Photo: Patrick Matte, Facebook Auberge de l'île aux Perroquets
23 août 2017Auteure : Marie-Julie Gagnon

Dormir dans la maison du gardien de phare

Dormir dans la maison d'un gardien de phare, ça vous dirait?



Imaginez une île avec des airs de bout du monde, jadis habitée par le gardien de phare et sa famille. Si, aujourd’hui, cette profession appartient au passé, ces sites continuent de raconter notre histoire maritime. Il est possible de visiter plusieurs de ces phares, et même de dormir dans certaines maisons de gardiens qui ont été transformées en auberges. En voici quelques-unes.

L’île aux Perroquets, îles Mingan, Côte-Nord

Des perroquets au Québec? On parle plutôt des macareux moines, surnommés «perroquets des mers». En 2013, 30 ans après son abandon, la maison du gardien de phare et celle de son assistant ont été transformées en auberge écoresponsable haut de gamme.

La publicité fait rêver: «Devenez le gardien de phare de l’île aux Perroquets l’espace d’une nuit». Chacune des chambres est décorée d’œuvres créées pour l’auberge. D’ailleurs, chacun des artisans ayant participé au projet est mis en valeur, de Catherine Auriol, l’artiste qui a créé les tasses et objets en céramique, à Annie Lajeunesse, la peintre qui a ajouté sa touche personnelle aux pagaies, sans oublier Guylaine Bordeleau et Francine Kazemirchuk, qui ont confectionné les courtepointes, et Karèle Bellavance, qui a réalisé les macramés, et d’autres encore!

Les sept chambres portent le nom des gardiens du phare et chacune des maisons compte une salle à manger. Différents forfaits sont offerts.

La chambre 302, la Mary C. Kavanagh, est nommée en l'honneur de l'auteure du livre Femme de gardien de phare. Sa fenêtre donne vers l'est, avec vue sur le phare. Photo: Facebook Auberge de l'île aux Perroquets
La chambre 302, la Mary C. Kavanagh, est nommée en l'honneur de l'auteure du livre Femme de gardien de phare. Sa fenêtre donne vers l'est, avec vue sur le phare. Photo: Facebook Auberge de l'île aux Perroquets

Pourvoirie du lac Geneviève d’Anticosti, Côte-Nord

Ici, il est possible de louer tant des chalets que deux anciennes maisons de gardiens de phare pouvant accueillir jusqu’à huit personnes, au bord de la mer. Ces dernières se trouvent à la pointe nord de l’île et, tout comme les chalets, elles sont classées 4 étoiles par la Fédération des pourvoiries du Québec. S’il est possible de louer les chalets à la journée, les maisons de Pointe-Nord ne sont cependant offertes qu’à la semaine.

Parmi les must, il y a bien sûr la chasse et la pêche, mais aussi la randonnée et l’exploration de sites géologiques hors du commun. Un économusée présente l’histoire d’Anticosti. Des villages abandonnés peuvent également être visités.

Bien entendu, les animaux qui peuplent l’île restent les grandes stars. Cerfs de Virginie et renards côtoient loutres, phoques, castors, aigles à tête blanche et autres balbuzards.

Notez que vous devez organiser vous-même votre transport.

Photo: Facebook Pourvoirie du Lac Geneviève d'Anticosti
Photo: Facebook Pourvoirie du Lac Geneviève d'Anticosti

L’île Verte, Bas-Saint-Laurent

Impossible de ne pas être soufflé par les couchers de soleil de l’île Verte. On comprend rapidement pourquoi le cinéaste Gilles Carle, qui y a vécu pendant 20 ans et y a été enterré six ans après sa mort, s’en était entiché.

Seule île du Bas-Saint-Laurent à être habitée à l’année, elle est le lieu de résidence permanent d’une trentaine de personnes même si aucune école, aucun poste d’essence ni dépanneur n’y a pignon sur rue. Pendant l’été, sa population grimpe à une centaine de résidents.

Bien des visiteurs se rendent sur l’île seulement pour la journée, mais passer la nuit à l’Auberge Les maisons du Phare reste une expérience inoubliable. L’auberge reste ouverte jusqu’à la mi-septembre et accueille aussi les visiteurs pendant le long week-end de l’Action de grâce.

Il faut bien sûr grimper dans le plus vieux phare du Saint-Laurent, en place depuis 1809!

Chambre, maison du gardien. Photo: Facebook Phare de l'Île Verte
Chambre, maison du gardien. Photo: Facebook Phare de l'Île Verte

Les îles du Pot à l’Eau-de-Vie, Bas-Saint-Laurent

Le Pot à l’Eau-de-Vie est un archipel de trois îles où l’on peut observer de nombreux oiseaux aquatiques, dont des cormorans, des grands hérons et des goélands. C’est aussi l’endroit idéal où admirer les petits pingouins!

Véritables havres de paix, les îles du Pot à l’Eau-de-Vie se rejoignent en bateau en une vingtaine de minutes depuis Rivière-du-Loup. Abandonné en 1964 après avoir été en service pendant 102 ans, le phare de 150 ans a été restauré par la Société Duvetnor, qui en est devenue propriétaire en 2014. Aujourd’hui, trois chambres dont la déco rappelle le siècle dernier sont offertes en location.

Coût d’une nuitée en occupation double: à partir de 273$ par personne. Le forfait comprend le transport depuis Rivière-du-Loup, la nuitée, l’accès aux sentiers, une croisière, une excursion commentée et un souper qui met en valeur les produits de la région. À noter que les enfants de 10 ans et moins ne sont pas admis et qu’on peut s’y rendre de juin à septembre seulement. Duvetnor propose aussi différentes excursions en mer.

Sur l’île aux Lièvres, il est possible de louer un chalet, d’opter pour l’auberge ou de choisir le camping.

Crédit photo : Dany Coulombe / MASSAWfoto, Facebook Société Duvetnor
Crédit photo : Dany Coulombe / MASSAWfoto, Facebook Société Duvetnor

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