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C’est le temps de vous préparer à la saison de plein air!

Mai est le mois tout indiqué pour organiser les vacances d’été, les sorties printanières à vélo, les réservations de week-ends en camping, les activités… Voici diverses façons de vous préparer à un printemps et un été de plein air au Québec.

La Grande corvée des sentiers

Exit la journée nationale des sentiers que coordonnait depuis 22 ans Rando Québec, bienvenue à la Grande corvée des sentiers lancée par Rando Québec et Vélo Québec sur un mois complet, du 14 mai au 14 juin.

Ces journées de bénévolat, assorties de quelques réjouissances et du plaisir de travailler en groupe en plein air, sont l’occasion de mettre la main à la pâte, armés de pelles, de pinceaux ou de sécateurs pour redonner de la beauté aux sentiers que vous fréquenterez ensuite à pied ou à vélo de montagne.

Le calendrier de ces «corvées» organisées par des centres de plein air ou clubs de randonnée sera disponible dans la semaine du 9 mai sur le site de Rando Québec (pour les sentiers pédestres) et sur la page de son groupe Facebook (pour les sentiers pédestres et cyclables). D’ores et déjà sont annoncées:

  • La corvée annuelle de sentiers de Montebello Vélo de Montagne en Outaouais, le 9 mai à 9h. «On fournit lunch, snacks, bière et forêt», disent les organisateurs. 
  • La corvée des sentiers de vélo de montagne de la coop de solidarité Vallée Bras-du-Nord, à Saint-Raymond de Portneuf, le 14 mai, et celle pour les sentiers pédestres, le 28 mai. 
  • L’opération Clean Up Ta Montagne, la corvée d’entretien des sentiers de vélo de montagne de la station Mont Sutton et de Plein Air Sutton, le 14 mai (12h), avec 4 à 6 sur place en partenariat avec la Brouerie.
Plusieurs corvées de nettoyage sont organisées par des centres de plein air ou clubs de randonnée. Photo: Tim Foster, Unsplash

Faites vite pour le camping!

La saison des réservations de camping est largement avancée, surtout dans les établissements de la Sépaq, mais aussi dans les parcs régionaux. Ne tardez pas à réserver votre site pour le printemps ou l’été!

Certains autres ouvrent tout juste ces réservations. Tel est le cas du mont Sutton pour son camping au sommet, ouvert du 3 juin au 16 octobre, avec 21 sites disponibles pour une à trois tentes. L’autre option est de réserver sa place dans l’un des abris rustiques pour six campeurs, toujours au sommet du mont Sutton.

Ne tardez pas à réserver votre site pour le printemps ou l’été! Photo: Facebook Sépaq

Apprendre à «manger» la forêt

J’aime marcher en forêt et ramasser des champignons pour le souper au coin du feu en camping, mais je ne suis pas très bonne en matière de connaissance des autres ressources alimentaires de la forêt.

Si vous êtes comme moi, sachez que plusieurs entreprises offrent désormais des ateliers de formation en plein air aux quatre coins du Québec. C’est notamment le cas de «Un goût de forêt», qui propose des randonnées-ateliers très courues. Voici celles qui ne sont pas encore complètes :

  • 7 mai: Plantes du printemps, à Hatley en Estrie, pour découvrir les plantes sauvages printanières comestibles, utiles pour se soigner en nature ou pour partir un feu.
  • 8 mai: Plantes du printemps, à Sainte-Cécile-de-Milton, aux Jardins Colorés (Estrie).
  • 21 et 22 mai: Cueillette et cuisine boréale, au lac Boisseau (Laurentides), de 10h à 15h.
  • 3 au 5 juin: Expédition boréale sur le sentier national de la Matawinie (Lanaudière), pour «chercher sa nourriture sauvage et se soigner», avec campement près d’un lac isolé, en nature.
Photo: Facebook Un goût de forêt

À lire, à consulter 

Les Guides de voyage Ulysse publient ce printemps plusieurs ouvrages de référence, dont 150 plus beaux sites de plein air au Québec, un «beau livre» auquel j’ai eu le plaisir de contribuer en écrivant sur certains de mes coups de cœur.

Regroupés par saison, ces textes font le tour des plus beaux parcs nationaux ou régionaux, réserves naturelles, refuges fauniques et autres zones récréatives sélectionnés pour leurs paysages hors du commun, les activités de plein air qu’ils offrent et la qualité des expériences qu’ils permettent de vivre.

Regroupés par saison, ces textes font le tour des plus beaux parcs nationaux ou régionaux, réserves naturelles, refuges fauniques et autres zones récréatives.

Ulysse propose aussi Randonnées à vélo au Québec – 50 itinéraires de rêve, écrit par des passionnés de cyclisme pour vous inspirer et vous permettre de «préparer vos prochaines excursions de cyclotourisme, escapades en ville, balades sur de jolis chemins de campagne ou expéditions sportives sur deux roues aux quatre coins du Québec».

Du pays de la pomme en Montérégie à L’Isle-aux-Coudres dans Charlevoix ou le long de la Route des vins des Cantons-de-l’Est, le livre explore aussi les légendaires voies cyclables du P’tit Train du Nord dans les Laurentides, du Petit-Témis dans le Bas-Saint-Laurent et de la Véloroute des Bleuets au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Sans oublier les virées urbaines du Vieux-Québec à la chute Montmorency, au bord du canal de Lachine à Montréal ou le tour de l’île d’Orléans. Et le vélo de montagne, notamment dans Charlevoix, à Bromont et à la Vallée Bras-du-Nord.

Écrit par des passionnés de cyclisme, ce livre est fait pour vous inspirer et vous permettre de préparer vos prochaines excursions de cyclotourisme, quelles qu'elles soient.

En prime

  • Le sentier Transcanadien, qui couvre 28 000 kilomètres d’est en ouest et du nord au sud du Canada, lance une campagne de dons pour faire face aux réparations de sentiers endommagés cet hiver à la suite d’incidents météo extrêmes. En 2021, les dons ont notamment permis de financer des travaux d’importance à la chute Jean-Larose, à Beaupré, près de Québec, avec la reconstruction d’un escalier pour permettre l’accès à la chute.
  • Le 4 juin se tiendra la Marche en groupe sur le chemin de Saint-Jacques–Appalaches, un événement qui s’ajoute à la traditionnelle randonnée de septembre dans la région de Thetford-Mines (Chaudière-Appalaches). La marche de 12 km permet notamment de découvrir le site de Versant-la-Noël, avec boisé, ermitages et architecture religieuse originale.
  • À l’agenda de Vélo Québec, le retour du Défi métropolitain le 29 mai, du Tour la Nuit à Montréal le 3 juin, du Tour de l’île de Montréal le 4 juin, tandis que le Défi des Cantons-de-l’Est a lieu le 10 septembre prochain dans la région de Coaticook. Il reste aussi de la place pour la Petite Aventure (25e édition), du 1er au 3 juillet en Estrie, et le Grand Tour du 6 au 12 août, dans Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec cette année.
  • Le Massif, qui s’affirme de plus en plus comme une destination vélo de montagne en été, annonce la prévente de ses abonnements pour les sentiers de vélo de montagne, qui seront accessibles à partir du 18 juin.

Tendance plein air: le ski-raquette!

Il faut de tout pour faire un monde, en nature comme ailleurs. Au chapitre des tendances plein air au Québec, il y a la vogue de la randonnée alpine… mais aussi celle du ski-raquette!

Le ski-raquette connait une bonne progression dans le milieu du plein air au Québec comme ailleurs dans le monde, notamment en Europe et aux États-Unis, mais son utilisation ne convient pas à tous les «terrains» de jeux hivernaux.

Oubliez d’abord la raquette, car ce produit est un vrai ski au format spécifique: passablement large et plus court qu’un ski de randonnée alpine; nettement plus léger aussi. On en trouve généralement en trois tailles: 99 cm (pour enfants), 125 cm ou 145 cm (pour adultes).

En montée, il se manie un peu comme la raquette, avec talon libre, mais avec une peau synthétique pour accrocher sur la neige, plutôt que des crampons, et faire office d’anti-recul. En descente, la peau freine un peu, permettant une glisse douce. Côté bottes de ski, c’est facile: on prend les mêmes que pour la raquette et les fixations universelles sont ultra-faciles à utiliser.

L’un des avantages par rapport à la raquette est de pouvoir «trainer le pied pour avancer» (comme en ski) au lieu de le soulever à chaque pas (comme en raquette), souligne David Tall, dont l’entreprise, Locapaq, offre ateliers et excursions guidées. «Quand on peut, dit-il, on a plus de plaisir à glisser qu’à marcher.»

Sur le plat (sur un lac, par exemple), c’est aussi le bonheur de glisser sur la neige au lieu de marcher. En descente, évidemment, on progresse aussi plus vite qu’en raquette, à condition de maitriser la technique! Pour tourner ou pour freiner, l’idéal est en effet d’apprendre le minimum du virage en télémark, une jambe pliée en avant.

Sur quel terrain?

Avec ce type de ski-raquette, pas question de foncer sur les pistes de ski de fond. Les sentiers de raquette vous sont ouverts mais, selon mon expérience, mieux vaut que la neige soit tombée récemment, car sur neige tapée ou croûtée, les descentes (et même les montées) sur sentiers de raquette ne sont pas très concluantes. «On manque d’adhérence, confirme David Tall, donc mieux vaut aller dans la neige folle, molle ou un peu tapée pour s’amuser.»

Les skis équipés de carres métalliques (sur les bords) aident à bien accrocher dans la neige et offrent une certaine stabilité pour les virages, et ceux qui n’en ont pas sont moins performants sur neige dure.

L’idéal pour débuter est donc d’emprunter des sentiers de raquette avant tout le monde, puis avec un peu de technique (qu’on peut acquérir en participant à des sorties guidées) de s’aventurer en hors-piste.

Photo: Facebook Skinbased by OAC

Deux marques vedettes

Au Québec, deux marques se partagent le marché du ski-raquette: OAC Skinbased et Altaï, toutes deux nées il y a une douzaine d’années. La première est une entreprise familiale finlandaise et la seconde, américaine, mais créée par un Québécois (François Sylvain) et un Américain (Nils Larsen). Le principal modèle d’Altaï qu’on retrouve ici est le ski Hok.

Les skis OAC sont vendus notamment chez MEC, La Cordée, Sports Experts. Les skis OAK d’Altaï sont pour leur part vendus essentiellement via la boutique en ligne, mais peuvent être loués pour essai dans plusieurs parcs de la SEPAQ et parcs régionaux.

Les fixations sont vendues à part, ce qui permet par exemple de prendre des skis Altaï avec une fixation OAC. «C’est le meilleur mixte», selon Yohann Moucheboeuf, propriétaire de Quatre Natures à Québec, organisateur de sorties guidées et loueur de matériel de plein air.

Où louer des skis-raquettes?

Plusieurs parcs ou centres de la SEPAQ offrent la location de skis-raquettes. C’est le cas à la Station touristique Duchesnay, à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs (qui vient tout juste de rouvrir), au parc national des Monts-Valin, à celui des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Habituellement, il y en a aussi au parc de la Jacques-Cartier, mais ils n’ont pas reçu leur commande cette année.

On en trouve aussi au parc régional de la Vallée Bras-du-Nord, et à ceux de la Montagne du Diable et du Massif du Sud, ainsi qu’Au Diable Vert, dans les Cantons-de-l’Est. Locapaq, à Montréal, et Quatre Natures, à Québec, en louent également.

Agenda

Raquette et souper à Tremblant

La Station Mont-Tremblant relance à partir du 16 février, et jusqu’au 2 avril (chaque semaine du mercredi au samedi), son forfait «raquette et souper au refuge», interrompu depuis 2020 pour cause de pandémie. Coût: 132$ + taxes, incluant billet de remontée, randonnée avec guide, souper trois services; 147$ avec location de raquettes et bâtons. Je vous en parlais ici.

Sorties guidées découverte du ski OAC

Locapaq organise à partir de Montréal des sorties guidées de découverte du ski OAC (2 mars; 13 mars), en ski OAC avec coucher en refuge dans Lanaudière (13-15 février; 27-28 février; 3-5 mars; 19-20 mars), des initiations au camping d’hiver avec skis OAC (19-20 février; 28 février-1er mars; 3-5 mars), la traversée du lac Saint-Jean, avec skis OAC et camping d’hiver (4-6 mars).

Sorties guidées en ski-hok

Quatre Natures organise à partir de Québec des sorties guidées à la journée en ski-hok au parc national de la Jacques-Cartier les 5, 12, 19 et 20 février.

Dernières nouvelles plein air

Les célébrations des 25 ans du parc régional des Appalaches

Le parc régional des Appalaches fête ses 25 ans et offre une programmation pour célébrer cet anniversaire tout au long de l’année. Il lance notamment quatre concours: un Défi des six randonnées, une Quête hivernale, une Quête estivale et un concours photo sur Instagram.

La Classique hivernale

La Classique hivernale de la Tournée des cantons de Rawdon se tiendra les 26 et 27 février, avec des circuits de ski de fond, raquette et marche, en formule «sans rassemblement», au Village Canadiana de Rawdon.

Le Défi Kayak Desgagnés

La période d’inscription avec rabais au Défi Kayak Desgagnés (12 au 15 août, kayak entre Montréal et Québec) est ouverte jusqu’au 28 février. Cet événement est organisé au profit de l’organisme Jeunes musiciens du monde, qui fête ses 20 ans cette année.

Escapade hivernale à Sutton

Raquette ou ski alpin? Les deux! Le village de Sutton, dans les Cantons-de-l’Est, est béni des dieux, avec sa montagne où il fait bon dévaler les pistes en ski alpin et sa discrète rivière en contrebas qu’on longe avec bonheur en raquettes.

Entre l’autoroute 10 et le Vermont, les monts Sutton se détachent d’un paysage de collines nappées de blanc. Il y a longtemps que la région est vouée au plein air hivernal et que le développement s’y est fait avec un souci rare de protection des paysages et des territoires.

La station de ski Mont Sutton a plus de 60 ans d’existence. Le Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS) a, lui, pour mission depuis sa création en 1979 de protéger la nature en plein cœur du massif des monts Sutton, tout en y offrant un accès public bien encadré. C’est le paradis de la raquette (ou des crampons quand la neige est trop tapée) sur un réseau de 52 km de sentiers. Le ski de fond (21 km) a, pour sa part, droit de cité sur le territoire montagneux de Plein Air Sutton, avec la marche hivernale, en raquettes ou en crampons (sur 12 km), pour autre activité. 

Plein Air Sutton offre des beaux sentiers pour la marche hivernale. Photo: Facebook Plein air Sutton / MTB

Sentier Village-Montagne

J’ai découvert ce sentier pour le moins original en décembre dernier, alors que la première neige venait de tomber sur Sutton. L’idée du Parc d’environnement naturel de Sutton visant à relier les monts Sutton au village par un sentier pédestre datait de plus de 30 ans, mais il a fallu négocier de nombreux droits de passage pour qu’elle se concrétise.

Avec très peu de points d’accès en cours de route, ce sentier de 6,4 km bordant la rivière Sutton doit se faire en aller et retour (12,8 km), à moins que vous ayez une autre auto à laisser dans le village ou près de la station de ski. Évidemment, on peut aussi faire plus court des deux côtés en revenant sur ses pas.

Au village, il débute près de l’école, sur la rue Highland, puis rejoint le bord de la rivière. Il s’en écarte par moments et file vers l’est dans un décor encore un brin urbain. On quitte néanmoins rapidement la «civilisation» pour traverser une zone très ouverte, puis une belle forêt ancienne sur les hauteurs de la rivière. On peut descendre (prudemment) par des escaliers enneigés pour aller admirer les eaux glacées, mais le parcours se poursuit plutôt en surplomb jusqu’à des marches de pierre qui conduisent à la rue Maple.

La rivière (et le sentier) n’est pas loin de l’autre côté. Cet endroit est aussi un accès facile, car on peut se stationner à quelques mètres sur le bas-côté du chemin Poissant.

Le sentier quitte ensuite rarement le cours d’eau, s’en rapprochant parfois, grimpant souvent sur les flancs de la montagne, mais toujours avec le son de l’eau pour compagnon.

Dans les derniers kilomètres, la «civilisation» nous rattrape. Les immeubles à condos proches de la station de ski alpin émergent de la forêt en hauteur, mais le sentier demeure en contrebas. Il alterne petites montées et descentes, avant d’atteindre un endroit magique nommé la «marmite aux sorcières». Un bassin d’eau limpide s’est formé dans la rivière, au beau milieu d’une vieille prucheraie, et la neige y ajoute une touche féérique, surtout quand le soleil se met de la partie!

Le dernier court tronçon mène en montée à la route qui aboutit à la station de ski. À gauche, on peut poursuivre sur 1,6 km pour aller voir la chute du Pékan avant de rebrousser chemin.

Photo: Facebook Parc d'Environnement Naturel de Sutton (P.E.N.S)

Ski alpin au mont Sutton

La neige a un peu tardé à arriver dans la région, mais la couche de base est maintenant bien suffisante, associée à un système d’enneigement très amélioré cette année, pour offrir de bonnes conditions de ski sur les pentes du mont Sutton. À voir la file s’étirer dès neuf heures du matin dimanche dernier des guichets d’accueil et bornes d’enregistrement jusqu’au premier stationnement, on pouvait apprécier l’impatience des mordus de ski alpin à retrouver leurs pistes favorites.

Une heure plus tard, il fallait encore se serrer les skis une bonne vingtaine de minutes avant d’embarquer sur un télésiège. Ensuite vint le bonheur! Grimper au sommet de la montagne nécessite un peu de pratique pour le néophyte. Ça m’apprendra à ne pas avoir fait appel à un «guide ambassadeur» pour nous accompagner gratuitement dans nos premières descentes en faisant des choix judicieux, service offert au télésiège II à neuf heures trente et treize heures.

On peut commencer gentiment par le télésiège de la zone famille, puis descendre la St-Bernard et rejoindre le télésiège I, qui monte un peu plus haut que précédemment. La piste 60 porte bien son nom de Paisible. Elle court dans le bois avant de couper la 61, qui ramène vers la Coucou. À la deuxième remontée, mieux vaut piquer vers la 5 (Loup de Loup), puis la 14 (Capucine), qui permet de traverser un sous-bois facile. Les pistes en secteur de sous-bois sont une spécialité de Sutton et il ne faut pas s’en priver, d’autant qu’il y en a pour tous les niveaux de skieurs!

Du haut du télésiège II, on atteint le secteur à droite de la station, qui est le plus en altitude, via la piste 21, puis la 26. Le télésiège IV donne accès à plusieurs pistes noires classées de très difficiles à extrêmes, tout comme les trois télésièges suivants. Tous permettent toutefois une descente longue et très agréable sur la piste Alleghanys (1), suivant la ligne de crête de droite à gauche dans un couloir forestier de toute beauté. On peut aussi la quitter pour s’engager sur l’une des pistes bleues ou vertes qui dévalent la pente.

J’ai particulièrement aimé monter à mi-journée par le télésiège IV jusqu’au chalet 840 (altitude du presque sommet) pour prendre 15 minutes de repos et me réchauffer les pieds au coin du feu de bois. Pas de repas servi là (je me souviens encore du chili mangé sur place il y a quelques années), ni d’autorisation de manger à l’intérieur, mais au moins, on est heureux de pouvoir se détendre un peu au chaud avant de repartir à l’assaut des pistes.

Photo: Facebook Mont Sutton

J’ai testé la carte L’EST GO

Gratuite et polyvalente, cette carte individuelle permet de skier n’importe quand et en économisant jusqu’à 30% sur les prix journaliers dans les quatre stations de ski des Cantons-de-l’Est, soit Bromont, Mont-Orford, Sutton et Owl’s Head. Idéal pour les skieurs occasionnels et amateurs de nouveautés!

À vous les plus beaux sous-bois du mont Sutton, le plus vaste domaine éclairé d’Amérique du Nord à Bromont, montagne d’expériences, la vue panoramique sur le lac Memphrémagog à Owl’s Head et le plus haut sommet skiable de la région à Mont-Orford.

Offert pour deux à quatre billets pour autant de stations, la carte L’EST GO a un seul inconvénient. Après sa réservation sur internet et son enregistrement à la billetterie de la première station visitée (pour avoir un billet pour la journée), il faut encore passer à chaque billetterie des autres stations de ski pour obtenir une passe de jour. Il faut dire qu’en ces temps de contraintes liées à la COVID, tout le monde doit quand même passer par la billetterie ou une borne afin de présenter une preuve vaccinale.

Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir

Une navette gratuite au mont Sutton

Pour ne pas avoir à chercher une place de stationnement au mont Sutton, on peut utiliser une navette gratuite qui part chaque matin du village et fait arrêt à plusieurs hôtels avant de rejoindre la station de ski.

Des bonnes adresses pour dormir

Sur le chemin Maple (entre Sutton et la station Mont Sutton), on peut séjourner en tout confort à l’Hôtel Horizon ou se louer un chalet HuttopiaL’Auberge du Notaire offre quant à elle, en plus du gîte, une excellente pizza maison pour souper.

Une piste cyclable accessible cet hiver

Selon La Voix de l’Est, une partie de la piste cyclable L’Estriade est désormais accessible sur près de 13 km aux adeptes de marche hivernale et de fatbike. Des sections déjà déneigées à Granby et Shefford sont maintenant reliées, permettant un parcours linéaire de la vélo-gare au réservoir Lemieux à Granby, puis jusqu’à la rue Paquin, à Shefford.

Agenda

Festival du film de montagne de Banff

En tournée mondiale virtuelle jusqu’au 19 février, le Festival du film de montagne de Banff propose 18 films d’aventures humaines et sportives. Ils nous transportent en suspension dans les Alpes (highlining) et en Norvège (wingsuit), en état d’alerte sur l’eau polaire (Børge Ousland et Mike Horn pour un périple de 1 500 km à ski), ou sur deux roues (et parfois quatre) en Cappadoce, à Moab et au Colorado.

Deux Québécoises sont à l’honneur dans les courts métrages EM et Always Higher de la réalisatrice Alexa Faye, en sélection officielle. Dans le premier, on suit à la trace la grimpeuse québécoise Émilie Pellerin, qui réalise La Zébrée, à Val-David, une spectaculaire fissure surplombante, classée au plus haut sur l’échelle des difficultés en matière d’escalade. Dans le second, on dresse le portrait de la plongeuse de haut vol Lysanne Richard.

Défi nordique

Du 7 au 21 février, relevez le Défi nordique, une initiative de l’organisme ParticipACTION, via une application gratuite.

Salon Aventure et Plein Air

Le Salon Aventure et Plein Air annonce cette semaine les dates de sa tenue dans quatre villes canadiennes, dont Montréal. Ce sera les 26 et 27 mars prochains au Palais des congrès.

Un hiver tout en nouveautés plein air!

La rando alpine, le fatbike et l’escalade de glace gagnent en popularité au Québec, mais ne risquent pas de détrôner avant longtemps le ski de fond, la raquette, le ski alpin et le patin à glace. Dans tous les cas, nos régions regorgent de nouveautés pour profiter des plaisirs de l’hiver. Suivez la guide!

En Gaspésie

Le retour de la Traversée de la Gaspésie

La Traversée de la Gaspésie est de retour en 2022, du 19 au 26 février, en version un peu restreinte pour le nombre de participants. Dépêchez-vous de réserver si vous voulez faire du ski de fond ou de la raquette dans quelques-uns des plus beaux secteurs de la région, tout en profitant de l’ambiance incroyable de cet évènement!

Photo: Ricochetdesign.qc.ca, Facebook TDLG

Des sorties guidées à Petite-Vallée

Évasion Nature Petite-Vallée vous invite à découvrir des points de vue inusités en montagne ou au bord de la mer en sorties guidées de ski de fond ou raquette dans la région de Petite-Vallée. 

Photo: Facebook Évasion Nature Petite-Vallée

Des excursions de ski hors-piste

Chic-Chac, spécialiste du ski hors-piste et de la randonnée alpine guidée, agrandit ses horizons à Murdochville en offrant des excursions en ski hors-piste avec nuit en camping d’hiver ainsi qu’en raquette alpine hors-piste.

Photo: Facebook Chic-Chac

Un nouveau spa

Entre Gaspé et Percé, place à la raquette sur la pointe Saint-Pierre, puis au délassement du corps en thermothérapie au nouveau Thuya Spa du Nordet, un ancien motel entièrement rénové.

Photo: Facebook Nordet

Du glamping dans la région de la baie des Chaleurs

Dans la région de la baie des Chaleurs, à Nouvelle, des forfaits hivernaux sont proposés au nouveau site de glamping Èst-Éco-Cabines. On n’est pas loin du centre de plein air Les arpents verts, à Carleton-sur-Mer, de ses sentiers de raquette et ski de fond et de son anneau de glace.

Photo: Facebook ÈST éco-cabines

À Montréal… pour aller plus loin

Des sorties tout compris

L’entreprise Locapaq, spécialiste de la location d’équipements de plein air, se lance dans des sorties guidées tout compris (même l’équipement et le transport) cet hiver: découverte du ski-raquette à la journée (cinq sorties entre janvier et mars) ou avec nuit en refuge (quatre week-ends entre mi-janvier et mars); aventure de refuge en refuge en ski-raquette (du 3 au 5 janvier et du 3 au 5 mars); initiation au camping d’hiver (22-23 janvier, 19-20 février, 28 février-1er mars); traversée du lac Saint-Jean en ski-raquette (24-26 janvier; 19-21 février; 4-6 mars).

Photo: Facebook Locapaq

En Mauricie

De l’escalade de glace

Friands d’adrénaline? Initiez-vous à l’escalade de glace sur paroi naturelle avec Passion Escalade à Trois-Rives. Sur son terrain au bord du Saint-Maurice se trouve une paroi de 400 mètres de long et haute de 15 à 70 mètres!

Photo: Amélie Vertefeuille, Facebook Passion Escalade

De la randonnée alpine

À la station Vallée du Parc, qui fête ses 50 ans, les amateurs de randonnée alpine sont gâtés, avec deux nouvelles voies d’ascension pour skis avec peaux de phoque.

Photo: Facebook Vallée du Parc

Dans la région de Québec

Le plein d’activités

Redécouvrez le Camp Mercier, paradis du ski de fond en tout genre, mais aussi de la raquette et de la rando hivernale dans la réserve faunique des Laurentides, à la faveur d’une visite du bâtiment d’accueil entièrement refait par la SEPAQ.

Photo: Facebook Réserve faunique des Laurentides

Un forfait alléchant

La SEPAQ crée également un nouveau forfait alléchant incluant deux nuits au Monastère des Augustines, à Québec, et une dans un chalet EXP du parc national de la Jacques-Cartier. De quoi communier autant avec soi qu’avec l’histoire et la nature.

Photo: Facebook Le Monastère des Augustines

Une nouvelle passerelle

Dans ce même parc de la Jacques-Cartier, une nouvelle passerelle permet désormais l’accès à une boucle pour la marche sur neige ou en raquettes sur le sentier de la Rivière-Cachée.

Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

En Montérégie 

Un nouveau parcours évolutif

Au mont Saint-Bruno, rien de tel pour apprendre le ski alpin ou améliorer votre technique que le tout nouveau parcours évolutif sur neige proposé autant aux enfants qu’aux débutants adultes.

Photo: Facebook Ski Saint-Bruno

Des parcours aériens

Arbraska ouvre cet hiver ses parcours aériens de Rigaud et du mont Saint-Grégoire. De la haute voltige en toute sécurité!

Photo: Facebook Arbraska 

Dans les Cantons-de-l’Est

Des billets de ski à prix réduit

La carte L’EST GO est de retour pour acheter à prix réduit deux à huit billets de ski alpin échangeables à Destination Owl’s Head, Bromont, Mont-Orford et Mont Sutton et utilisables en tout temps. Quantité illimitée sur le site lestgo.ski!

Photo: Facebook Tourisme Cantons-de-l'Est

Du nouveau à Bromont

Bromont Montagne d’expériences a un nouveau chalet de 200 places au mont Soleil, une plus grande flotte de location d’équipements et a agrandi sa pente-école.

Photo: Phil Bernard, V2com

Du nouveau à Orford

Au Mont-Orford, une nouvelle remontée mécanique permet de «gravir» le mont Alfred-Desrochers; l’entretien des pistes est amélioré et on inaugure cet hiver trois nouveaux sentiers d’ascension pour la randonnée alpine.

Photo: Facebook Mont-Orford

Plus de ski hors-piste

À Owl’S Head, l’offre de ski hors-piste et la zone famille sont bonifiées et trois parcs à neige voient le jour, tandis que le système d’enneigement a été optimisé.

Photo: Facebook Owl's Head Ski & Golf

Du ski et de la randonnée alpine

Au Mont Sutton, le système d’enneigement est aussi au «top» grâce à de gros investissements, et un deuxième sentier d’ascension pour la randonnée alpine est ouvert.

Photo: Facebook Mont Sutton

Plus de randonnée alpine

La randonnée alpine fait également son entrée au parc du Mont Hatley, tandis que deux sentiers de raquette sont ouverts pour rejoindre le sommet.

Photo: Facebook Parc du Mont Hatley

Des soirées d’astronomie

Le parc national du Mont-Mégantic reprend cet hiver des soirées d’astronomie à l’ASTROLab.

Photo: Facebook ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic

Dans Charlevoix 

Des tarifs réduits au Massif

En vertu d’une nouvelle entente, les détenteurs d’un abonnement de saison du Massif peuvent se prévaloir cet hiver d’abonnements à prix réduit pour le ski de fond au Sentier des Caps de Charlevoix et, inversement, les clients de ce dernier obtiennent des tarifs réduits pour les activités du Massif.

Photo: Facebook Sentier des Caps

De la via ferrata

La Via ferrata La Charlevoix, sur le terrain du Manoir Richelieu, mais installée et gérée par Projet Vertical, a sa version hivernale et compte désormais un kilomètre de long; de quoi vous en mettre plein la vue tout en grimpant et descendant sur la paroi!

Photo: Facebook Projet vertical

Sur la Côte-Nord 

De la tyrolienne

Attitude Nordique, lauréat d’un prix d’excellence en plein air pour ses produits et services de qualité lors du dernier congrès d’Aventure Écotourisme Québec, vous invite cet hiver à vous aventurer sur ses tyroliennes dans une belle baie du golfe du Saint-Laurent près de Baie-Comeau.

Photo: Facebook Attitude Nordique

Du fatbike

À Sept-Îles, 50e Parallèle offre pour sa part la location de fatbikes et des sorties guidées sur cette monture sur roues idéale en hiver.

Photo: Facebook 50e parallèle

Dans Centre-du-Québec

Plein de sentiers!

Le parc régional de la Rivière Gentilly a cet hiver une flotte de 50 fatbikes offerts à la location de même qu’une vingtaine de paires de skis-raquettes pour s’épivarder sur près de 20 km de sentiers.

Photo: Facebook Parc régional de la rivière Gentilly

Dans les Laurentides

De la randonnée alpine

La station Belle-Neige officialise son sentier de randonnée alpine avec location d’équipement sur place.

Photo: Facebook Belle Neige

De nouveaux hébergements

Au parc régional de la Montagne du Diable, ce sera le premier hiver d’activité du secteur Lac et Chute Windigo, avec six minimaisons pour l’hiver, en plus de ses autres chalets et refuges.

Photo: Facebook Parc régional Montagne du Diable

En Outaouais 

De la longue randonnée

La SEPAQ rend disponibles six circuits organisés pour la longue randonnée en ski de fond ou en raquette pour trois à cinq jours dans la réserve faunique de Papineau-Labelle, avec nuitées en refuges et transport possible des bagages. Les parcours étaient néanmoins déjà existants.

Photo: Facebook Réserve faunique de Papineau-Labelle

Du patin

Au Parc nature Éco-Odyssée, le labyrinthe de canaux de l’été devient cet hiver un parcours de sentiers glacés entre marais, forêt et champs. Avec 5 km de patin… si vous ne vous perdez pas!

Photo: Facebook Parc nature Eco-Odyssée

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean 

Plus de choix!

Le Village historique de Val-Jalbert multiplie ses offres hivernales, avec notamment un allongement de ses sentiers déneigés pour la marche de même que ceux de ski de fond, grâce au Club de plein air Ouiatchouan.

Photo: Facebook Village historique de Val-Jalbert

Un atelier de survie en forêt

Equinox Aventure vous transporte en mars au lac Saint-Jean pour tester le kayak à travers les glaces. Parmi les activités offertes, on vous propose aussi une immersion en forêt boréale (bain de forêt en raquettes) et un atelier de survie en forêt en janvier et février.

Photo: Facebook Équinox aventure

Aux Îles-de-la-Madeleine

Un nouveau traversier

Et si on allait faire un tour aux Îles en hiver autrement qu’en avion? C’est possible en embarquant à bord du nouveau traversier Madeleine II de la CTMA, plus confortable que l’ancien et conçu pour mieux naviguer dans les glaces. Bienvenue au pays des blanchons (fin février-début mars), mais aussi de la raquette, du ski de fond et du fatbike.

Bon à savoir 

  • La SEPAQ offre des carnets de 12 billets non nominatifs pour l’accès à ses centres de ski de fond.
  • La boutique ski de l’Association des stations de ski du Québec vend de nouveau cet hiver des billets pour son programme d’initiation au ski alpin pour les enfants de plus de 5 ans, et les adultes. 29,95$ pour une leçon de ski alpin, la location des skis et des bottes et l’accès aux pistes! La carte Ski Passe-Partout (45,99$) donne pour sa part cinq bons rabais sur les billets de plus de 70 stations participantes.

3 livres pour bien vivre le plein air

Ces livres plus ou moins récents n’ont absolument rien en commun, sinon d’inciter à faire des activités de plein air à sa mesure, bien préparé, physiquement et mentalement. Place au rêve… et à l’action!

L’hiver en action! Activités et découvertes partout au Québec

Alors que ce début de saison froide oscille entre tempêtes de neige et de pluie, la couverture de L’hiver en action!, un ouvrage signé par Nathalie Schneider et publié aux Éditions de l’Homme, réjouira les âmes en mal de ski de fond, mais aussi de raquette, ski de haute route ou hors-piste, fatbike, escalade de glace, traîneau à chiens… La neige est belle, le ciel est bleu azur et les deux personnages qui skient semblent au nirvana!

Nathalie Schneider, journaliste spécialisée en plein air et tourisme d’aventure, auteure et chroniqueuse au Devoir et à Ici Première, détaille par le menu, dans ce guide d’activités et de découvertes à faire en hiver partout au Québec, l’offre proposée région par région.

Pour chacune, l’auteure met l’accent sur sa destination vedette, son village coup de cœur, son petit secret bien gardé, le point fort en agrotourisme, en architecture et patrimoine, plus un circuit touristique choisi.

Le portrait d’une personne inspirante, vivante ou décédée, complète les pages consacrées à une région, avant d’embarquer dans les activités présentées, elles-mêmes agrémentées de coups de cœur.

On ne se refait pas: Nathalie Schneider est une passionnée du plein air au Québec et sa façon d’écrire comme son sérieux dans les propos contamineront à n’en pas douter les lecteurs pour les pousser à aller jouer dehors cet hiver.      

L'hiver en action! Activités et découvertes partout au Québec, Nathalie Schneider, Les Éditions de l'Homme, 2021. 236 pages

Oser : L’audacieux parcours de Diane de Caraquet à l’Arctique

J’ai littéralement dévoré ce livre – Oser – mêlant récit de vie et récit d’aventures. Entre sa fromagerie de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, et ses expéditions en kayak de mer en Arctique, en passant par sa seconde vie dans les Territoires du Nord-Ouest à conduire des camions de 18 roues, puis des mastodontes dans une mine, Diane Gionet-Haché n’a eu de cesse de me tenir en haleine au fil des pages. Publié aux Éditions de la Francophonie (à Caraquet), le livre est co-signé par Michèle Morel, une de ses amies d’enfance qui a écrit le manuscrit avec elle.

S’initiant seule au kayak de mer sur le Grand Lac des Esclaves à partir de Yellowknife, Diane Gionet-Haché décide d’aller plus loin, après la lecture de Kabloona in the Yellow Kayak, de l’aventurière Victoria Jason (qui raconte son périple en kayak au-delà du cercle polaire), et de Reflections on a River, dans lequel Elizabeth Noël relate sa descente du fleuve Mackenzie en kayak, de Yellowknife à Tuktoyaktuk, au bord de la mer de Beaufort.

Le récit de Victoria Jason avait été écrit «par une femme de mon âge pour oser être elle-même», dit Diane Gionet-Haché. Oser: il n’y a pas d’âge pour le faire. Elle-même a 55 ans quand elle décide de suivre les traces de ses deux mentores.

Cette fonceuse vit ses aventures comme son travail, avec passion et démesure. Il faut la voir décrire sa descente – en 2010 – du fleuve Mackenzie en kayak de mer, puis ses expéditions subséquentes, entamées en 2013, dans le passage du Nord-Ouest. Pour la première, elle part seule d’Inuvik, rejoint en cinq jours Tuktoyaktuk, son lieu d’arrivée après la descente du Mackenzie, puis poursuit en longeant par le sud la mer de Beaufort.

On la suit dans ses longues journées de pagayage comme dans son montage de campement soir après soir et les obstacles qu’elle rencontre: force du vent, froid ambiant, rencontre avec des ours, arrêts forcés pour cause de banquise… Après 37 jours, elle atteint Paulatuk et y laisse son kayak en pension.

Deux ans plus tard, la voilà de retour avec son conjoint pour poursuivre le périple en bordure de mer de Beaufort, jusqu’à Kugluktuk. De forts vents, des amoncellements de blocs de glace perturbent encore souvent la navigation, mais ils atteignent leur objectif après 22 jours d’expédition.

L’étape suivante de leur périple, ils l’accompliront en juin-juillet 2015, de Kugluktuk à Cambridge Bay, pensent-ils, avec 550 km à pagayer. Toujours le vent, le froid et le brouillard parfois, sans compter le couvert de glace dans la baie entre Trap Point et Cambridge Bay qui les forcent à faire appel à un hélicoptère pour être évacués, avec leurs kayaks. Diane a eu 60 ans, mais ne perd rien de son envie d’oser.

Elle repart l’année suivante, seule cette fois, pour 500 km de plus entre Cambridge Bay et Gjoa Haven, à bord de son précieux kayak, baptisé Maria.

Le livre se termine sur un appel à assumer nos rêves, à donner vie à nos aspirations, quel que soit notre âge!

Oser : L'audacieux parcours de Diane de Caraquet à l'Arctique, Diane Gionet-Haché, Michèle Morel. Éditions de la francophonie, 2021. 280 pages.

Yoga pour sportifs: atteignez vos objectifs en bougeant autrement

Le yoga est à la mode, même si je suis sans doute l’exception à la règle qui veut que cette discipline apporte du bien-être! Il faut dire que mes essais épisodiques en yoga relevaient plus souvent de la torture que de la détente et que je n’ai pas persévéré. Pas de persévérance, pas de résultats…

Mais voici que Mireille Massé a piqué ma curiosité lors d’une séance que j’ai trouvée nettement moins difficile qu’auparavant au récent congrès de Québec Aventure Plein Air. Il se trouve que cette entraîneuse de course à pied et professeure de yoga a écrit deux livres, dont Yoga pour sportifs, que je vous présente.

D’entrée de jeu, elle m’a séduite par le dicton qui est le sien: «Cinq minutes de yoga par jour éloignent le physio pour toujours…» Au prix où sont les physiothérapeutes et autres redresseurs de torts corporels, il me semble que cinq minutes d’effort quotidien en yoga ne seraient pas mauvaises pour mon corps, non plus que pour mon portefeuille.

Mireille Massé préconise d’abord dans ce guide très pratique de trouver sa propre zone de confort, d’augmenter son bien-être en respectant ses limites. Et des limites, surtout en matière de souplesse, je n’en manque pas. Elle y propose notamment de «comprendre que les postures ne se limitent pas à travailler la souplesse; elles servent également à améliorer la force et l’équilibre».

Je découvre entre autres à cette lecture l’intérêt du yoga pour les marcheurs, pour une meilleure posture et un meilleur équilibre, grâce au travail sur les muscles stabilisateurs. Pour l’endurance à bicyclette, le yoga est aussi un atout. Il permet de mieux équilibrer muscles abdominaux et dorsaux. Une pratiquante de vélo de montagne témoigne que le yoga l’a aidée à détendre son dos, à donner une meilleure amplitude au niveau des hanches et à «diminuer les risques de blessures grâce à une meilleure souplesse».

Pour les adeptes de ski de fond, dont on dit qu’il est l’un des sports les plus complets qui soient, le yoga a aussi son avantage pour travailler l’endurance, la coordination des mouvements et le sacro-saint équilibre, vertu qui me manque depuis toujours.

Très concret, le guide est abondamment illustré, avec des modèles vivants présentant les postures, facilitant ainsi le fait de les faire seul. On y présente d’abord les postures de base en yoga, dont celles de la montagne, du chien tête en bas, de l’enfant, du cobra, de la planche…

Suit une série d’exercices utiles à tous les sportifs, pour le bas ou le haut du corps, avec des postures bénéfiques à certaines parties du corps qu’on veut travailler en fonction du sport pratiqué.

En fin de guide, l’auteure présente des séquences de 5 à 20 minutes de mouvements, à effectuer selon le temps dont on dispose. Elle y ajoute une série de mouvements spécifiques pour améliorer sa force, son équilibre ou sa souplesse.

Donc, c’est dit: je m’y mets! Ce sera ma résolution de janvier 2022: prendre 5 à 10 minutes par jour pour faire des postures de yoga pour sportifs. Je vous en reparle dans quelques semaines, promis!

Yoga pour sportifs: atteignez vos objectifs en bougeant autrement, Mireille Massé. Éditions Édito, 2021.