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Les rencontres de la photographie en Gaspésie : 12 expos, 12 lieux et 15 artistes d’ici et d’ailleurs

J’aime la photographie, beaucoup même et J’aime aussi beaucoup les parcours et circuits culturels, qui telles des chasses aux trésors, nous entraînent d’un lieu à l’autre avec le plaisir d’y découvrir une autre œuvre, un autre artiste et une autre expérience. C’est donc avec bonheur que j’ai découvert les Rencontres  de la photographie en Gaspésie. Un parcours du promeneur amateur ou passionné qui, pour sa 12e édition, vous entraînera dans 12 municipalités ou parcs de la région gaspésienne à la rencontre de 15 photographes émérites en provenance du Québec, du Canada et d’ailleurs. Sous le thème Conversations, les expositions tiendront place jusqu’au 30 septembre. Une formidable façon de découvrir la Gaspésie. Et c’est gratuit!

Mais ce que j’aime par-dessus tout dans ce genre de projets, j’en parlais d’ailleurs au sujet des Passages insolites dans le Vieux-Québec, c’est la détermination des gens qui sont derrière ces initiatives, à faire rayonner l’art, la culture sous toutes ses formes et à mettre en valeur leur région. Il faut entendre le fondateur et directeur général des Rencontres de la photographie en Gaspésie, Claude Goulet, parler de la programmation et des artistes pour saisir tout cet engagement. Quand il a créé les Rencontres, il tenait à ce que les expositions ne soient pas cantonnées à un seul endroit, mais qu’au contraire, elles deviennent un incitatif à découvrir l’ensemble de la Gaspésie.

Documentaire en dérive, dessin et photographie, 2019.© Nayla Dabaji

Dès le départ, pour ce passionné de photo et de cinéma, le festival devait aussi avoir une envergure internationale, comme les festivals qu’il fréquentait ailleurs dans le monde. Covid obligeant, l’édition de 2021 compte moins de photographes venus d’ailleurs, quatre seulement y participent alors que pour les 10 premières éditions, on comptait près de 50% de photographes d’autres pays. Les Rencontres ont d’ailleurs quelques partenaires internationaux comme Les PUI Pratiques et usages de l’image à Nantes en France ou encore Diaphane, pôle photographique en Picardie, avec lequel les Rencontres ont développé une plateforme internationale d’échanges artistiques.

Des balados qui marient musique et photo

Pour cette 12ème édition, M.Goulet et son équipe ont eu une formidable idée : jumeler dans des balados, les photographes invités et des musiciens de la région. Ainsi 11 des 12 expositions affichent un code QR qui permet d’écouter les balados, qu’on peut aussi trouver sur le site web des Rencontres www.photogaspesie.ca , en cliquant sous  l’onglet Rencontres sur le Web. Chacune des 11 balados, d’une durée de huit minutes, présente le photographe qui parle de son œuvre et de sa démarche et une histoire musicale originale, composée par un musicien gaspésien.  François-Pierre Poirier, Phile (Philippe Patenaude), Gaëtan Essiambre, Justine Fournier, Juan Sebastian Larobina, Collectif Trames (Guillaume Champion et Guillaume Côté), Monsieur Nokturn (Olivier Brien), Éric Dion, Richard Dunn, Spacey Koala (François Clavet) et Alex Pelletier signent les pièces musicales sous la réalisation de Maïté Samuel-Leduc de Gaspé.

On peut évidemment visualiser la carte des Rencontres et la programmation à partir du site Web et fait à noter : à deux exceptions près, les expositions sont présentées à l’extérieur et permettent donc de profiter à la fois des œuvres et des lieux.

Turn around USA, août 2018, image issue de la série As if the day never existed.© Nele Van Canneyt

Je souligne aussi les Éditions Escuminac qui publient des livres en lien avec les Rencontres et la photographie. Leur dernier ouvrage, Empreintes, soulignait le 10e anniversaire des Rencontres dans une très belle édition en noir et blanc.

Conversations ou le rapport à l’humain

Chaque année les Rencontres abordent un thème différent autour duquel se greffent les œuvres soit photographiques ou vidéos. « Cette année, Conversations interroge notre rapport à l’intimité, à nos sentiments, à notre environnement immédiat et à l’importance de s’attarder à l’humanité », explique Claude Goulet. Un exercice d’observation à la fois de l’artiste et de l’observateur qui souligne la résilience humaine. « Cette édition réunit 15 artistes, soit autant d’écritures et de formes, laissant une large place au dialogue. Il y est question de politique, de temps, de vie, d’intime et, bien entendu, de territoires », ajoute t-il.

Miscellaneous, photographie issue de la série A Dialogue with Solitude. Courtoisie de la Stephen Bulger Gallery. © Dave Heath

Bon bref, si vous passez par la Gaspésie ou y vivez, ne ratez pas cela, c’est une occasion de découvrir des photographes et des artistes tout en appréciant la beauté gaspésienne et, qui sait d’entamer des Conversations.

Les Rencontres en tournée trois jours plus immersifs

Cette année encore, les Rencontres proposent trois journées de « tournée » qui se tiennent dans trois lieux différents. Coup d’envoi à Carleton comme à chaque année.

3 septembre Carleton
Lancement officiel des Rencontres en tournée au Quai des arts.
Exposition sur le livre photo à la bibliothèque.
Présentation de la photographe Nayla Dabaji   au rez-de chaussée de la bibliothèque.
Dévoilement d’une œuvre numérique en réalité augmentée,  Parc des Horizons.
Projection des œuvres élargies de cinq photographes en soirée

4 septembre Paspédiac
Visites des expositions et projections
Présentation des artistes au centre culturel de la ville en soirée

5 septembre Gaspé
Exposition d’œuvres numériques au Musée de la Gaspésie en journée
Présentation de photographes et musiciens au Berceau du Canada en soirée

Le débarquement, 2020, image issue de la série Plongeons.© Sven

Tout l’été jusqu’au 30 septembre

 MRC La-Côte-Gaspé
Miroirs acoustiques, Bertrand Carrière (Longueuil) Théâtre de la Vieille-Forge, Petite-Vallée

Plongeons, Sven (Montréal) projet de réalité augmentée. Musée de la Gaspésie, Gaspé.

As if the day never existed (Comme si le jour n’avait jamais existé) Nele Van Canneyt (Belgique), maison Horacio Le Bouthillier (près du Berceau du Canada).

MRC du Rocher-Percé
Étoffe de soi : plis et replis, 2021, Maude Arsenault (Montréal), Percé : sur la promenade de mer (secteur historique Charles-Robin du parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé) et près de la rue du Quai.

Isolement du photographe documentaire, Renaud Philippe (Québec) Chandler parc face à la Cantine du Chenail.

MRC de Bonaventure
Time’s out | Temps fluide,  Marie-Claude Gendron (Montréal)  photos et vidéos,: Centre culturel de Paspébiac et la promenade de la plage.

Pourquoi devrais-je m’arrêter ? Installation vidéo, Leila Zelli (Montréal) Centre culturel de Paspébiac.

A sisterhood (Une communauté de religieuses) Valeria Luongo (Italie/Grande-Bretagne). Près du bureau d’information touristique, Bonaventure.

Ces lieux qui nous habitent, Chloé Beaulac (Longueuil) New Richmond, parc de la pointe Taylor

MRC d’Avignon
Maria accueillera Amour, Claudine Doury (France) Près de l’œuvre en acier de l’artiste Yves Gonthier, Le Cadre Naturel.

Trois expositions à  Carleton-sur-Mer.
Vaste et Vague Documentaire en dérive de Nayla Dabaji (Montréal), Centre d’artistes du 6 août au 6 septembre 2021.

A Dialogue with Solitude (Dialogue avec la solitude), Dave Heath (Toronto), parc des Horizons.

L’espace du livre 2021,  bibliothèque Gabrielle-Bernard-Dubé du 30 juillet au 4 septembre 2021. Plus de 25 livres photographiques québécois choisis par le commissaire Serge Allaire et autant de livres français sélectionnés par l’organisme nantais Pratiques et Usages de l’Image, qui abordent l’édition comme l’aboutissement d’une démarche artistique.

Tsiganes, Jacques Léonard (Espagne), Parc national de Miguasha, à Nouvelle, près de l’ancien pavillon d’accueil.

Traces, Yves Arcand (Matane) Lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche, à Pointe-à-la-Croix

Les fins douces, Samuel Graveline (Montréal). Belvédère des Deux-Rivières, Matapédia

One Photo Challenge: 12 photos d’architecture à ne pas manquer

Une photo d’architecture réussie n’est pas seulement jolie. Elle parvient aussi à mettre en contexte un édifice et à montrer comment l’architecture transforme les gens. Voici des clichés mémorables du One Photo Challenge 2021, l’un des plus importants concours de photographie d’architecture au monde, dont les gagnants ont été dévoilés lundi.

The Roofscape of the Obscure, Venla Rautajoki

La photo gagnante du One Photo Challenge 2021 présente l’un des dômes ronds du musée d’art Amos Rex à Helsinki, vu de l’intérieur, alors qu’un enfant grimpe dessus.

Pour la photographe, le cliché rappelle à la fois des émotions reliées à la COVID, comme avoir l’impression que le temps s’est arrêté (l’image ressemble à une horloge) et la solitude, mais aussi des sentiments plus joyeux, comme ceux provoqués par l’exploration et la curiosité.

Photo: Architizer.com

 

Poor Man’s Canvas, Kavin Kumar La Sa

La photo gagnante chez les étudiants présente une murale avec deux sœurs joyeuses, photographiées dans la communauté de Kannagi Nagar en Inde, connue pour son haut taux de violence. «Ces peintures ne sont pas là que pour l’esthétique. Elles changent la perception que les gens ont de l’endroit, et elles mettent les problèmes sociaux à l’avant-plan», explique le photographe.

Photo: Architizer.com

Condescending, Arman Nasr

Une des rares photos finalistes prises avec un téléphone (un Samsung Galaxy), Condescending montre comment l’architecture peut malheureusement isoler le peuple de ses institutions.

Photo: Architizer.com

Architecture and Nature Aligned, Alex Nye

Deux fois par année, à l’équinoxe, le coucher de soleil s’aligne parfaitement avec l’océan et les structures de l’Institut Salk à San Diego, nommé en l’honneur de Jonas Salk, l’inventeur du vaccin contre la polio. L’image est d’autant plus forte qu’elle a été prise en mars 2020, au début de la pandémie, et qu’elle est devenue finaliste du concours un an plus tard, avec l’arrivée des vaccins contre la COVID.

Photo: Architizer.com

Overhead, Tommy Lei

Une superbe photo en contre-plongée de cinq édifices de Hong Kong, qui ont été construits comme logements sociaux lors d’une explosion démographique dans les années soixante.

Photo: Architizer.com

Quarantine Dancing, Ossip van Duivenbode

The Musa, dans le quartier Katendrecht à Rotterdam aux Pays-Bas, est un édifice multifonction qui abrite notamment des logements pour personnes âgées. Pendant le confinement au début de la pandémie, les résidents dansaient régulièrement ensemble, chacun dans son propre appartement.

Photo: Architizer.com

Six Buildings, Demétrio Jereissati

Dans la ville côtière de Fortaleza au Brésil, les habitants sont prêts à s'entasser pour pouvoir avoir une vue sur la mer. Cette photo donne l’impression que ces six différents édifices ne sont qu'un seul et même bâtiment.

Photo: Architizer.com

Tolerance Bridge, Shoayb Khattab

Cette photographie rappelle à quel point l’angle de vue, la météo et le hasard (les deux kayaks qui passaient par là) peuvent aider à mettre une structure en valeur dans la photographie d’architecture.

Photo: Architizer.com

Habitat, Manolo Langis

L’une des photos d’architecture finalistes du One Photo Challenge est ce superbe cliché d’Habitat 67, à Montréal, création de l’architecte Moshe Safdie.

Photo: Architizer.com

Double Empire, Sara Agrest

Cette photo prise dans un édifice historique de la 33e rue à New York montre dans une même prise de vue le quartier historique Hudson Yards, reflété dans la surface moderne du nouvel édifice One Manhattan West. «Le passé et le présent existent en une photographie. Et au bout, il y a l’Empire State Building, qui existe autant dans le passé que dans le présent», note la photographe.

Photo: Architizer.com

Eighty Mini Screens, Tiffany Liem

Il est difficile de ne pas s’émerveiller devant l’effet de dégradé parfait réfléchi dans les fenêtres de cet édifice.

Photo: Architizer.com

Enough House, James Brittain

Le photographe derrière cette superbe image d’une maison de Shobac en Nouvelle-Écosse est habituellement hésitant à prendre des photos à la tombée du jour. Le pari s’est manifestement avéré payant cette fois-ci.

Photo: Architizer.com

Les Rencontres de la photographie en Gaspésie, un incontournable estival

Connaissez-vous les Rencontres de la photographie en Gaspésie? Cet événement annuel, qui en est à sa 12e édition, ne cesse de gagner en popularité et en prestige. Avec raison!

Bonaventure, Carleton-sur-Mer, Petite-Vallée, parc national Forillon… Chaque année, une quinzaine de municipalité et parcs nationaux de la Gaspésie accueillent une exposition – extérieure ou intérieure – de photographies contemporaines. Le long de la côte, sur plus de 800 kilomètres, une multitude d’images constellent ainsi le paysage gaspésien. Elles sont l’œuvre d’une vingtaine d’artistes du Québec et d’ailleurs, venus dans la région pour exposer, oui, mais aussi pour échanger avec le public et prendre part à différentes conférences et présentations.

Chaque édition promet son lot de surprises. En effet, l’équipe des Rencontres de la photographie en Gaspésie se surpasse toujours pour offrir des façons originales d’exposer les œuvres. On en trouve tantôt au sol, tantôt en forêt, parfois sur des supports traditionnels, parfois sur des supports tridimensionnels. Toujours, artistes et public sont confrontés à des installations hors du commun qui offrent un nouveau point de vue sur l’image.

Les œuvres sont toujours exposées de façon originale. Édition 2020. Photo: Facebook Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie

Enrichissantes rencontres

En plus des expositions, les Rencontres de la photographie en Gaspésie offrent des journées d’activités en présence des artistes. C’est là que le mot «Rencontres» prend tout son sens. Comme le souligne le journaliste Éric Clément dans La Presse, «nulle part ailleurs au Québec un tel événement photographique n’aura autant développé l’âme, le tourisme et la culture d’une région comme l’ont fait les Rencontres dans les cinq municipalités régionales de comté (MRC) de la Gaspésie depuis 2010».

Exposition sur le livre photographique

Une autre particularité des Rencontres de la photographie en Gaspésie: l’exposition consacrée au livre photographique. Chaque année, depuis 2015, une quarantaine de volumes d’artistes internationaux sont exposés. «Nous avons été les premiers au Canada à faire ça. Ça donne une vitrine aux photographes d’ici à l’étranger, et ça donne une occasion aux photographes étrangers de rayonner ici», explique Claude Goulet, directeur de l’événement.

Chaque année depuis 2015, l'exposition de livres permet de découvrir des photographes d'ici et d'ailleurs. Édition 2019. Photo: Facebook Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie

Une édition 2021 qui promet

Cette année encore, les Rencontres se déroulent du 15 juillet au 30 septembre. La programmation complète de l’événement n’a pas encore été dévoilée, mais on sait déjà que les expositions seront construites sur le thème de la conversation.

Aux expositions et rencontres s’ajoute cette année la baladodiffusion, qui vise à faire connaître davantage les artistes et leurs démarches.

Un ouvrage pour souligner 10 ans de Rencontres

En 2020, les Rencontres de la photographie en Gaspésie fêtaient leur dixième anniversaire. Pour l’occasion, un ouvrage abondamment illustré a été publié chez Escuminac, maison d’édition créée par les Rencontres en 2016. Empreintes… 10 ans de Rencontres laisse la parole à une vingtaine de photographes et auteurs spécialisés afin de mettre de l’avant le lien étroit que tisse l’événement annuel entre les artistes, le public et les œuvres.

Photo: Facebook Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie

Empreintes… 10 ans de Rencontres. Éditions Escuminac, 2020, 144 pages.

Photo culinaire: quand c’est permis de jouer avec la nourriture!

Faire de la photographie culinaire n’a rien de sorcier… et même pas besoin de savoir cuisiner! Voici quelques trucs pour réaliser des photos qui donneront l’eau à la bouche. Et surtout, pas question de gaspiller, il faudra tout manger!

En photographie alimentaire, tout est question de lumière

Qu’est-ce qui distingue les pros des amateurs dans toute situation photographique? Eh oui, c’est la lumière! On doit l’observer, la comprendre et surtout, la contrôler. Peu importe que vous bénéficiiez de la lumière naturelle, d’une lumière continue ou d’un flash, l’important, c’est d’être constant.

Les sources de lumière

La première chose à considérer, ce sont vos sources de lumière, qui doivent être toutes à la même température de couleur. On ne voudra pas mélanger la lumière chaude d’une ampoule de lampe de chevet à celle de l’extérieur, au risque de s’arracher les cheveux en postproduction avec la balance de blancs. Si on emploie la belle lumière naturelle provenant de la fenêtre, on ferme donc tous les plafonniers. La lumière naturelle est un beau début pour s’initier à la photo d’objets et de nourriture. Commencez avec une seule source pour mieux comprendre ses effets.

La direction de la lumière

Un aspect très important en photographie alimentaire est la direction de la lumière. On évite à tout prix une lumière provenant directement du devant, comme le flash «pop-up» de votre appareil photo ou un flash cobra dirigé dans la même direction. Cela a pour effet de totalement aplatir les formes et les textures. Vous pouvez donc diriger la lumière n’importe où dans le spectre compris entre la gauche de votre sujet, son arrière et son côté droit. Vous irez ainsi chercher toutes les textures et les nuances qui vous donneront envie de décorer votre image.

Cette pièce de viande à l’apparence juteuse est mise en évidence grâce à un éclairage arrière gauche à 45 degrés. Une photo bien rafraîchissante avec une fenêtre complètement à l’arrière des verres de glace. On peut même voir la réflexion de la lumière dans la vitre sur la table. Photo: Marilène Lucas

Les caractéristiques de la lumière

La lumière a aussi deux caractéristiques distinctes: elle peut être diffuse ou directe. Pensez à une journée nuageuse, et à quel point les ombres sont douces et dégradées. C’est comme une grosse boîte à lumière géante. C’est cet éclairage que la plupart des photographes veulent mettre en place, que ce soit pour un beau visage ou pour un appétissant croissant. De ce fait, si le soleil du midi qui entre dans votre maison éclaire directement votre future image, il vous suffit de diffuser la lumière avec un rideau, un morceau de tissu ou un papier transparent. Pourvu qu’il soit blanc!

Qui a dit qu’il fallait écouter le guide? Voici une photo colorée bien estivale dont l’éclairage était directement le soleil. Regardez toujours la direction et la dureté des ombres. Vous trouverez à coup sûr où était la source d’une lumière dans une photo. Ici, un éclairage tout doux provenant du haut de la photo pour mettre en valeur ces petits plaisirs sucrés. Photo: Marilène Lucas

La réflexion de la lumière

La dernière composante à considérer dans votre attirail de photographe aguerri est la réflexion. Non, non, il ne s’agit pas de s’imaginer un concept photo (quoiqu’à bien y penser, ça pourrait être tout à fait le cas), mais bien de s’armer de cartons noirs et blancs pour contrôler votre lumière. Prenez un carton ou un papier blanc pour réfléchir la lumière à l’opposé de votre source et atténuer le caractère foncé des ombres. Le carton noir, quant à lui, sera tout indiqué pour faire le contraire. Il pourra même servir à cacher certaines parties de votre fenêtre ou softbox et ainsi créer d’intéressants jeux de lumière.

Avec quoi vous équiper?

On ne se lancera pas ici dans un débat Nikon versus Canon (ou Sony!), mais voici quelques éléments à vous procurer pour votre nouvelle passion:

Un trépied

Stabiliser votre appareil photo sur un trépied vous aidera à mieux composer la scène et à y bouger les éléments sans tout défaire. Aussi, si vous êtes plus habile, vous pourrez même faire du photomontage. Mais le meilleur dans tout ça sera votre capacité à baisser votre vitesse d’obturation sans avoir de flou de bougé. Vous pourrez aussi mettre votre sensibilité ISO la plus basse possible. Pour l’ouverture du diaphragme, c’est selon le style que vous voulez obtenir: une petite ouverture pour focaliser sur un des sujets ou bien une grande ouverture pour capturer toute la scène dans ses moindres détails.

Multiplier la bouffe n’aura plus de secrets pour vous! Pour réaliser ce montage, seulement trois ou quatre sucettes glacées ont été nécessaires. Le reste, ce ne sont que des clones! Photo: Marilène Lucas

Le bon objectif

Le choix de l’objectif est important. Vous voudrez une focale assez longue, au moins 50 mm sur un plein capteur, ce qui se rapproche le plus de la vision humaine. Vous pourriez aussi opter pour une fonction macro pour aller plus près dans les détails. Ce n’est pas obligatoire, mais ô combien jubilatoire! Plus vous utilisez une petite focale, plus l’effet fish-eye sera ressenti, et vous verrez toute l’arrière-scène de votre tablée. Au contraire, une longue focale, comme un téléobjectif, permettra de compresser les plans et de raccourcir la profondeur de champ pour obtenir de beaux arrière-plans flous et mettre l’accent sur LE plus beau petit gâteau de votre scène festive.

Des trucs pour que ce soit plus beau qu’Instagram!

La prise de vue

En photographie culinaire, il y a trois façons principales de faire une prise de vue:

  • Se mettre à 45 degrés au-dessus du sujet, exactement comme si on était assis à une table. Cette perspective est parfaite pour donner un air invitant.
  • Mettre l’appareil photo à la hauteur des yeux, directement face au sujet. Cela donne de la hauteur à un impressionnant hamburger ou à une pile de crêpes arrosées de sirop d’érable.
  • Adopter le plan en plongée (vol d’oiseau, ou flatlay en anglais), qui accorde de l’importance à l’ensemble de la scène et surtout de ses éléments graphiques.

Le stylisme

Côté stylisme, il est important de varier les styles de nappes, napperons, ustensiles et vaisselle dont vous disposez. Vous pouvez vous servir de n’importe quel bout de tissu, de bois, de papier ou de carton pour fabriquer votre fond. Il peut être exploité comme plancher de votre scène ou comme mur. Il peut même être placé de façon à lui donner un air infini.

On peut donner vie à une photo avec n’importe quel bout de tissu. L’arrière-plan de cette photo de Madame Courge est en fait une robe à pois. Avec ce cornet qui a connu des jours meilleurs, on peut voir que le papier rose forme un fond uniforme et aucune ligne de séparation du mur et du plancher n’est présente. Photo: Marilène Lucas

Un peu de tricherie?

Si malgré tous ces trucs du métier vous trouvez que vos photos culinaires manquent d’un je-ne-sais-quoi par rapport à d’autres, c’est peut-être parce que certaines photos sont… arrangées avec le gars des vues!

Oui, oui, derrière la plupart des photos publicitaires et des photos d’emballages de produits courants se cache une formidable équipe de stylistes culinaires. Glaçons en acrylique qui ne fondent jamais, crème glacée en mixture de sucre à glacer et crémage qui ne fond pas plus, glycérine ajoutée aux gouttes parfaites qui restent en place sur une bonne bière froide, fausse vapeur qui provient d’un bâton d’encens, viande crue huilée pour lui donner un petit air bronzé, colle blanche à la place du lait, petit bol à l’envers ou patates pilées dans le fond d’un bol de soupe ou de pâtes pour démontrer l’abondance, seringue à condiments pour mettre la touche parfaite de ketchup, pince à épiler pour coller les graines de sésame sur un hamburger… tous ces secrets sont maintenant révélés au grand jour et vous pouvez vous amuser à les essayer!

À propos de Mariène Lucas

Marilène Lucas est une photographe culinaire et commerciale qui œuvre dans le domaine artistique au Québec depuis 11 ans. Ses images ludiques et colorées se trouvent au www.fluophoto.com.

24 photos rétro de tricot

Le tricot est bien plus qu’un passe-temps créatif qui revient à la mode depuis quelques années. Jusqu’à récemment, il s’agissait d’un travail essentiel, majoritairement féminin, pour vêtir toute la famille.

Au cours des deux guerres mondiales, des milliers de tricoteuses canadiennes ont fabriqué des chaussettes, des chandails et autres articles utiles pour les soldats, les prisonniers de guerre et les réfugiés. La Croix-Rouge estime qu’environ 750 000 bénévoles ont tricoté 50 millions d’articles au cours de la Seconde Guerre mondiale.

1- Mme Frothingham et son tricot, Montréal, 1864

Photo: William Notman, Musée McCord

2- Missie Ethel N. Frothingham faisant du tricot, Montréal,  1871

Photo: William Notman © Musée McCord

3- Missie Ethel N. Frothingham faisant du tricot, Montréal, 1871

Photo: William Notman © Musée McCord

4- Mme Finlay en train de tricoter, Montréal, 1929

Photo: Wm. Notman & Son © Musée McCord

5- Madame Desjardins en train de tricoter, Montréal, 1890

Photo: Wm. Notman & Son © Musée McCord

6- Lady Hendrie en train de tricoter, 1916

Photo: Charles Aylett, Bibliothèque et Archives Canada

7- Un homme qui tricote à l’hôpital de la rue Christie, Toronto, 1938

Bibliothèque et Archives Canada

8- Club de tricot pour enfants «Little Happy Gang» pour  les soldats canadiens et la Société canadienne de la Croix-Rouge, 1940

Bibliothèque et Archives Canada

9- Une pause occupée…

Bibliothèque et Archives Canada

10- Les deux filles d'Uldéric Grisé au tricot, Drummondville, 1951

Photo: Omer Beaudoin, BAnQ

11- Cours de tricot dans une école d'enseignement ménager, 1948

Photo: Fernand Rivard, BAnQ

12- Deux femmes assises sur le perron d'une maison en bois, 1944

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

13- Maman cuit le pain et Céline tricote chez Jos André Pelletier, Saint-Pascal, comté de Kamouraska, 1952

Photo: Omer Beaudoin, BAnQ

14- Classe de tricot, quatre élèves et mademoiselle Chamsi Mossaheb de l'Iran à l'École supérieure de Loretteville, 1951

Photo: Neuville Bazin, BAnQ

15- Classe de tricot, deux religieuses et neuf élèves et mademoiselle Chamsi Mossaheb de l'Iran à l'École supérieure de Loretteville, 1951

Photo: Neuville Bazin, BAnQ

16- Eileen Greenwood qui tricote, 1942

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

17- Margaret Oscarson qui tricote, 1942

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

18- Tricot dans une école pour les non-voyants, 1942

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

19- Eileen Greenwood tricote des chaussettes, 1942

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

20- Chez Mme Gordon Hyde, 1945

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

21- Chez Mme Gordon Hyde, 1945

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

22- Eileen et Shirley Greenwood, 1942

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ

23- Tricot dans une école de l’ouest de Montréal pour la Croix-Rouge, 1939

Photo: Conrad  Poirier, BAnQ