Le « WOW ! » de la semaine
Maison Claude-Henri Grignon: un morceau d’histoire de Sainte-Adèle
La maison Claude-Henri Grignon a abrité pendant environ 40 ans l’auteur d’Un homme et son péché et du téléroman Les belles histoires des pays d’en haut. Au-delà de son propriétaire bien connu, la résidence de Sainte-Adèle a une longue histoire. Visite!
C’est en 1851 que la demeure du 195, rue Morin sort de terre. Israël Desjardins (1834-1901) y exploite une forge qui sera en activité jusqu’en 1920. La famille Grignon en fait ensuite l’acquisition. La maison a changé de mains quelques fois au sein du clan. Elle a d’abord appartenu au vétérinaire Jean-Marie Grignon avant de se frayer un chemin jusqu’à Claude-Henri.
La date d’emménagement du célèbre auteur s’entoure de flou. Si la plaque commémorative installée par la Ville assure qu’il a pris possession des lieux en 1930, d’autres sources parlent plutôt de 1937. Difficile, donc, de dire sans l’ombre d’un doute si c’est entre ses murs que Claude-Henri Grignon a écrit son œuvre phare, sortie en 1933.
Chose certaine, la propriété est l’une des plus anciennes de Sainte-Adèle. Citée au répertoire du patrimoine culturel du Québec, elle serait «un des seuls vestiges du passé adélois». Elle conserve certains éléments de l’architecture coloniale et néoclassique anglaise.
L’extérieur a été bien préservé, même si le toit Mansard a cédé sa place à une couverture en pente. Sa maçonnerie de pierres des champs et sa ferronnerie d’origine témoignent de son âge vénérable, tout comme l’ornementation, dont les frontons et les colonnes.
L’intérieur a par contre subi de nombreuses altérations au fil des ans, et pas toujours pour le mieux. L’escalier et la cheminée ont tenu bon, les planchers de bois aussi. C’est toutefois la bibliothèque qui vole sans contredit la vedette. Les murs, le plafond et le sol sont recouverts de lambris de bois verni. Celui qui a aussi été maire de Sainte-Adèle de 1941 à 1951 écrivait dans cette pièce dès 6h30 le matin. Il y restait jusqu’à 16h. Son bureau trône d’ailleurs encore dans le coin.
Claude-Henri Grignon a vécu dans cette résidence jusqu’à sa mort, en 1976. Depuis, elle a connu quelques propriétaires. Et elle cherche à nouveau preneur.