Photo: Unsplash, Steve Richey
26 avril 2016Auteure : Marie-Julie Gagnon

Combiner voyages d’affaires et vacances, c’est gagnant

Selon HRS Global Hotel Solutions, le voyageur d’affaires type a aujourd’hui entre 35 et 55 ans (64%), considère les déplacements comme une partie importante de sa carrière (65%) et parvient généralement à adapter son organisation familiale pour éviter de refuser un déplacement (55%).



Rapportés dans le Quotidien du Tourisme, les résultats de cette étude indiquent aussi que les femmes sont mieux organisées que les hommes. Seules 36% d’entre elles auraient déjà dû décliner un déplacement professionnel pour des raisons d’organisation familiale, «contre 53% de leurs homologues masculins». Clin d’œil amusant, le 24 avril dernier, Le Figaro publiait un article intitulé «Les femmes d’affaires achètent moins cher que les hommes leurs billets d’avion».

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Business + leisure = bleisure

Si les voyages d’affaires sont loin d’être reposants, nombreux sont les professionnels amenés à se déplacer qui décident de prolonger leur séjour afin de faire un peu de tourisme. C’est ce qu’on appelle le «bleisure» en anglais (business + leisure), une tendance de plus en plus forte si l’on se fie aux nombreux articles publiés sur le sujet au cours des derniers mois, autant dans Daily News que dans le journal Métro.

Avantageuse pour les employés, qui n’ont pas à débourser le prix du billet d’avion, la formule peut aussi l’être pour les employeurs, puisque «décaler sa date d’arrivée ou de retour influe parfois sur le prix», a souligné Frederic Gonzalo, consultant en marketing et spécialisé en tourisme.

Selon une enquête réalisée par BridgeStreet Global Hospitality rapportée par le quotidien québécois Métro, «79% des gens pensent que le bleisure ajoute de la valeur aux voyages d’affaires, pas toujours reposants». De plus, «55% des voyageurs d’affaires seraient accompagnés d’au moins un membre de leur famille». Résultat: mieux vaut, dans ces cas-là, opter pour un billet en classe économique plutôt qu’en classe affaires, ce qui ne peut que plaire aux entreprises.

Conseils d’une pro

Lorraine Messier, conseillère en technologie de l’information, voyage régulièrement pour le travail. Elle a remarqué une foule de détails au fil des ans, qui l’aident aujourd’hui à maximiser ses déplacements. «Souvent lorsque la destination est une ville d’affaires (New York, Chicago, Toronto, etc.) le prix du billet sera moins cher si ça chevauche un samedi», observe-t-elle.

«Les économies sur le billet d’avion pourraient payer en partie les nuitées du week-end supplémentaire, poursuit-elle. […] Souvent les frais de repas sont remboursés sous forme de per diem. Par exemple, le per diem qui m’était alloué pour mes trois repas lorsque j’ai travaillé à New York était de 48$/jour. J’ai accepté de ne déclarer que 35$/jour et j’ai ajouté la différence sur le montant alloué à l’hébergement pour avoir un petit appart plutôt que d’être à l’hôtel. J’ai donc pu y passer quelques week-ends.»

Elle recommande également de profiter des bons tuyaux des collègues ou des clients qui vivent dans la destination. «Rien de mieux qu’un local pour nous recommander des restos, musées et autres spots méconnus du touriste habituel.» En prime, devant notre intérêt, il arrive que des gens proposent spontanément de jouer les guides touristiques!

Pour maximiser le temps passé à explorer, Mme Messier conseille de profiter des soirées de semaine pour faire du repérage en vue du week-end. «On peut aussi voir si c’est possible de faire des journées de travail plus longues qu’à l’habitude pour "commencer" son week-end un peu plus tôt!»