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Astuces pour se simplifier la vie avec les devises étrangères

Comme bien des gens, je suis souvent trop à la course avant un voyage pour prendre le temps de comparer le taux des différents bureaux de change (je sais, je sais, je devrais).



J’ai longtemps attendu d’arriver à destination pour retirer des billets dans la devise des pays que je visite, me disant que j’éviterais au moins les frais élevés des bureaux de change de l’aéroport et des banques. Mais après quelques guichets en panne et de trop nombreuses péripéties liées à la compatibilité de mes cartes (vous savez, les icônes «Cirrus» et «Maestro»? Dans certaines contrées, les guichets les arborant sont plus rares), je me suis résolue à toujours partir avec un peu d’argent comptant.

Ma dernière trouvaille? La possibilité de commander mes devises sur le site ICE Canada et de les récupérer à l’un des bureaux de change de l’aéroport. Non seulement j’obtiens un meilleur taux qu’en me pointant spontanément au comptoir le jour même (à ne PAS faire!), mais en plus, il n’y a aucuns frais. Il suffit de quelques minutes pour remplir le formulaire, sélectionner l’aéroport et le bureau où l’on souhaite récupérer les billets avant d’aller prendre l’avion. Il existe sans doute des options plus avantageuses, mais pour l’éternelle pressée que je suis, cette solution reste pour l’instant la plus pratique.

À garder en tête

Dans La Presse, la journaliste Stéphanie Grammond a rappelé les multiples frais qui grugent nos transactions en voyage, décortiquant les pratiques des différentes institutions. «Tout d’abord, votre institution financière prélève des frais de 2,5 % ou 3,5 % sur chaque transaction en devises étrangères lorsque vous puisez de l’argent dans votre compte-chèques, sauf si vous êtes chez Desjardins, où il n’y a pas de frais de cette nature», écrit-elle.

Elle compare également les différentes cartes de crédit, mentionnant au passage le nom de quelques cartes qui n’imposent pas de frais de conversion de devises: «C’est le cas de la carte Visa Infinite Passeport Banque Scotia (frais annuels de 139 $) et de la carte MasterCard HSBC Premier World Elite (149 $, promo à 0 $ la première année). Voilà donc de bons outils de paiement pour les globe-trotteurs.»

Mon ami Patrick, lui, est très satisfait de la carte prépayée CIBC AC Conversion. «On gère jusqu’à 10 devises sur la carte avec l’application mobile, on peut payer partout puisque c’est une Visa, il n’y a pas de frais de conversion et le taux de change est très bien.» On peut la commander en ligne ou se la procurer à l’aéroport Pearson. Aucune enquête de crédit n’est effectuée. De plus, on peut facilement la recharger en ligne si nécessaire.

Pour ma part, depuis que je commande mes devises en ligne, je me prends moins la tête. Je pars avec un peu plus d’argent liquide et je fais comme dans le bon vieux temps, c’est-à-dire en garder un peu dans mon sac à main, en laisser dans le coffret de sécurité avec mon passeport et cacher quelques billets dans un autre sac, au cas où je serais victime de vol (ou de mon côté tête en l’air). J’essaie de ne pas retirer d’espèces à destination, à cause des multiples frais que je n’arrive pas toujours à comprendre, préférant faire la plupart de mes achats avec ma carte de crédit – qui me permet en plus d’accumuler des points – chaque fois que c’est possible.

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Et la fraude?

On a beau prendre toutes les précautions du monde, on n’est pas à l’abri des pannes de guichets… ni des filous. Lors de mon récent passage à Ubud, sur l’île de Bali, en Indonésie, plusieurs voyageurs m’ont raconté avoir été victimes de fraude. On ne le répétera jamais assez: cachez votre code et vérifiez l’état de vos comptes au retour. Il arrive que les vols surviennent quand le voyage nous semble déjà un lointain souvenir. Avant d’aller effectuer un retrait à l’étranger, il peut être sage de demander conseil au concierge de l’hôtel ou à un habitant digne de confiance du coin de pays visité, qui connait bien les lieux fiables.

Autre détail important: si on vous propose de convertir le montant d’un achat ou un retrait en dollars canadiens, refusez parce qu’en fin de compte, vous paierez plus cher. «Cette "conversion dynamique des changes" vous coûtera plus cher que les frais imposés par votre carte de crédit», rappelle Stéphanie Grammond.

Par ailleurs, des applications mobiles comme XEcurrency (aussi disponible sur le web) restent fort utiles si, comme moi, vous vous emmêlez facilement les pinceaux avec les conversions.