Manoir Rouville-Campbell: un joyau architectural en Montérégie

À Mont-Saint-Hilaire, le manoir Rouville-Campbell n’a plus besoin de présentation. Le somptueux domaine se distingue par son architecture unique en son genre et sa riche histoire. Visite guidée.

L’ancêtre du manoir a été érigé en 1832 sur la seigneurie de Rouville. Le major anglais Thomas Edmund Campbell l’achètera 12 ans plus tard pour 17 000 livres sterling (la monnaie en cours à l’époque). C’est grâce à lui que le bâtiment prend cette forme aujourd’hui. Ce dernier a en effet fait transformer l’endroit, qui a été intégré à l’édifice actuel, entre 1853 et 1860.

Le manoir de style néogothique d’inspiration Tudor, conçu par l’architecte Frederick Lawford — à qui l’on doit notamment l’église Saint James the Apostle à Montréal —, s’inspire de la demeure de la famille Campbell en Écosse.

L’ensemble reflète bien le statut social du clan: le vaste domaine bourgeois compte des écuries, des jardins et des boisés, et on peut y admirer le mont Saint-Hilaire et la rivière Richelieu. Signe qu’on portait attention aux apparences, les détails, comme la marqueterie du salon luxueux, les plinthes hautes, les appliques plâtrées et les rosaces, sont raffinés.

À l’extérieur, l’esthétique Tudor se retrouve entre autres dans les jeux d’angles du toit, les baies en saillie, la colonnade en fonte ouvragée du préau et les cheminées en brique rouge extravagantes.

Après être demeurée dans la famille pendant plus d’un siècle, la résidence est passée entre les mains de plusieurs propriétaires, dont le sculpteur Jordi Bonet, qui l’a fait classer monument historique par le gouvernement du Québec en 1977, de même qu’Yvon Deschamps et Judi Richards.

Depuis 1986, le manoir s’est transformé en hôtel. Vous pouvez y séjourner pour découvrir le charme des lieux et confirmer la véracité de ses légendes. Si vous en avez les moyens, vous pouvez également ajouter votre nom à la liste des propriétaires puisque le complexe est présentement en vente pour 28 millions de dollars.