Les rencontres de la photographie en Gaspésie : 12 expos, 12 lieux et 15 artistes d’ici et d’ailleurs
J’aime la photographie, beaucoup même et J’aime aussi beaucoup les parcours et circuits culturels, qui telles des chasses aux trésors, nous entraînent d’un lieu à l’autre avec le plaisir d’y découvrir une autre œuvre, un autre artiste et une autre expérience. C’est donc avec bonheur que j’ai découvert les Rencontres de la photographie en Gaspésie. Un parcours du promeneur amateur ou passionné qui, pour sa 12e édition, vous entraînera dans 12 municipalités ou parcs de la région gaspésienne à la rencontre de 15 photographes émérites en provenance du Québec, du Canada et d’ailleurs. Sous le thème Conversations, les expositions tiendront place jusqu’au 30 septembre. Une formidable façon de découvrir la Gaspésie. Et c’est gratuit!
Mais ce que j’aime par-dessus tout dans ce genre de projets, j’en parlais d’ailleurs au sujet des Passages insolites dans le Vieux-Québec, c’est la détermination des gens qui sont derrière ces initiatives, à faire rayonner l’art, la culture sous toutes ses formes et à mettre en valeur leur région. Il faut entendre le fondateur et directeur général des Rencontres de la photographie en Gaspésie, Claude Goulet, parler de la programmation et des artistes pour saisir tout cet engagement. Quand il a créé les Rencontres, il tenait à ce que les expositions ne soient pas cantonnées à un seul endroit, mais qu’au contraire, elles deviennent un incitatif à découvrir l’ensemble de la Gaspésie.
Dès le départ, pour ce passionné de photo et de cinéma, le festival devait aussi avoir une envergure internationale, comme les festivals qu’il fréquentait ailleurs dans le monde. Covid obligeant, l’édition de 2021 compte moins de photographes venus d’ailleurs, quatre seulement y participent alors que pour les 10 premières éditions, on comptait près de 50% de photographes d’autres pays. Les Rencontres ont d’ailleurs quelques partenaires internationaux comme Les PUI Pratiques et usages de l’image à Nantes en France ou encore Diaphane, pôle photographique en Picardie, avec lequel les Rencontres ont développé une plateforme internationale d’échanges artistiques.
Des balados qui marient musique et photo
Pour cette 12ème édition, M.Goulet et son équipe ont eu une formidable idée : jumeler dans des balados, les photographes invités et des musiciens de la région. Ainsi 11 des 12 expositions affichent un code QR qui permet d’écouter les balados, qu’on peut aussi trouver sur le site web des Rencontres www.photogaspesie.ca , en cliquant sous l’onglet Rencontres sur le Web. Chacune des 11 balados, d’une durée de huit minutes, présente le photographe qui parle de son œuvre et de sa démarche et une histoire musicale originale, composée par un musicien gaspésien. François-Pierre Poirier, Phile (Philippe Patenaude), Gaëtan Essiambre, Justine Fournier, Juan Sebastian Larobina, Collectif Trames (Guillaume Champion et Guillaume Côté), Monsieur Nokturn (Olivier Brien), Éric Dion, Richard Dunn, Spacey Koala (François Clavet) et Alex Pelletier signent les pièces musicales sous la réalisation de Maïté Samuel-Leduc de Gaspé.
On peut évidemment visualiser la carte des Rencontres et la programmation à partir du site Web et fait à noter : à deux exceptions près, les expositions sont présentées à l’extérieur et permettent donc de profiter à la fois des œuvres et des lieux.
Je souligne aussi les Éditions Escuminac qui publient des livres en lien avec les Rencontres et la photographie. Leur dernier ouvrage, Empreintes, soulignait le 10e anniversaire des Rencontres dans une très belle édition en noir et blanc.
Conversations ou le rapport à l’humain
Chaque année les Rencontres abordent un thème différent autour duquel se greffent les œuvres soit photographiques ou vidéos. « Cette année, Conversations interroge notre rapport à l’intimité, à nos sentiments, à notre environnement immédiat et à l’importance de s’attarder à l’humanité », explique Claude Goulet. Un exercice d’observation à la fois de l’artiste et de l’observateur qui souligne la résilience humaine. « Cette édition réunit 15 artistes, soit autant d’écritures et de formes, laissant une large place au dialogue. Il y est question de politique, de temps, de vie, d’intime et, bien entendu, de territoires », ajoute t-il.
Bon bref, si vous passez par la Gaspésie ou y vivez, ne ratez pas cela, c’est une occasion de découvrir des photographes et des artistes tout en appréciant la beauté gaspésienne et, qui sait d’entamer des Conversations.
Les Rencontres en tournée trois jours plus immersifs
Cette année encore, les Rencontres proposent trois journées de « tournée » qui se tiennent dans trois lieux différents. Coup d’envoi à Carleton comme à chaque année.
3 septembre Carleton
Lancement officiel des Rencontres en tournée au Quai des arts.
Exposition sur le livre photo à la bibliothèque.
Présentation de la photographe Nayla Dabaji au rez-de chaussée de la bibliothèque.
Dévoilement d’une œuvre numérique en réalité augmentée, Parc des Horizons.
Projection des œuvres élargies de cinq photographes en soirée
4 septembre Paspédiac
Visites des expositions et projections
Présentation des artistes au centre culturel de la ville en soirée
5 septembre Gaspé
Exposition d’œuvres numériques au Musée de la Gaspésie en journée
Présentation de photographes et musiciens au Berceau du Canada en soirée
Tout l’été jusqu’au 30 septembre
MRC La-Côte-Gaspé
Miroirs acoustiques, Bertrand Carrière (Longueuil) Théâtre de la Vieille-Forge, Petite-Vallée
Plongeons, Sven (Montréal) projet de réalité augmentée. Musée de la Gaspésie, Gaspé.
As if the day never existed (Comme si le jour n’avait jamais existé) Nele Van Canneyt (Belgique), maison Horacio Le Bouthillier (près du Berceau du Canada).
MRC du Rocher-Percé
Étoffe de soi : plis et replis, 2021, Maude Arsenault (Montréal), Percé : sur la promenade de mer (secteur historique Charles-Robin du parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé) et près de la rue du Quai.
Isolement du photographe documentaire, Renaud Philippe (Québec) Chandler parc face à la Cantine du Chenail.
MRC de Bonaventure
Time’s out | Temps fluide, Marie-Claude Gendron (Montréal) photos et vidéos,: Centre culturel de Paspébiac et la promenade de la plage.
Pourquoi devrais-je m’arrêter ? Installation vidéo, Leila Zelli (Montréal) Centre culturel de Paspébiac.
A sisterhood (Une communauté de religieuses) Valeria Luongo (Italie/Grande-Bretagne). Près du bureau d’information touristique, Bonaventure.
Ces lieux qui nous habitent, Chloé Beaulac (Longueuil) New Richmond, parc de la pointe Taylor
MRC d’Avignon
Maria accueillera Amour, Claudine Doury (France) Près de l’œuvre en acier de l’artiste Yves Gonthier, Le Cadre Naturel.
Trois expositions à Carleton-sur-Mer.
Vaste et Vague Documentaire en dérive de Nayla Dabaji (Montréal), Centre d’artistes du 6 août au 6 septembre 2021.
A Dialogue with Solitude (Dialogue avec la solitude), Dave Heath (Toronto), parc des Horizons.
L’espace du livre 2021, bibliothèque Gabrielle-Bernard-Dubé du 30 juillet au 4 septembre 2021. Plus de 25 livres photographiques québécois choisis par le commissaire Serge Allaire et autant de livres français sélectionnés par l’organisme nantais Pratiques et Usages de l’Image, qui abordent l’édition comme l’aboutissement d’une démarche artistique.
Tsiganes, Jacques Léonard (Espagne), Parc national de Miguasha, à Nouvelle, près de l’ancien pavillon d’accueil.
Traces, Yves Arcand (Matane) Lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche, à Pointe-à-la-Croix
Les fins douces, Samuel Graveline (Montréal). Belvédère des Deux-Rivières, Matapédia