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La gastronomie du Château Frontenac dans les années 1950 à 1970

Dès son ouverture en 1893, le Château Frontenac se distingue par sa gastronomie de haute voltige. Ces superbes images des années 1950 à 1970 risquent de vous ouvrir l'appétit...

Le premier chef du Château Frontenac, Henry E. Journet, est d’origine française. Il propose des mets d’inspiration européenne avec des touches nord-américaines. Son successeur, le chef italien Luigi Baltera (1910 à 1954), accentue la tendance locale en ayant davantage recours à des produits du terroir québécois. L’historienne Catherine Ferland, qui a étudié les menus de l’époque, constate que les soupes de toutes sortes (dont la fameuse soupe au pois Habitant), les viandes (côte de bœuf, volailles, etc.) et les pommes de terre étaient à l’honneur. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que le Château nomme un premier chef d’origine québécoise, Reynald Breton.

Pour en savoir plus, visitez le blogue 125 ans de gastronomie au Château Frontenac de Catherine Ferland.

Ces images datant des années 1950 à 1970 sont une gracieuseté de Exporail

1- Buffet au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

2- Équipe de cuisine

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3- Chef et assiette de Noël

Photo: Nicholas Morant. CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

4- Chef et assiette

Photo: Nicholas Morant. CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

 

5- Sculpture de glace

Photo: Nicholas Morant. CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

6- Un chef cuisinier au Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant. CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

7- Buffet du Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant. CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

8- Alfred Hitchcock au Château Frontenac, 1952

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9- La boulangerie du Café canadien au Château Frontenac, 1974

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10- Chefs Louis et Napoléon

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

11- Buffet du Nouvel An, 1959

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

12- Le chef Albert Kramer décorant un jambon, 1958

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

13- Le chef Robert Grether décorant le gâteau de la maison aux champignons pour Noël, 1958

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

14- Chef cuisinier retouchant une locomotive en chocolat pour le buffet, 1952

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

15- Buffet installé pour les festivités des Fêtes, 1952

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

16- Le chef Ernest Schmid préparant le buffet, janvier 1952

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

17- Jambon glacé pour le buffet de Pâques, avril 1950

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

18- Le chef Luigi Baltera en 1939

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19- Le buffet du Café canadien du Château Frontenac, décembre 1974

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

20- Arrangement de repas de faisans, 1966

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

21- Arrangement de repas de homards, 1966

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

22- Buffet et dîner à la Place Fontaine du Château Frontenac, 1964

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

23- Salle Champlain au Château Frontenac, juillet 1975

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

24- Bar à huitres à la Place Fontaine du Château Frontenac, 1964

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

25- Le chef Chris Hitz avec un arrangement décoratif de nourriture, 1964

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

26- Le chef Bernard Urbain préparant des Surprises de noix de coco pour Noël, 1958

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

27- Le chef Richard Mack réalisant une sculpture de glace pour le buffet du Nouvel An, 1959

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

28- Le chef Chris Hitz lors de la parade de la tête de sanglier, 1958

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

29- Le chef Chris Hitz lors de la parade de la tête de sanglier, 1958

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

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Où sont les femmes cheffes?

Nommer cinq hommes chefs connus est un exercice généralement simple pour le commun des mortels. Mais gageons que de nommer cinq femmes cheffes est un peu plus ardu. C’est peut-être parce que, dans les médias, la place est surtout donnée aux hommes. Mais voilà que certaines dénoncent la situation et tentent d’y remédier.

Il y a autant, sinon plus de femmes que d’hommes dans le domaine de la gastronomie, expose d’emblée le documentaire À la recherche des femmes chefs, signé Vérane Frédiani. La réalisatrice française a parcouru le monde pour les trouver et leur parler. Et la plupart dénoncent un problème criant: celui du manque de visibilité du travail des femmes en cuisine.

Globalement, moins de 5% des chefs étoilés Michelin sont des femmes, résumait Le Devoir à la suite du visionnement du film.

Le classement 2019 des 50 meilleurs restaurants au monde en compte seulement cinq tenus par des femmes.

La première femme à obtenir le titre de Meilleur ouvrier de France est la cheffe Andrée Rosier, qui l’a obtenu en 2007… plus de 80 ans après la création du titre.

Lors de l’édition 2019 du Bocuse d’or, un important concours gastronomique, il n’y avait que deux femmes sur 24 chefs participants et une seule femme dans le jury composé de 24 chefs.

Sans parler de la page couverture de 2013 du magazine Time qui présentait «Les dieux de la cuisine» en omettant les femmes.

La page couverture de 2013 du magazine Time qui présentait «Les dieux de la cuisine» en omettant les femmes.

C’est devant l’ampleur du phénomène que Vérane Frédiani a voulu «faire ce film pour les femmes et non pas contre les hommes». C’est ce qu’elle a expliqué lors de la présentation du documentaire pendant un brunch consacré aux femmes de la gastronomie lors de l’événement Montréal en lumière qui s’est terminé récemment.

Le documentaire de 90 minutes soulève plusieurs problématiques liées à la présence invisible des femmes en gastronomie; comme le fait qu’il est plus difficile pour elles d’obtenir du financement des investisseurs parce qu’elles sont moins connues… Mais qu’elles sont moins connues parce qu’elles disposent souvent de moins de moyens!

Une histoire qui dure

Les femmes à la tête des cuisines sont là depuis toujours. La cheffe étoilée espagnole Elena Arzak explique dans le documentaire que les multiples rôles joués par la femme l’ont menée dans l’ombre. Selon elle, à un certain moment de l’histoire, «les femmes, même si elles dirigeaient le restaurant et la cuisine, dirigeaient aussi les enfants. Elles n’avaient donc plus le temps de faire autre chose. Et ce sont les hommes qui se sont mis à faire les relations publiques. C’est pour ça qu’ils ont commencé à être connus».

Dénoncer pour plus d’équité

C’est d’ailleurs pour montrer qu’elles sont bel et bien présentes et qu’il ne reste qu’aux médias à les mettre de l’avant que la réalisatrice Vérane Frédiani et la journaliste Estérelle Payany ont publié en 2019 le livre Cheffes. 500 femmes qui font la différence dans les cuisines de France dans lequel elles ne présentent que des adresses de restaurants de tous les styles où les femmes sont à la barre.

Le livre «Cheffes. 500 femmes qui font la différence dans les cuisines de France» ne présente que des adresses de restaurants où les femmes sont à la barre.

C’était aussi dans l’idée de mettre leur travail de l’avant que Montréal en lumière a proposé récemment deux événements liés au travail des femmes en gastronomie. Il y a eu Le brunch des femmes, où une table ronde a suivi la projection du documentaire À la recherche des femmes chefs, puis des soirées Hommage aux femmes des arts de la table du Québec, au restaurant Rosélys de l’hôtel Reine Elizabeth.

Montréal en lumière a proposé deux événements liés au travail des femmes en gastronomie, dont la soirée «Hommage aux femmes des arts de la table du Québec», au restaurant Rosélys. Photo: Véronique Leduc

Dans leur plus récent balado On s’appelle et on déjeune, Bernard Lavallée et Catherine Lefebvre se demandent, justement en compagnie de Vérane Frédiani et Estérelle Payany, pourquoi seulement 5% des étoiles du Guide Michelin sont attribuées à des restaurants menés par des femmes.

En fin de compte, «les femmes ont besoin d’être davantage comme les hommes et les hommes ont besoin d’être davantage comme les femmes», dit la cheffe américaine Alice Waters à la fin du documentaire À la recherche des femmes chefs. Elle illustre ainsi sa pensée par rapport aux qualités que présentent les hommes et les femmes, et vient appuyer sur le fait que tout le monde gagnerait à cesser de diviser les sexes et à présenter autant de femmes que d’hommes dans les médias.