Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

Des sorties emballantes pour un week-end hivernal réussi

Trois sorties emballantes en crampons sur deux jours, plus deux bonnes nuits en camp rustique, c’est le secret d’un week-end hivernal réussi dans deux établissements SEPAQ de la région de Québec: le parc national de la Jacques-Cartier et le Camp Mercier.



C’est devenu presque un pèlerinage… Après avoir redécouvert en janvier 2021 le parc national de la Jacques-Cartier en ski de fond et raquette, avec coucher au refuge Sautoriski, j’étais de retour un an plus tard dans ce parc de la région de Québec, cette fois pour explorer deux sentiers hivernaux mythiques: L’Éperon et L’Escarpement. Le tout en dormant dans l’un des camps rustiques Cachée, récemment rénovés, à l’entrée du parc. En prime: une escapade au Camp Mercier, partie de la réserve faunique des Laurentides, elle aussi gérée par la SEPAQ.

À l’assaut de L’Éperon

Craignant les foules du samedi en plein air, notre petit groupe s’élance tôt sur la piste de L’Éperon. Deux cents mètres en bordure de la route du parc nous mènent au pied de ce petit massif qu’il reste à grimper. Le stationnement est déjà bien rempli et l’état de la piste, bien tapé, malgré la chute de neige récente. En avant donc pour les crampons, car ainsi va la vie de l’amateur de plein air: il faut avoir plusieurs cordes à son arc et emporter avec soi raquettes et crampons pour pouvoir choisir quoi mettre sous ses pieds au moment du départ selon le terrain.

Un regard à gauche pour admirer la rivière Jacques-Cartier bien gelée et nous voilà parties par un bon froid mordant agrémenté de ciel bleu et soleil éclatant. Le sentier monte très rapidement sur une pente passablement raide. En quelques zigzags en forêt, on atteint un premier point de vue. Il donne en surplomb sur la rivière Jacques-Cartier, comme le second. On prend le temps de se gorger du paysage et de lire les panneaux d’interprétation qui fournissent des informations sur l’histoire du parc, sa faune et les particularités de cette crête de la «montagne à L’Épaule» que nous foulons de nos pas. La descente débute ensuite au nord, puis vire au sud pour longer la rivière à L’Épaule et revenir à notre point de départ après deux heures de balade et 5,5 km au compteur.

Le parc national de la Jacques-Cartier est un beau terrain de jeux pour les activités hivernales. Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

L’Escarpement en crampons et glissade

Il est temps d’aller manger notre pique-nique au Centre de découverte et de services. Il fait toujours aussi froid mais, pour se réchauffer, on a trouvé la solution: repartir en crampons sur le sentier de L’Escarpement. Du stationnement, on voit cette falaise et on devine son belvédère élevé.

Un large sentier file d’abord gentiment sur le plat, puis remonte tranquillement le cours d’une rivière jusqu’à un camping estival. Ensuite, il faut attaquer la colline. La grimpette aboutit à une intersection avec le sentier Les Coulées et la piste de ski de fond La Voie du Bucheron. Le sentier de L’Escarpement repart pour sa part vers le sud et monte en forêt jusqu’à une crête. Il ne reste plus alors que quelques centaines de mètres pour atteindre le haut de la falaise et le joli belvédère dominant la vallée de la Jacques-Cartier et le centre d’accueil du parc. Au retour par le même sentier, on enrage de ne pas avoir pris de «crazy carpet» pour profiter de la descente, mais un sac de plastique fera l’affaire pour improviser une luge de fortune et s’amuser un brin dans la pente plutôt qu’en marchant! Bilan : 9,2km aller-retour.

Il fait presque nuit lorsque nous regagnons notre port d’attache: le petit village de camps rustiques Cachée (du nom de la rivière à proximité). Au coin du feu de bois, un bon repas se prépare, prélude à un sommeil de plomb au milieu des bois. 

Rien de mieux qu'un feu pour terminer la journée en beauté. Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

Camp Mercier 

Nous quittons à regret notre nid douillet du parc national pour aller faire un tour au Camp Mercier, à une trentaine de minutes de voiture.

À 712 mètres d’altitude, la Mecque du ski de fond s’enorgueillit d’un tout nouveau centre de services. Le bâtiment revêtu de bois abrite une salle de fartage grandiose, abondamment fenestrée, un service de location et une grande salle où se reposer et manger.

La grandiose salle de fartage et le service de location du nouveau centre de services du Camp Mercier. Photo: Anne Pélouas

Les skieurs sont déjà nombreux à s’épivarder sur les pistes alentour, tandis que nous renfilons nos crampons. Il fait encore très froid, et le vent bien présent, mais comment résister à un ciel bleu et un soleil magnifique?

Le sentier de raquette 54 débute au sud du Camp Mercier en longeant la piste de ski de fond en bordure du lac à Noël. La boucle 59 (5,6 km) nous attirait avec trois points de vue sur la carte, et elle ne nous a pas déçues! C’est toutefois la forêt dans son entier qui était époustouflante de beauté, avec ses sapins et épinettes chargés de neige, le trajet sinueux entre les arbres et le soleil qui dardait ses rayons dans les trouées.

On peut clore la boucle ou poursuivre sur une autre en forêt, via le sentier 60. Il conduit à la piste 58, puis à la 54, avec retour vers le Camp Mercier. À l’abri du vent, avec soleil et ciel magiques, j’en ai presque oublié le froid en quatre heures de marche et 6,6 km parcourus.

Reconnu pour ses sentiers de ski de fond, le Camp Mercier offre aussi de beaux sentiers pour la raquette. Photo: Facebook Camp Mercier - Réserve faunique des Laurentides

Bon à savoir

La SEPAQ a établi un partenariat avec le Monastère des Augustines à Québec pour offrir un forfait «ressourcement et nature» sur trois nuits (dont deux au monastère et une en chalet EXP au parc national de la Jacques-Cartier), avec repas et activités au monastère, plus droit d’accès au parc. En vigueur jusqu’au 28 avril. 

La SEPAQ a établi un partenariat avec le Monastère des Augustines à Québec pour offrir un forfait «ressourcement et nature». Photo: Facebook Le Monastère des Augustines

À l’agenda

S’initier au ski alpin

Dix-sept stations de ski alpin, membres de l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ), offrent le forfait «Ma première fois» (29,95$ + taxes) pour s’initier au ski alpin à tout âge. Il comprend une leçon de groupe d’au moins une heure, la location des skis, bâtons et casque; l’accès à la zone d’apprentissage après le cours.

Photo: Boris Misevic, Unsplash

Suivre une expédition sur la Côte-Nord

Pour les amoureux des grands espaces et des aventures hors-normes, suivez le défi polaire de Mathieu Blanchard et Loury Lag, appuyé par Bonjour Québec, marque de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, et par Tourisme Côte-Nord.

Le duo de l’expédition UAPAPUNAN se rendra du 25 février au 7 mars dans la Réserve mondiale UNESCO de la biosphère Manicouagan-Uapishka, caractérisée par le cratère du lac Manicouagan (Côte-Nord). Celui-ci a été créé par la chute d’une météorite il y a 214 millions d’années.

Leur périple en ski de près de 240 km sera filmé par une équipe de tournage et on pourra le suivre presque en direct à partir du 25 février sur Instagram, et pour les préparatifs de l’expédition, sur le compte de Mathieu Blanchard.