Trucs anti-froid extrême pour un hiver actif
Froid extrême, tempête hivernale… Cet épisode hors du commun que nous avons vécu au Québec durant le temps des Fêtes n’a pas refroidi l’ardeur de tous les amateurs de plein air. Quel est donc leur secret?
J’ai expérimenté plusieurs fois au cours des deux dernières semaines le plein air par grand froid. Certains pensent que rien ne m’arrête pour aller jouer dehors, mais je suis comme tout un chacun: je préfère la chaleur. Sur les pistes de raquette, comme de ski de fond et de ski alpin, je n’étais pas la seule – même s’il y avait beaucoup moins de monde qu’à l’habitude – à vouloir profiter de la neige magnifique. Ces fanas du plein air ont un autre point commun: ils font tout pour garder leur propre chaleur en extérieur… Voici quelques-uns de mes trucs et des leurs!
Le multi multicouche au corps
Le système du multicouche est essentiel. Par grand froid, j’ajoute seulement une couche pour le haut du corps.
En ski alpin
Je porte deux couches de sous-vêtements en haut (au lieu d’une pour des températures allant jusqu’à -15 degrés environ). À cela s'ajoutent un polar léger, une doudoune pas trop épaisse et une surcouche, style wind-stopper ou Goretex (imperméable). Pour les jambes, je me contente d’un bas de sous-vêtement en laine mérinos sous un pantalon de ski alpin matelassé.
Pour les pieds, les bas «spécial ski alpin» me suffisent généralement mais passé -25 degrés, comme samedi dernier à la station Sugarbush du Vermont central, j’ai ajouté un hotshot sous les orteils de chaque pied. Je n’aime pas trop ces produits chauffe-mains et chauffe-orteils, jetables, pour des raisons écologiques. Sans compter la sensation désagréable d’avoir quelque chose entre le pied et la botte de ski. Mais nécessité fait parfois loi…
Pour les mains, mieux vaut avoir de bons gants de ski ou des mitaines doubles. Là encore, le hotshot placé sur le dessus de la main, entre deux couches de mitaines, aide à garder les mains au chaud. Si vous avez une tendance affirmée à avoir froid aux mains, je suggère toutefois fortement d’acheter un chauffe-mains Zippo. Il en coûte environ 39$ dans un magasin de plein air, mais le jeu en vaut la chandelle. Le Zippo ressemble à un briquet de la même marque. Réutilisable (avec brûleur qu’on alimente avec de l’essence à briquet) et très sécuritaire, il est assez compact pour tenir dans une poche de manteau de ski d’où on l’extrait au besoin pour le placer dans la mitaine. La chaleur dégagée par cet objet magique est de 36 degrés environ et dure toute la journée!
En raquettes et en ski de fond
Même par grand froid, il n’est pas vraiment utile de trop s’habiller. Deux couches de vêtements, voire trois si on est frileux, et un manteau softshell ou en Goretex en surcouche suffisent amplement vu qu’on se réchauffe vite le corps.
Au départ, on peut porter une doudoune par-dessus et l’enlever dès que la piste grimpe. Personnellement, je me dépêche de partir pour me réchauffer et je transporte une doudoune sans manches dans mon sac. Si une grande descente se présente, je l’enfile rapidement sous le manteau pour me garder au chaud. Et je l’enlève dans les grandes montées.
Très tendance cette année en ski de fond (comme pour la course hivernale): la jupe courte et légère pour les femmes qui ont froid aux fesses! On la porte par-dessus ses sous-vêtement et pantalon habituels. Son isolant en polyester vous garde au chaud debout comme assise dans la neige ou sur un banc.
Pour les mains et les pieds, les mêmes conseils que pour le ski alpin s’appliquent. Et un dernier: si vous avez froid aux doigts, arrêtez-vous une minute et mettez-les en petite boule pour qu’ils se réchauffent les uns les autres.
Garder la tête froide et au chaud
Reste la tête! Pour tous les sports d’hiver, le plus important est d’empêcher les engelures au nez et aux pommettes. Pour les protéger du froid, j’adopte la technique du «beurrage» de peau. J’utilise simplement un baume à lèvres hydratant et faisant office d’écran solaire de bonne qualité, comme le Dermatone, qu’on trouve dans les boutiques de plein air. Je ne lésine pas sur la quantité, en crayonnant abondamment les pommettes, le bout du nez, les lèvres et le front avant de sortir et au moins une fois en cours de route.
Pour le cou, j’ai mon «col» en polar, auquel j’ajoute une cagoule et un protège-nez en polar pour le ski alpin. Le casque avec oreillettes et les lunettes de bonne qualité complètent mon attirail.
En raquettes ou en ski de fond, je ne porte habituellement qu’un «col» et un bon bandeau, car j’ai besoin d’éliminer par le dessus de la tête le trop-plein de chaleur provoqué par le sport. Par grand froid, une tuque légère sous le bandeau me suffit, mais les plus frileux ou ceux qui suent moins porteront une tuque plus chaude.
De l’eau
Ce n’est pas parce qu’il fait froid et qu’on n’a pas soif qu’il ne faut pas boire, surtout en ski de fond et en raquettes. Sinon, on risque de se déshydrater, d’avoir moins de ressort musculaire et une sensation de froid accrue. En plus d’une gourde d’eau ou d’un système d’hydratation protégé du froid, j’ai presque toujours avec moi un thermos contenant un bouillon chaud, mais on peut le remplacer par du thé ou une tisane. Revigorant!
L’espion anti-engelures
L’engelure est traître. Elle s’installe sans crier gare, surtout sur les joues et le bout du nez, en dépit parfois de toutes les précautions prises… Le meilleur truc pour l’éviter? Demandez à votre compagnon ou compagne de vous surveiller le visage pendant l’activité que vous faites ensemble. Rien de tel qu’un petit ajustement de cagoule ou de protège-nez en cours de route pour empêcher qu’un bout de peau ne dépasse de votre «carapace» anti-froid. Si le nez a tendance à blanchir, rentrez vite au chaud, le temps que votre peau retrouve sa chaleur et sa couleur.
À l’agenda de janvier
Le 20 janvier, le parc régional Montagne du Diable à Ferme-Neuve (Hautes-Laurentides) organise un Festival Ski et Raquettes. Au programme: randonnées en ski de fond et raquettes, libres et guidées; atelier d’initiation au ski de patin; atelier d’initiation au ski de fond pour enfants; sortie guidée en ski hok (ski-raquettes); fabrication d’igloo; souper en musique.