Finances personnelles

Couche-Tard marque l’actualité financière de la dernière semaine

Couche-Tard fait le plein



Alimentation Couche-Tard (ATD.B-T), qui a désormais pignon sur rue à l’international, poursuit la consolidation de son industrie. La société, dont le siège social se trouve à Laval, débourse 1,69 milliard de dollars pour mettre la main sur 279 stations-service de la bannière Esso au Québec et en Ontario en vertu d'une entente conclue avec la pétrolière Impérial Oil (IMO-T). En fait, cette dernière a conclu des ententes avec cinq distributeurs de carburant du Canada. Couche-Tard, qui a amélioré sa rentabilité lors du dernier trimestre, tentait depuis plus de 10 ans d’augmenter son empreinte en sol ontarien. «Nous croyons avoir acquis certains des meilleurs actifs non seulement au Canada mais dans toute l'Amérique du Nord», aurait ainsi affirmé le président et chef de la direction Brian Hannasch lors d'une conférence téléphonique suivant l'annonce de cette transaction. Les paris sont désormais ouverts: est-ce que certains emplacements de CST Brands — mieux connu sous l’appellation «Dépanneurs du coin», au Québec — passeront prochainement dans le giron de Couche-Tard?

Les bourses poursuivent leur avancée

La Bourse de Toronto a enregistré une deuxième hausse hebdomadaire consécutive lors de la semaine conclue le vendredi 11 mars dernier. Le S&P/TSX a sursauté de 309,5 points, pour un gain appréciable de 2,34%, confirmant ainsi sa domination sur les autres marchés financiers depuis le début de l’année. Finalement, le S&P 500 (1,11%), le Dow Jones (1,21%) et le Nasdaq (0,67%) ont aussi rebondi, grâce à l’impulsion de la Banque centrale européenne (BCE) — voir plus bas — et à la forte et soudaine remontée du prix du baril de pétrole.

Certains investisseurs n’ont cependant pas eu le loisir de célébrer autant qu’espéré. Les actionnaires de Performance Sports Group (PSG-T) — fabricant des produits de marque Bauer et Easton et dont le centre d’innovation se situe à Blainville — ont vu leur investissement perdre 51,9% en quelques petites séances. Les dirigeants de l’entreprise ont grandement réduit les prévisions de profits par action pour l’exercice financier 2016, en raison de plusieurs facteurs d’inquiétude. Dans un autre ordre d’idées, et à l’heure de rédiger ces lignes, le titre de la pharmaceutique Valeant (VRX-T) est tombé de plus de 40%, et atteindra probablement son point le plus bas cette année.

Malgré les turbulences que subissent parfois certains titres, force est de constater que le «bull market» actuel aux États-Unis persiste de par sa longévité. Le revirement tant attendu est survenu le 10 mars 2009. «La Bourse américaine n'a cessé de grimper depuis ce point d'inflexion, il y a sept ans. Le S&P a presque triplé depuis. Même si la dernière année a été peu payante, le rendement annualisé atteint presque 17% ou 19% en incluant les dividendes versés par les 500 entreprises composant l’indice», rappelle ainsi Paul Durivage, dans La Presse. Il s’en fallait de peu, en 2011, cependant, pour que cette belle tendance ne soit brisée sur la Bourse de New York. Au Canada, le cycle semble désormais coincé «entre l’ours et le taureau».

Plusieurs y vont de leur explication pour tenter de justifier l’embellie des dernières semaines. Pour Ewen Cameron Watt, de BlackRock, cité dans ce billet, les marchés boursiers sont alimentés par les vendeurs à découvert qui doivent couvrir leur position pour encaisser un profit. Quoi qu’il en soit, pour les stratèges de Merrill Lynch, les actions américaines devraient, pour le reste de l’année 2016, faire du surplace à partir de maintenant.

Mesures ambitieuses de la Banque centrale européenne (BCE)

Comme mentionné précédemment, cette plus récente progression des Bourses n’aurait sans doute pas été possible sans l’intervention musclée de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière s’apprête à déployer des mesures additionnelles de soutien à l’économie: une baisse de l'ensemble de ses taux directeurs et l'accélération de ses rachats d’actifs mensuels. «La BCE sort l’artillerie lourde», titre ainsi LesEchos.fr. Un billet, sur LeMonde.fr, vulgarise bien les grandes lignes des nouvelles mesures annoncées. Des doutes persistent malgré tout sur l’efficacité de cette politique monétaire. Qui aurait cru que les banques centrales étaient pour monopoliser autant l’attention des investisseurs en ce début d’année?

Le coin insolite

Il y a de ces nouvelles financières qui, parfois, retiennent l’attention pour le sourire qu’elles nous décrochent. Du fondateur milliardaire d'Ikea qui s’habille dans les marchés aux puces pour réaliser des économies additionnelles à cette faute d’orthographe banale qui a coulé le stratagème fructueux mis au point par des fraudeurs en ligne, l’actualité nous réserve parfois de drôles de surprises. Et finalement, pour les intéressés, visitez cette somptueuse maison à vendre, située à Candiac. Moyennant 3 millions de dollars, elle est à vous!