Archives annuelles : 2018

Comment transformer son véhicule en voiture intelligente

Les véhicules intègrent de plus en plus de technologies variées qui permettent d’améliorer leur sécurité et de rendre les déplacements plus amusants. Il n’est toutefois pas nécessaire de payer 30 000$ pour un véhicule de l’année afin de profiter de ces nouveautés: certains appareils existent pour moderniser une voiture existante. 

Pourquoi un véhicule intelligent?

L’intégration de technologies dans les automobiles s’intensifie depuis quelques années. Avec l’arrivée de systèmes permettant de relier les habitacles à Internet, plusieurs fonctionnalités autrefois inimaginables sont désormais courantes dans ce que certains appellent les «véhicules intelligents».

Ce ne sont pas toutes les technologies modernes qui peuvent être ajoutées à une voiture existante. Un vieux bolide ne peut pas être doté d’un système de freinage automatique ou d’un régulateur de vitesse adaptatif, par exemple.

Mais de petits appareils qui se branchent dans le port diagnostique des automobiles – un port présent dans tous les modèles lancés par les fabricants depuis les années 1990 – peuvent tout de même offrir plusieurs fonctionnalités intéressantes.

Grâce aux puces GPS de ces appareils, à leur connectivité cellulaire et à leur accès à des cartes routières en ligne, une voiture peut ainsi afficher la limite de vitesse actuelle et alerter le conducteur lorsqu’il la dépasse. L’information est pratique à connaitre pour les gens distraits avec le pied lourd, mais aussi pour les parents dont les adolescents empruntent le véhicule familial.

Parmi les autres avantages, notons que les appareils pour transformer sa voiture permettent de la suivre à la trace, qu’ils offrent un outil diagnostic pour connaitre ses problèmes sans visiter un mécanicien, qu’ils nous informent de la quantité restante de carburant dans le réservoir, qu’ils permettent de créer un réseau Wi-Fi pour accéder à l’Internet et qu’ils filment le conducteur, les passagers et la route afin d’avoir une preuve de ce qui est arrivé en cas d’accident ou simplement pour enregistrer des souvenirs lors d’un road trip.

Quels appareils choisir?

L’adaptateur pour voiture intelligente le plus intéressant sur le marché en ce moment est le Raven. Celui-ci s’installe sur son tableau de bord et affiche les directions à emprunter pour la navigation GPS, la limite de vitesse et d’autres informations du genre. Raven est aussi doté de caméras qui filment à l’intérieur et à l’extérieur de la voiture et qui s’activent automatiquement en cas de collision ou si quelqu’un tente d’entrer dans le véhicule.

Malheureusement, l’appareil est assez cher, environ 380$ à l’achat. Même s’il est possible de s’en servir sans payer d’abonnement, il faut ensuite débourser 8$ US par mois pour accéder à ses fonctionnalités plus avancées, comme l’enregistrement vidéo automatique.

L’adaptateur pour voiture intelligente le plus intéressant sur le marché en ce moment est le Raven.
Le Raven est l’adaptateur pour voiture intelligente le plus intéressant sur le marché en ce moment.

Un autre adaptateur plus simple est offert pour les abonnés de Telus, le Voiture+ du fabricant ZTE. Contrairement au Raven, l’appareil n’offre ni caméra ni écran, mais se contrôle plutôt à l’aide d’une application mobile. Parmi ses avantages, notons qu’il permet notamment de suivre facilement sa consommation d’essence pour certains trajets.

L’adaptateur Voiture+ est vendu 200$, plus des frais 10$ par mois s’il n’y a pas d’entente d’abonnement, ou 50$ plus des frais de 10$ par mois avec une entente d’abonnement de deux ans permettant d’accéder aux fonctionnalités connectées. Dans les deux cas, l’abonnement permet d’obtenir 1 Go de données supplémentaires à partager dans son forfait cellulaire, que ce soit sur son téléphone ou dans la voiture en activant le point d’accès Wi-Fi de l’adaptateur.

L'adaptateur Voiture+ pour les abonnés de Telus se contrôle à l’aide d’une application mobile.
L'adaptateur Voiture+ pour les abonnés de Telus se contrôle à l’aide d’une application mobile.

Souriez, vous êtes filmés!

Que ce soit avec le Raven ou le Voiture+, transformer son automobile en véhicule intelligent la transforme aussi en un appareil de surveillance, ce qui pourrait ne pas plaire à tous.

Les membres d’une même famille peuvent ainsi connaître les moindres déplacements des uns et des autres et même dans certains cas voir en direct ce que les autres font dans le véhicule.

Si certains sont à l’aise avec cette surveillance, plusieurs pourraient en être offensés. Mieux vaut donc avoir une franche discussion en famille avant d’installer un appareil du genre dans son automobile.

Transformer son automobile en véhicule intelligent la transforme aussi en un appareil de surveillance, ce qui pourrait ne pas plaire à tous.
Transformer son automobile en véhicule intelligent la transforme aussi en un appareil de surveillance, ce qui pourrait ne pas plaire à tous.

Vive les mariés! 25 photos de mariage rétro

À l’ère de Tinder, on oublie parfois qu’à une époque pas si lointaine, les fréquentations et le choix des époux étaient sévèrement contrôlés au sein des familles nobles et de la bourgeoisie. On se mariait essentiellement au sein de la même classe sociale et le choix pouvait être assez limité si vous habitiez un petit village en région.

Depuis les années 60, le taux de mariage n’a cessé de s’effriter encore plus au Québec qu’ailleurs au pays (en 2016, près de 40% des couples vivaient en union de fait dans la province en comparaison à 21% dans le reste du pays.)

Célébrons tout de même l’amour rétro!

1- Le cortège nuptial de James Taylor, Montréal, 1864

Photo: William Notman. © Musée McCord
Photo: William Notman. © Musée McCord

2- Mme R. Tait, Montréal, 1869-70

Photo: William Notman. © Musée McCord
Photo: William Notman. © Musée McCord

3- Le cortège nuptial et les invités de Mme J. E. St. Binney, à Halifax, N.-É., vers 1895

Photo: Halifax Notman Studio. © Musée McCord
Photo: Halifax Notman Studio. © Musée McCord

4- Les invités au mariage de M. Ryland, Montréal, 1880

Photo: Notman & Sandham. © Musée McCord
Photo: Notman & Sandham. © Musée McCord

5- Mariage double entre Ovila Lévesque et Adrienne Chiasson ainsi que Raymond Lévesque et Lorraine Vigneault, vers 1900

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

6- Mariage de Wellie Boudreault et Pauline Lévesque, vers 1900

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

7- Le lieutenant Hayhurst et sa nouvelle épouse, Halifax, N.-É., vers 1905

Photo : Halifax Notman Studio. © Musée McCord
Photo : Halifax Notman Studio. © Musée McCord

8- Réception sur un chaland amarré au Lac Simon pour fêter le mariage de Auguste Servant et Albertine Hotte, 1907

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

9- Mariage de M. Bernatchez aux États-Unis, 1914

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

10- Geoffrey Notman et Grace le jour de leur mariage, 1925

Photo: Don de la succession James Geoffrey Notman. © Musée McCord
Photo: Don de la succession James Geoffrey Notman. © Musée McCord

11- Le mariage de Mlle Daintry Notman, Montréal, 1925

Photo: Don de la succession James Geoffrey Notman. © Musée McCord
Photo: Don de la succession James Geoffrey Notman. © Musée McCord

12- La mariée et ses dames d'honneur, mariage de Barbara Henderson et Richard Price, vers 1930

Photo: Don de la famille Rawlings. © Musée McCord
Photo: Don de la famille Rawlings. © Musée McCord

13- Frank et Janet Sutcliffe le jour de leur mariage, 1929

Photo: Harry Sutcliffe. Don de Peter, Paul, Robert et Carolyn Sutcliffe. © Musée McCord
Photo: Harry Sutcliffe. Don de Peter, Paul, Robert et Carolyn Sutcliffe. © Musée McCord

14- Mariage de Bertrand Cossette et Adèle Fortier, 1952

Photo: BAnQ
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15- Le père Dionne bénit les mariages (entre 1949-1960)

Photo: BAnQ
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16- Photographie du mariage de J.A. Pelletier et d'Aurore Dubois à Rouyn, 6 juillet 1933

Photo: BAnQ
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17- Invités au mariage de Blanche Bourgeois et Elphège Boudreault, 18 juin 1951

Photo: BAnQ
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18- Mariage entre Alexandre Arseneault et Lucienne Lejeune, 1948

Photo: BAnQ
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19- Mariage indien à Sept-Îles en présence de Mgr Gérard Couturier, 25 juillet 1964

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

20- Mariage de Léopold Lévesque et Jeanne-d'Arc Bourgeois

Photo: BAnQ
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21- Mariage d'Augustin Demers, en costume militaire, et d'Eva Mercier, 1945

Photo: BAnQ
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22- Mariage dans les années 30

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

23- Photo de mariage entre 1928 et 1932

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

24- Photo de mariage entre 1928 et 1932

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

25- Mariage de Denis Milonas et Jeanne Lacasse à Saint-Jean-Baptiste d'Ottawa, 6 octobre 1956

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

Vélo et printemps, duo gagnant

Avec le printemps revient le goût de se déplacer en vélo, en ville comme à la campagne. Les Nations unies ont décrété le 3 juin «Journée mondiale de la bicyclette», parce qu’elle est bonne pour la santé et pour l’environnement. Profitez-en pour découvrir les nouveautés que plusieurs régions du Québec ont à offrir pour de belles sorties en vélo de route ou en vélo de montagne. Et je vous parle aussi de quelques tendances dans l’univers de la bicyclette.

Véloroute des Appalaches

La région est bien connue des amateurs de vélo de route, mais il leur manquait des parcours clairement identifiés. La nouvelle véloroute des Appalaches comble cette «lacune» en proposant douze circuits de différents niveaux (17 à 139 kilomètres) totalisant 835 kilomètres. Un guide très complet est disponible gratuitement sous forme papier, en téléchargement ou accessible par applications mobiles. On y trouve le tracé détaillé de chaque circuit, les haltes possibles, les services disponibles et les attraits touristiques en route. Une signalisation temporaire est d’ores et déjà installée sur les parcours.

Photo: Facebook Tourisme Victoriaville et sa région
La véloroute des Appalaches: 12 circuits, 835 km! Photo: Facebook Tourisme Victoriaville et sa région

Circuits vélo dans Lanaudière

La région vient de mettre en ligne une plateforme dédiée à ses circuits cyclables. Il y en a sept, bien différents, allant de la plaine à la montagne en passant par les îles. On vous recommande le bucolique parcours des Îles de Berthier, celui de Sainte-Émilie-de-l’Énergie et celui de Saint-Donat. Toutes les cartes et tous les parcours détaillés sont sur le site!

Photo: lanaudiere.ca
Rien de mieux que le vélo pour découvrir Saint-Donat. Photo: lanaudiere.ca

La Gaspésie à vélo

Toute nouvelle aussi, sur l’application Ondago, la carte de la Gaspésie à vélo. Elle présente 56 parcours pour les cyclosportifs (mais de tous niveaux) et les adeptes de cyclotourisme qui veulent faire tout ou partie du tour de la Gaspésie dans des décors de bord de mer époustouflants. En prime, 20 parcours pour faire du fatbike sur des plages de cette région bénie des dieux…

Sur son site web, on trouve aussi la brochure La Gaspésie à vélo et la carte qui l’accompagne, qu’on peut facilement télécharger. En plus des parcours précédents, on y répertorie une vingtaine de pistes cyclables récréatives et 17 pistes variées pour le vélo de montagne.

Photo: Jean-François Gaudet, Flickr
Il y a une foule de parcours pour découvrir la Gaspésie en vélo. Photo: Jean-François Gaudet, Flickr

Trois régions où ça bouge sur deux roues 

Bas-Saint-Laurent

Le parc côtier Kiskotuk (entre Cacouna et L’Isle-Verte) propose un parcours de 5 kilomètres pour le vélo de montagne et la course en sentier, en plus des 20 kilomètres de la Route verte qui est à deux pas.

Chaudière-Appalaches

Les adeptes de vélo de montagne devraient pouvoir, dès le début de l’été, rouler sur 6,8 kilomètres dans le parc éolien des Moulins de Thetford Mines. 

Pour le vélo de route, il y a du changement à Lévis, avec une passerelle construite au-dessus de l’autoroute 20, permettant ainsi de relier facilement le Parcours des Anses (15 kilomètres) à la Cycloroute de Bellechasse (74 kilomètres).

Enfin, pour se balader tranquillement l’été dans Saint-Jean-Port-Joli et autour, rendez-vous au restaurant La Libellule. La ville et ses commerçants se sont concertés pour offrir gratuitement aux visiteurs, pour une journée, des «vélos créatifs», joliment décorés. Si vous achetez quelque chose chez eux, vous aurez également droit à un petit cadeau!

Photo: Facebook La libellule, resto convivial
De jolis vélos à emprunter gratuitement au restaurant La libellule. Photo: Facebook La libellule, resto convivial

Anse-Saint-Jean (Saguenay–Lac-Saint-Jean)

La station Mont-Édouard est en plein développement d’un réseau de sentiers de vélo de montagne. La première piste ouverte n’est pas à la portée de tout le monde car on parle d’une montée de 4 kilomètres de long, suivie par une descente de 3 kilomètres pour dévaler la montagne.

Pleins feux sur le vélo à Tremblant

Du 25 au 27 mai, le centre de villégiature Tremblant accueille pour la première fois le Crossroads Tremblant, événement majeur pour le vélo de route et le vélo de montagne. Le Festival de vélo de route et de montagne – sur asphalte, pistes cyclables et sentiers de montagne – n’est toutefois pas seulement pour les grands sportifs: même les cyclistes récréatifs et les curieux peuvent y trouver leur compte. Même chose pour le vélo de montagne, en marge de la Coupe Québec/Canada, avec des tours guidés offerts en sentiers comme en descente. Sans compter une randonnée familiale organisée sur la piste du P’tit Train du Nord.

Photo: Facebook Tremblant
Tremblant: destination de choix pour le vélo de montagne. Photo: Facebook Tremblant

Tendances vélo

Selon un billet de blogue de La Cordée que je vous invite vivement à consulter, on apprend que les freins sur jantes pour vélos de route seront peut-être bientôt chose du passé. Ceux à disque sont en effet en train de devenir la norme, après avoir envahi le marché des vélos de montagne. La raison: une meilleure efficacité du système de freinage.

Autre changement: les pneus plus larges pour les vélos de route. Et un petit nouveau: le gravel bike, sorte d’hybride entre le vélo de route et le vélo de montagne, avec freins à disque et gros pneus. Prêts pour l’aventure? Ce type de bicyclette, avec cadre en acier ou en carbone, est déjà très en vogue. Il permet de s’amuser autant sur route que sur des chemins de gravelle ou de terre, mais aussi carrément dans le sable.

Des fermes dans le désert

Quand on pense au désert américain, on imagine du sable, du soleil et des cactus, mais plus rarement des agrumes prêts à cueillir, des oliviers en santé et des vignobles prolifiques… Pourtant, en plein cœur du désert de Sonora, en Arizona, la région métropolitaine de Phoenix a tout ça sur ses terres résolument fertiles. 

Sous un soleil de plomb et une température de 35 degrés à l’ombre, il m’est difficile d’imaginer qu’une agriculture soit possible dans ce sol de sable brûlant, et ce, même si j’entends parler depuis quelques jours de l’eau fournie par le fleuve Colorado, des barrages et du savant système de canaux d’irrigation imaginé il y a près de 1000 ans par le peuple amérindien Hohokam et repris à notre ère.

Cette organisation, jumelée aux pluies qui arrosent parfois le désert, fait de la vallée du Soleil un terreau fertile. L’Arizona est d’ailleurs un des plus importants producteurs mondiaux de coton, une matière que l’État exporte partout.

L’alimentation n’est pas en reste: après le coton, les habitants parlent souvent avec fierté de leur production d’agrumes. Et il y a encore bien plus.

À la rencontre des producteurs  

Depuis l’an dernier, il est plus facile que jamais pour les visiteurs de réaliser la richesse de l’alimentation du secteur. Mesa, une ville de 500 000 habitants qui appartient à l’agglomération de Phoenix, a créé la Fresh Foodie Trail, une route agrotouristique qui relie une douzaine d’arrêts gourmands, pour la plupart des producteurs qui prônent l’agriculture biologique.

«Chaque ferme existait déjà et était ouverte au public, mais nous avons décidé de les relier ensemble pour mieux les mettre de l’avant», explique Michelle Streeter, responsable des communications pour Visit Mesa, en me tendant une belle brochure qui présente, entre autres, une ferme d’oranges, un jardin communautaire, une ferme laitière et un moulin à farine. On y retrouve aussi les horaires des marchés locaux, des sorties des camions de rue, des repas organisés au milieu des champs et des divers événements gourmands où, toujours, les aliments locaux sont les stars. Pour encore plus de simplicité, des hôtels du coin proposent même des circuits organisés qui mènent d’un arrêt à l’autre.

De notre côté, nous commençons les découvertes par un arrêt au Queen Creek Olive Mill, un producteur d’huile d’olive qui propose des visites guidées explicatives, une magnifique boutique et des tables sous les oliviers où on sert des planches de produits locaux bien arrosés… d’huile d’olive.

Photo: Facebook Queen Creek Olive Mill.
Perry et Brenda Rea, originaires de l’Ontario et du Québec, ont eu envie d’essayer de produire de l’huile d’olive dans le désert. Photo: Facebook Queen Creek Olive Mill.

Seul producteur d’huile d’olive de l’Arizona, le Queen Creek Olive Mill est le rêve un peu fou de Perry et Brenda Rea, originaires de l’Ontario et du Québec, qui, il y a 20 ans, ont eu envie d’essayer de produire de l’huile d’olive dans le désert. «Quand on y pense, nous sommes environ à la même latitude que l’Italie», explique sous l’ombre des oliviers une de leurs filles qui, comme deux autres des cinq enfants du couple, prend la relève de l’entreprise.

Pour le dessert, ce sera des pêches fraîchement cueillies. Parce qu’à quelques minutes des oliviers, nous retrouvons un vaste champ de pêchers aux Schnepf Farms, où les visiteurs peuvent remplir un sac de leur cueillette. «Il faut les choisir dorées et pas trop fermes», précise une employée avant de nous envoyer dans les rangs de pêchers bien garnis.

Des pêches à cueillir. Photo: Véronique Leduc
Des pêches à cueillir pour dessert. Photo: Véronique Leduc

Dernier arrêt: Agritopia, un quartier bâti autour de champs agricoles où on trouve des cafés, des terrasses et des restaurants à la mode. Au sein de cette communauté, le beau Garage-East, situé près d’un vaste jardin communautaire, est un bar à vins où on sert en fût des vins locaux et originaux. Derrière son bar, Brian Ruffentine, propriétaire des lieux et résident d’Agritopia, raconte qu’il a simplement eu envie de passer de pompier à vigneron. «Il y a près d’une centaine de vignobles en Arizona et j’ai eu envie d’essayer moi aussi», dit-il en faisant goûter son vinho verde, son spritz maison ou son vin orange pétillant.

Terres agricoles à Agritopia. Photo: Véronique Leduc
Terres agricoles à Agritopia. Photo: Véronique Leduc

De la ferme à la table

«Il y a un préjugé sur l’Arizona: les gens pensent que rien ne pousse et donc que la bouffe n’est pas très bonne. Mais de voir d’où viennent les aliments que cuisinent les chefs des restaurants du coin aide à comprendre notre richesse», explique Trish Lanteigne, responsable des relations médias pour l’organisation Visit Phoenix, après notre tournée de la Fresh Foodie Trail, sur la route désertique qui mène de nouveau à Phoenix.

En effet, c’est là qu’on comprend d’où viennent les guacamoles à se jeter par terre, les tacos débordant de légumes, les jus d’orange fraîchement pressés et les cartes des vins locaux élaborées qu’on nous propose depuis trois jours dans les différents restaurants visités.

Les tacos sont très populaires dans les environs de Phoenix. Photo: Véronique Leduc
Les tacos sont très populaires dans les environs de Phoenix. Photo: Véronique Leduc

Malgré tout, je reste perplexe. Est-ce que l’eau, au milieu du désert, est une ressource en danger? Michelle Streeter me rassure: selon elle, l’Arizona vend même de l’eau à la Californie, qui elle, en manque parfois. Le plus grand défi de la région sera peut-être surtout de bien gérer les ressources au regard de la croissance rapide de Phoenix, une des mégapoles américaines qui croît le plus rapidement depuis quelques années.

Une chose est sûre: je ne m’attendais pas à une telle diversité ni à des aliments d’une telle qualité au milieu du désert. Preuve qu’il faut parfois aller voir de plus près certaines oasis pour s’assurer qu’elles ne sont pas des mirages.

Planches de dégustation du restaurant Postino. Photo: Véronique Leduc
Planches de dégustation du restaurant Postino. Photo: Véronique Leduc

Ce voyage a été rendu possible grâce à VisitPhoenix.

Photographie: des amateurs de haut niveau!

L’invitation venait de la Société de promotion de la photographie du Québec (SPPQ). On me conviait à assister à la soirée de remise de prix du 30 avril dernier au Théâtre l’Étoile Banque Nationale. Une cérémonie récompensant le talent des photographes amateurs, membres de l’un des 70 clubs photo affiliés à la SPPQ. J’ai un de mes amis qui est membre d’un de ces clubs. Je trouve ses photos très réussies, alors j’étais curieuse d’en savoir plus. Mais tout à fait entre nous, comme il s’agissait du travail d’amateurs, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Amateurs? Il faudrait peut-être revoir le terme. Ce que j’ai vu m’a scotchée sur mon siège.

1 000 photos !

Les photographes pouvaient soumettre leurs clichés à différents concours dont celui des quatre thèmes imposés: Animalier, Nature, Humain, et le thème annuel, Escaliers intérieurs ou extérieurs sous toutes ses formes.  Au total, on a projeté 1 000 photographies, dont le top 25 de chacun des différents concours. C’était aussi fascinant qu’une exposition, musique et confort d’un siège en sus. Les photos, réunies par thème ou par concours, projetées sur un immense écran étaient, pour la majorité, d’une qualité de niveau professionnel. Quelques dizaines étaient carrément des photos d’art.

Soirée du 30 avril de la SPPQ Photo: Françoise Genest
Soirée du 30 avril de la SPPQ
Photo: Françoise Genest

J’ai encore eu une réserve, je l’avoue, à l’annonce de la catégorie Livre photo. J’imaginais déjà le mariage de la cousine ou les vacances à Cuba. J’avais tout faux! Les trois livres finalistes qui nous ont été présentés étaient magnifiques, dignes des beaux-livres, d’une grande sobriété et superbement exécutés.

Saisie d'écran d'une des pages du livre photo L'envolée de Julie Vaillancourt, Club de Boucherville 1er prix
Saisie d'écran d'une des pages du livre photo L'envolée de Julie Vaillancourt, Club de Boucherville 1er prix

Les titres, les sujets, la qualité de la réalisation de ces 1 000 clichés témoignaient de la passion que ces photographes, soi-disant amateurs, y ont mise. Une passion clairement partagée par les quelque 800 personnes qui ont assisté à la soirée. Il fallait voir l’atmosphère à l’entrée et à l’entracte pour comprendre que ces photographes dans l’âme vibrent à l’unisson.

Un loisir passion

La photo fascine. Ces instantanés du quotidien, de la nature, de la vie, des humains qu’on capture, qu’on magnifie et qu’on immortalise, ont toujours fasciné. Et avec l’avènement du numérique, des logiciels de traitement de photos, de possibilités infinies d’impression, l’engouement pour cette forme d’art et de loisir est en pleine expansion. Rien de surprenant donc au fait que notre Rendez-vous avenues.ca qui a eu le plus grand nombre d’inscriptions ait été un Rendez-vous Inspiration: Passion photo avec Jacques Nadeau en janvier dernier!

Les chiffres sont d’ailleurs éloquents: à elle seule, la SPPQ regroupe donc 70 clubs partout à travers le Québec, pour un total de 4 800 membres. Sans compter les 10 ou 15 (chiffre approximatif) clubs non affiliés. C’est donc plus de 5 000 personnes qui, une fois par semaine, prennent le chemin de leur club pour y entendre des conférences, échanger sur la technique et participer à des sorties pour photographier. La SPPQ organise même une exposition, Les clubs s’exposent, une fois par année. Je me promets d’ailleurs d’y aller l’an prochain. Une visite sur le site Web de l’organisation suffit pour comprendre que tout loisir soit-elle, la photo y est prise au sérieux et que les informations, les conférences et les activités sont de qualité.

Gagnants

Fait intéressant, certains prix étaient attribués par vote des membres, les photos soumises ayant circulé dans les clubs, et d’autres prix, par un jury de professionnels reconnus du domaine. La sélection a dû être une tâche ardue tant les photos présentées étaient pour la plupart excellentes.

Les gagnants? Trop nombreux pour tous les nommer ici, mais soulignons que c’est le Club photo de Boucherville qui devient le Club de l’année. Une de ses membres, Julie Vaillancourt, a remporté le prix du Livre photo, avec un très bel ouvrage, L’envolée. La photo de l’année est celle de Yves Demers-Paris du club Association des photographes artisans de Laval pour sa photo Le tapis vert. Mon ou mes coups de cœur? Très nombreux aussi, mais les photos Retour au boulot de Jean Lapointe (Club de l’Outaouais), 2e place du thème de l’Escalier, et L’heure de la chasse de Yves Kéroack (club Impression de Montréal), 2e place du thème Animalier, m’ont plus particulièrement séduite. Des bourses de 250$ à 750$ étaient remises aux lauréats des trois premières places de chacun des concours et le grand gagnant de chacun recevait le Prisme de cristal, un trophée spécialement dessiné pour l’occasion. Au total 14 000$ ont été remis en prix au cours de la soirée commanditée notamment par Collège Marsan, Sony, Lozeau et d'autres.

On se fait plaisir et avenues.ca parlera photo!

Pas question de vous parler de ces photos sans vous les montrer! À défaut de pouvoir vous présenter toutes les photos de tous les gagnants dans toutes les catégories, voici les trois premiers prix de chacun des quatre concours thématiques.  Et avis aux intéressés, avenues.ca parlera dorénavant de photographie. Et comme la SPPQ m’a impressionnée avec sa soirée, on parle de clubs photo prochainement. Bon visionnement!

 

"Je suis à la retraite" Robert Lapensée Club L'oeil du photographe 1er prix thème: Animalier
"Je suis à la retraite"
Robert Lapensée Club L'oeil du photographe
1er prix thème: Animalier
"L'heure de la chasse" Yves Kéroack Club photo Impression 2e prix thème: Animalier
"L'heure de la chasse" Yves Kéroack
Club photo Impression
2e prix thème: Animalier
"L'Éveil" Julie Vaillancourt Club photo de Boucherville 3e prix thème: Animalier
"L'Éveil" Julie Vaillancourt
Club photo de Boucherville
3e prix thème: Animalier
"Le tapis vert" Yves Demers-Paris 1er prix thème: Escalier et photo de l'année
"Le tapis vert"
Yves Demers-Paris
1er prix thème: Escalier
et photo de l'année
"Retour au boulot" Jean Lapointe Club de photo polarisé de l'Outaouais 2e prix thème: Escalier
"Retour au boulot"
Jean Lapointe Club de photo polarisé de l'Outaouais
2e prix thème: Escalier
"Destination inconnue" Marcelle Lemieux Club photo de Boucherville 3e prix thème: Escalier
"Destination inconnue"
Marcelle Lemieux
Club photo de Boucherville
3e prix thème: Escalier
"Passing strangers" Cindy Morantz Montreal club photo 1er prix thème: Humain
"Passing strangers"
Cindy Morantz
Montreal club photo
1er prix thème: Humain
"Destino" Raymond Massé Club de photographie polarisée de l'Outaouais 2e prix thème: Humain
"Destino"
Raymond Massé Club de photographie polarisée de l'Outaouais
2e prix thème: Humain
"Le héros qui sommeille" Jean-François Ménard Club de photo de Boucherville 3e prix thème: Humain
"Le héros qui sommeille"
Jean-François Ménard
Club de photo de Boucherville
3e prix thème: Humain
"L'arbre est dans ses feuilles" Yves Kéroack Club photo Impression 1er prix thème: Nature
"L'arbre est dans ses feuilles" Yves Kéroack
Club photo Impression
1er prix thème: Nature
"Le mur" Marie-Josée Poulin Association des photographes artisans de Laval 2e prix thème: Nature
"Le mur"
Marie-Josée Poulin
Association des photographes artisans de Laval
2e prix thème: Nature
"When could I fly mom" André Villeneuve Les Photo Capteurs de Granby 3e prix thème: Nature
"When could I fly mom"
André Villeneuve
Les Photo Capteurs de Granby
3e prix thème: Nature