La chronique Voyage de Marie-Julie Gagnon

Auteur(e)
Photo: Mélanie Crête

Marie-Julie Gagnon

Auteure, chroniqueuse et blogueuse, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Accro aux réseaux sociaux (@mariejuliega sur X et Instagram), elle collabore à de nombreux médias depuis une vingtaine d’années et tient le blogue Taxi-brousse depuis 2008. Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le «ressentir» (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).

Puerto Vallarta: à la recherche de Patricia

«Patricia? Patricia qui?» C’est à peu près le genre de réaction qu’ont eue la plupart des gens à qui j’ai annoncé que je me rendais à Nuevo Vallarta, sur la côte pacifique du Mexique, pour constater de visu si Patricia avait fait du grabuge.

Non, Patricia, n’est pas la «matante» soûle qui saccage tout dans les partys de Noël. C’est cet ouragan de catégorie 5 qui a fait les manchettes à la fin d’octobre 2015. «Patricia générait à un certain moment des vents soutenus de 325 kilomètres/heure, ce qui constituait l'ouragan le plus puissant jamais vu dans l'est du Pacifique ou dans l'Atlantique, selon Dave Roberts, un spécialiste des ouragans au Centre national des ouragans à Miami», a rapporté Radio-Canada. À titre comparatif, en 2013, le typhon Haiyan, d’une puissance similaire, a causé la mort et la disparition de 7300 Philippins.

L’état d’urgence a alors été déclaré dans une dizaine de municipalités, dont Puerto Vallarta, Manzanillo et Nayarit. Les vacanciers séjournant au bord de la mer ont été évacués. Des abris d’urgence ont été créés, tant pour les Mexicains que les touristes. Environ 2000 Canadiens se trouvaient dans les zones touchées. Quelques heures plus tard, l’ouragan, considéré comme l’un des plus puissants jamais enregistrés, s’est rétrogradé en dépression tropicale.

Plus de peur que de mal? C’est ce que m’ont répondu tous les Mexicains questionnés pendant mon séjour. Aucune victime n’a été rapportée et les dégâts ont été limités. «Oui, on a eu peur, m’a confié un chauffeur de taxi. Mais j’ai vécu toute ma vie à Puerto Vallarta. J’ai l’habitude.»

Aucun effet visible

Que reste-t-il de cet épisode sur le terrain? Rien. Niet! Au Dreams Villamagna Resort, établissement quatre étoiles et demi de Nuevo Vallarta (Riviera Nayarit) où j’ai passé cinq jours, les vacanciers évoluent dans un décor paradisiaque intact. L’hôtel se trouve face à la mer, dans la baie de Banderas, que des centaines de baleines à bosses visitent chaque année. D’ailleurs, près d’un des bars, un écriteau indique qu’il arrive que certaines soient visibles depuis la plage. Quand c’est le cas, une annonce est faite pour que les curieux puissent aller scruter l’horizon.

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Normalement, les baleines se retrouvent dans le secteur de la mi-décembre (et même un peu avant) à la fin mars, mais cette année, El Niño en a décidé autrement. Un safari photo nous a laissés sur notre faim le deuxième jour de notre voyage. «L’eau est encore trop chaude, a expliqué notre guide. C’est comme aller quelque part où il fait chaud avec un gros manteau d’hiver. Hier, nous en avons vu une, et le jour d’avant aussi. Elles devraient être ici au début de janvier, quand la température de l’eau descendra.» Coup de chance le surlendemain, alors que nous mettions le cap sur l’île Marietas: nous en avons repéré au moins cinq! Quelques dauphins ont aussi été aperçus.

Autre bon point pour le secteur: pas d’algues sargasses en vue. Que de plaisir à jouer dans les vagues du Pacifique!

Surfer au Mexique

Pour le surf, c’est du côté de Sayulita, à environ 35 kilomètres de Puerto Vallarta, qu’il faut aller. Longtemps un secret bien gardé, cette petite bourgade est maintenant prise d’assaut par les touristes de tout acabit. Nul besoin d’avoir votre propre planche, puisqu’il est possible d’en louer une sur place. Il est facile de s’y rendre pour la journée depuis n’importe quel hôtel de Nuevo Vallarta. J’ai même aperçu une brochure proposant une excursion de groupe.

Pour les adeptes de surf qui souhaitent y consacrer le plus clair de leur temps, la meilleure option est sans doute d’y louer une maison ou un appartement (c’est possible, notamment, en passant par des sites comme Airbnb et VRBO). Pas envie de conduire vous-mêmes? Un autobus s’y rend depuis Puerto Vallarta.

Paisible Nuevo Vallarta

Quant à Nuevo Vallarta, c’est une destination à privilégier si l’on recherche le calme et le luxe (de mon côté, je me suis effondrée de sommeil presque tous les soirs avant 21h!). En plus des hôtels, les condos – à louer ou à acheter – sont légion. Si l’on croise parfois des Québécois en se promenant sur la plage – la Riviera Nayarit est très prisée des retraités, notamment – je n’ai entendu qu’une fois l’accent de la belle province à l’hôtel Dreams, où l’anglais et l’espagnol dominaient.

Et Puerto Vallarta? Je ne m’y suis pas arrêtée cette fois-ci, mais j’avais adoré découvrir cette ville animée il y a quelques années. Contrairement à d’autres destinations touristiques très prisées, l’endroit existait bien avant le boom touristique. Ce qui l’a «mise sur la map» ? Un certain couple hollywoodien – alors illégitime – venu pour un film. Elizabeth Taylor et Richard Burton, ça vous dit quelque chose? Lors du tournage de The Night of the Iguana de John Huston, en 1963, les paparazzi se sont lancés à leurs trousses, faisant ainsi connaître ce coin du Mexique. Un autre type d’ouragan…

Ma fille et moi étions les invitées du Conseil de Promotion Touristique du Mexique (merci!). Les excursions guidées (en anglais et espagnol) ont été organisées avec Vallarta Adventures. Toutes les opinions émises dans cette chronique sont 100% les miennes.


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