Inauguré en 1874, le parc Logan sera rebaptisé parc La Fontaine en l’honneur de Louis-Hippolyte La Fontaine, en 1900. Jusqu’au milieu des années 1950, le parc abritait une grande serre pour cultiver toutes les fleurs de la ville. On y a construit en 1956 le théâtre de la Verdure, qui pouvait accueillir 2500 spectateurs, et surtout le fameux Jardin des Merveilles qui fera le bonheur des enfants jusqu’en 1988.
Les femmes et les hommes se parfument depuis la nuit des temps avec diverses essences et aromates. La première eau de Cologne a été fabriquée au 18e siècle en France par Jean-Marie Farina grâce aux nouveaux procédés de distillation de l’alcool. Un siècle plus tard, le parfum fabriqué en série fait son apparition dans les grands magasins. Voici quelques publicités qui témoignent de leur époque.
1- Parfumerie Félix Potin, 19e siècle
Image: Champenois imprimeur. Bibliothèque nationale de France
2- Parfumerie Iris, villa, Monte-Carlo Parfumerie. Monaco, 19e siècle
Image: Jules Chéret. Bibliothèque nationale de France
3- Parfums des femmes de France Viville, 1895
Image: Pal. Bibliothèque nationale de France
4- Savon des Carmélites, 1890
Image: Charles Verneau. Bibliothèque nationale de France
5- Parfum Vio-violet, entre 1890 et 1900
Image: Louis Rhead. Bibliothèque du congrès
6- Murray & Lanman Florida water, 1880
Image: L. Prang & Co. Bibliothèque du congrès
7- Eau de Cologne, Jaques « the Rival of Farina's », vers 1877
Image: J. Mayer & Co., lithographer. Bibliothèque du congrès
8- Parfumeur Jas. S. Kirk & Co, 1886.
Image: Bibliothèque du congrès
9- Parfumeur Alfred Wright's, entre 1880 et 1910
Image: Bibliothèque du congrès
10- El perfume de las personas elegantes, La rose Jacqueminot, 1901
Image: Bibliothèque nationale de France
11- Un air embaumé. Publicité pour les parfums Rigaud, 1925
Image: Waléry, Stanislaw Julian Ignacy. Bibliothèque nationale de France
12- Publicité pour le Parfum pour homme de Caron, 1949
Depuis le début de la crise de la COVID-19, les autorités sanitaires émettent des avertissements contre les supposés remèdes miracles. Certaines personnes se sont même intoxiquées en tentant de se soigner avec des remèdes qui n’ont pas été cliniquement prouvés. On s’étonne que ce type de supercheries trouvent encore écho à notre époque de médias de masse au sein d’une population généralement éduquée.
Vers la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle, malgré les progrès de la médecine et de la pharmacologie, l’automédication demeurait la principale manière de traiter les maladies, notamment avec les populaires vins tonifiants. Plusieurs commerçants avides en profitaient pour proposer des produits thérapeutiques douteux. Comme vous le constaterez, c’était bien avant l’homologation des médicaments et la loi 101!
1- Publicité pour le vin des pères trappistes d'Oka, 1905
Image: Archives de la Ville de Montréal
2- Vin à l’Ipécacuanha, 1850-1900
L'Ipécacuanha est un produit thérapeutique exotique très populaire que l’on mélangeait à une grande variété de vins et de sirops. En forte dose, son principe actif, l'émétine, provoque des vomissements, ce qui permet d'évacuer la bile, et de rétablir, pense-t-on, l'équilibre des humeurs. Il y a aussi une recette curieuse qui consiste à mélanger du suif de mouton dans du lait chaud contenant de l'Ipécacuanha que l'on applique en friction sur la poitrine.
La première épidémie de choléra survient en 1832 et s'étend rapidement au Canada. Bien qu’il n’existe alors aucun remède, il y a des opportunistes qui prétendent avoir trouvé le remède miracle.
Cette trousse de médicaments contient aussi des remèdes largement utilisés par les médecins de famille au 19e siècle. On y trouve différents types de pilules (pilules «antibilieuses», pilules de camphre); un sirop; des vins médicinaux (vin antimonial, vin d'Ipécacuanha); un élixir; des produits anesthésiants et calmants (l'éther, le chloroforme) et des produits analgésiques qui atténuent la douleur (la morphine et le laudanum, qui est un vin à base d'opium). La trousse contient aussi un parégorique qui est une teinture de camphre connue comme antidiarrhéique puissant.
4- Étiquette commerciale des pilules de fer Gardner, 1850-1885
Des pilules spécialement conçues pour guérir les «maladies féminines» et les «affections inhérentes au beau sexe» (douleurs menstruelles, effets de la ménopause, etc.) étaient très populaires au 19e siècle.
5- La créatrice du composé végétal de Lydia E. Pinkham, le grand remède pour les maladies de femmes.
Image: BAnQ
6- Étiquette commerciale des pilules végétales indiennes de Bowman, 1850-1885
Le mythe de l'Autochtone synonyme de force et de santé était largement utilisé pour la commercialisation de remède. On misait sur son savoir-faire ancestral en matière de plantes médicinales et sur l'aura de mystère et de magie qui entourait la préparation de ces produits naturels.
11- Extrait de bœuf liquide et tonique Liebig, 1850-1885
Des toniques de toutes sortes, notamment à base d'extraits de bœuf, sont très répandus et largement publicisés au 19e siècle. Le concentré de bœuf sert particulièrement à «régénérer» et à «enrichir» le sang.
En milieu hospitalier, le cognac ou le brandy sont largement consommés. Leurs propriétés tonifiantes bien connues augmentent les pulsations et préviennent les arrêts cardiaques lors des interventions chirurgicales. Après l'opération, et pendant plusieurs jours, on administre du brandy qui est combiné, selon le type d'intervention, à des doses d'opium ou de morphine.
13- Publicité mettant l'accent sur les vertus «toniques» d'un vin, 1904
Image: Archives de la Ville de Montréal
14- Bière, G. Reinhardt & Sons, 1850-1885
Les bières de houblon, d'épinette ou de gingembre étaient considérées comme des produits médicinaux possédant des propriétés spécifiques. Elles pouvaient servir de cataplasme: pour soigner certains abcès, il s'agit simplement d'appliquer une tranche de pain imbibée de bière froide que l'on enveloppe dans un linge. Certains prétendaient que d'ajouter quelques gouttes d'opium dans un verre de bière fraîche guérissait la mélancolie.
15- Remède au céleri pour les maladies du système nerveux, 1896
Célèbre pour ses publicités tapageuses, le Paine's Celery était préconisé contre les troubles nerveux (surtout chez les femmes), la mélancolie, les malaises du foie, les rhumatismes et les troubles digestifs.
16- «Les médecins et les spécialistes ont échoué! Les gens disent que c'est un miracle!», 1896
Le fabricant du Paine's Celery utilisait une technique très répandue en annonçant une guérison miraculeuse. À la fin du 19e siècle, des actions seront entreprises par plusieurs corps médicaux du Canada pour obtenir l'interdiction de ce type de publicité, mais il faudra attendre le début du 20e siècle avant que le gouvernement fédéral n'oblige les fabricants à mentionner les usages thérapeutiques, le dosage et la liste des ingrédients utilisés.
S’il est souvent difficile d’obtenir une bonne photo de votre enfant qui bouge sans arrêt, imaginez la photographie au XIXe siècle lorsque le temps d’exposition prenait plusieurs secondes. À l’époque, bon nombre de Montréalais plus aisés faisaient croquer le portrait de leurs enfants au célèbre studio Notman. Voici quelques belles bouilles tirées de la riche collection du Musée McCord.
1- Masters George et Charles Notman, Montréal, 1874
Saviez-vous qu’il fut une époque où les barbiers se chargeaient de petite chirurgie et arrachaient des dents? Heureusement, les deux métiers se sont séparés vers la fin du XVIIe siècle! Depuis quelques années, on assiste au retour en force de la barbe chez les messieurs et les salons de barbiers «à l’ancienne» ont la cote.
1- Salon de barbier, édifice du Y. M. C. A, Montréal, 1913