Le « WOW ! » de la semaine
Bonheur d’occasion dans Saint-Henri
La maison du 781, rue du Couvent fait partie de celles qui ont inspiré Gabrielle Roy pour son roman Bonheur d’occasion. Tour du propriétaire d’une demeure à mi-chemin entre la modernité et l’histoire.
Paru en 1945, Bonheur d’occasion est un roman résolument urbain. Reflet de la vie ouvrière d’autrefois, il suit les traces de ses personnages dans le quartier Saint-Henri. Si la maison du docteur ne se démarque pas autant que celle de Jean Lévesque, construite en «v» étroit le long de la voie ferrée, elle mérite néanmoins que l’on s’y attarde.
La façade coquette de cette résidence de 1874 se compose de brique rouge ornée d’une frise. Son toit gris à deux lucarnes se pare de son côté de trois motifs différents qui dynamisent le tout et attirent le regard.
Plusieurs médecins y ont élu domicile au fil des ans, comme en témoigne la croix rouge du vitrail au-dessus de la porte. Lors de la publication du roman, la maison détachée était habitée par le Dr Charles-Émile Lalonde, qui a pratiqué dans Saint-Henri de 1937 à 1949.
Le rez-de-chaussée a été reconfiguré pour y aménager une nouvelle cuisine, très contemporaine avec ses armoires noires et son comptoir de quartz. Le charme de l’époque subsiste grâce à l’escalier, aux multiples moulures et ornementations. On aime particulièrement les frontons de porte et leurs nombreux détails. Les vitraux ont aussi passé l’épreuve du temps.
La propriété a d’ailleurs reçu l’un des prix Coup de cœur de la Société historique de Saint-Henri lors de la première édition en 2014. Ces récompenses reconnaissent les efforts de préservation des qualités architecturales des plus belles maisons du quartier.