C’est avec regret que nous apprenons le décès, samedi, du comédien et réalisateur Julien Poulin qui était âgé de 78 ans. Notre Elvis Gratton national, Bob, de son petit nom, a donc tiré sa révérence. Les causes du décès n’ont pas été dévoilées.
Les Québécois se souviendront, bien sûr, de son interprétation magistrale de Bob Gratton, ce Québécois caricatural aux prises avec son identité, imaginé et filmé par le regretté Pierre Falardeau. Au total, 3 longs métrages et une série auront immortalisé ce garagiste bling bling qui vouait un culte aux Américains et au King. Un rôle qui aura marqué la carrière de Julien Poulin.
Le comédien, très apprécié du public, a débuté sa carrière au théâtre avec Paul Buissonneau, qui lui avait ouvert les portes du théâtre ambulant La roulotte de la ville de Montréal.
Photo: Yves Renaud
Julien Poulin se tourne rapidement vers le cinéma et aura tourné dans plus d’une centaine de films dont Le crime d'Ovide Plouffe, Camion qui lui a valu le Jutra (Prix Iris) du meilleur acteur, Le Matou, Le party, Séraphin, 1839, ou encore Babine.
Il a également tenu de très nombreux rôles dans des téléromans et séries télévisées, comme Minuit le soir, Virginie, Fortier III et Les pays d’en haut. Il aura reçu de nombreux prix au cours de sa carrière, notamment le prix Gémeaux pour le meilleur rôle de soutien dans la comédie Léo. Prix qu’il avait déjà remporté pour Minuit le soir. Figure de proue du milieu culturel, Julien Poulin avait aussi touché à la réalisation, notamment au début des années 1980 avec Pierre Falardeau, dont il était le grand ami, pour Speak White produit par l’ONF.
Ci-dessous Julien Poulin dans son rôle du père Laloge, le père de Donalda dans la série Les pays d'en haut.
Né le 20 avril 1946 à Montréal, Julien Poulin avait de profondes convictions politiques et s’engageait parfois dans les causes sociales. En 2006, il s'était retrouvé bien malgré lui dans une controverse et avait dû essuyer les critiques et présenter ses excuses pour avoir tenu momentanément un drapeau du Hezbollah échangé avec un drapeau du Québec lors d’une manifestation pour un cessez-le-feu au Proche Orient.
Julien Poulin demeurera longtemps dans la mémoire collective pour ses nombreux rôles auxquels il donnait une grande intensité et qu'il savait rendre attachants.
Le 10 février 2014 s’éteignait Shirley Temple, une des icônes les plus chéries d'Hollywood. La voici en 25 photos.
Au cours des années 1930, Shirley Temple apparait dans plus de 40 films et devient la première enfant star à décrocher un Oscar en 1935. On retrouve son image partout, notamment sur des poupées, et on crée même un cocktail en son honneur. À l’âge de 20 ans, elle met fin à sa carrière d’actrice et s’implique en politique au sein du Parti républicain. Elle occupera les postes de déléguée aux Nations unies et d’ambassadrice au Ghana (1974-1976), puis en Tchécoslovaquie (1989 à 1992).
1- Shirley Temple avec William Lyon Mackenzie King lors de sa visite pour soutenir la campagne des Bons de la victoire pendant la Seconde Guerre mondiale, 1944
BAnQ
2- Shirley Temple avec William Lyon Mackenzie King, 1944
Photo: Wikimedia
3- Shirley lors de sa visite au Canada pour soutenir la campagne des Bons de la victoire, 1944
BAnQ
4- Shirley Temple, 1944
Image colorisée par Sir Halezaroğlu, Wikimedia Commons
5- Photographie de presse, Shirley Temple dans «Bright Eyes» avec James Dunn, 1934
Photo: Fox Film Corp
6- Photographie de presse, Shirley Temple dans «Bright Eyes» avec James Dunn, 1934
Photo: Fox Film Corp
7- La danse dans les escaliers de Bill Robinson et Shirley Temple dans le film «Le Petit Colonel», 1935
Photo: 20th Century Fox press photo
8- Photographie de presse, Shirley Temple dans «Bright Eyes» avec James Dunn, 1934
Photo: Fox Film Corp
9- Carte postale de Shirley Temple, 1933
Wikimedia Commons
10- Shirley Temple avec des Marines sur le plateau du « Petit Colonel », vers 1935
Pour son neuvième long métrage de fiction, Bernard Émond signe avec Une femme respectable un autre de ces portraits intimistes et nuancés dont il maîtrise si bien les codes. Une fois de plus, le réalisateur d’Une femme qui boit, La neuvaine, La donation et 20 h 17 rue Darling explore l’âme humaine avec ses contradictions, ses pulsions et ses combats intérieurs. Mettant en vedette Hélène Florent et Martin Dubreuil qui livrent ici une excellente performance toute en retenue et en intériorité, Une femme respectable prendra l’affiche au Québec le 18 août prochain. Le film se déroule au rythme des longs mois d’hiver paralysant les cours d’eau, qui pourtant continuent de bouillonner et de couler sous leur épaisse couche de glace.
À Trois-Rivières, dans le silence et la blancheur glaciale de l’hiver 1930, Rose Lemay, une femme coincée entre son sens du devoir et ses propres désirs, accepte, sur les conseils du notaire et du curé, de reprendre chez elle son mari adultère, qui l’a quittée 11 ans auparavant et qui est désormais père de trois fillettes. Exilé pendant une dizaine d’années avec sa concubine et leurs enfants aux États-Unis, Paul-Émile Lemay se retrouve désormais dans la misère des années 1930, et seul avec ses filles après la mort de leur mère emportée par la tuberculose. Rose, d’abord réticente, finira par ouvrir la porte de sa riche demeure. Rigide et froide, elle n’a pourtant rien de la femme résignée et non seulement elle imposera ses règles – il n’y aura pas de vie maritale, les filles viendront vivre avec eux et elle se chargera de leur éducation –, mais elle orchestrera également elle-même la fin de l’histoire… et obtiendra finalement ce qu’elle voulait sans doute vraiment.
Pour écrire le scénario d’Une femme respectable, Bernard Émond a adapté une nouvelle du célèbre écrivain italien, Luigi Pirandello, Toute la vie, le cœur en peine(Pena di vivera cosi), tirée du recueil Première nuit et autres nouvelles, paru dans les années 1920. Pirandello aussi aimait mettre en lumière les contradictions et la complexité humaines dans ses œuvres où les bons ne sont pas toujours parfaits et les méchants pas toujours noirs. Mais c’est surtout pour cette femme, Rose Lemay (madame Leuca, dans la nouvelle de Pirandello) que Bernard Émond a voulu adapter l’œuvre pour le grand écran. «À cause de sa force, de sa dignité, à cause aussi de ses blessures, explique le réalisateur. […] Ce mélange de lucidité et d’aveuglement me fascine.»
Hélène Florent et Martin Dubreuil tous deux très crédibles dans l'interprétation du couple Lemay. Photo: Maison 4:3
«Ce n’est pas la première fois dans ma vie de cinéaste, que je ‘’tourne autour d’une femme’’, ajoute le cinéaste. Les femmes courageuses qui refusent d’être victimes malgré les épreuves qui les accablent, les femmes qui prennent en main leur destin, qui aiment jusqu’au bout, m’impressionnent.»
Hélène Florent incarne parfaitement cette femme qui refuse d’être la victime. La comédienne, primée pour son rôle dans Café de Flore et qu’on a aussi vue au grand écran dans Sarah préfère la course, Les oiseaux ivres et Maria Chapdelaine, a aussi conquis le cœur du public dans des séries télévisées à succès comme La galère, Toute la vérité, La dérape, Unité 9 et, plus récemment, Eaux turbulentes. La comédienne démontre une fois de plus l’étendue de son registre.
Hélène Florent livre une performance toute en nuances. Ici, avec l'aînée des trois filles de son mari, très bien interprétée par la jeune Juliette Maxyme Proulx. Photo: Maison 4:3
À ses côtés, Martin Dubreuil, qui a débuté au cinéma avec Pierre Falardeau dans Elvis Gratton II, Elvis Gratton III et 18 février 1839 et s’est fait connaître dans de nombreuses séries télé et des films comme 10 ½ et Les sept jours du Talion, campe avec justesse le personnage de Paul-Émile Lemay, ce mari déchu en proie à ses désirs, ses faiblesses et ses remords, et qui, issu d’un milieu modeste, se sent écrasé par le port de tête royal de sa femme.
Paul-Émile Lemay, interprété par Martin Dubreuil, avec deux de ses filles jouées par Justine Grégoire et Thalie Rhainds. Photo: Maison 4:3
Lancé en première mondiale au 40e Filmfest de Munich le 28 juin dernier, le film est produit par Bernadette Payeur, qui a à son actif de productrice de nombreux titres, comme La femme de l’hôtel, Le party, Cap tourmente, L’erreur boréale, Elvis Gratton, 15 février 1839 et la plupart des films de fiction de Bernard Émond, dont le tout premier, La femme qui boit. Une femme respectable marque leur neuvième collaboration.
On retrouve également à l’écran Paul Savoie dans le rôle du curé Latreille, Normand Canac-Marquis dans celui du notaire Raymond, Brigitte Lafleur (madame Turpin), Marilou Morin (Mary) et, dans les rôles des trois fillettes, Juliette Maxyme Proulx, qui incarne avec beaucoup de justesse Claire, 10 ans, Justine Grégoire (Thérèse, 8 ans) et Thalie Rhainds (Juliette, 5 ans).
La blancheur crue de l'hiver tranche avec l'intérieur sombre de la demeure de Rose Lemay. Photo: Maison 4:3
Si le film se déroule essentiellement à l’intérieur de la maison cossue, mais légèrement étouffante, de Rose Lemay, les paysages d’hiver sur la rivière gelée sont d’une saisissante beauté. À souligner: l’excellente trame sonore sous la direction musicale de Robert Marcel Lepage. La musique de Fauré, de Chopin et de Brahms qui colle parfaitement aux mouvements intérieurs des personnages et à l’avancée retenue, mais certaine, de Rose Lemay, semble émaner à la fois des murs tapissés et de la rivière gelée.
Bernard Émond, détenteur d’une maîtrise en cinéma ethnographique, a débuté sa carrière comme documentariste au Nunavik. Est-ce parce qu’il avait déjà ce regard ou parce qu’il a dû apprendre à observer pour ses premiers films qu’il sait laisser la caméra s’approcher des êtres, jusqu’à ce que leur âme transcende l’écran? Quoi qu’il en soit, il sait mettre en scène les nuances, les silences et les regards des personnages qui devant ses caméras sont émouvants de vérité et de profondeur.
Culte de la beauté et de la jeunesse, de la performance, progrès technologiques en accéléré, la société est pleine d’embûches pour ceux qui franchissent le cap de la cinquantaine, surtout pour les femmes, creusant davantage l’écart entre les générations. Mais elles sont de plus en plus nombreuses à s’imposer et à faire mentir les préjugés. Et dans le cadre de la Semaine québécoise intergénérationnelle 2023, qui se déroule du 21 au 27 mai, la chaîne Planète+ présente deux documentaires passionnants sur le rapport à l’âge, Mamy Rock, le 21 mai à 20h30, et Re-Belles, le 22 mai à 21h.
La proposition de Planète+ est d’autant plus intéressante que les deux films présentent des images et des réflexions aux antipodes l’un de l’autre. Tandis que Mamy Rock nous raconte l’aventure d’une septuagénaire branchée qui faisait danser les jeunes sur la musique électronique pour créer un pont entre les générations, Re-Belles, pour sa part, met en lumière la difficulté de vieillir à l’écran pour les comédiennes, une réalité dure qui commence heureusement à changer.
Mamy Rock, l’histoire incroyable d’une très jeune personne âgée
Alors qu’elle se rend à l’anniversaire de son petit-fils dans un bar dansant de Bristol, au Royaume-Uni, Ruth Flowers, 79 ans, se retrouve au cœur d’une soirée de musique électronique tonitruante. Elle aurait pu se boucher les oreilles, repartir, mais au contraire, elle est séduite par ce qu’elle voit: des jeunes qui sautillent, dansent et s’expriment sur une musique dont le beat plaît à son oreille musicale. Dans les jours qui suivent, une idée fait son chemin: elle aimerait être DJ et faire danser les jeunes. Une façon pour elle d’actualiser ses connaissances musicales, mais surtout, raconte-t-elle, de mieux comprendre et dialoguer avec son petit-fils et les jeunes de sa génération.
Il faut voir Ruth évoluer dans sa maison de Bristol, remplie de fleurs qu’elle chérit, et où elle tricote, pour comprendre que le projet est ambitieux et plutôt surprenant. Mais le hasard fait bien les choses et met sur sa route un jeune producteur français, Orel Simon, qui décide de relever le défi, convaincu que Ruth a ce qu’il faut pour réussir. Il faut dire que la dame arrive avec un solide bagage musical, une formation classique de mezzo-soprano, et qu’elle a même déjà foulé les planches.
Pendant plusieurs mois, un DJ coach professionnel enseigne les rudiments techniques du mixage et des platines sur des consoles aux mille boutons et manettes, tandis que son producteur recrute une équipe pour le relooking de cette grand-mère qui compte séduire des foules de jeunes.
En quelques mois, Ruth Flowers a maîtrisé la console et les platines qui font l'essence du mixage des DJ.
Le look sera résolument bling bling, et ça fonctionne. Méconnaissable, mais sans perdre son essence, Ruth Flowers, née en 1931, se métamorphose en Mamy Rock DJ. Et c’est justement ce qui est intéressant dans l’histoire et la démarche de Ruth: elle garde son essence, impose son style, ses choix musicaux et son interprétation personnelle du djing. Grande fan de Freddy Mercury et des groupes rock ou musicaux des années 1950 jusqu’aux années 2000, elle intègre à la musique en vogue des pièces de son choix, qu’elle remixe en gardant le beat qui fait battre le cœur des jeunes.
Look bling bling, maîtrise de la platine, le personnage de Mamy Rock était lancé.
Fin de l’hiver 2010, Mamy Rock est fin prête et son producteur lui décroche le contrat qui allait tout changer. Elle fera une prestation à la soirée VIP du Festival de Cannes. Rien de moins. Le succès est fulgurant, la salle en redemande. La vie de Ruth Flowers vient de changer et, désormais, Mamy Rock fera partie des DJ qui comptent sur la planète. Dès le lendemain, le téléphone sonne de partout, même du Queen Club, un lieu mythique de la musique électronique, où elle gagnera ses lettres de noblesse comme DJ. Le reste est l’histoire d’un succès rocambolesque que le documentaire réalisé par Orel Simon, tourné en 2011, alors que Ruth a 81 ans, raconte très bien.
Il faut voir les images pour saisir la portée de cette histoire. Il faut voir ces jeunes en liesse, partout, dans toutes les grandes capitales du monde, du Japon à Broadway en passant par l’Europe, pour mesurer l’impact qu’elle a eu. Il faut voir la fierté de son petit-fils, la coquetterie de Ruth sur les tapis rouges et surtout la passion qu’elle a mise dans cette aventure. «Après 500 prestations, je n’ai toujours pas rencontré un seul DJ âgé, c’est surprenant, pourtant, c’est nécessaire de se rapprocher des jeunes, de vivre des choses avec eux. C’est une occasion de leur passer un peu de notre sagesse et de notre expérience et de créer des ponts entre les générations», dit-elle.
Mamy Rock avait bien raison, l’âge et l’expérience font une différence et ont fait dire à bien de ses jeunes fans: «Je voudrais que vous soyez ma grand-mère. À ne pas rater le 21 mai à 20h30 sur les ondes de Planète+.
Re-belles
Alors qu’elle n’avait que 25 ans, on demandait déjà à Catherine Deneuve si elle avait peur de vieillir. À 39 ans, Brigitte Bardot a quitté le cinéma, alors qu’on ne cessait de lui demander si elle appréhendait la quarantaine. Annie Girardot a fondu en larmes en recevant un César, après une absence de plusieurs années loin des caméras qui la boudaient en raison de son âge. Et si une poignée d’actrices célèbres comme Sophie Marceau, Isabelle Huppert ou Fanny Ardant continuent de tourner, pour la grande majorité des autres actrices, c’est le silence radio dès l’apparition des rides. Mais le vent change, nous raconte Sophie Pagès, réalisatrice de ce documentaire au titre formidable de Re-belles. À lui seul, ce film qui donne la parole aux femmes du métier est en soi un pas en avant. On y apprend notamment que si les femmes de 50 ans et plus représentent plus de 22% de la population française, elles ne décrochent que 7% des rôles!
Annie Girardot, en larmes, alors qu'elle reçoit le prix d'interprétation pour un rôle de soutien à la cérémonie des Césars.
Ce n’est pas d’hier qu’on parle de la difficulté pour les actrices de vieillir à l’écran, des rôles qui se raréfient une fois la quarantaine passée, de celles qui s’excluent volontairement de peur d’affronter la caméra impitoyable ou le regard critique du public. Les dictats de la jeunesse et de la beauté touchent toutes les sphères de la société, mais sur la Croisette ou à Hollywood, les actrices doivent composer avec la pression supplémentaire de l’objectif qui capte chaque détail.
Mais à l’heure du #metoo et de la prise de parole de plus en plus affirmée des femmes dans l’espace public, Sophie Pagès a été à la rencontre d’actrices qui témoignent de cette difficulté et qui, pour certaines d’entre elles, témoignent de leur détermination à renverser ces dictats.
Et elles doivent se battre. «Pour chacune d’entre nous qui sommes à l’écran passé 40 ou 50 ans, c’est une série de petites batailles incessantes», raconte l’une d’entre elles. Certaines actrices ne supportent pas cette pression et choisissent de quitter les plateaux. Ce fut le cas notamment d’Anne Brochet, qui a incarné la très jolie Roxanne dans Cyrano, mais qui se dit plus heureuse depuis qu’elle a cessé de tourner.
Isabelle Huppert est une des rares actrices de plus de 50 ans qui continuent de décrocher des rôles intéressants au cinéma.
Tandis que les hommes vieillissent en toute quiétude à l’écran et peuvent continuer de jouer les héros à 60 ou 70 ans, les femmes de plus de 50 ans sont souvent confinées dans des rôles de grand-mère ou de malade et critiquées sur leur apparence physique. Carrie Fisher, interprète de la princesse Léa, a dû essuyer une pluie de remarques injurieuses sur son apparence physique lors de ses apparitions sur le tapis rouge du retour de Star Wars, tandis que, de son côté, son compagnon de jeu, Harrison Ford, qui a plus de 70 ans, était adulé en héros.
L’actrice américaine Joan Collins déclare pour sa part: «Il y a un nombre fou d’actrices de 50, 60 et 70 ans qui ont carrément disparu des écrans et ce n’est pas qu’à Hollywood, c’est partout dans le marché du travail. Vieillir est interdit.» Au fil des ans, il y a eu bien sûr des exceptions comme Simone Signoret, mais ça reste encore l’exception.
La réalisatrice a rencontré non seulement des artistes, mais aussi des réalisatrices et réalisateurs, des agents d’artistes, un coiffeur, une maquilleuse, qui témoignent tous de cette difficulté, mais dont plusieurs ont décidé de ne pas s’y arrêter. C’est le cas de Claude Lelouch, à qui Annie Girardot doit cette seconde chance, qui explique pourquoi il est plus intéressé de filmer une actrice avec du vécu qu’une jeune à la peau lisse, mais sans profondeur.
Le vent tournerait aussi dans les magazines. Même le très sélect Elle France joue de plus en plus la carte de l’authenticité et de l’image de femmes plus âgées, soulignent les rédactrices.
Un espoir de changement qui a déjà plusieurs visages, notamment celui de Léa Drucker, une des actrices les plus recherchées du cinéma français et qui, après un passage à vide autour de la quarantaine, a décidé de forcer les portes et de changer son propre regard sur le vieillissement. Et ses efforts ont payé, elle a tourné sept films en 2022. Même son de cloche pour Liliane Rovère, qui après bien des hauts et des bas, souvent en raison de son âge, a finalement connu un succès inespéré avec la série 10%.
Et il faut voir Andie MacDowell esquisser quelques pas de danse sur le tapis rouge, affichant fièrement ses cheveux gris, pour comprendre que peut-être quelque chose est en train de changer.Et comme le disait Agnès Varda, une cinéaste pionnière dans la représentation des femmes de tous âges: «Vieillir, c’est si beau.» Un documentaire à voir, pour les témoignages, les images d’archives et la réflexion. Chapeau à la réalisatrice! Re-belles sur les ondes de Planète+, le 22 mai à 21h.
Andie MacDowell sur le tapis rouge affiche fièrement ses cheveux gris. L'actrice revendique le droit d'être elle-même.
Bon à savoir, si vous êtes un fan de documentaires, Planète+ est la chaîne de référence, entièrement dédiée au genre, et en diffuse 24h/7 sans aucune pause publicitaire.
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Immense actrice française surnommée «la Divine», «l'Impératrice du théâtre» ou encore la «Voix d’or» par Victor Hugo, Sarah Bernhardt est décédée en mars 1923 à l’âge de 78 ans. La voici en 30 photos souvenir.
Après avoir connu le succès en France, notamment à la Comédie-Française, la grande tragédienne Sarah Bernhardt fonde sa propre compagnie et lance sa carrière internationale. Acclamée à Montréal en 1880, son passage à Québec, 25 ans plus tard, tourne mal. En réponse à sa critique de l’Église qui interdit ses pièces, des manifestants s’en prennent à sa troupe sur fond d’antisémitisme. Outrée, «La Divine» ne remit plus les pieds à Québec, mais continua de connaître le triomphe un peu partout dans le monde.
1- Sarah Bernhardt, 1915-1916
Bibliothèque et Archives Canada
2- Sarah Bernhardt, 1893-1894
Photo: Atelier Nadar, Bibliothèque nationale de France
3- Sarah Bernhardt et Mme Boulanger, 1893-1894
Photo: Atelier Nadar, Bibliothèque nationale de France
4- Sarah Bernhardt, 1893-1894
Photo: Atelier Nadar, Bibliothèque nationale de France
5- Sarah Bernhardt, 1893-1894
Photo: Atelier Nadar, Bibliothèque nationale de France
6- Sarah Bernhardt, 1893-1894
Photo: Atelier Nadar, Bibliothèque nationale de France
7- Sarah Bernhardt dans «Une nuit sous la terreur à Londres», 1912
Bibliothèque nationale de France
8- Sarah Bernhardt dans «Pierrot assassin»
Bibliothèque nationale de France
9- Sarah Bernhardt (Théodora)
Bibliothèque du Congrès
10- Sarah Bernhardt
Bibliothèque du Congrès
11- Sarah Bernhardt, vers 1880
Bibliothèque du Congrès
12- Sarah Bernhardt
Bibliothèque du Congrès
13- Intérieur de la tente de Sarah Bernhardt à Chicago, 1906
Bibliothèque du Congrès
14- Tente de Sarah Bernhardt à Chicago, 1906
Bibliothèque du Congrès
15- Sarah Bernhardt, 1906
Bibliothèque du Congrès
16- Sarah Bernhardt à Chicago, 1906
Bibliothèque du Congrès
17- Sarah Bernhardt
Bibliothèque du Congrès
18- Sarah Bernhardt, 1913
Bibliothèque du Congrès
19- Sarah Bernhardt, 1891
Bibliothèque du Congrès
20- Sarah Bernhardt dans «L'Aiglon», Act II
Bibliothèque du Congrès
21- Lillie Langtry and Sarah Bernhardt, 1887
Bibliothèque du Congrès
22- Sarah Bernhardt, 1916
Bibliothèque du Congrès
23- Sarah Bernhardt, vers 1880
Bibliothèque du Congrès
24- Sarah Bernhardt, entre 1920 et 1925
Bibliothèque du Congrès
25- Sarah Bernhardt en Cléopâtre, entre 1920 et 1925
Bibliothèque du Congrès
26- Sarah Bernhardt en Jeanne D’Arc, entre 1920 et 1925
Bibliothèque du Congrès
27- Sarah Bernhardt, vers 1891
Bibliothèque du Congrès
28- Sarah Bernhardt, vers 1892
Bibliothèque du Congrès
29- Sarah Bernhardt à San Francisco après le tremblement de terre de 1906
Bibliothèque du Congrès
30- Obsèques de Sarah Bernhardt au Père-Lachaise, 1923