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Guy Lafleur, une légende s’éteint

Le plus célèbre attaquant du Canadien de Montréal vient de rendre les armes. Guy Lafleur, qu’on savait atteint d’un cancer du poumon depuis 2019, s’est éteint. Il avait 70 ans.

Né en 1951 à Thurso, Guy Lafleur a toujours été passionné de hockey. Son rêve, alors qu’il est tout jeune: devenir comme son idole, Jean Béliveau.

Avant même d’intégrer la LNH, Guy Lafleur fait jaser. Avec ses 130 buts et 209 points lors de sa dernière saison dans le junior, il est déjà considéré comme une légende. Sa présence sur glace est comparée à celle de Jean Béliveau et de Maurice Richard, rien de moins!

C’est en 1971 que Guy Lafleur est repêché par le Canadien de Montréal. Les attentes sont élevées, mais le numéro 10 déçoit. Il faut attendre 1974-1975 pour véritablement voir son talent éclore. Cette saison-là, il marque 53 buts et obtient 66 assistances. Place au «Démon blond»! Cheveux au vent, Lafleur ne cesse d’impressionner et de ravir ses fans avec ses remontées spectaculaires et son puissant tir. «Guy! Guy! Guy!», résonnent les murs du Forum.

Les années et les exploits se poursuivent jusqu’en 1985, année où le célèbre numéro 10, chandail qu’il a porté pendant plus de 1000 matchs, est élevé au plafond du Forum. Après une retraite de trois ans, Lafleur fait un retour avec les Rangers de New York, puis avec les Nordiques de Québec. C’est en 1991 qu’il accroche officiellement ses patins.

Au cours de sa carrière, en plus d’avoir permis au Canadien de Montréal de remporter cinq coupes Stanley, Guy Lafleur a récolté de nombreux honneurs, dont trois fois le trophée Art-Ross, remis au meilleur pointeur de la LNH, et deux fois le trophée Hart pour le joueur le plus utile de la LNH. À ce jour, Guy Lafleur demeure le plus grand compteur du Canadien de Montréal.

Prix de consolation, s’il en est un: la vie de Guy Lafleur sera portée au grand écran. L’écriture de ce film, qui promet de faire sensation, a été confiée à Luc Picard. Aucune date de sortie n’a été annoncée jusqu’à maintenant.

À voir ou à revoir

Défilés de la coupe Stanley à Montréal dans les années 1970

Décès de Micheline Lachance

L’auteure, historienne et journaliste Micheline Lachance est décédée des suites d’un cancer à l’âge de 78 ans. Précurseure du roman historique avec Le roman de Julie Papineau, sa carrière a été couronnée de nombreux prix littéraire et journalistiques.

Née à Verdun en 1944, Micheline Lachance est diplômée de l’Université de Montréal (baccalauréat en arts) et de l’Université du Québec à Montréal (maîtrise en histoire). Elle commence sa carrière en tant que journaliste pour l’hebdomadaire Québec-Presse. Elle prête ensuite sa plume à plusieurs grands magazines.

En 1979, elle publie un essai, Les Enfants du divorce (Éditions de l’Homme), inspiré de son reportage sur les familles recomposées publié dans L’Actualité. Elle s’attaque ensuite à la biographie du Frère André, puis à celle du cardinal Paul-Émile Léger.

Elle devient rédactrice en chef du magazine Châtelaine en 1989. Son passage est marqué par le sceau de l’excellence, alors qu’elle reçoit le Prix Or du magazine canadien pour ses éditoriaux en 1990 et, en 1994, le Prix Argent pour le dossier Qu’avez-vous fait de vos 20 ans ?

Elle quitte ses fonctions en 1994 pour se consacrer à l’écriture du Roman de Julie Papineau (Québec Amérique), un des plus grands succès de la littérature québécoise, vendu à des centaines de milliers d’exemplaires. Ce sera le début d’une grande aventure d’écriture, avec la parution de plusieurs romans historiques où les femmes sont souvent tirées de l’ombre (Les Filles tombées, Lady Cartier, La Saga des Papineau, Rue des Remparts…).

En 2017, la Société historique de Montréal lui remet une médaille pour sa contribution à l’histoire, et en 2021, elle publie un dernier roman plus personnel, Ne réveillez pas le chagrin qui dort, dans lequel elle s’inspire de son métier de journaliste dans les années 1980.

Décès subit du cinéaste Jean-Marc Vallée

C’est avec tristesse que nous avons appris que le cinéaste, Jean-Marc Vallée, qui a porté C.R.A.Z.Y. à l’écran et bien d'autres succès au Québec et à Hollywood, s’est éteint subitement dans la nuit du 25 décembre à l’âge de 58 ans. Une disparition précoce qui attriste le milieu artistique québécois et américain, qui souligne unanimement son talent et son humanité.

Avec des titres comme,  Liste noire, Café de Flore, mettant en vedette notamment, l’actrice française Vanessa Paradis et C.R.A.Z.Y, où brillait Michel Côté, Jean-Marc Vallée avait déjà marqué le paysage cinématographique québécois et allait conquérir le marché international The Young Victoria et son fameux Dallas Buyers Club, Wild qui lui vaudra une nomination aux Oscars, sans oublier des séries Sharp objects et Big Little lies, où il a mis en vedette l’actrice oscarisée Reese Whiterspoon, qui a d’ailleurs exprimé publiquement son chagrin, comme plusieurs des artisans et artistes d’ici et d’ailleurs qui l’ont côtoyé.

Né à Montréal en mars 1963, Jean-Marc Vallée était diplômé en cinéma de l'Université de Montréal. Il  avait brillé dès son premier long métrage, Liste noire, qui lui valut plusieurs nominations aux prix Génie en 1995. En 1996, il se lance dans l'aventure hollywoodienne avec Los Locos et en 97, aveLoser Lover. Dix ans plus tard, il fait un retour fracassant au cinéma québécois avec C.R.A.Z.Y. qui lui vaudra 10 prix Génie et 13 prix Iris (Jutra à l'époque), le prix du Meilleur long métrage au Festival des films de Toronto et sa première nomination aux Oscars.

Nos condoléances à la famille. Nous saluons le travail de ce grand artiste qui avait encore beaucoup d’œuvres à réaliser.

Décès du comédien Gérard Poirier

C’est avec grande tristesse que nous apprenons le décès de l’immense comédien Gérard Poirier, qui s’est éteint à l’âge de 91 ans. Avec sa stature, son élégance naturelle et son très grand talent, l’acteur aura marqué plusieurs générations de Québécois dans des rôles qui lui ont valu l’amour du public.

Né en 1930 à Montréal, il cumulait plus de 60 ans de carrière et s’était mérité deux prix Gémaux pour son rôle dans Le parc des Braves en 1988 et en 2002, pour son rôle dans Mon meilleur ennemi.  En 2013, il goûtera même à la frénésie des nominations aux Oscars avec le court métrage de Yan England, Henry, dans lequel il tenait le rôle titre. Pour nombre de téléspectateurs, son personnage du notaire Cyprien Fournier qu’il incarnait avec virtuosité, aux côtés de la regrettée Andrée Lachapelle, dans la série historique Le temps d’une paix, restera un de ses grands rôles. On se souviendra aussi de lui dans L’auberge du chien noir plus récemment Mémoires vives. Au cinéma, il fait sa marque dans la peau du curé Folbèche dans le film de Gille Carle Les Plouffe en 1981. Il épousait tous les genres avec une grâce naturelle du drame à la comédie comme dans le film Nuit de noces.

1985. Le Parc des Braves
Photo: Ici Radio-Canada

Au théâtre, il a joué avec les plus grands de la scène québécoise, Françoise Faucher, Jacques Godin, Jeanine Sutto, Jean Duceppe. Amoureux de la langue française, il faisait partie de la génération de comédiens qui ont dû s’adapter au passage du français académicien au joual sur scène comme au grand écran.

À l'époque de ses rôles de jeune premier
Photo: BAnQ

Il a contribué à la fondation du Théâtre du Rideau vert, a signé quelques mises en scène et même enseigné au Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec. Il avait d’ailleurs un baccalauréat en enseignement, mais avait délaissé la pédagogie pour épouser le métier de comédien.

Gérard Poirier qui était malade, avait été transféré au CHSLD Pierre-Joseph Triest, son état déclinait depuis l'été dernier. C'est sa fille, Anne-Marie, qui a annoncé son décès au média. Les témoignages de sympathie et de respect se multiplient depuis l'annonce.

Nous saluons le talent de ce comédien qui a marqué le paysage culturel du Québec pendant de nombreuses décennies. Nous présentons nos condoléances à ses proches. Nous vous saluons monsieur Poirier…,

 

L’humoriste Pierre Légaré est décédé

C’est avec stupeur et tristesse qu’on a appris le décès de l’humoriste Pierre Légaré, à l’âge de 72 ans. «Entouré des siens, il est décédé paisiblement à St-Jean-sur-Richelieu », a-t-on appris par voie de communiqué.

Pierre Légaré était connu pour son humour de pince-sans-rire, intelligent, qui portait à la réflexion. Détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en psychologie, ce n’est que vers la fin des années 1970 qu’il commence à écrire des textes pour la radio (Le festival de l’humour), la télévision (Samedi de Rire, Ad lib) et le théâtre.

Il finit par délaisser complètement la pratique de la psychologie pour se consacrer à sa carrière d’humoriste. Il aura proposé quatre one-man show: «Recherchez Légaré» (1989-1992), «Légaré 2» (1992-1995), «Guide de survie» (1995-1997) et «Rien» (1999), qui seront tous couronnés de succès.

Créateur de jeux de mots sans précédent, Pierre Légaré a été animateur et concepteur de l’émission Mots de Tête. Ces capsules de quelques secondes lui ont permis d’obtenir le record Guinness de la plus courte émission télévisée au monde.

En 2007, Pierre Légaré apprend qu’il est atteint d’un cancer de la vessie. À l’époque, les médecins songeaient déjà à l’envoyer aux soins palliatifs en raison des métastases qui avaient commencé leur travail de destruction. Il avait alors décidé de se retirer de la vie publique pour se concentrer sur sa santé.

Pierre Légaré, 18 juillet 1996. Robert Skinner. BAnQ

Il laisse dans le deuil sa conjointe et ses trois enfants. Nos pensées les plus sincères les accompagnent.