Le « WOW ! » de la semaine
DeNormanville: petite «shoebox» devenue grande
Sur la rue De Normanville, à Montréal, une demeure en brique pâle de plain-pied camoufle habilement une maison «shoebox», lui donnant du volume tout en conservant sa valeur architecturale. Coup d’œil sur cette transformation réussie.
La rénovation, parfois extrême, des «shoebox» — ces maisons au toit plat d’un étage typiquement montréalaises construites au début du 20e siècle — soulève la controverse. Depuis 2019, elles sont protégées dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, mais ce n’est pas le cas partout sur l’île.
En recevant le mandat d’agrandir la maison DeNormanville, l’agence d’architecture TBA a décidé d’explorer une nouvelle voie. Plutôt que de construire une rallonge derrière ou un étage en retrait comme on le voit habituellement, les architectes ont ajouté une nouvelle structure à l’avant.
Cette dernière, à l’allure contemporaine, s’insère habilement entre les ormes de Sibérie matures bien enracinés sur le terrain. La vaste pièce baignée de lumière accueille la salle à manger et la cuisine à aire ouverte. À l’arrière, un mur de verre arrondi donne sur la cour intérieure. De là, on peut d’ailleurs apercevoir la maison d’origine, qui a maintenant perdu son balcon.
Le couloir qui relie les deux espaces contient une salle de bains, un espace de rangement et une buanderie. Le salon, les deux chambres et une autre salle de bains se retrouvent quant à eux dans la «shoebox» proprement dite.
«Le but était de conserver non seulement la maison existante mais aussi la topologie à un étage», a expliqué TBA. L’ensemble de 135 m2 reste modeste, mais ne passe pas inaperçu.