La chronique Voyage de Marie-Julie Gagnon

Auteur(e)
Photo: Mélanie Crête

Marie-Julie Gagnon

Auteure, chroniqueuse et blogueuse, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Accro aux réseaux sociaux (@mariejuliega sur X et Instagram), elle collabore à de nombreux médias depuis une vingtaine d’années et tient le blogue Taxi-brousse depuis 2008. Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le «ressentir» (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).

Au banc d’essai: Guest to Guest

Bien que le concept existe depuis longtemps, l’échange de maisons ne cesse de gagner en popularité. Si vous rêvez de tester la formule, mais êtes rebuté par les multiples contraintes liées aux dates et aux destinations, le site français Guest to Guest est pour vous. J’ai eu l’occasion de tester le concept lors de mon récent séjour à Paris. Quelques observations.



Disons-le d’emblée, il faut avoir du temps devant soi pour se lancer dans l’aventure. Sur le site, on nous indique que les membres envoient en moyenne quinze messages avant d’obtenir une réponse positive. C’est à peu près le nombre de personnes à qui j’ai écrit. Je vous raconte…

L’inscription

Avant toute chose, il est nécessaire de créer un profil avec photos et un maximum d’informations. Un nombre de points – le «coût» d’une nuitée – vous sera proposé. Votre lieu de résidence, le nombre de personnes qui peuvent y dormir et les inclusions font partie des critères étudiés. Par exemple, plus votre quartier est central, plus votre résidence obtiendra de points. Il sera possible de l’ajuster par la suite, si vous le jugez nécessaire.

Le bon côté, c’est qu’une fois les différentes étapes de l’inscription complétées, nous obtenons suffisamment de points pour vivre l’expérience Guest to Guest avant même d’accueillir nos premiers voyageurs.

La recherche

Différents critères permettent d’affiner la recherche, en plus du lieu. Pour ma part, j’ai privilégié les résidences secondaires, les appartements (plutôt que les maisons) et les membres «vérifiés», c’est-à-dire approuvés par Guest to Guest.

Rapidement, j’ai constaté que les membres ne mettent pas tous leur statut à jour. Plusieurs indiquent par exemple que leur appartement est disponible sans qu’il le soit. Dans le cas des lieux de résidences principales, il est arrivé qu’on me propose de dormir sur le canapé ou dans la chambre d’ami même si les occupants allaient être sur place au moment de mon passage. J’ai reçu, en fin de compte, deux réponses positives pour des appartements entiers. Mon choix s’est arrêté sur celui qui me semblait le mieux situé.

Photo: Marie-Julie Gagnon
Le nid trouvé, à deux pas de Montparnasse et du Jardin du Luxembourg. Photo: Marie-Julie Gagnon

La rencontre

J’étais vraiment curieuse de discuter avec Marie-Hélène, la propriétaire du logement où je m’apprêtais à passer cinq nuits. «Cet appartement était occupé par mes enfants pendant leurs études universitaires, m’a-t-elle raconté. Je viens de le vendre, alors je profite de la période précédant la finalisation de la transaction pour accumuler des points avec Guest to Guest. Quand je n’ai personne, je le loue sur Airbnb. Mais je préfère Guest to Guest. Mon but est d’accumuler assez de points pour aller en Islande!»

Très propre et en parfait état, l’appartement s’est avéré le nid parfait pour mon séjour. Décoré de façon très minimaliste, l’endroit était plus spacieux qu’une chambre d’hôtel, même s’il pouvait accueillir un maximum de deux personnes. Et le lit était hyper-confortable!

Le WiFi ne faisant pas partie des inclusions, j’ai utilisé un boîtier de poche de la compagnie Travel WiFi, récupéré dès mon arrivée à l’aéroport, que j’ai traîné partout pendant mon séjour et glissé dans une boîte aux lettres à la fin du séjour (super pratique!).

Photo: Marie-Julie Gagnon
«Très propre et en parfait état, l’appartement s’est avéré le nid parfait pour mon séjour.» Photo: Marie-Julie Gagnon

Les plus

Habituellement, les sites d’échanges de maisons exigent des échanges réciproques, c’est-à-dire que les occupants doivent habiter simultanément l’un chez l’autre. Les recherches peuvent donc s’avérer complexes, les dates de vacances ne concordant pas forcément.

Bien que la patience soit aussi de rigueur pour trouver la perle rare sur Guest to Guest, les contraintes restent moins nombreuses.

Dans le cas où nous n’avons pas suffisamment de points pour acquitter en totalité une transaction, il est possible d’acheter le solde. Par contre, on ne peut effectuer une transaction complète en argent, comme sur Airbnb.

À refaire?

J’ai beau adorer les hôtels, cette première expérience m’a franchement donné envie de récidiver. Quelle belle manière de faire des rencontres et de vivre comme les locaux! Reste à voir si je pourrai me faire à l’idée que des gens dorment chez moi pendant que je n’y suis pas…

J’ai testé Guest To Guest à l’invitation de la compagnie et le boîtier WiFi m’a été prêté par Travel WiFi. Toutes les opinions émises sont 100% les miennes.