La chronique Voyages en images

Auteur(e)

Isabelle Marjorie Tremblay

Isabelle Marjorie Tremblay est animatrice, journaliste, auteure, chroniqueuse, recherchiste et rédactrice. C’est aussi une grande voyageuse, ayant notamment effectué de la coopération internationale en Afrique de l’Ouest et en ex-URSS et des voyages sac à dos au Pérou et en Turquie.

Récit en photos d’un trek inoubliable en Sardaigne

Faire de la randonnée en Sardaigne, c’est le pied! Voici un récit en photos d’un trek inoubliable en Sardaigne, une île bien distincte du reste de l’Italie.



On s’amuse à dire de l’île de la Sardaigne qu’elle ressemble à une semelle déposée en Méditerranée au côté de sa terre mère, l’Italie, en forme de botte. Pourtant, la Sardaigne est beaucoup plus qu’une prolongation de l’Italie: c’est une destination touristique à part entière, unique et séduisante, balnéaire et montagneuse, qui saura séduire les adeptes de plein air. En empruntant les sentiers rocailleux des montagnes du Supramonte, les marcheurs seront satisfaits: on y trouve des paysages exceptionnels et surprenants, une ambiance mystérieuse à découvrir entre les pinacles naturels aux formes étranges.

Une vue spectaculaire sur la mer Méditerranée

Située à 12 km au sud de la Corse, la Sardaigne est une île italienne de la Méditerranée connue pour son littoral de 2000 km et ses plages aux eaux cristallines. C’est en frappant aux portes de l’arrière-pays que le visiteur prend pleinement conscience de la beauté sauvage de l’île, notamment en marchant dans le Supramonte, une chaîne de montagnes du centre-est de la Sardaigne.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Des indications pour les sentiers

Pour rejoindre notamment le Monte Corrasi, plus haut sommet du Supramonte, à 1463 m d’altitude, les marcheurs empruntent des sentiers de petites roches le long de falaises ciselées. Des panneaux indiquent le numéro des sentiers ainsi que le temps requis pour rejoindre le sommet, le prochain village ou pour visiter une grotte. Ce sont parfois des codes de couleur qui indiquent la bonne voie (photo). Pour un trek de plusieurs jours de village en village, il est recommandé d’être accompagné d’un guide sarde.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Un petit jardin parmi les roches

Dans cet environnement aride et rocailleux, on s’étonne toujours de voir se pointer de magnifiques fleurs ou herbes parfumées. Il vaut la peine de s’informer pour mieux connaître cette diversité. Les jardins discrets entre les rocs sont nombreux: lavande, pivoine, lentisque, myrte, thym, romarin… Pas étonnant que la gastronomie sarde soit aussi savoureuse! 

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Des indispensables bâtons et bottes de marche

Pas facile de maintenir le regard vers le bas avec des paysages aussi spectaculaires en toile de fond! Les chemins proposés sortent parfois des sentiers tracés. Il faut rester attentif pour éviter de trébucher et garder l’œil aiguisé afin d’identifier les couleurs peintes sur les roches indiquant la direction à suivre. Aucun doute que les bottes et bâtons de marche soient indispensables dans cette aventure. 

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Le village de Dorgali vu de haut

Les efforts des randonneurs sont toujours récompensés en Sardaigne. Ici, le village de Dorgali est situé à seulement 10 km de la mer. Ce joli bourg, où vivent près de 9000 personnes, est reconnu pour le maintien d’un mode de vie traditionnel sarde, qui passe notamment par la pratique des danses et des chants polyphoniques classés au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Attention à votre tête!

Certains passages sont étroits. La randonnée n’est jamais ennuyante, d’heure en heure, la nature nous surprend. Nous suivons les sentiers que les charbonniers empruntaient entre 1850 et 1940. Plus de la moitié du bois en Sardaigne a été coupée à cette époque et on faisait le transport avec des charrettes tirées par les ânes jusqu’à la mer.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Un musée en plein air

Au sommet, on a l’impression d’être à l’autre bout du monde. Des roches granitiques lissées par le vent marin se pointent fièrement et invitent les visiteurs à saisir en cliché cette création digne d’un musée en nature. C’est ici que se trouvent d’ailleurs les plus vieilles sculptures de plein air de la Sardaigne.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Des pinnettu accessibles à tous

Les bergers et leurs troupeaux sont encore nombreux dans les montagnes du Supramonte et il n’est pas rare de croiser quelques bêtes ici et là au travers des sentiers. Les pinnettu (photo), ces anciens abris pour bergers, servent aujourd’hui d’espaces de repos aux bergers ou aux randonneurs qui reprennent leur souffle. Construits avec une base de pierres et un toit en genévrier, on trouverait 350 abris du genre dans les montagnes du Supramonte.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Marcher à la rencontre de l’histoire

Difficile d’imaginer qu’au creux de cette profonde falaise de calcaire se trouve un site historique où vivaient des familles. Lors de fouilles récentes, des artefacts et des traces de huttes ont révélé la présence de la culture nuragique, une civilisation vivant en Sardaigne dès le 18e siècle av. J.-C. Des pointes d’amphores à vin datant de l’époque romaine y ont également été trouvées.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Des fenêtres naturelles vers le golfe d’Orosei

C’est en empruntant la vallée de Laniattu qu’on rejoint le site archéologique du village nuragique de Tiscali, à 518 m d’altitude, au creux de la falaise. Un guide explique qu’à l’intérieur de cette grotte, de petites maisons en pierre et en boue étaient construites pour se protéger des intempéries et des attaques d’ennemis. Quelques centaines de personnes pouvaient y vivre, du 5e siècle av. J.-C. jusqu’à l’époque romaine. Ce lieu caché, où l’eau était rare et l’agriculture impossible, était très vivant.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

La beauté des calas

Tout au long du golfe d’Orosei, de nombreuses calas – des criques – aux eaux turquoise et cristallines apparaissent comme des mirages après des heures de marche en montagne. Il y a notamment Cala Gonone et Cala Luna, mais plusieurs autres sont dissimulées et accessibles uniquement par bateau ou par les sentiers pédestres.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Le charme des villages

Les villages en bord de mer sont tout à fait charmants. Ici, le petit bourg de Cala Gonone, dans la commune de Dorgali. Quelques jours de plus permettent de marcher dans les villages et de découvrir une population calme et accueillante, à la culture sarde riche et passionnante.

Photo: Isabelle Marjorie Tremblay

Isabelle Marjorie Tremblay est journaliste invitée sur Avenues.ca. Elle travaille, entre autres, en tant qu’auteure, chroniqueuse, animatrice et reporter télé. Ce voyage a été réalisé grâce à une invitation des Karavaniers. Toutes les opinions émises sont celles de l’auteure.