Le « WOW ! » de la semaine
La maison Drouin, le trésor de l’île d’Orléans
La maison Drouin se tient fièrement sur le chemin Royal, à l’île d’Orléans, depuis près de 300 ans. En plus de son âge vénérable, elle est l’une des rares à avoir conservé l’essentiel de ses caractéristiques d’origine, et témoigne de la vie à Sainte-Famille. Aujourd'hui rénovée, elle est ouverte au public en saison.
L’histoire de la maison Drouin remonte à 1727. Marc-Antoine Canac dit Marquis, major de milice établi à Sainte-Famille, achète alors une terre pour son fils François. Ce dernier y fait construire le premier carré de la demeure en 1730. Elle sera agrandie vers l’ouest quelques années plus tard par son frère Jean-Baptiste.
Sa maçonnerie de pierre crépie, son toit aigu à deux versants et ses ouvertures asymétriques peu nombreuses représentent bien la maison rurale d’inspiration française, où le savoir-faire du Vieux Continent s’adapte aux conditions particulières du Québec.
En tout, six générations de Canac occupent la propriété, qui reste dans la famille jusqu’en 1872. Cette année-là, la résidence passe aux mains d’Élie Drouin. Ses descendants sont aussi fidèles à cette terre que ceux qui les ont précédés puisqu’ils y habiteront pendant plus d’un siècle, jusqu’en 1984.
L’authenticité de la maison Drouin est remarquable. Elle traverse le temps sans grandes modifications. Quelques cloisons, permettant de créer de nouvelles pièces, ont été ajoutées au fil des ans, mais c’est à peu près tout. Son âtre semble encore prêt à réchauffer la maisonnée. Les murs de maçonnerie, les poutres apparentes, l’escalier et les planchers composés de larges planches de bois sont encore là.
Il faut dire que les derniers Drouin y vivaient comme s’ils étaient à une autre époque, sans eau courante et sans équipement sanitaire. La modernité des lieux se résume à quelques prises électriques, installées en 1946.
En 1996, la Fondation François-Lamy acquiert la maison Drouin et l’ouvre au public. D’importants travaux de restauration dans les années 2010, dont le retour du bardeau de cèdre sur la toiture, lui redonnent son lustre d’autrefois. Une visite donne aujourd’hui l’occasion de revenir 300 ans en arrière. La maison est ouverte au public en saison estivale.