Les arnaques les plus courantes en voyage
En voyage, on a parfois l’impression de retomber en enfance. À cause de l’émerveillement, bien sûr, mais aussi à cause de tous les codes culturels qu’on ne maîtrise pas et qu’on doit peu à peu apprivoiser. Notre vulnérabilité fait donc de nous de parfaites victimes pour les arnaqueurs, d’autant plus qu’on est souvent faciles à repérer, non seulement à cause de nos traits physiques, mais aussi en raison de notre attirail de touriste et de notre air un peu perdu!
Il y a quelques semaines, Business Insider (puis L’édition du soir de Ouest-France) a dressé la liste de certaines des arnaques les plus courantes à travers le monde, des bureaux de change louches aux taxis qui font des détours, en passant par les chauffeurs qui insistent pour nous emmener quelque part où ils espèrent nous faire dépenser.
Personnellement, l’un de mes plus grands stress de voyageuse reste le vol à la tire, dont fait entre autres mention l’article. Partout dans le monde, les voleurs sont d’une redoutable efficacité et opèrent souvent en groupe, ciblant surtout les lieux touristiques. À titre d’exemple, la tour Eiffel fait partie des endroits de prédilection des pickpockets à Paris, comme on a pu le voir dans un reportage de LCI.
Pour ma part, c’est dans un autre de leurs terrains de chasse favoris que je me suis fait voler mon iPhone, il y a quelques années: le métro. Moi, qui suis pourtant vigilante, je ne me suis rendu compte de RIEN. Le pickpocket a profité du moment où je cherchais mon parapluie dans mon sac pour chiper mon plus précieux allié de voyage. Il faut dire que les voleurs n’ont pas toujours la tête de l’emploi, comme en témoigne la récente arrestation de trois filles de 11, 13 et 15 ans dans le métro de Toulouse.
Bien qu’on ne soit jamais totalement à l’abri, il est bon d’être au courant des stratégies les plus populaires. Quelques scénarios qui sont devenus des classiques au fil des ans:
Le faux sourd et muet
Quelqu’un – souvent un enfant – nous approche avec une pancarte expliquant qu’il est sourd et muet et qu’il a besoin d’argent. Pendant qu’il insiste et que nous nous demandons quoi faire, un complice nous fait les poches.
Le bon samaritain
Un quidam nous prévient de faire attention parce que les pickpockets sont nombreux dans les parages. Le réflexe de la majorité d’entre nous sera de vérifier tout de suite si notre argent est toujours là où on l’avait rangé, ce qui indique précisément aux voleurs où il se trouve... Les complices peuvent alors passer à l’action.
La maladresse
La technique la plus souvent utilisée est sans doute celle de la bousculade. Au moment du contact, le voleur subtilise notre portefeuille ou notre téléphone.
Une autre tactique fréquente: quelqu’un fonce sur nous avec un hot-dog dégoulinant de ketchup, se confond en excuse et veut nous aider à nous nettoyer. Pendant qu’on se demande comment réagir, un complice nous fait les poches ou arrache notre sac.
La bague
À Paris, l’une des arnaques les plus populaires est celle de la bague. Un passant aborde un touriste en lui disant avoir trouvé une bague. Il lui donne et dit qu’il a besoin d’argent, en lui précisant qu’il pourra vendre ladite bague. Évidemment, c’est une arnaque… Peu importe l’objet qu’on tente de nous donner, en général, c’est pour soutirer de l’argent ou pour nous distraire, pendant qu’un complice tente de s’emparer de nos biens.
Comment prévenir?
On a beau rester aux aguets, il suffit bien souvent d’une fraction de seconde pour qu’un voleur aguerri puisse parvenir à ses fins. Afficher ses couleurs de touriste est sans doute la meilleure manière d’attirer leur attention. Déplier une carte au milieu d’une grande place nous transforme illico en cible de choix! La discrétion reste notre meilleur atout. Dans un même ordre d’idées, on évite aussi d’afficher des signes de richesse, comme porter des bijoux hors de prix.
Bien qu’il existe une foule de gadgets destinés à rassurer les voyageurs, comme ce sac à dos «antivol» qui a récemment fait l’objet d’un article dans Business Insider, quelques trucs de base restent pertinents, comme ne pas mettre tout son argent et toutes ses cartes au même endroit, histoire d’avoir des «plans B» si un voleur s’empare d’une partie de nos avoirs.
Quant à moi, je pars rarement sans ma pochette qui se dissimule facilement sous un pantalon, malgré l’inconfort qu’elle me procure en période de canicule. J’y range mon passeport, une carte de crédit et un peu d’argent. J’ai aussi appris à ignorer les passants qui tentent d’attirer mon attention par mille et un stratagèmes et j’essaie de me fondre dans la foule. Je porte généralement des vêtements sobres.
Tout cela ne me met pas à l’abri des arnaques, mais je suis persuadée d’en avoir esquivé plusieurs au fil des ans. Et puis, on peut aussi se faire arnaquer chez soi… Restons attentifs à ce qui nous entoure, mais ne devenons pas trop paranos non plus!