Photo: Anne Pélouas

Deux sorties gratuites de raquette dans le Bas-Saint-Laurent

Entre Kamouraska et Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, les occasions ne manquent pas de pouvoir admirer le fleuve Saint-Laurent. Voici deux sentiers qui valent la balade en raquettes.


Sentier du Cabouron

J’ai écumé pas mal de sentiers de randonnée dans le Bas-Saint-Laurent, sur quatre saisons, mais j’ai toujours eu un faible pour les éminences rocheuses qui s’égrènent dans le décor côtier à deux pas du grand fleuve. Ces collines de quartzite d’âge cambrien nommées «monadnocks» sont aussi officiellement des «cabourons», ai-je appris de Pierre Lemire, fondateur de la SEBKA, qui tient camping depuis des lustres à Saint-André-de-Kamouraska. Voici que j’en découvre un nouveau en sa compagnie par une journée bien ensoleillée de février, sur le territoire de Saint-Germain-de-Kamouraska.

Le sentier du Cabouron offre une vue magnifique sur les alentours. Photo: Anne Pélouas

Rendez-vous sur le rang Mississipi, en retrait du littoral, où se trouve l’un des accès au sentier du Cabouron (avec stationnement), juste avant l’embranchement pour la route du Mississipi. Nous avons laissé une autre auto au stationnement près du cimetière de Saint-Germain pour ne faire qu’un aller de 3,7 km, mais on peut compléter un circuit en boucle (8,5 km) en partant ou en revenant à pied par le bucolique rang du Mississipi, chemin de campagne étroit et boisé bordé de vieilles fermes.

Monter à dos de «cabouron» n’est pas une mince affaire quand la neige est fraiche, même en raquettes! Photo: Anne Pélouas

Monter à dos de «cabouron» n’est pas une mince affaire quand la neige est fraiche, même en raquettes! Le sentier «avale» en effet un bon dénivelé sur moins de 500 mètres en un laps de temps minimal. Déjà, la vue s’étend sur les terres agricoles avant de continuer à monter tranquillement sur la crête du cabouron.

Voici un bel exemple de ces vestiges des compressions tectoniques qui ont créé la chaine des Appalaches, puis réduit sa taille – de glaciation en déglaciation – en la transformant en collines émergeant de la plaine côtière… et en îles qu’on découvre aujourd’hui de haut.

Le sentier alterne rapidement entre petites montées et descentes dans une forêt de plus en plus clairsemée et atteint un premier point de vue magique sur le littoral à un kilomètre du départ. Photo: Anne Pélouas

Le sentier alterne rapidement entre petites montées et descentes dans une forêt de plus en plus clairsemée, passe près d’une ancienne carrière, suit la crête et atteint un premier point de vue magique sur le littoral à un kilomètre du départ. Déjà, des conifères rabougris y jouent les bonsaïs, sculptés qu’ils sont par les vents du nordet ou du suroît.

Quelques centaines de mètres plus loin, le belvédère du Faucon – tout en bois – offre un autre panorama incroyable sur le fleuve, le littoral et les grandes battures, ainsi que les îles de Kamouraska, du haut de ses 170 mètres d’altitude. On n’en finit pas de s’émerveiller du paysage aux deux haltes suivantes, celles du Nordet et du Suroît, agrémentées de bancs et entourées de petits plateaux moins élevés. La descente s’amorce ensuite dans des couloirs de neige, puis en lacet dans la forêt jusqu’à un chemin de ferme menant en face du cimetière de Saint-Germain.

Le belvédère du Faucon offre un panorama incroyable sur le fleuve, le littoral et les grandes battures, ainsi que les îles de Kamouraska. Photo: Anne Pélouas

À noter: la carte du sentier est téléchargeable sur le site de la municipalité.

La Polaire à Notre-Dame-du-Portage 

De Notre-Dame-du-Portage, je ne connaissais que la jolie petite route littorale dite «des Navigateurs» et menant à Rivière-du-Loup, mais le village abrite un centre de loisirs très dynamique sur le haut de la falaise, non loin de l’embranchement de l’autoroute 20. Au Chalet des Sports, on y découvre en hiver une dizaine de kilomètres de pistes de ski de fond sur trois pistes et autant pour la raquette. Les habitués des lieux connaissent aussi son immense patinoire extérieure et sa glissade sur tubes un brin extrême. L’accès est gratuit et on peut louer skis de fond et raquettes sur place.

Les pistes débutent sur un terrain municipal, mais s’étendent ensuite, avec droits d’accès, sur des terrains privés. Pour la raquette, bienvenue sur la piste La Polaire, qui court vers l’est au-dessus de la piste de ski de fond dans une jolie forêt de résineux. On ne quittera guère cette forêt, avec seulement quelques courtes échappées visuelles en direction du fleuve. Restant complètement sur les hauteurs d’un cran rocheux, la piste atteint un croisement à partir duquel on peut revenir en boucle jusqu’au départ, le tout en moins d’une heure de marche.

Pour doubler quasiment le trajet, on poursuit vers l’est, toujours en forêt, pour clore le parcours aller avec une boucle qui rejoint la piste de ski de fond avant de revenir sur ses pas plein ouest. Les traces d’animaux sont nombreuses et les arbres matures dressés vers le ciel seront vos fiers compagnons tout au long du sentier.

Les pistes débutent sur un terrain municipal, mais s’étendent ensuite, avec droits d’accès, sur des terrains privés. Photo: Anne Pélouas

Bonnes adresses

  • Les tout nouveaux éco-refuges de la SEBKA, à Saint-André-de-Kamouraska, sont ouverts sur quatre saisons. Conçus avec tout le confort nécessaire et dans le respect de la nature, avec éclairage solaire et toilettes à incinération, ils ont une vue splendide sur le fleuve Saint-Laurent, en surplomb du camping.
  • Le restaurant Côté Est à Kamouraska: pour son amour des bons produits québécois, y compris ceux du fleuve et du golfe du Saint-Laurent.
  • L’Hôtel Universel, à Notre-Dame-du-Portage, tout près de Rivière-du-Loup: mention spéciale pour son «lunch du Nomade» à emporter sur les pistes et son UniverSpaNordik pour se détendre après l’activité sportive.
Les nouveaux éco-refuges de la SEBKA, à Saint-André-de-Kamouraska. Photo: Anne Pélouas