Le « WOW ! » de la semaine
Une «shoebox» métamorphosée
La façade d’origine se tient toujours debout, mais c’est tout ce qu’il reste ou presque de la maison LH, une «shoebox» de Montréal complètement repensée. Tour du propriétaire de cette petite demeure qui en cache une grande.
Les architectes Ashraf Mohamed-Ahmed et Claude Fugère, de Fugère Architecture, ont réussi à remettre une maison d’ouvrier montréalaise au goût du jour tout en préservant une trace de son passé. Pour y parvenir, ils ont conservé la façade et ont «développé le projet autour de cette dernière».
La «shoebox» a gardé en grande partie son apparence à l’avant. La porte se trouve en plein centre, flanquée de deux fenêtres de chaque côté. La marquise surplombe toujours la galerie et le bâtiment est couronné d’un parapet à fronton. Le deuxième étage a été construit en retrait du premier, ce qui le rend plus discret.
À l’intérieur, on est toutefois loin des années 1920! La lumière entre à pleins flots, principalement grâce à l’imposant puits de lumière au milieu. Les concepteurs ont élevé les plafonds et agrandi toutes les fenêtres. On aime particulièrement la porte vitrée en coin du salon.
Les espaces de vie et un bureau occupent le rez-de-chaussée, alors que trois chambres et deux salles de bain ont été aménagées à l’étage. Au sous-sol, on retrouve une salle de jeux et une autre chambre. L’arrière donne sur une grande terrasse. Le revêtement fait ici place au bois de cèdre brûlé, avec une petite section parée de brique blanche et de bois peint blanc.
L’ensemble est sobre, lumineux et résolument moderne. Si l’expression «c’est pas parce qu’on est petit qu’on peut pas être grand» avait une image, ce serait sûrement celle-là.