Le « WOW ! » de la semaine
Domaine Breen: un joyau à découvrir au Témiscamingue
Un architecte réputé, une maison bourgeoise conservée telle quelle pendant près d’un siècle et de vastes jardins: le domaine Breen, à Saint-Bruno-de-Guigues, a beaucoup à offrir.
C’est à Thomas Breen que l’on doit la construction de la demeure en 1906. Né à Liverpool, l’orphelin immigre au Canada à l’âge de 12 ans. Eugène Talbot et Célina Prince, de Saint-Eusèbe-de-Stanfold (aujourd’hui Princeville) adoptent le jeune Anglais à son arrivée au pays. Celui-ci devient plus tard un forgeron et un homme d’affaires respecté.
Thomas Breen s’installe dans le canton de Guigues en 1905, alors que le Témiscamingue connaît un boom économique. Afin de concevoir la maison où il compte fonder une famille, il retient les services d’un architecte reconnu, Louis Caron père.
Son nom ne vous dit peut-être rien, mais il s’est illustré dans la région des Bois-Francs. Ce dernier a notamment dessiné la résidence de sir Wilfrid Laurier à Arthabaska, de même que celle du juge Marc-Aurèle Plamondon.
L’élégante maison Breen arbore un jaune crème et s’enjolive de détails vert sauge. L’édifice emprunte des éléments à plusieurs styles architecturaux en vogue à l’époque de sa construction. La toiture s’associe par exemple au style Second Empire, tandis qu’on reconnaît l’influence de l’architecture néoclassique dans les ornements. L’imposante maison, très élaborée, témoigne du statut social de Thomas Breen.
La fille de Thomas et d’Eugénie habite les lieux jusqu’à sa mort, en 2003. Celle qui a été responsable de la centrale téléphonique du village durant 17 ans y logeait d’ailleurs ses employées.
Contrairement à de nombreuses maisons ancestrales, le domaine Breen n’a connu aucune modification pendant presque 100 ans. La maison, entretenue de main de maître par ses propriétaires, a préservé toutes ses composantes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Aujourd’hui transformée en musée, on peut en apprendre plus sur le mode de vie du début du 20e siècle, entre autres grâce aux documents et meubles anciens conservés au fil des ans par la famille Breen.
La cour, elle, abrite des chênes centenaires, des arbres fruitiers et plusieurs plantes, ce qui en fait l’endroit parfait pour pique-niquer.