Livres de la semaine
La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette
«Incapable de me détacher de ses mots, j’ai passé une nuit blanche avec ce dernier titre d’Anaïs Barbeau-Lavalette, qui a la sensibilité au bout des doigts. Dans La femme qui fuit, à travers une forme si bien choisie, splendide même, on remonte par fragments le cours de la vie de la grand-mère maternelle de l’auteure, dont elle ne savait à peu près rien. Cette Suzanne au destin peu banal et qui était aux côtés de Riopelle, Gauvreau et Borduas quand ils signaient le Refus Global a fondé une famille avec le peintre Barbeau… avant de la quitter. Pourquoi? Comment vivre avec ce fantôme alors qu’on a cet héritage dans le sang? Vaut mieux créer, reprendre le fil et enfanter soi-même, j’imagine. Ce texte en est un des plus forts de la présente saison et, auteure moi-même, j’avoue – ça fait du bien –, je suis très jalouse.»
- Claudia Larochelle
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Résumé
Anaïs Barbeau-Lavalette n'a pas connu la mère de sa mère. De sa vie, elle ne savait que très peu de choses. Cette femme s'appelait Suzanne. En 1948, elle est aux côtés de Borduas, Gauvreau et Riopelle quand ils signent le Refus Global. Avec Barbeau, elle fonde une famille. Mais très tôt, elle abandonne ses deux enfants. Pour toujours. Afin de remonter le cours de la vie de cette femme à la fois révoltée et révoltante, l'auteur a engagé une détective privée. Les petites et grandes découvertes n'allaient pas tarder.
La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette, éditions Marchand de feuilles, 2015, 23,95$.