Archives annuelles : 2018

En photos: les premiers ministres du Québec depuis 1867

Vous rappelez-vous qui a été le premier premier ministre du Québec? Qui gouvernait pendant la Seconde Guerre mondiale, ou encore pendant les pires années de la crise des années 30? Lequel d’entre eux est resté le moins longtemps au pouvoir? On vous rafraîchit la mémoire en 32 photos. 

Réponses aux questions:

1-  Le premier Premier ministre: Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (1867-1873).

2- Adélard Godbout (1939-1944) gouvernait pendant la Seconde Guerre mondiale.

3- Louis-Alexandre Taschereau (1920-1936) était au pouvoir au début de la crise des années 30.

4-  Pierre-Marc Johnson (PQ) a gouverné 2 mois et 9 jours en 1985 entre le départ de René Lévesque et la réélection de Robert Bourassa.

1- Pierre-Joseph-Olivier Chauveau vers 1880

1867-1873. Conservateur. Photo: BAnQ
Conservateur. 1867-1873. Photo: BAnQ

2- Gédéon Ouimet

Conservateur. 1873-1874. Photo: Paul Carpentier. BAnQ
Conservateur. 1873-1874. Photo: Paul Carpentier. BAnQ

3- Charles-Eugène Boucher de Boucherville

Conservateur. 1874-1878 et 1891 -1892. Photo: BAnQ
Conservateur. 1874-1878 et 1891 -1892. Photo: BAnQ

4- Henri-Gustave Joly de Lotbinière, vers 1890

Libéral. 1878-1879. Photo: BAnQ
Libéral. 1878-1879. Photo: BAnQ

5- Joseph-Adolphe Chapleau, vers 1890

Conservateur. 1879-1882. Photo: BAnQ
Conservateur. 1879-1882. Photo: BAnQ

6-Joseph-Alfred Mousseau

Conservateur. 1882-1884. Photo: BAnQ
Conservateur. 1882-1884. Photo: BAnQ

7- John Jones Ross

Conservateur. 1884-1887. Photo: BAnQ
Conservateur. 1884-1887. Photo: BAnQ

8- Louis-Olivier Taillon

Conservateur. 1887 et 1892-1896. Photo: BAnQ
Conservateur. 1887 et 1892-1896. Photo: BAnQ

9- Honoré Mercier, vers 1880

Parti national. 1887-1891. Photo: J.E. Livernois. BAnQ
Parti national. 1887-1891. Photo: J.E. Livernois photo. BAnQ

10- Edmund James Flynn, vers 1890

Conservateur. 1896-1897. Photo: J.E. Livernois photo. BAnQ
Conservateur. 1896-1897. Photo: J.E. Livernois photo. BAnQ

11- Félix-Gabriel Marchand

Libéral. 1897-1900. Photo: BAnQ
Libéral. 1897-1900. Photo: BAnQ

12- Simon-Napoléon Parent

Libéral. 1900-1905. Photo: BAnQ
Libéral. 1900-1905. Photo: BAnQ

13- Lomer Gouin, vers 1900

Libéral. 1905-1920. Photo: Montminy and Cie. BAnQ
Libéral. 1905-1920. Photo: Montminy and Cie. BAnQ

14- Louis-Alexandre Taschereau

14- Louis-Alexandre Taschereau
Libéral. 1920-1936. Photo: J.E. Livernois photo. BAnQ

15-Adélard Godbout

Libéral. 1936 et 1939-1944. Photo: BAnQ
Libéral. 1936 et 1939-1944. Photo: BAnQ

16- Maurice Duplessis

Union nationale. 1936-1939 et 1944-1959. Photo: BAnQ
Union nationale. 1936-1939 et 1944-1959. Photo: BAnQ

17- Paul Sauvé

Union nationale. 1959-1960. Photo: Gaby (Gabriel Desmarais), 1954. BAnQ
Union nationale. 1959-1960. Photo: Gaby (Gabriel Desmarais), 1954. BAnQ

18- Antonio Barrette

Union nationale. 1960. Photo: BAnQ
Union nationale. 1960. Photo: BAnQ

19- Jean Lesage

Libéral. 1960-1966. Photo: PLQ
Libéral. 1960-1966. Photo: PLQ

20- Daniel Johnson (père)

Union nationale. 1966-1968. Photo: Jules Rochon. BAnQ
Union nationale. 1966-1968. Photo: Jules Rochon. BAnQ

21- Jean-Jacques Bertrand

Union nationale. 1968-1970. Photo: Gaby (Gabriel Desmarais). BAnQ
Union nationale. 1968-1970. Photo: Gaby (Gabriel Desmarais). BAnQ

22- Robert Bourassa, vers 1970

Libéral. 1970-1976 et 1985-1994. Photo: BAnQ
Libéral. 1970-1976 et 1985-1994. Photo: BAnQ

23- René Lévesque, 1961

Parti québécois. 1976-1985. Photo: BAnQ
Parti québécois. 1976-1985. Photo: BAnQ

24- Pierre Marc Johnson, 1977

Parti québécois. 1985. Photo: Daniel Lessard. BAnQ
Parti québécois. 1985. Photo: Daniel Lessard. BAnQ

25- Daniel Johnson (fils)

Libéral. 1994. Photo: FRE1991DDIE
Libéral. 1994. Photo: FRE1991DDIE

26- Jacques Parizeau, 1976

Parti québécois. 1994-1996. Photo: Harvey Majo. BAnQ
Parti québécois. 1994-1996. Photo: Harvey Majo. BAnQ

27- Lucien Bouchard

Parti québécois. 1996-2001. Photo: BAnQ
Parti québécois. 1996-2001. Photo: BAnQ

28- Bernard Landry

Parti québécois. 2001-2003. Photo: Daniel Lessard. BAnQ
Parti québécois. 2001-2003. Photo: Daniel Lessard. BAnQ

29-Jean Charest

Libéral. 2003-2012. Photo: Letartean
Libéral. 2003-2012. Photo: Letartean

30- Pauline Marois

Parti québécois. 2012-2014
Parti québécois. 2012-2014

31- Philippe Couillard

31-Philippe_Couillard
Libéral. 2014 - 2018

3- François Legault

CAQ. 2018 -
CAQ. 2018 - . Photo: Facebook François Legault

Charles Aznavour: sa jeunesse, ses amis, ses amours, ses emmerdes

«Il rêvait de chanter jusqu’à cent ans la vie, l’amour, la nostalgie, le temps qui passe», peut-on lire dans le communiqué de l’Agence France-Presse annonçant le décès de Charles Aznavour. Ce n’est pas jusqu’à 100 ans qu’il a pu chanter, mais plutôt jusqu’à 94. Retour sur la carrière de ce géant de la chanson française.

Sa jeunesse

Né à Paris de parents arméniens le 22 mai 1924, Charles Aznavour, de son vrai nom Shahnourh Varinag Aznavourian, est attiré par la chanson et la scène dès son plus jeune âge.

À 9 ans, sous le pseudo Aznavour, il fait ses premières auditions pour le Théâtre du Petit Monde, où il fera ses premières apparitions dans de petits rôles.

Ses amis

En 1942, Aznavour fait la rencontre du pianiste Pierre Roche, avec qui il commence à faire de la chanson. Il se produira sur scène à ses côtés pendant huit ans, en plus de composer pour différents artistes.

En 1946, le duo est remarqué par Edith Piaf, qui leur propose de l’accompagner en tournée en France et aux États-Unis. Ainsi, entre 1947 et 1948, le duo accompagne la grande dame de la chanson, avec qui Aznavour développera une grande complicité.

Après cette tournée, Aznavour et Roche font de la musique au Québec pendant un an et demi. Bien qu’ils commencent à connaître un certain succès, Aznavour voit plus grand. Sous les conseils de la Môme, il retourne en France pour tenter une carrière solo.

Sa carrière

Aznavour commence alors à écrire pour les plus grands: Juliette Gréco, Gilbert Bécaud. En tant que chanteur, pourtant, le succès ne vient pas… pas encore. Et tous les professeurs qu’il consulte sont catégoriques: il ne devrait pas chanter. «Quels sont mes handicaps? Ma voix, ma taille, mes gestes, mon manque de culture et d'instruction, ma franchise, mon manque de personnalité. Les professeurs m'ont déconseillé de chanter. Je chanterai pourtant, quitte à m'en déchirer la glotte», écrira-t-il dans son autobiographie Aznavour par Aznavour (1970).

C’est à 36 ans que Charles Aznavour connaît la consécration. Il connaissait déjà un certain succès, notamment avec les pièces Parce que, Le palais de nos chimères, Sur ma vie et Sa jeunesse, mais certains critiques n’étaient pas convaincus de son talent. C’est le 12 décembre 1960, à l’Alhambra, qu’il connaît le triomphe. Ce soir-là, il se produit devant le Tout-Paris ainsi que des critiques. C’est sa performance habitée de J’me voyais déjà, qui raconte les illusions perdues d’un artiste, qui achève de convaincre les plus sceptiques.

De succès en succès

Depuis ce fameux soir de 1960, Aznavour multiplie les titres à succès: Tu t’laisses aller (1960), Les comédiens (1962), La Mamma (1963), Et pourtant (1963), For Me Formidable (1964), La Bohème (1965), Comme ils disent (1972)… et se produit sur les scènes du monde entier.

Ses amours

Côté cœur, Aznavour a été marié trois fois. C’est en 1968, en même temps que le succès, qu’il connaît la stabilité affective avec Ulla Thorsell. «Grâce à elle je pus me poser et tirer un trait sur la cour de parasites qui m’entourait», peut-on lire dans la biographie publiée sur son site Internet. Ensemble, ils ont trois enfants: Katia (1969), Mischa (1971) et Nicolas (1977).

Ses emmerdes

Même s’il n’avait pas sorti d’album depuis une trentaine années, Aznavour continuait à combler son public avec ses spectacles.

En avril dernier, il avait cependant dû annuler des représentations à Saint-Pétersbourg en raison d’un tour de reins. Puis, en mai, une fracture à l’humérus gauche avait eu raison de sa présence sur scène. Aznavour ne voulait pas arrêter pour autant. Ainsi, il avait donné deux concerts au Japon en septembre et s’apprêtait à recommencer en France, où plusieurs dates étaient déjà annoncées.

«Je ne suis pas vieux, je suis âgé. Ce n’est pas pareil», se plaisait-il à nuancer. L’âge a eu raison de l’inépuisable chanteur dans la nuit de dimanche à lundi. À l’âge de 94 ans, Charles Aznavour s’est éteint à son domicile dans les Alpilles, dans le sud de la France.

En 80 ans de carrière, il aura enregistré plus de 1400 chansons – en huit langues différentes – , vendu plus de 180 millions de disques à travers le monde et tourné dans plus de 60 films.

Cyclotourisme d’automne en Nouvelle-Aquitaine

L’automne s’étire tout en douceur dans le sud-ouest de la France. Quelle belle saison, moins chaude que l’été, pour s’en aller par les chemins de traverse découvrir quelques coins de Gironde, Charente et Charente-Maritime à bicyclette ou, pourquoi pas, en vélo électrique!

L’avantage du vélo à assistance électrique, c’est qu’on peut couvrir de grandes distances sans trop se fatiguer. Encore que chacun peut faire à sa guise, en choisissant entre plusieurs modes de propulsion, pour se reposer dans les montées ou au contraire en profiter pour faire un bon exercice cardio. Dans tous les cas, la batterie ne produit son effet que si l’on pédale. De plus, pour être sûr d’arriver à destination en conservant un peu de son «jus», mieux vaut utiliser chaque fois que possible un mode économique.

Le but du voyage de deux jours et demi était d’emprunter quelques sections de la toute nouvelle Scandibérique. Inaugurée en juin dernier, elle constitue la partie française de l’EuroVélo3, véloroute européenne qui relie Trondheim, en Norvège, à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. Des 1700 km de parcours en France, nous en ferons à peine 150 dans trois départements de Nouvelle-Aquitaine… il faut bien prendre le temps de s’arrêter pour gouter aux plaisirs de la vie!

Photo: Instagram France Vélo
L’avantage du vélo à assistance électrique, c’est qu’on peut couvrir de grandes distances sans trop se fatiguer. Photo: Instagram France Vélo

Bordeaux–Saint-Émilion–Libourne : 61 km

Rendez-vous à l’extérieur de la gare de Bordeaux où France Vélo nous livre deux belles «montures». Sacoches installées, selle ajustée, essai routier réalisé et c’est parti en direction du bord de la Garonne. Une piste cyclable court vers le centre-ville, puis emprunte le joli pont de pierre. Direction sud vers Floirac. Très vite, on quitte la ville en roulant le long de la Garonne, profitant de la vue sur les carrelets, petites maisons de pêcheurs sur pilotis typiques de la région. Après une montée sur les coteaux, nous voici à la campagne sur une ancienne voie ferrée. La piste Roger Lapébie est bien ombragée et longe les premiers vignobles de l’Entre-deux-Mers. Les 13 derniers kilomètres avant Saint-Émilion se font sur des routes de campagne, agrémentées ici d’un joli village, là d’un moulin à vent.

Sur la piste Roger Lapébie. Photo: Facebook Entre-deux-Mers Tourisme
Sur la piste Roger Lapébie. Photo: Facebook Entre-deux-Mers Tourisme

La visite de Saint-Émilion est un incontournable. La cité médiévale inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO trône sur les hauteurs. Les vélos attachés, on se promène dans les vieilles ruelles, le cloître et même sous terre dans l’église monolithe qui se cache sous le clocher!

La visite de Saint-Émilion est un classique. Photo: Z4nclr4, Flickr
La visite de Saint-Émilion est un incontournable. Photo: Z4nclr4, Flickr

Il est temps de repartir vers Libourne en redescendant de la colline en vélo. Sur la route, nouvel arrêt, cette fois dans un «château». Celui de Tailhas accueille le public pour des visites-dégustations. L’entreprise familiale produit de délicieux vins de Pomerol et de Saint-Émilion. Après la dégustation, il reste quelques kilomètres à parcourir en vélo (sans alcotest) pour atteindre Libourne, notre port d’attache pour une bonne nuit à l’Hôtel de France.

Arrivée à Libourne pour une bonne nuit de sommeil. Photo: Dominique Garcin-Geoffroy, Flickr
Arrivée à Libourne pour une bonne nuit de sommeil. Photo: Dominique Garcin-Geoffroy, Flickr

Cercoux–Le Tâtre: 46,2 km

Nous voici au cœur de la Charente-Maritime. Notre trajet du jour commence à Cercoux sur une route étroite qui nous mènera jusqu’à la Voie Verte de Haute-Saintonge, une magnifique piste cyclable qui se faufile au creux de la forêt. Un peu à l’écart, nous grimpons via un chemin de gravier pour rejoindre Orignolles. La colline fait partie des premiers plissements du Massif central. Nous mettons pied à terre à la GAEC Les Barbins pour rencontrer Jean-Claude Deveau, fermier-viticulteur spécialiste de pineau des Charentes et de foie gras. Il reste un peu de place dans une sacoche: devinez ce qu’on y met!

Quelques kilomètres de plus suffisent pour rejoindre la Maison de la Forêt, qui préserve et met en valeur un site forestier précieux. Et qui est un lieu idéal pour la pause «pique-nique». On ne traîne pas cependant. De retour sur la Scandibérique, plus de 23 km nous séparent d’un autre site naturel à découvrir en Charentes. On attache les vélos; on cache les sacoches dans le bois et on file à pied.

La Maison de la Forêt est l'endroit idéal pour un pique-nique. Photo: Facebook Maison de la Forêt de Haute-Saintonge
La Maison de la Forêt est l'endroit idéal pour une pause pique-nique. Photo: Facebook Maison de la Forêt de Haute-Saintonge

Les carrières de Touvérac offrent un paysage insolite de grands bassins aux eaux turquoise encadrés de hautes falaises d’argile surmontées de landes sèches. Du 18e siècle aux années 1980, on extrayait ici l’argile blanche kaolin, très réputée pour la fabrication de la faïence. La journée se termine aux Camélias, un établissement de chambres d’hôtes des plus sympathiques au hameau Les Chaussades.

Carrière de Touverac. Photo: Facebook Office de tourisme du Sud Charente
Les eaux turquoise des carrières de Touvérac. Photo: Facebook Office de tourisme du Sud Charente

Viville–Angoulême: 33,8 km

Il est possible de continuer sur la piste cyclable à partir de là. Pour nous, un petit transfert en voiture est nécessaire, car le train nous attend à Angoulême. On ne boude pas son plaisir pour autant. À Viville, nous enfourchons de nouveau nos vélos avec bonheur pour un parcours sur des coteaux champêtres, entre vignes et champs de tournesols. À l’approche de Châteauneuf-sur-Charente, nous quittons la route pour un nouveau tronçon de piste cyclable longeant une voie ferrée. Un pont sur la Charente et nous voici sur l’autre rive pour quelques kilomètres. Tout à coup, on plonge dans la verdure et l’univers aquatique. La dernière section de la Scandibérique emprunte en effet le chemin de halage en bordure de la Charente. Nous ne le quitterons pas jusqu’à Angoulême, non sans avoir admiré au passage l’écluse ancienne de Thouérat, sur cette «coulée verte», aux portes de la ville.

Infos pratiques:

  • Les loueurs de vélos électriques peuvent vous procurer des sacoches pour transporter vos bagages. Ils peuvent aussi généralement organiser leur transport vers vos lieux d’hébergement.
  • La Scandibérique aura son «topoguide» l’an prochain, avec cartes détaillées et points d’intérêt. En attendant, on trouve des cartes vélos sur GéoVélo.

Nos arrières grands-pères, ces valeureux bûcherons

L’industrie du bois occupe une place si importante dans notre histoire qu’on estime qu’au XIXe siècle plus de la moitié des hommes canadiens étaient des bûcherons.

Or, la vie bûcheron n’était pas de tout repos! On travaillait six longues journées par semaine pour s’entasser le soir venu dans des camps rudimentaires et malodorants où l’alcool était interdit (et parfois même le silence obligatoire à table!) Il s’agissait alors aussi d’un des métiers les plus dangereux de l’époque, il n’était pas rare de revenir blessé et même d’y laisser sa peau.

En cette période de montée au chantier, voici des images de ces défricheurs et travailleurs du bois qui ont bûché dur.

1- Abbatage des arbres dans la vallée supérieure de la rivière des Outaouais, 1871

Photo: William Notman. © Musée McCord
Photo: William Notman. © Musée McCord

2- Cabane de bûcherons canadiens, rivière Saint-Maurice, vers 1860

Photo: William Notman. Don de M. James Geoffrey Notman. © Musée McCord
Photo: William Notman. Don de M. James Geoffrey Notman. © Musée McCord

3- Groupe de bûcherons au chantier en hiver devant un camp en bois rond à Ernest Pitt, Ontario dans les années 1890

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

4- Deux hommes abattant un gros arbre, Colombie-Britannique (?), vers 1895

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

5- Chargement des grumes, vallée supérieure de la rivière des Outaouais, Ontario, 1871

Photo: William Notman. © Musée McCord
Photo: William Notman. © Musée McCord

6- Camp de bûcherons dans la vallée supérieure de la rivière des Outaouais, Ontario, 1871

Photo: William Notman. © Musée McCord
Photo: William Notman. © Musée McCord

7- Chargement de bois à bobines près de Newcastle, Nouveau-Brunswick, vers 1895

Photo: Don de la Dre Louise Manny. © Musée du Nouveau-Brunswick
Photo: Don de la Dre Louise Manny. © Musée du Nouveau-Brunswick

8- Camp de bûcherons à Ferry Bank, Oromocto, Nouveau-Brunswick, vers 1897

Photo: Don de George I. Higgins Estate. © Musée du Nouveau-Brunswick
Photo: Don de George I. Higgins Estate. © Musée du Nouveau-Brunswick

9- Groupe de bûcherons, scierie Tourville, Drummondville, vers 1900

Photo: Charles Howard Millar. Don de M. Leslie Millar. © Musée McCord
Photo: Charles Howard Millar. Don de M. Leslie Millar. © Musée McCord

10- Camp de bûcherons (?), Colombie-Britannique, 1907

Photo: Burkewood Welbourn. Don de M. Donald B. Welbourn. © Musée McCord
Photo: Burkewood Welbourn. Don de M. Donald B. Welbourn. © Musée McCord

11- Équipe de bûcherons avec des chevaux au début de l'hiver, vers 1925

Photo: M. Dufour. Don de M. Robert D'Ambrosio. © Musée McCord
Photo: M. Dufour. Don de M. Robert D'Ambrosio. © Musée McCord

12- Bûcherons en train de charger leur «sleigh» que des chevaux transportent, vers 1916

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

13- Un bûcheron à l’érablière, vers 1930

Photo: Chemin de fer national du Canada. BAnQ
Photo: Chemin de fer national du Canada. BAnQ

14- Bûcherons assis autour de la baraque du mesureur au camp de bûcherons Pensive, entourés de leurs bottes et de leurs chaussettes suspendues pour sécher pendant la nuit, Gatineau, mars 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

15- Des bûcherons jouent de la musique avec un violon et des bâtons au camp de bûcherons, Gatineau, mars 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

16- M. Alexander Neault, cuistôt dans un camp de bûcherons

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

17- Des bûcherons en équilibre sur des billes dans l'eau mettent celles-ci en place au moyen de gaffes, Queen Charlotte Islands (C.-B), avril 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

18- Des bûcherons font un feu pour extirper un tracteur enlisé dans la neige, Gatineau, février 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

19- Bûcherons assis en rond dans leur baraque et appréciant la musique du violoneux Roméo Clément de Farley, Québec, mars 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

20- Des bûcherons déchargent les billes de traîneaux tirés par des chevaux à un entrepôt provisoire de billes sur la surface gelée du lac Sloe, Gatineau, 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

21- Les bûcherons Ed Crocker et Henry Bill s'éloignent d'un arbre qui tombe, Powell River (C.-B.), avril 1944

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

22- Des bûcherons déchargent les billes de traîneaux tirés par des chevaux sur la surface gelée du lac Sloe pour leur transport à l'usine de pâte, février 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

23- Le bûcheron Charley Burk, affûte les dents de sa scie à bûches pendant sa pause-repas au camp de bûcherons, Gatineau, mars 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

24- Photo du porteur d'eau et «homme d'entretien» Andrew Budge transportant des seaux d'eau pendus à un attelage sur ses épaules au camp de bûcherons M. Kearney, Gatineau, 1943

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

25- L'inspecteur hygiéniste du gouvernement provincial J.A. LePage, et le père Edouard Meilleur, fument la pipe devant un poêle à bois un dimanche après midi

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

À quand une politique québécoise de l’architecture?

Peu de chances que l'architecture ou une politique québécoise de l'architecture se retrouve au cœur du débat électoral actuel. Et on ne peut que s’en désoler, car une politique nationale sur l’architecture permettrait une bien meilleure gestion des bâtiments et infrastructures publics.

Politique québécoise de l’architecture… mais encore?

L’idée d’une politique québécoise de l’architecture n’est pas nouvelle. L’Ordre des architectes du Québec plaide en sa faveur depuis 2014. L’OAQ a également publié au printemps le Livre blanc pour une politique québécoise de l’architecture.

Une telle politique servirait à «définir les orientations du gouvernement en ce qui a trait à la planification, la conception, la construction, l’entretien et la rénovation des bâtiments, des infrastructures et des espaces publics». Elle permettrait de s’assurer, surtout, que notre architecture peut faire face aux défis du XXIe siècle, que l’on parle de changements climatiques ou du vieillissement de la population.

Dans une vidéo fort bien faite de RAD, la présidente de l’OAQ, Nathalie Dion, et le chroniqueur Marc-André Carignan expliquent pourquoi le Québec a tout à gagner à adopter une politique de l’architecture. Parce que même si la Belle Province n’a pas une culture du design, contrairement aux pays scandinaves par exemple, l’architecture nous concerne tous. Une vingtaine de pays européens, comme les Pays-Bas ou le Danemark, se sont dotés d’une telle politique. Le Québec ferait toutefois figure de précurseur en Amérique du Nord. L’initiative permettrait également de mieux définir l’identité québécoise en passant par l’architecture.

Photo: Stéphane Groleau
Bibliothèque Monique Corriveau, Québec. Photo: Stéphane Groleau

Aménagement du territoire

Le Québec est grand, mais ça ne veut pas dire qu’on peut improviser son aménagement. Malgré les politiques qui favorisent la densification des villes, une proportion de plus en plus grande de Québécois vit en banlieue, où l’automobile est reine.

Selon l’étude Still Suburban: Growth in Canadian Suburbs 2006-2016 publiée récemment, la croissance des banlieues est particulièrement forte à Montréal. La région métropolitaine compte en effet 226 000 habitants de plus à l’extérieur de l’île que sur l’île. La situation est pire qu’à Toronto ou Vancouver.

Cette réalité entraîne des conséquences néfastes. Les banlieusards sont mal servis en matière de transport en commun, ce qui les oblige dans bien des cas à utiliser leur voiture pour chaque déplacement. En plus de nuire à l’environnement, ce type de développement a un effet négatif sur la santé des citoyens, qui ne marchent plus et sont moins actifs.

Comme le soulignaient Steven Guilbeault, Karel Mayrand et Christian Savard dans une lettre ouverte publiée dans La Presse, «l’aménagement est la clé pour protéger la biodiversité et rendre nos collectivités plus résilientes et mieux adaptées aux conséquences des changements climatiques, qu’il s’agisse d’inondations, d’érosion ou de vagues de chaleur».

Le sujet est plus que pertinent en ce moment. Trois partis politiques se sont d’ailleurs montrés favorables à adopter une politique nationale d’aménagement du territoire. Si vous habitez à Saguenay, vous pouvez assister à un événement sur la question. Le 19 septembre, la journaliste et chroniqueuse Josée Boileau animera un débat politique sur l’avenir de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’architecture. On peut retrouver tous les détails ici.

Trois partis politiques se sont montrés favorables à adopter une politique nationale d’aménagement du territoire. Photo: Pixabay
Trois partis politiques se sont montrés favorables à adopter une politique nationale d’aménagement du territoire. Photo: Pixabay

Les écoles de demain

L’éducation est un enjeu important et les écoles ont fait la manchette depuis le début de la campagne. Et fait étonnant, même leur architecture se retrouve dans les discours électoraux.

À l’image des bibliothèques du Québec, qui sont désormais ancrées dans le XXIe siècle, la CAQ promet notamment que sous sa gouverne chaque nouvelle école fera l’objet d’un concours d’architecture, mettant ainsi «la beauté et l’attractivité au cœur de (ses) priorités». Le Parti libéral du Québec avait auparavant lancé le Lab-école, pour repenser l’école de demain avec la collaboration de l’architecte Pierre Thibault. Philippe Couillard en a depuis rajouté en promettant de se débarrasser des écoles vétustes d’ici 2030.

Québec solidaire s’est aussi engagé auprès des jeunes. Le parti de gauche promet d’investir 1,6 milliard de dollars dans un plan national d’infrastructures pour la rénovation et l’entretien des établissements scolaires. Selon Manon Massé, un gouvernement de Québec solidaire mettra en place l’école publique du XXIe siècle. Le Parti québécois entend de son côté lancer un vaste chantier de construction et de rénovation d’écoles, sans toutefois préciser en quoi ce plan consiste.

Reste à voir de quoi les nouveaux lieux d’enseignement auront l’air. Peut-être que les architectes du Québec pourraient s’inspirer de leurs collègues suédois, qui ont impliqué les élèves tout au long du processus. Il ne faudrait pas non plus passer sous silence que des projets innovants ont aussi vu le jour chez nous, souvent avec trois fois rien.

L’architecture a sa place dans les débats, et pas seulement en campagne électorale. Le Québec gagnerait à en parler plus.