Sur le radar économique
Épargne: 3 pièges à éviter
Épargne: 3 pièges à éviter!
Avez-vous une idée de votre espérance de vie? Quel en est l’impact sur la planification financière de votre retraite? «Joyeux 100 ans» titre avec justesse Stéphanie Grammond, dans La Presse+. Les épargnants sous-estiment bien souvent les probabilités de vivre longtemps... plus longtemps que ne leur permettent leurs épargnes accumulées. La longévité est définitivement un risque dont il faut tenir compte dans toute planification financière personnelle. Dans le Journal de Montréal, Fabien Major aborde, lui aussi, le sujet. Évitez donc le piège de croire qu’une planification de retraite étalée sur 40 ans est farfelue!
Daniel Germain, sur Les Affaires, lève de son côté le voile sur les REEE collectifs, un produit financier qui est loin de faire l’unanimité. Un «piège», vu la plus grande rigidité de ces programmes comparativement aux REEE individuel ou familial émis par les grandes banques canadiennes, par exemple. «Le plus irritant est le contrat qui lie les parents et les frais de souscription que ces derniers doivent débourser. En faisant affaire avec une fondation de bourses d’études, les parents s’engagent à respecter un calendrier de contributions, à défaut de quoi ils perdront les frais de souscription et les rendements, ce qui peut représenter des sommes importante», explique l’auteur. Pour vous permettre d’y voir plus clair sur le Régime enregistré d’épargne-études, c’est par ici!
Un troisième piège guette l’épargnant qui ne jure que par son coffret de sûreté loué à la succursale bancaire. Ce dernier peut s’avérer indispensable pour y déposer la copie originale de documents importants tels que testament et contrat d’assurance vie. Par contre, son contenu n’est pas assuré par l’institution financière. Certains biens pourraient néanmoins être assurés par votre assurance habitation, à la condition qu’ils séjournent, parfois, à la maison! Bref, rien n’est moins certain…
Deux mots sur les conseillers financiers
Les professionnels de l’industrie financière vivent un été mouvementé, la réforme MRCC2 battant son plein. Or, certains d’entre eux ne sont pas au bout de leur peine!
Ainsi, et selon l’étude réalisée par J.D. Power sur la satisfaction des investisseurs en gestion du patrimoine, seulement 34% des répondants estiment que leur conseiller a répondu adéquatement à leurs attentes dès les premières étapes de leur planification financière personnelle. Pire, 46% des répondants affirment ne pas avoir reçu de conseils adéquats relativement à leur tolérance au risque. Les conseillers devraient-ils refaire leurs devoirs?
Plusieurs voix s’insurgent cependant sur la méthodologie employée dans le cadre de ce sondage. «Le sondage utilise une méthodologie non probabiliste. Selon Statistique Canada, la fiabilité de tels sondages ne peut être établie. Ce serait donc un abus de langage que de dire que J. D. Power a démontré quoi que ce soit avec ce sondage en ligne», explique Mario Grégoire, président du conseil d’administration et directeur général du Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF), cité sur conseiller.ca.
L’étude soulève néanmoins la montée en puissance des conseillers-robots. Ces derniers se veulent en fait des solutions automatisées de gestion de portefeuille — qui prennent la forme d’une application, d’un logiciel ou algorithme — offertes à un coût raisonnable et mis sur pied pour favoriser l’atteinte d’une saine diversification dans le respect de la tolérance au risque de l’investisseur. «Robot contre conseiller: qui gagnera la guerre?», demande d’ailleurs Dany Provost. À mon humble avis, on risque d’assister à un match nul: les investisseurs bien renseignés et en phase d’accumulation pourraient être tentés par l’attrait technologique d’un tel produit à faible coût, alors que des clients à l’aube de la retraite auraient avantage à planifier leur décaissement éventuel en collaboration avec un spécialiste. Quoi qu’il en soit, un conseiller qui va au-delà du besoin de ses clients risque de ne jamais manquer de travail!
Un recueil d’outils concrets disponibles sur le web
Connaître les secrets de la littératie financière vaut parfois son pesant d’or. Or, bien souvent, des calculateurs s’avèrent nécessaires pour départager deux choix qui s’offrent à l’épargnant. Le chroniqueur vedette Rob Carrick du Globe and Mail vous propose dans ce texte plusieurs outils susceptibles de répondre à vos principales questions. À titre d’exemple, cette calculette en six points vous permet de déterminer s’il vous vaut mieux investir dans un CELI ou dans un REER. Celle-ci permet plutôt d’estimer s’il est préférable de diminuer vos dettes ou d’investir la même somme sur les marchés. Que vous soyez à la recherche d’une liste d’actions privilégiées disponibles, ou d’un calendrier permettant de suivre les dividendes à venir, certains sites proposés par M. Carrick s’avèrent de réelles références dans le domaine.