce à une subvention du gouvernement du Québec, une trentaine de parcs régionaux offrent un accès gratuit à leurs sentiers (jusqu’à six par adresse courriel) à condition de s’inscrire en ligne de 24 à 48 heures à l’avance sur le site Endorphine.

Balise Québec, porte d’entrée «rando»

Rando Québec, principal organisme responsable de la promotion et du développement de la randonnée au Québec, met en valeur cet automne l’un de ses projets phares: Balise Québec. Son site est un répertoire de référence hors pair pour la rando dans la province. Il est gratuit et propose des milliers de sentiers, avec informations pertinentes pour préparer une sortie. 

Balise Québec propose un répertoire de référence hors pair pour la rando dans la province. Photo: JP Valery, Unsplash

Corvées de sentiers: du plein air comme bénévole

Une belle façon de passer du temps en nature est de participer à une corvée de nettoyage de sentiers dans vos régions préférées en compagnie d’autres bénévoles. Pistez les clubs de plein air ou parcs qui en organisent dans votre région ou celle que vous voulez visiter et proposez vos services.

La Tournée des cantons de Rawdon (Lanaudière) propose, par exemple, le 28 octobre, sa traditionnelle corvée d’automne. De 8h30 à 12h, on fait le ménage des sentiers pédestres et de vélo de montagne. La corvée est jumelée à l’événement «Merci les bénévoles», avec lunch de style méchoui. 

Camping prolongé à Kiamika

Les belles températures de l’automne ont conduit le Parc régional Kiamika (dans les Hautes-Laurentides) à prolonger sa saison de camping. Les réservations pour le camping rustique dans les secteurs Kilby et Barrage restent ainsi ouvertes pour le week-end de l’Action de grâce, du 11 au 14 octobre. À vous les belles plages, les virées en canot ou kayak et les dernières couleurs en randonnée!  

Nouveaux sentiers dans les Cantons-de-l’Est

Les Sentiers frontaliers ont inauguré récemment dans la MRC du Haut-Saint-François de nouveaux sentiers pédestres. Ils se trouvent dans le secteur Brise-Culotte, à Chartierville, dans une zone que seuls les adeptes de longue randonnée connaissaient jusqu’à présent. De nouvelles boucles permettent désormais d’atteindre les sommets des monts Salmon (1054 m) et Trumbell (997 m) pour des randonnées d’une journée. Elles viennent compléter un réseau de 150 km de sentiers, avec les plus hauts sommets du sud du Québec, dont le mont Gosford. 

Randonnées guidées au Parc des Sommets, à Bromont (Cantons-de-l’Est)

Il reste trois jours de week-ends (13, 19 et 27 octobre) pour participer à l’une des randonnées accompagnées dans ce superbe parc comptant plusieurs sommets aussi faciles d’accès que procurant de belles vues sur la région. 

Une via ferrata pour surplomber la canopée, une chute ou un canyon

L’automne est la meilleure saison pour s’en aller «marcher» sur une paroi rocheuse et en profiter pour voir de haut les couleurs de la forêt. La Route des via ferrata du Québec invitait récemment à «plonger dans l’automne» en expérimentant pour la première fois ou en revisitant un site parmi les 11 existants: Via du Manoir, Palissades de Charlevoix et parc national des Grands-Jardins (Charlevoix), Chute-à-Philomène (Gaspésie), Arbraska Rawdon (Lanaudière), parc national du Mont-Tremblant et Tyroparc (Laurentides), Parc de la rivière Batiscan (Mauricie), Vallée Bras-du-Nord et parc de la Chute-Montmorency (région de Québec), parc national du Fjord-du-Saguenay, Parc Aventures Cap-Jaseux et Caverne du Trou de la Fée (Saguenay–Lac-Saint-Jean).

L’automne est la meilleure saison pour s’en aller «marcher» sur une paroi rocheuse et en profiter pour voir de haut les couleurs de la forêt. Photo: Facebook Via Ferrata Québec

Jour de la Nuit: 12 octobre

À bas la pollution lumineuse, vive la nuit! L’organisme français Agir pour l’environnement organise le 12 octobre prochain la 16e édition du Jour de la Nuit, événement de conscientisation des citoyens, entreprises et organisations à l’impact de la lumière artificielle sur l’environnement. Au Québec, la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic s’associe pour la première fois à l’événement en invitant chacun à éteindre ses éclairages extérieurs le 12 octobre et à participer à des activités offertes ce jour-là autour du thème de la nuit, telles des randonnées nocturnes. Le Jour de la Nuit au Québec a son site pour s’informer. 

Dossier couleurs d’automne dans les Cantons-de-l’Est

Les offices de tourisme de nos régions rivalisent d’informations pour attirer du monde durant cette période flamboyante. Celui des Cantons-de-l’Est offre sur son site un intéressant dossier pour ceux qui préfèrent le mode actif, ou le mode contemplatif. Sous le premier onglet, on propose notamment «8 musts rando cet automne» (dont la boucle du mont Owl’s Head et le Parc de la Gorge de Coaticook) et des sentiers à ne pas manquer pour les couleurs, dont celui des Escarpements (secteur Franceville du parc national du Mont-Mégantic) et la Boucle du lac Mohawk, au Parc d’environnement naturel de Sutton.

Tourisme Cantons-de-l’Est propose également cet automne un guide de 12 escapades rando à télécharger gratuitement sur son site.

Tourisme Cantons-de-l’Est propose un guide de 12 escapades rando à télécharger gratuitement sur son site. © GouvQc/C.André Queneville

Préventes pour le vélo de montagne à la Vallée Bras-du-Nord

Il n’y a pas que les stations de ski alpin qui font de la prévente de billets. À la Vallée Bras-du-Nord, par exemple, dans la région de Québec, on annonce une prévente d’abonnements pour le vélo de montagne en 2025 au prix de 2024, avec un billet d’ami gratuit. Le parc régional en profite pour faire le point sur l’expansion de son secteur Gravité, qui compte déjà plusieurs pistes interreliées. Cet automne, dans le secteur Enduro, de Shannahan, un tout nouveau tronçon sur crête a été ouvert aux cyclistes.

Par ailleurs, la chasse impose la fermeture d’une petite partie du réseau de rando et vélo de montagne. Infos sur les dates et secteurs de fermeture, ici.

Randonnées d’automne en Haute-Gaspésie

En route pour la Gaspésie, côté estuaire du Saint-Laurent. La randonnée y est au mieux en septembre et octobre. Chaussez vos bottines pour partir à la découverte des trésors du mont Saint-Pierre et des sentiers de la Grotte des Fées.

Le mont Saint-Pierre transfiguré

Passé Sainte-Anne-des-Monts, en Haute-Gaspésie, la route 132 est une pure merveille pour prendre la mesure du grand estuaire du fleuve Saint-Laurent, au ras de l’eau. À Mont-Saint-Pierre, on est frappé par le contraste entre l’horizon marin, la vallée qui s’enfonce dans les terres et l’éminence qui domine le village du haut de ses 430 mètres.

Le village, qu’on traversait bien souvent autrefois sans s’arrêter, vaut aujourd’hui la peine d’y passer la journée ou un séjour plus prolongé, car il y a matière à profiter des lieux et des environs. Tout comme ma collègue Marie-Julie Gagnon, j'ai succombé aux charmes des lieux.

La baie et les aménagements côté plage méritent la promenade; quelques motels, chalets et un camping municipal permettent d’y passer la nuit, mais, surtout, le mont Saint-Pierre a maintenant un site récréotouristique d’envergure. La Station de montagne sur mer Mont-Saint Pierre fait plaisir à visiter, surtout quand on a suivi les péripéties malheureuses des projets de mise en valeur de la région qui datent de plus de vingt ans.

Celui de la Station de montagne sur mer a été mené de main de maître «par et pour les gens locaux», précise Julie Coulombe, sa directrice générale, avec l’aide précieuse de Christian Bouchard, un expert-conseil de la Côte-Nord qui avait été très impliqué dans le projet du Jardin des glaciers, à Baie-Comeau.

Le projet du mont Saint-Pierre (6,2 millions d’investissements) a abouti en juin dernier. Gérée par une coopérative de solidarité, la Station de montagne sur mer est ouverte cette année jusqu’à la mi-octobre, mais aspire à proposer un jour des activités à l’année.

Elle a son quartier général au cœur du village, avec un Espace découverte, dans une ancienne auberge. La maquette interactive de la région y sert de superbe introduction à la visite en extérieur.

La Place du village, juste à côté, se veut un lieu rassembleur, avec une immense terrasse pour accueillir des spectacles, un bistro-bar (le Malbord) et des kiosques d’information. L’église du village est pour sa part devenue la Salle du clocher. À l’intérieur, le spectacle immersif À vol d’oiseau vous plonge dans l’ivresse du vol libre, sport qui se pratique du haut du mont Saint-Pierre depuis bien des années.

L’église du village est devenue la Salle du clocher, où le spectacle immersif «À vol d’oiseau» vous plonge dans l’ivresse du vol libre. Photo: Anne Pélouas

Gardez si possible ce spectacle pour la fin de votre journée, après une bonne randonnée pédestre. Du village, le sentier du Delta débute à son extrémité est. En 3,2 km, vous atteindrez le sommet du mont Saint-Pierre, mais préparez-vous à grimper bien des marches d’escalier!

Le sentier débute sur le chemin d’accès au sommet. Au bout de 600 mètres de montée soutenue, on le quitte pour entrer dans le bois. Le sentier court alors gentiment à flanc de montagne, magnifiquement colorée l’automne, puis grimpe en lacet en revenant vers le fleuve et traverse le chemin pour se rendre à une croix dominant le village. Prenez le temps d’admirer le paysage, surtout la belle baie de Mont-Saint-Pierre, car ensuite ce sont vos pieds que vous regarderez, car plusieurs volées de marches sur un escalier de bois collé à la paroi rocheuse vous attendent. Cinq cent cinquante-deux, exactement.

En 3,2 km, vous atteindrez le sommet du mont Saint-Pierre, mais préparez-vous à grimper bien des marches d’escalier! Photo: Anne Pélouas

Au sommet, la récompense: une vue exceptionnelle sur le fleuve, la jolie baie de Mont-Saint-Pierre, le village en contrebas et la grande vallée qui s’enfonce vers les Chic-Chocs. C’est ici qu’on peut, à l’occasion, voir s’envoler – depuis des rampes de lancement – les adeptes de deltaplane et de parapente qui ont depuis longtemps adopté la montagne, connue pour les vents ascendants qui l’entourent.

Au sommet, la récompense: une vue exceptionnelle sur le fleuve, la jolie baie de Mont-Saint-Pierre, le village en contrebas et la grande vallée qui s’enfonce vers les Chic-Chocs. Photo: Anne Pélouas

On peut se promener un peu sur le sommet, voire poursuivre la randonnée sur le Sentier international des Appalaches (en direction de Mont-Louis), mais il ne faut pas rater l’heure du spectacle à l’Observatoire, bâtiment construit au-dessus de la falaise. L’Odyssée, la face cachée du mont Saint-Pierre raconte la fabuleuse histoire géologique de l’ancienne vallée glaciaire locale.

On y apprend notamment l’histoire étonnante des «roches volantes» du mont Saint-Pierre, qu’on appelle aussi «dépôts éoliens». Quand la tempête gronde, les vents frappent la paroi rocheuse côté nord-ouest et produisent des courants ascendants très puissants qui font le bonheur des amateurs de vol libre. Ils transportent aussi vers le haut des sédiments détachés de la roche friable de la falaise, lesquels tombent en pluie de débris sur le plateau du sommet. Certaines ont la grandeur d’une main. On en constate la réalité à même les murs de l’Observatoire où se sont incrustées des roches. À l’arrière du bâtiment, un panneau d’interprétation placé près d’un pan de falaise excavé montre l’épaisseur (sur 3,8 mètres) des couches de roches volantes qui se sont déposées ici depuis 13 700 ans.

Photo: Anne Pélouas

Prêts pour la descente? Reprenez le sentier et profitez des 552 marches de bois pour admirer encore le paysage avant de rejoindre la croix, sur son éperon rocheux. Reprenez ensuite le joli parcours en forêt colorée et odorante avant de rejoindre le bord de la baie du Mont-Saint-Pierre.

À noter:

  • On peut aussi monter en vélo de montagne ou en navette-bus au sommet.
  • La vallée de Mont-Saint-Pierre s’explore aussi en vélo électrique avec Biseak.
  • Carrefour Aventure a pignon sur rue du village pour ceux qui sont tentés par une expérience de vol libre.
  • Le sentier du Lynx (14 km aller) est un autre sentier pédestre (ou accessible en vélo de montagne) qui court vers le fond de la vallée, puis grimpe sur le mont Bernêche, qui fait face au mont Saint-Pierre.
  • Sur le chemin du retour, faites arrêt à l’église de Rivière-à-Claude, dont la nouvelle vocation est d’abriter depuis juillet dernier la Distillerie Cap-aux-Péchés. L’Immortelle est son premier gin.
Un arrêt s'impose à l’église de Rivière-à-Claude, dont la nouvelle vocation est d’abriter la Distillerie Cap-aux-Péchés. Photo: Anne Pélouas

Les sentiers de la Grotte des Fées: plongée verte dans l’arrière-pays de Matane

De Matane, il faut quitter le bord du fleuve pour s’enfoncer dans les terres via la route du Grand-Détour. De Saint-Ulric, c’est la route Centrale qui file vers Saint-Léandre, au cœur d’une région foncièrement agricole, mais comptant aussi de grands parcs éoliens dont les pales blanches dominent le paysage. Des panneaux touristiques bleus indiquent clairement ensuite les sentiers de La Grotte des Fées. Ici aussi, c’est grâce à une corporation de développement local – celle de Saint-Léandre – que ces sentiers ont pu être tracés et entretenus au fil du temps.

Rentré en Matanie, où il était né, dans les années 1970, Gérald Tremblay est à l’origine du projet. Il s’est intéressé à la préservation de la forêt publique de Saint-Léandre dans les années 1995. Depuis, les sentiers n’ont cessé de s’améliorer grâce à une bonne équipe de bénévoles de la corporation présidée par Lancelin Bon.

Près de 6 km en forêt sur un chemin forestier conduisent à un réseau de sentiers pédestres de 8 km, balisés et garnis d’une trentaine de panneaux d’interprétation de la nature. Ils sont ouverts jusqu’à la mi-octobre. On y découvre un site historique micmac, un site géologique très ancien, un canyon, une chute à plusieurs niveaux et trois emplacements de camping rustique.

La chute de la Grotte des Fées. Photo: Élise Hallot

Le sentier de la Chute (2,3 km) est de niveau facile. Il conduit à une passerelle suspendue dominant une rivière avec plusieurs chutes en cascades. La Grotte des Fées se trouve à deux pas, en surplomb de la rivière. Elle ressemble plus à une cavité rocheuse en superbes strates datant de plus de 500 millions d’années, ouverte sur la forêt, qu’à une grotte véritable.

La grotte des fées ressemble plus à une cavité rocheuse en superbes strates datant de plus de 500 millions d’années, ouverte sur la forêt, qu’à une grotte véritable. Photo: Anne Pélouas

Après un parcours en forêt, suit le sentier des Crêtes (2,5 km), plus accidenté. Il traverse une forêt mixte, progresse vers une falaise, puis dans la toundra jusqu’à une passerelle et, enfin, à un beau point de vue sur la rivière Blanche. En revenant un peu sur ses pas, on peut prendre le sentier du lac Adèle (1 km). Il transite par un gros barrage de castors, qui a toutefois perdu son utilité de rétention des eaux. Du coup, le secteur est plus en régénération végétale qu’en eau. Les castors ont aussi quitté les lieux pour s’installer près du lac Adèle, en contrebas.

Photo: Élise Hallot

Le sentier y conduit et, d’un trottoir de bois dominant le plan d’eau, on voit bien qu’ils ont entamé le travail. Le lac a déjà pris de la hauteur, et la construction de petits barrages de castors est en cours sur la rivière Blanche! Le belvédère donnant sur le lac est un bon point d’observation des oiseaux.

On voit bien que les castors ont entamé le travail. Photo: Anne Pélouas

Le sentier de la Cédrière court pour sa part sur 1,6 km, le long de la rivière Blanche. Il débute non loin de la Grotte des Fées et se termine près du lac Adèle, en transitant par une forêt de cèdres au joli tapis de mousse.

À noter: L’accès aux sentiers pédestres et le camping sont gratuits.

À l’agenda

Une activité le sensibilisation à la pollution lumineuse

Le 12 octobre, le parc national du Mont-Mégantic – qui a sa réserve internationale de ciel étoilé et est passé maître dans l’art de lutter contre la pollution lumineuse – organise pour la première fois l'activité «Jour de la nuit», avec soirées artistiques dédiées à la nuit, sorties nature et astronomie, expos photo… Inscriptions sur le site du parc.

Pleins feux sur les parcs régionaux «gratuits»

Grâce à une aide financière de 800 000$ du ministère québécois du Sport, du Loisir et du Plein air, l’Association des parcs régionaux du Québec a annoncé qu’une trentaine de ses parcs membres offriront cet automne et cet hiver un accès entièrement gratuit à leurs sentiers pédestres, de vélo de montagne, de raquette et de ski de fond. Il suffit de réserver son accès gratuit sur le site.