Le « WOW ! » de la semaine
Une maison de 1767 chargée d’histoire
Une demeure qui a soufflé ses 250 bougies, un ancien propriétaire bien connu et des rénovations dans le respect du charme d’époque: la maison Saint-Pierre, à Mirabel, c’est tout ça. Tour du propriétaire.
Saint-Benoît, qui fait maintenant partie de Mirabel, possède une riche histoire, intimement liée à celle des patriotes. Le village était le foyer de l’intelligentsia de la résistance patriote au nord de Montréal. On y retrouvait notamment le député Jean-Joseph Girouard et le colonel Raizenne, capitaine de la milice.
Pendant l’été 1837, les patriotes de Saint-Benoît se sont organisés et ont décidé de former un camp armé. Croyant à tort faire face à un bastion rebelle imprenable, le général Osborne a envahi la petite municipalité, qui a été pillée et rasée par les flammes.
On raconte qu’à peine trois maisons s’en sont sorties indemnes. La demeure du 10120, rang de La Fresnière est l’une des survivantes.
La maison de pierre bâtie en 1767 était autrefois située au coin du rang de la Fresnière et de la rue Chénier. Après avoir acheté le domaine en 1967, Claude Leveillée a subdivisé les lots et l’a déménagée à l’endroit actuel pour sa mère. De l’aveu de l’auteur et interprète, Saint-Benoît-de-Mirabel a été une source d’inspiration. Il y a d’ailleurs vécu 50 ans.
Difficile de croire que la demeure remonte au 18e siècle au premier coup d’œil. Il faut dire que les propriétaires ont rénové les lieux au fil des ans. Malgré les modifications, les différentes époques cohabitent en harmonie. L’âme des lieux, son cachet, a été préservée.
On aime particulièrement les poutres en bois apparentes au plafond, les moulures, les murs de pierre et les panneaux de verre qui délimitent l’espace sans empêcher la lumière naturelle d’entrer. La chambre principale, avec son plafond cathédrale et son foyer, est aussi réussie.
Une nouvelle page d’histoire s’écrira sûrement bientôt puisque la maison est à nouveau en vente.