La chronique Voyage de Marie-Julie Gagnon

Auteur(e)
Photo: Mélanie Crête

Marie-Julie Gagnon

Auteure, chroniqueuse et blogueuse, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Accro aux réseaux sociaux (@mariejuliega sur X et Instagram), elle collabore à de nombreux médias depuis une vingtaine d’années et tient le blogue Taxi-brousse depuis 2008. Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le «ressentir» (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).

48 heures en Irlande

Pendant que tout le monde se plaignait de la chaleur au Québec, moi je grelottais en Irlande en me demandant pourquoi je m’entête à voyager ailleurs que dans la Belle Province pendant l’été. Heureusement, l’île d’Émeraude est parvenue à se frayer un chemin jusqu’à mon cœur, malgré mes multiples pelures.



Je dois toutefois admettre que je ne l’ai pas senti battre plus fort les premières heures. Dublin m’a, somme toute, laissée de glace. Jolie, oui, mais pas de celles qui provoquent des «oh!» et des «ah!» toutes les cinq minutes. Est-ce parce qu’elle ressemble trop à une ville nord-américaine? Que je n’y suis pas restée assez longtemps?

Chose certaine, point de dépaysement, à part pour l’oreille. J’avais beau tenter de faire tous les exercices de contorsion mentale possibles: mon cerveau ne parvenait pas à traduire en mots les sons que j’entendais. J’ai eu une pensée pour les Européens qui visitent le Québec pour la première fois… Nous produisons sans doute le même effet chez eux.

Photo: Marie-Julie Gagnon
«Dublin m’a, somme toute, laissée de glace.» Photo: Marie-Julie Gagnon

Une visite incontournable

Il m’a fallu me retrouver devant les Falaises de Moher, après quelque trois heures d’autobus, pour ressentir le grand «WOW». C’est ce moment que j’attends, chaque fois, en voyage. Il surgit parfois au détour d’une rue qui paraît banale au premier abord, au sommet d’une montagne ou au moment d’une rencontre. C’est rarement quand je l’attends qu’il se pointe, pour être honnête.

Les Falaises de Moher: un «wow» assuré. Photo: Marie-Julie Gagnon
Les Falaises de Moher: un «wow» assuré. Photo: Marie-Julie Gagnon

Dans ce cas-ci, la réalité s’est avérée largement plus stupéfiante que les photos vues mille et une fois sur Instagram. Ces falaises, qui s’élèvent jusqu’à 214 mètres au-dessus de l’océan, sont franchement impressionnantes. En deux heures, nous avons à peine eu le temps de nous rendre au bout du côté droit. Chaussées de bottes de randonnée, ma fille et moi avons longé le chemin en nous éloignant du bord le plus possible, frissonnant chaque fois que nous apercevions des touristes téméraires en pleine séance photo à deux pas du vide. L’inconscience de certains m’étonnera toujours!

Les falaises de Moher s’élèvent jusqu’à 214 mètres au-dessus de l’océan. Photo: Marie-Julie Gagnon
Les falaises de Moher s’élèvent jusqu’à 214 mètres au-dessus de l’océan. Photo: Marie-Julie Gagnon

Je serais restée deux bonnes heures de plus, histoire d’aller explorer le côté gauche, d’autant plus qu’on dit que des macareux moines viennent y nicher pendant l’été! Tous plus spectaculaires les uns que les autres, les points de vue m’ont presque fait oublier le fait que je portais chandail et manteau de duvet en plein mois de juillet.

«Les points de vue m’ont presque fait oublier le fait que je portais chandail et manteau de duvet en plein mois de juillet.» Photo: Marie-Julie Gagnon
«Les points de vue m’ont presque fait oublier le fait que je portais chandail et manteau de duvet en plein mois de juillet.» Photo: Marie-Julie Gagnon

Quoi qu’on en dise, certains sites touristiques valent le détour. D’ailleurs, la cohue n’était pas aussi importante que je le redoutais. Les falaises s’étendant sur huit kilomètres, tous ne se rendent pas au bout de chacun des bras. À l’extrémité, nous étions presque seules pour observer les vaches qui paissaient tranquillement dans ce décor de rêve. Des images que nous ne sommes pas prêtes d’oublier!

Photo: Marie-Julie Gagnon
Photo: Marie-Julie Gagnon

Sur le chemin du retour, nous avons fait escale à Galway, le temps d’aller manger un fish and chips et de se balader un peu. Avoir eu plus de temps, il ne fait aucun doute que j’y serais restée un jour ou deux. L’atmosphère décontractée m’a tout de suite charmée. J’y ai, de plus, bu le meilleur latte de mon séjour européen au Coffeewerk + Press. Ce petit café sur plusieurs étages à mi-chemin entre une galerie d’art et une boutique de déco s’est avéré l’un de mes plus gros coups de cœur irlandais. Dans l’une des pièces, un tourne-disque crachait des pièces des Beatles. Impossible de ne pas fredonner en feuilletant les livres qui traînaient un peu partout! Je craque immanquablement pour ces lieux un peu bric-à-brac qui me font voyager aussi dans le temps.

Le Coffeewerk + Press, là où notre chroniqueuse Marie-Julie Gagnon a bu le meilleur latte de son séjour européen. Photo: Marie-Julie Gagnon
Le Coffeewerk + Press, là où notre chroniqueuse Marie-Julie Gagnon a bu le meilleur latte de son séjour européen. Photo: Marie-Julie Gagnon

Si je repasse par le pays des farfadets un jour, je me promets d’aller explorer le sud du pays, notamment l’Anneau du Kerry et les parcs nationaux. Mais cette fois-ci, nous avons mis le cap sur l’Irlande du Nord… La suite dans un prochain épisode!

Nous étions les invitées d’Air Transat et de Wild Rover Tour, que je recommande sans hésiter. Merci! Toutes les opinions émises sont les miennes à 100%.