9 novembre 2016Auteur : Dominique Lamy

Sur le radar économique

Investir: la quête du rendement se poursuit

Rendement: investir en contexte de faibles taux d’intérêt


À l’heure de rédiger ces lignes, le résultat de l’élection américaine demeure inconnu. La lutte que se livrent Donald Trump et Hillary Clinton pourrait fort bien venir bouleverser l’échiquier mondial. Quoi qu’il en soit, l’impact du scrutin risque d’être immédiat sur les marchés financiers. L’investisseur, quant à lui, doit faire fi de ces manchettes quotidiennes pour privilégier une vision à long terme de sa philosophie d’investissement. « Mais comment s’enrichir dans un contexte de si faibles taux d’intérêt? », vous questionnez-vous.

Actuellement, et comme l’explique Gérard Bérubé dans Le Devoir, «les investisseurs paient toujours plus cher un bénéfice toujours plus faible». La mise en garde du cabinet Addenda Capital, dans le billet en question, résume à merveille la situation. «On constate une appréciation marquée des prix de plusieurs actifs financiers gonflés par l’abondante liquidité malgré la faiblesse économique […] Le prix des actifs financiers augmente dangereusement rapidement relativement au rythme de la croissance économique sous-jacente». En Bourse ou en immobilier, même combat, donc : les sommets perdurent.

Les titres à dividendes continuent d’ailleurs d’être recherchés. «Sont-ils trop populaires?», questionne quant à lui dans ce texte Jean Gagnon. Est-ce qu’une hausse des taux d’intérêt aux États-Unis en sonnera le glas? Déjà, dans les derniers mois, plusieurs stratèges boursiers émettaient des réserves sur le sujet. «Dans ce contexte, les investisseurs doivent ajuster leurs portefeuilles en fonction de la vulnérabilité ou non de la valeur de leurs différents placements face à une prochaine amorce de normalisation des taux. Les plus affectés sont habituellement les titres à revenu, comme les obligations à long terme et les actions à dividendes, parce que leur rendement courant devient moins avantageux», résume d’ailleurs l’un des experts cités dans La Presse.

S’il vaut peut-être mieux éviter les actifs à la mode, le fait de revisiter certains concepts de l’investissement peut, fort probablement, vous aider à déterminer le chemin optimal à emprunter pour gérer efficacement vos finances. Inspirée par les enseignements que prodiguent des professeurs, Marie-Claude Morin, sur Les Affaires, vous propose dix principes à connaître pour bien investir.

Dans cette quête de rendement, aussi, un phénomène ressurgit: les actifs peu traditionnels semblent avoir le vent en poupe! Plusieurs investisseurs d’envergure rivalisent ainsi d’audace pour générer du revenu. « Sex shops, bingo et égouts pour financer la retraite », titre ainsi Conseiller. Oseriez-vous?

Riches: Zuckerberg et Buffett font la manchette

Deux noms bien connus des investisseurs — non seulement pour leur compte en banque bien garni et leur dévouement respectif envers des œuvres philanthropiques — ont circulé récemment dans l’actualité.

C’est ainsi que Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, a récemment vu la valeur de son investissement dans le populaire réseau social plonger de 3 milliards de dollars américains à la suite du recul du titre boursier en question (FB-Q). Et, dans un autre ordre d’idées, des rumeurs laissent sous-entendre que Microsoft (MSFT-Q) aurait déjà tenté de s’amouracher de la société dirigée par Zuckerberg. Ce dernier vaut, actuellement, plus de 52 milliards de dollars américains…

Du côté de l’investisseur légendaire Warren Buffett, ce sont les munitions qu’il détient pour effectuer une prochaine acquisition d’envergure par l’entremise du conglomérat Berkshire Hathaway (BRK.B-N) qui attire l’attention. «Un des éléments clés de ce trimestre réside toutefois dans le fait que Berkshire a vu son encaisse passer de 72,7 G $US en juin, au montant record de 84,8 G $US à la fin de septembre. Ceci, même si elle a déboursé 32,1 G $US pour financer l’acquisition de Precision Casparts», résume ici Yannick Clérouin, sur Les Affaires. Comme quoi même l’un des investisseurs les plus prospères de tous les temps cherche continuellement à faire travailler éventuellement chacun de ses deniers…