La chronique Voyages en images

Auteur(e)
Photo: Mélanie Crête

Marie-Julie Gagnon

Auteure, chroniqueuse et blogueuse, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Accro aux réseaux sociaux (@mariejuliega sur X et Instagram), elle collabore à de nombreux médias depuis une vingtaine d’années et tient le blogue Taxi-brousse depuis 2008. Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le «ressentir» (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).

Les Rocheuses en 11 classiques

Grandiose. Aucun superlatif ne semble exagéré pour décrire la majesté des Rocheuses. Septembre est un bon moment pour les explorer, avant l’arrivée de la neige et après le départ des foules de l’été. Embarquement immédiat pour une virée dans les principaux sites touristiques!


1- Lac Louise

Difficile de croire en voyant déambuler les touristes que le hameau de Lake Louise était un poste isolé au bout de la voie ferrée du Canadien Pacifique lors de sa fondation en 1890! Visible seulement quelques mois par année, la couleur émeraude du lac Louise attire des hordes de visiteurs de partout dans le monde. C’est la réflexion de la lumière sur la «farine glaciaire», une fine poudre de sédiments, qui engendre cette teinte si spectaculaire lorsque le glacier fond. La randonnée d’environ deux kilomètres qui permet d’admirer le lac de plus haut vaut franchement l’effort. On y aperçoit aussi l’emblématique Fairmont Château Lake Louise.

La randonnée d’environ deux kilomètres qui permet d’admirer le lac Louise de plus haut vaut franchement l’effort. Photo: Marie-Julie Gagnon

2- Lac Moraine

Bien que plusieurs le préfèrent au lac Louise, le lac Moraine, qui se trouve aussi dans le parc national Banff, est un peu moins achalandé que le lac Louise. Selon des biologistes américains, les changements climatiques ont un impact sur la couleur des lacs du secteur. Plus ils s’agrandissent, plus l’eau devient brunâtre. Comme les glaciers qui se trouvent à la source de ces lacs rétrécissent de plus en plus, moins de farine glaciaire se retrouve dans l’eau. Une étude de l’Université de l’Alberta réalisée en 2021 abonde dans le même sens. Ici aussi, la courte randonnée qui mène à un point de vue en hauteur mérite d’être considérée… même si des ours peuvent parfois se balader dans les parages!

Bien que plusieurs le préfèrent au lac Louise, le lac Moraine est un peu moins achalandé que le lac Louise. Photo: Marie-Julie Gagnon

3- Banff

Qu’on y soit allé une ou cent fois, le charme de Banff opère. Le tout premier parc national du pays, créé en 1885, a d’ailleurs causé bien des maux de tête aux vacanciers comme aux résidents à cause de son achalandage monstre ces dernières années. Le mieux est de bien planifier sa visite et de se renseigner sur le site de Parcs Canada.

Qu’on y soit allé une ou cent fois, le charme de Banff opère. Photo: Marie-Julie Gagnon

4- Banff Springs Hotel

«Si on ne peut pas emmener ce paysage aux gens, amenons les gens au paysage», a déclaré William Cornelius Van Horne, président du Canadien Pacifique, en découvrant Banff. Inauguré en 1887, l’hôtel Banff Springs est aujourd’hui sous la bannière Fairmont. Si ses allures de château étaient destinées à attirer la royauté, les célébrités sont nombreuses à y avoir défilé au cours des dernières décennies, dont Meg Ryan, Michelle Pfeiffer et Alec Baldwin.

Inauguré en 1887, l’hôtel Banff Springs attire de nombreuses célébrités. Photo: Marie-Julie Gagnon

5- Les chutes Bow

Sur la rivière du même nom, ces chutes sont notamment connues pour s’être retrouvées au grand écran dans le film The River of No Return avec Marilyn Monroe en 1953. Qu’on les admire depuis le Fairmont Banff Spring Hotel ou depuis la rive, les chutes Bow marquent aussi par leur puissance sonore.

Les chutes Bow marquent par leur puissance sonore. Photo: Marie-Julie Gagnon

6- Glacier Athabasca

Le glacier Athabasca fait partie des attractions phares de l’Alberta. Ne s’y rend pas qui veut, cependant: il est nécessaire de prendre deux autobus pour pouvoir le fouler, le dernier étant celui avec d’immenses roues vues maintes fois dans les brochures touristiques. Le réchauffement climatique est bien visible ici aussi. Depuis 125 ans, il a perdu plus de la moitié de son volume.

Le glacier Athabasca fait partie des attractions phares de l’Alberta. Photo: Marie-Julie Gagnon

7- Les chutes Athabasca

Sculptés par les glaciers, les ravins, les cuvettes et les canyons profonds de la rivière Athabasca font sans contredit partie des sites les plus spectaculaires du secteur. Une vingtaine de minutes dans les sentiers suffisent pour générer de nombreux points d’exclamation. À voir absolument, même si vous en avez assez de voir des chutes!

Ces chutes sont à voir absolument! Photo: Marie-Julie Gagnon

8- Jasper

Si Jasper peinait toujours à se remettre de l’impact des feux de forêt dans le secteur au moment de notre visite, la ville reste malgré tout parmi les incontournables des Rocheuses. En plus des amateurs de road trips, cet ancien poste de traite accueille toujours les passagers des trains qui s’arrêtent dans sa gare depuis 1911. Avec ses 11 000 kilomètres carrés, le parc national Jasper est le plus vaste des Rocheuses canadiennes. Même en pleine ville, il n’est pas rare d’apercevoir ours noirs, wapitis et autres cerfs. Comme des rencontres avec des grizzlis, des loups et des cougars sont aussi possibles, mieux vaut rester prudent, tant à pied qu’en voiture ou à vélo. Non, ce n’est pas une bonne idée de s’approcher, même le temps d’une photo!

La ville de Jasper reste parmi les incontournables des Rocheuses. Photo: Marie-Julie Gagnon

9- Lac Maligne

À 46 kilomètres de Jasper, le lac Maligne se découvre en pagayant ou à bord d’un petit bateau de croisière en été et en automne. C’est une aventurière originaire de Philadelphie, Mary Schaeffer, qui a contribué à faire connaître ce lac baptisé «Chaba Imne» (lac Beaver) par les Autochtones. Après avoir entendu parler d’un lac mystérieux dans la vallée, elle a obtenu une carte auprès de Samson Beaver, guide membre de la Première Nation de Stoney, pour se lancer à sa recherche. Ses efforts ont été récompensés: en 1907, elle a relaté ses découvertes et donné envie à d’autres de suivre ses traces. Le nom «Maligne» vient du français. Certains affirment que ce sont les coureurs des bois qui utilisaient le mot «malin», alors que d’autres parlent plutôt d’un prêtre jésuite missionnaire.

C’est une aventurière originaire de Philadelphie, Mary Schaeffer, qui a contribué à faire connaître ce lac baptisé «Chaba Imne» (lac Beaver) par les Autochtones. Photo: Marie-Julie Gagnon

10- Spirit Island

Vous connaissez peut-être cette île sans le savoir puisqu’une photo prise dans les années 1940 par Peter Gales, popularisée par Kodak pour promouvoir ses films, a fait le tour du monde. Le cliché s’est retrouvé en format géant à la station Grand Central de New York. Des millions de gens ont ainsi découvert ce joyau des Rocheuses canadiennes.

Aucune route ne permet d’accéder à l’île, considérée comme l’un des endroits les plus photographiés des Rocheuses, mais il est possible de s’y rendre par voie maritime à certains moments de l’année. Une fois à proximité, il est possible de descendre et d’emprunter un petit sentier pour voir l’île de plus près.

Aucune route ne permet d’accéder à cette île, considérée comme l’un des endroits les plus photographiés des Rocheuses. Photo: Marie-Julie Gagnon

11- Canyon Maligne

Voilà un endroit qui réserve bien des surprises. En empruntant le sentier d’interprétation qui le longe, on aperçoit des chutes, des marmites de géant et même, parfois, des kayakistes téméraires. Des panneaux permettent d’en apprendre un peu plus sur le tumulte des eaux comme sur la nature environnante. On découvre par exemple que l’air frais et humide qui vient du haut du canyon, ainsi que la vapeur d’eau créée par les cascades ont transformé les boisés avoisinants, où les mousses abondent et le sous-bois se fait plus dense.

Photo: Marie-Julie Gagnon

Merci à Discover Canada Tours et à Air Transat, qui propose des vols vers Calgary, en Alberta, et Vancouver, en Colombie-Britannique, au départ de Montréal, grâce à qui ce voyage a été possible.