2 avril 2024Auteure : Emilie Laperrière

Le « WOW ! » de la semaine

Vésinet: du logement social pas banal

À mille lieues des habitations à loyer modique (HLM) gris sans âme, les logements sociaux du Parc Princesse, en France, font la part belle à la lumière naturelle, respirent l’histoire et s’immiscent doucement parmi les arbres. Visite d’un coup de cœur architectural.

Le studio français SOA Architectes a relevé avec finesse un pari complexe: concevoir 24 logements sociaux et deux logements abordables au cœur d’un patrimoine vivant. Situé dans un parc hospitalier napoléonien, l’ensemble se compose d’un bâtiment central pratiquement abandonné et d’un parc de 18 hectares.

Le bâtiment central, au cœur d'un parc de 18 hectares. Photo: @Camille Gharbi

Les architectes ont choisi d’intégrer le projet à la nature, en créant des bâtiments qui se démarquent tout en coexistant harmonieusement avec les arbres qui les entourent. Le nouvel ensemble s’inspire aussi des villas historiques que l’on retrouve à proximité.

Les bâtiments se démarquent tout en coexistant harmonieusement avec les arbres qui les entourent. Photo: @Camille Gharbi

«La commune du Vésinet comprend de nombreux parcs parsemés de villas, pour la plupart construites au XIXe siècle, a expliqué SOA Architectes à Dezeen. Les styles sont éclectiques, combinant volontiers des dispositifs architecturaux empruntés à différentes époques.»

Des arches à double hauteur en bois, une enveloppe mate et des bordures métalliques animent les façades. Photo: @Camille Gharbi

Des arches à double hauteur en bois, une enveloppe mate et des bordures métalliques animent les façades. Les concepteurs ont fragmenté la masse des édifices pour ne pas accaparer le parc. Les appartements sont donc organisés en duplex aux formes originales.

Des balcons découpés dans les angles de chaque immeuble créent des terrasses couvertes. Photo: @Camille Gharbi

Au rez-de-chaussée, les pièces à vivre donnent sur le parc à travers de grandes fenêtres. Des balcons découpés dans les angles de chaque immeuble créent des terrasses couvertes aux niveaux supérieurs, qui abritent les chambres. Les toitures en pentes inversées renforcent la figure introvertie du complexe et le sentiment d’intimité des résidents.

Comme une maison dans les arbres, les immeubles à la facture résolument contemporaine se fondent dans le paysage.