Les technologies au service des athlètes aux Jeux olympiques

De nombreux logiciels et gadgets sont utilisés par les athlètes participants aux Jeux olympiques de Rio pour améliorer leurs entraînements et leurs performances lors des compétitions. Présentation de quelques-unes de ces technologies, dont certaines peuvent même être utilisées par le grand public.

Des lunettes pour cyclistes

solos blanc

Les cyclistes de l’équipe américaine se sont entraînés au cours des derniers mois avec les lunettes Solos, qui utilisent une technologie développée pour l’armée, mais qui a été adaptée aux besoins des cyclistes.

Avec ces lunettes, qui rappellent les célèbres Google Glass, mais en version sport, les olympiens ont accès à différentes données directement devant leurs yeux, comme leur vitesse, leur puissance, la distance parcourue, leur rythme cardiaque et plus. Étant placées directement dans leur champ de vision, ces informations peuvent être consultées tout en continuant de regarder la piste, contrairement à un petit appareil placé sur le vélo.

Les lunettes permettent à l’athlète de suivre les objectifs établis par son entraîneur et de s’ajuster en fonction de ces derniers en temps réel, plutôt qu’après la course.

Dans une entrevue avec le site Wareable, la cycliste américaine Sarah Hammer affirme que  pouvoir consulter ces données d’une façon sécuritaire pendant ses courses est «un énorme bond en avant pour (son) entrainement».

Une version modifiée du modèle de lunettes Solos utilisé par l’équipe américaine devrait être offerte au grand public dès le mois d’octobre, pour 500 $ US.

Un capteur pour boxeurs

hyksos

Détail intéressant, le gadget a été développé par Tommy Duquette, un boxeur américain qui a raté de peu sa participation aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et qui a décidé de créer un appareil pour permettre aux boxeurs de mieux comprendre ce qu’ils font de bien et de mal.

Toujours en boxe, les boxeurs britanniques ont pour leur part utilisé le logiciel iBoxer, développé avec l’Université Sheffield Hallam.

Le logiciel permet d’analyser les performances des boxeurs de l’équipe anglaise, mais aussi de leurs adversaires, afin de révéler les menaces et les opportunités avant un match, et ainsi aider les athlètes à se préparer avant leurs combats. 

À chaque sport son gadget

La liste des appareils et logiciels pouvant aider les athlètes à s’entraîner est longue, puisque chaque sport pourrait pratiquement avoir sa propre solution dédiée.

Même les sports moins populaires ont droit à leurs gadgets et logiciels. L’escrimeuse française Sarah Daninthe a ainsi partagé plusieurs des technologies qu’elle utilise avec le quotidien Le Figaro. Si certaines sont plus générales, comme l’application mobile RunKeeper, d’autres ont spécifiquement été développées pour son sport, comme FenceStat.

Le logiciel, conçu après les Jeux olympiques de Londres, permet aux escrimeurs de suivre le pointage des matchs et des touches portées à leurs adversaires (partie du corps touchée, moments où elles surviennent, etc.), ce qui permet de mieux diriger leurs entraînements par la suite.

L’équipe de voile allemande a pour sa part développé avec le géant SAP un logiciel pour l’aider à s’entraîner, et les athlètes paralympiques britanniques ont été capables d’améliorer leur accélération de 20% grâce à un partenariat avec une firme généralement associée à l’industrie aérospatiale.

Une solution pour gérer la fatigue

whoop

À l’opposé, d’autres technologies peuvent être utilisées par tous les types d’athlètes. Le bracelet WHOOP a notamment aidé des olympiens en natation, en lutte et en basketball lors des Jeux de Rio.

Cet outil a encouragé les athlètes à mieux dormir et à mieux gérer leurs entraînements, notamment en laissant à leur corps le temps de se reposer et en évitant de le surentraîner. En plus d’améliorer leurs habitudes de vie et leur rythme cardiaque, WHOOP a permis aux olympiens de mieux connaître leur propre corps, notamment le temps qu’il faut attendre après un déplacement pour lui permettre d’atteindre ses performances optimales (et ainsi gérer leur arrivée à Rio en conséquence).

Si WHOOP était jusqu’ici réservé aux athlètes, le grand public pourra bientôt lui aussi en profiter. Attention par contre : le bracelet lui-même est plutôt abordable, à 500$ US, mais l’abonnement au logiciel qui l’accompagne, lui, est particulièrement cher, à 200$ US par mois.