Sur le radar économique
La fin des obligations d’épargne du Canada?
Desjardins: ça se poursuit…
Autre dure semaine pour les employés du Mouvement Desjardins, où les abolitions de postes se poursuivent. Cette fois-ci, c’est 83 directeurs qui ont vu le tapis leur glisser sous les pieds. Au début du mois, 28 postes à la vice-présidence furent supprimés. Pour mettre les choses en perspective, cependant, sachez que la Fédération compte 47 654 employés. Sous la gouverne de Guy Cormier, la coopérative poursuit sa restructuration dans l’objectif d’optimiser son efficacité et de réaliser des économies d’échelle. Cette vague de mises à pied pourrait permettre de générer des économies oscillant entre 35 et 40 millions de dollars. Impossible de prévoir si le couperet tombera de nouveau. Par contre, force est de constater que le nouveau patron a encore du pain sur la planche!
Dans le même ordre d’idées, le comptable, chroniqueur et auteur Pierre-Yves McSween considère que «la Banque Nationale du Canada (BNC) montre des signes de compression imminente: les chiffres ne mentent pas, ça sent la restructuration», écrit-il dans La Presse+. Le ratio d’efficacité de l’institution serait d’ailleurs à la traîne de celui dévoilé par ses pairs lors du dernier trimestre. Une histoire à suivre!
Obligations d’épargne du Canada: une fin de programme envisagée?
Les obligations d’épargne du Canada (OEC) pourraient rapidement être reléguées aux oubliettes! Leur popularité ne cesse de dégringoler. Ce programme coûte 60 millions par année aux contribuables canadiens, «une somme supérieure à ce qu’il procure en revenus». Ainsi, et d’après Radio-Canada, le gouvernement canadien examine de près l’hypothèse d’éliminer complètement le programme des obligations d’épargne lors du dépôt du prochain budget fédéral au printemps 2017.
Un coup d’œil sur YouTube permet de revoir quelques-uns des messages publicitaires déployés pour mousser leur popularité du passé…
Votre portefeuille: deux mises en garde (et une idée!)
Banque Nationale Courtage direct offre désormais des transactions sans frais de commissions sur les fonds négociés en bourse. Une bonne nouvelle, somme toute, pour l’investisseur autonome. Dans son billet intitulé «Transiger des FNB sans commissions c’est bien, mais attention!», Ian Gascon, président de Placements Idema, sert une mise en garde. «L’allocation d’actif de votre portefeuille, le choix des titres et le style de gestion sont encore bien plus importants que les frais de transactions, surtout pour un investisseur à long terme», écrit-il. L’idée demeure d’éviter de multiplier les transactions inutilement — et de ne pas tenter de jouer au plus fin avec le marché — vu la gratuité en question.
Fabien Major, dans le Journal de Montréal, demande si vous ne seriez pas trop prudents lorsque vient le moment d’investir. «D’autres frileux refusent obstinément d’inclure ne serait-ce que 10% en actions dans leur répartition d’actifs», observe-t-il. Une erreur qui coûte cher sur le long terme! Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) jette un éclairage additionnel sur le phénomène. «Des Capitaliens de plus en plus frileux dans leurs bas de laine», titre Normand Caron dans son plus récent billet. Somme toute, les Québécois semblent préférer la liquidité… au rendement!
Les amateurs de vin, quant à eux, pourraient vouloir joindre l’utile à l’agréable. Investir dans de bonnes bouteilles serait, semble-t-il, un moyen de diversifier adéquatement son portefeuille, à la condition d’en limiter l’exposition à une pondération de 5% de votre patrimoine. Trois approches s’offrent ainsi à l’investisseur: bâtir sa propre cave, le recours à une cave patrimoniale clef en main, ou plus aisément, l’investissement direct dans des fonds communs vitivinicoles. Tous les détails, ici, sur Conseiller.